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       Dernière 
        modification le 26 septembre 2006. 
      Wilberforce 
      
         
          William Wilberforce 
              (1759-1833) est né à Hull. Il étudie à 
              Cambridge, où il se lie d’amitié avec William Pitt, 
              futur premier ministre. Il est élu à la chambre des 
              Communes en 1780, et il y appuie les gouvernements torys. En 1784, 
              il se convertit au christianisme évangélique. A partir 
              de ce moment, il milite pour le retour aux vraies valeurs chrétiennes, 
              et s’intéresse aux questions sociales, prisons, travail des 
              enfants, etc.  
              Avec obstination, il poursuit comme objectif l’abolition de la traite 
              des noirs et de l’esclavage. 
              Année après année, Wilberforce représente 
              sa proposition devant les communes, où il doit affronter 
              l’hostilité de ses collègues torys, dont la majorité 
              est en faveur du maintien de la traite et de l’esclavage dans les 
              colonies, considérés comme une des bases de la prospérité 
              britannique. et ce n‘est qu’en 1807 (25 mars) que la chambre finit 
              par accepter l’acte d’abolition de la traite des noirs par 283 voix 
              contre 16. 
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          Dès 
            lors, Wilberforce tourne ses efforts vers l’abolition graduelle de 
            l’esclavage, jugeant que l’abolition immédiate devait entraîner 
            non seulement la ruine des propriétaires, mais aussi celle 
            de leurs esclaves, et qu’il fallait d’abord les éduquer pour 
            pouvoir les rendre libres. 
            C’est sous la pression de l’opinion publique travaillée sans 
            relâche par Wilberforce et ses amis que l’Angleterre impose 
            à la France au traité de Paris du 30 mai 1814 l’abolition 
            de la traite des Noirs, assortie toutefois d’un délai de cinq 
            ans.  
            Sous l’impulsion de Wilberforce est créée en 1823 en 
            Angleterre une société pour l’abolition de l’esclavage, 
            et c’est le 14 mai 1833 que le parlement britannique adopte une loi 
            d’émancipation générale des noirs. William Wilberforce 
            meurt le 29 juillet de la même année. Il est enterré 
            à l’Abbaye de Westminster à Londres.
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          Biographie universelle 
            (Michaud) ancienne et moderne, tome XLIV.) | 
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Wilