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   Annuaire 1789-1815   >   Belgique   >  

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La Belgique existait-elle avant 1830 ?

 

     

Aujourd'hui, on est parvenu à faire croire aux Belges eux-mêmes qu'ils n'ont pas d'existence nationale avant 1830, et que l'Etat belge est une création artificielle, imposée par les puissances européennes.

 

Quelques exemples parmi tant d’autres :

 

“Tout cela, à bien y réfléchir, était fatal. Il aurait fallu, pour y échapper, que la Belgique devînt une vraie nation. Elle ne l’était pas à l’origine et ne le fut jamais. Etat artificiel fabriqué par la diplomatie européenne en 1830, elle a semblé devenir réalité grâce à son empire colonial et à sa belle conduite durant la dernière guerre mondiale.”

(René Swennen,  Oui à la séparation., article paru dans le numéro de janvier 1993 du Monde des Débats, )

 

Dans une soirée consacrée à la Belgique diffusée sur la chaîne Arte en décembre 1993, on a entendu Filip De Winter, dirigeant du parti nationaliste flamand (extrême droite) Vlaams Blok affirmer :

“La Belgique est artificielle. Elle a été créée en 1830 en guise d’Etat tampon entre la France et l’Allemagne. On a regroupé deux peuples complètement différents et on leur a donné un roi étranger qui a installé son royaume ici.

“Quant à l’identité belge : il n’y a pas de peuple belge, de langue belge ni de culture belge. Il n’y a pas d’histoire belge avant 1830. Alors comment parler d’identité ? Il y a une identité flamande. L’identité belge est fabriquée. Elle est artificielle. Elle n’existe pas. Et ce n’est pas un tampon sur un bout de carton disant que vous êtes belge qui peut faire de vous un Belge. C’est artificiel, ça n’existe pas. C’est fabriqué, tout comme l’Etat belge. Dans ce pays, il y a deux cultures, deux peuples, deux langues, deux communautés. Il y a même deux économies qui fonctionnent différemment. Il y a deux systèmes politiques aussi. Nous avons bien peu de choses en commun.

(Plus loin il avoue que son but est l’indépendance de la Flandre, un pays souverain avec son appareil d’Etat et ses frontières.)

 

Le concepteur de l’émission, qui avait affirmé en préalable de l’émission “"L’étude de l’histoire est peut-être le dernier rempart au nationalisme et à l’opposition qui peut naître entre les différentes communauté., n’en partage pas moins les vues de De Winter sur  l'histoire de Belgique traditionnelle, qui aurait été créée après 1830 pour justifier l'existence de cette nation artificielle :

 

“Dès 1830, ils font réécrire l’histoire, ils font remonter l’origine de la Belgique à la nuit des temps. Chacun se doit d’honorer les iguanodons de Bernissart et bien sûr les Anciens Belges, quelques tribus du vaste ensemble de la Gaule nordique désignée par Jules César comme étant le territoire des Belges. La charpente de cette histoire de Belgique que les enfants apprennent à l’école est loin d’être logique et oublie allègrement que comtés, duchés, et principautés qui l’ont composé furent longtemps ennemis. Les historiens, dans un grand élan de création nationale s’approprient les princes français, espagnols allemands et autrichiens qui régnèrent sur les provinces belges et en font des souverains nationaux. Charlemagne, Philippe le Bon, Charles Quint, alors qu’ils ignoraient la notion même de l’entité Belgique. Une statuomania envahit les places et les avenues, inventant les exploits des héros de cette Belgique de toujours qui vivaient de façon prémonitoire.”

 

Le sommet de la bêtise et de l'ignorance se trouve dans le numéro de la revue Tradition de juin 1987, dans lequel on apprend qu’il ne faut pas parler à propos de la campagne de 1815 de Campagne de Belgique, mais des Pays-Bas :

Dans les provinces rattachées depuis 1813 à la Hollande qui, lors de leur déclaration d’indépendance en 1830, ont pris le nom de “Belgique”. En conséquence, aujourd’hui, lorsque l’on dit “la campagne de Belgique” ou “l’armée hollando-belge”, on anticipe de 15 ans l’existence de la Belgique, pays dont la notion même n’existait pas en 1815. (sic !)

 

 

Quant à Maurice Paquet, dans un chapitre intitulé : “Généalogie de la Belgique Contemporaine” dans son livre “Le Fascisme Blanc, Mésaventures de la Belgique” (Éditions de la Différence, Paris 1998), il écrit :

 

C’est de cette fureur [le chaos révolutionnaire] ou plus précisément de la tentative des grandes puissances d’y mettre fin qu’est née la Belgique. Celle-ci résulte plus d’une négociation géopolitique menée à Londres par l’Autriche, l’Angleterre, la France, la Prusse et la Russie que d’une volonté révolutionnaire de nature autonome.

Après avoir esquissé la révolution dite brabançonne, à laquelle il refuse l’adjectif “nationale”, Marcel Paquet continue :

La France gagna à Jemappes en 1792, l’Autriche à Neerwinden en 1793, la France de nouveau, à Fleurus en 1794, et c’est sur la base de cette victoire française que s’imposa, du dehors, la première unification : les Français créèrent neuf départements (...) et après une occupation militaire de quelques mois, “quelque chose” comme la future Belgique se trouva intégrée à la France du Directoire, puis du Consulat, puis de l’Empire. Ce fut la première expérience de centralisation et de structuration administrative et juridique, et c’est à cette époque (...) que commence à s’estomper la différence entre Liège et les Pays-Bas autrichiens. Mais il convient de le souligner, la Belgique d’alors, en tant que telle, n’existe pas : elle est tout simplement française. Pour qu’une idée d’indépendance vienne à poindre, il faudra l’entrée sur le territoire de toutes les puissances coalisées contre Napoléon Ier.

 

C’est donc entendu. Il n’y a pas même d’idée de Belgique avant 1830...  Il est dommage pour les défenseurs de cette thèse qu’il y ait tant de textes qui viennent démontrer le contraire. Mais il est heureux pour eux qu’ils ne soient pas connus.

On trouvera des éléments de l’histoire de Belgique en 1789-1790 dans la Chronique des Révolutions Belgique et Liégeoise.

 

Les quelques textes qui suivent montrent que l’idée d’une Belgique, en tant que nation autonome, n’a pas été imposée en 1830 par les puissances européennes à des populations qui n’y auraient pas même songé :

 

Le 4 décembre 1793, une députation de Belges et de Liégeois se présente devant la Convention, à Paris. Elle est composée de députés de Bruxelles, du Hainaut, et du Tournaisis.  L’orateur de la députation dit :

Les tyrans de Berlin et de Vienne ont disparu devant les soldats de la liberté. Ils ont appris, dans le désordre tumultueux de leur défaite, qu’il est insensé d’opposer des armées d’esclaves au courage stoïque des nations indépendantes ; et ces braves soldats devenus nos frères, serrés dans nos bras, arrosés de nos larmes, jouissent à nos yeux d’un triomphe d’autant plus cher, que la loyauté française n’a d’autre objet que de briser nos chaînes, et de nous rendre indépendants.

Non, législateurs, non, peuple Français, les Belges ne seront point ingrats, et leur reconnaissance vous offre en tribut tout leur sang, toutes leurs fortunes ; cette reconnaissance même, chaque jour plus active par les effets de notre enthousiasme, vous atteste que les Belges sont mûrs pour la liberté.

Des calomniateurs qui se targuent du beau nom de démocrates chercheraient en vain à peindre sous des rapports infidèle notre esprit, nos mœurs, nos manières ; nous avons connu, exercé les droits de la liberté pendant quatorze siècles ; et si les tyrans en ont paralysé les effets, depuis le duc d’Albe jusqu’à l’époque présente, nous n’avons jamais cessé de combattre, par l’insurrection, les injustices et l’oppression des successeurs de Philippe II.

La maison d’Autriche, durant deux cents années que son despotisme a gouverné, n’a pas cessé de nous voir indépendants par principes, et prêts à lui opposer la résistance de la force ; et nous pouvons dire qu’avant la fin du XVIe siècle il n’y avait que les Belges et les Suisses qui connussent la liberté en Europe. “(Le Moniteur, 5 décembre 1793.)

 

 Dans un discours prononcé à la Convention le 25 vendémiaire an 3 (16 octobre 1794), le représentant Bourdon de l’Oise dit :

 

Citoyens, voulez-vous faire une paix glorieuse ? voulez-vous arriver jusqu’aux anciennes limites de la Gaule ? Présentez aux Belges tranquilles une révolution paisible, une république sans représentation à côté de la vraie représentation, une république sans comités révolutionnaires teints du sang des citoyens. Dites aux Belges : “Vous voulez une constitution à peu près libre, nous vous donnons la liberté tout entière ; les cicatrices de nos plaies sont encore sur notre visage ; venez, serrez-nous dans vos bras, vous aurez la république sans passer par ces malheureuses périodes qui ont fait gémir nos cœurs.

Citoyens, vos ennemis ont empoisonné vos Sociétés populaires et vos sections d’hommes inconnus à ceux qui ont commencé la révolution en 1789, d’hommes qui ne veulent que pillage, que désordre, que meurtres, qu’assassinats : ce sont ces hommes qu’il faut faire rentrer dans la poussière, et c’est ce qu’on vous demande en vous proposant la garantie de la correspondance. (...)

Si vous voulez dégoûter les Belges et tous les peuples jusqu’au Rhin de faire cause commune avec vous, il faut tenir aux mauvais principes qui ont désolé votre pays jusqu’à présent ; souvenez-vous que vos ennemis mettent tout en œuvre pour les détourner de s’unir à vous. Comment voulez-vous, leur disent-ils, qu’on traite avec la France ? est-ce à la Convention ou aux Jacobins qu’il faut s’adresser ? Mais, citoyens, quand vous aurez de l’unité, de l’ensemble dans votre gouvernement, vous verrez qu’aucun peuple ne déteste la liberté ; vous verrez que, si le lion belge fut opprimé, il ne fut jamais esclave ; vous verrez qu’il se jettera avec joie dans les bras de l’indépendance. La maison d’Autriche ne tenta jamais de lui ôter l’espèce de liberté dont il a toujours joui, parce qu’elle savait qu’elle n’aurait jamais pu y parvenir ; mais elle se servit des infâmes prêtres pour réussir dans ses desseins. Portons à ce peuple généreux une autre religion, portons-lui celle de la liberté et de l’égalité ; il l’adoptera certainement. Il pourra arriver que quelques imbéciles ou quelques vieilles veuillent en dégoûter les autres, mais l’homme du peuple, l’homme éclairé sur ses intérêts et sa dignité, dira : “Voilà la divinité pour laquelle j’ai combattu ; je m’attache au peuple qui me l’assure, au peuple qui me rend la libre navigation que m’avaient ravie la Hollande et l’Angleterre.” (Le Moniteur, 28 vendémiaire an 3-19 octobre 1794).

 

Conseil des Anciens. - Suite de la séance du 22 prairial an 7.

Beerembroek : (...) “Représentants du peuple, quel est celui de nous qui peut être indifférent sur le sort de la Belgique ? Sans doute, il faut y faire exécuter les lois ; sans doute il faut l’arracher à la superstition dans laquelle elle a gémi depuis tant de siècles ; sans doute il faut la soustraire à l’influence des prêtres. Mais pourquoi, par un excès contraire, est-elle livrée aujourd’hui aux apôtres de l’immoralité ? pourquoi est-elle livrée à quelques hommes déhontés, indignes du nom de républicains, indignes du nom de Français, qui, n’ayant aucune existence dans leurs départements, ou qui, flétris par l’opinion publique, ont été jetés par le volcan révolutionnaire comme une lave dévastatrice sur le sol de la Belgique, pour corrompre les mœurs simples de nos habitants par leurs coupables excès, par la débauche et la plus infâme crapule ?”

(Journal des Débats, 26 prairial an 7, n°25)

 

N° 37, du 7 messidor.

Conseil des Cinq-Cents. Séance du 30 prairial.

Frison. : Je puis citer un fait à l’appui de la proposition. C’est dans la Belgique surtout que les arbitraires ont eu lieu, et que les arrestations ont frappé les citoyens de terreur ; les vexations éprouvées ont été en partie la cause des troubles qui s’y sont élevés. Ramenez les principes et la justice, et vous rattacherez tous les Belges à la république. Un citoyen nommé Jaubert a été mis au Temple en ventôse dernier, et il n’a pu, quelles qu’aient été ses réclamations, obtenir d’être mis en jugement.

(...)

Dineffe (de Liège) : La république est-elle en danger ? Oui, nul ne peut le nier ; jamais conspiration plus astucieuse n’a été ourdie : les César et les Marius ont fait un partage géographiquement monarchique ; il est difficile de croire que tout le directoire y ait été étranger. C’est dans la Belgique surtout que les hommes à la livrée de Merlin ont commis les actes arbitraires qui ont rendu ces contrées si malheureuses. Il existe dans ce pays un parti qui veut le révolutionner, et le livrer à l’Autriche. Merlin, je t’accuse d’être de ce parti : tu as été pour mon pays un second duc d’Albe. Je vote contre toi le décret d’accusation, je ne sais pas transiger avec les ennemis de mon pays.

(Le Compilateur, N° 37. Du 7 messidor an 7. )

 

 

Les colonnes mobiles des départements du Nord, de l’Aisne et du Pas-de-Calais sont désignées pour être mises en réquisition et maintenir la tranquillité dans la ci-devant Belgique, dans le cas d’un débarquement des Anglo-Russes. (Journal de Paris, 9 fructidor an 7)

 

Séance du 2 fructidor. Beerembroeck entretient le conseil du dévouement des nouveaux conscrits du département de Jemmapes. Ils ont juré de périr, et leurs parents de faire tous les sacrifices, plutôt que de rentrer sous la domination d’un tyran, qui a inondé la Belgique du sang de ses habitants.

(Le Compilateur n°28, 17 fructidor an 7)

 

Conseil des Cinq-Cents, séance du 24 fructidor.

Digneffe (de l’Ourthe) : Je viens attirer l’attention du conseil sur les neuf départements réunis. (...)

Il fait l’historique des révolutions de la Belgique ; il démontre que si l’on avait traité la Belgique comme il convient à un gouvernement sage et prévoyant, il y a longtemps qu’elle serait complètement identifiée avec l’ancienne France ; mais il la prend au moment où, attendus en libérateurs, les Français y entrèrent en 1792, et il la voit livrée sans interruption à une nuée d’agents ineptes, pillards et loquaces, à des proconsuls dont les mieux intentionnés étaient ceux qu’on n’écoutait pas. Bientôt on étendit sur ces belles contrées un système spoliateur ; les plaintes et les murmures commencèrent ; les Belges allaient se colérer, lorsque les armées autrichiennes vinrent peut-être épargner des insurrections aux uns, et des injustices nouvelles aux autres ; et la France, malgré des fautes qu’ils se plaisaient à rejeter sur ses agents, était encore le point vers lequel ils tournaient leurs regards et leurs espérances.

Les espérances des Belges et des Liégeois ne furent pas déçues. Les Français achevèrent de reconquérir des provinces qui allaient devenir pour la France une source éternelle de richesses et de propriétés agricoles et commerciales. (...)

Ce qui a contribué surtout à mécontenter les habitants des neuf départements réunis, c’est la conduite des agents du gouvernement ; ils sont toujours sortis des limites constitutionnelles, en raison que ceux dont ils tenaient leur pouvoir s’en éloignèrent.

A quoi attribuer une marche d’opérations aussi désastreuses ? à l’impéritie, à la cupidité, aux passions haineuses et rancunières des hommes qui ont circonvenu l’ancien directoire ? Sans doute, les passions ont beaucoup influé sur les malheurs des Belges et des Liégeois ; mais il est une cause plus puissante, plus sourde et plus adroitement perfide. Cause première, à mon avis, tandis que les autres ne lui sont que secondaires et subordonnées : c’est l’influence des ennemis extérieurs de la République ; c’est celle surtout d’une famille ambitieuse, réduite, en apparence, à la nullité, mais qui tient trop, et depuis trop longtemps, aux Pays-Bas pour consentir si facilement à abandonner ses anciennes espérances.

Qu’il ait existé un plan des dix-sept provinces belgiques ; que ce plan ait été formé dans les temps des troubles qui éclatèrent dans la Belgique sur la fin du seizième siècle, et auxquels la Hollande a dû son existence politique ; que la célèbre et ambitieuse maison qui commença la révolution dans ces contrées ait toujours porté ce plan dans son sein ; que son influence ait reparu à chaque époque marquante de l’histoire de la Belgique ; que cette influence se soit surtout exercée pendant les mouvements des années de 1787, 1789, 1790 et depuis ; que cette influence existe encore aujourd’hui, c’est ce qui ne sera révoqué en doute que par ceux qui n’auront suivi ni l’histoire des Provinces-Unies, ni la politique, ni les mouvements ordinaires au cœur humain. (...)

Je demande en conséquence la formation d’une commission de cinq membres, chargée de vous présenter des vues sur les différents points propres à prévenir l’effet des manœuvres de la maison d’Orange et du cabinet de Saint-James, et à rattacher les habitants des départements réunis à la République. Cet avis est adopté.   (Journal des Débats, 25 fructidor an 7)

 

Conseil des Cinq-Cents. Séance du 5e jour complémentaire.

Légier : Non, aucun de nous ne voudra jamais souscrire à une paix honteuse ; oui, la constitution de l’an 3, et l’intégralité du territoire français : voilà des objets sacrés auxquels on n’attenterait pas impunément ; les braves Liégeois, les Belges fidèles sont sûrs de n’être jamais abandonnés.

(Un mouvement unanime d’adhésion se manifeste.)

 Une foule de voix : Non, non, jamais.

D’autres : Il n’y a plus de Belges ni de Liégeois, il n’y a que des Français.

Légier. Ils sont devenus Français ; ils sont nos frères, rien ne peut nous en séparer.

(Journal des Débats, n° 130, 6e jour complémentaire. an 7)

 

Extrait d’une lettre de la Belgique. La nomination du citoyen Bourdon au ministère de la marine a comblé de joie les citoyens bien pensant des départements de la Belgique. La conduite vraiment patriotique du citoyen Bourdon durant son administration à Anvers lui a valu l’estime de tous et l’amitié de ceux qui ont eu directement affaire à lui. Ce choix du gouvernement est un des moyens les plus sûrs de lui attirer la confiance de nos départements, que tant d’autres circonstances n’ont pu qu’altérer. Puisse-t-il être le précurseur des autres mesures propres à se concilier l’affection des Belges. (Journal de Paris, 10 thermidor an 7)

 

1814

 

Le 8 février 1814, le général commandant les armées alliées en Belgique, le duc de Saxe-Weimar, écrivait dans une proclamation affichée à Bruxelles : "Qu'elle renaisse cette Belgique jadis si florissante, qu'elle renaisse sous l'égide de l'ordre et du repos. L'indépendance n'en est plus douteuse, mais allez la mériter par la conservation de l'ordre intérieur et par l'organisation de levées militaires qui combattront pour la liberté et l'honneur."

 

Dans une proclamation du 4 mars 1814 relative à la formation de la Légion Belge, le gouverneur militaire de Bruxelles, le comte de Lottum écrivait : "Ressouvenez-vous, braves Belges, des exploits de vos ancêtres. Pensez à l'état d'opprobre et d'esclavage du chef de l’Église qui, par un dévouement héroïque et digne des couronnes célestes, a su sauver les intérêts de la Sainte Religion. Il s'agit de sa libération, il s'agit de votre honneur, de votre existence politique, du bonheur de vos familles."

Sous la pression des événements, le prince-souverain des Pays-Bas hâta la réunion projetée de la Belgique et de la Hollande. Le 16 mars, il se fit proclamer par les États Généraux roi des Pays-Bas et grand-duc de Luxembourg.

Dans sa proclamation du 16 mars 1815, "portant déclaration que tous les pays qui sont sous son gouvernement forment le Royaume des Pays-Bas, Guillaume rappelle que ce sont les puissances assemblées au Congrès de Vienne qui se prononcent pour la réunion de la Hollande et de la Belgique, et que les habitants des "provinces Belgiques" ont témoigné leur joie sur cette importante mesure. Et il continue : "Animés par le suffrage des plus puissants souverains ; nous confiant en cette noble passion pour la liberté civile et l'indépendance, qui, de tout temps, a caractérisé les Belges (...) nous prenons aujourd'hui le sceptre en mains.

 

 

Voir aussi :

Acte d'Union des Provinces belgiques (novembre 1789)

Traité d’union des Provinces belgiques, du 11 janvier 1790

Chronique des Révolutions belgique et liégeoise.

Table des Documents inclus dans l'ouvrage.

La Belgique en 1795.

 
 

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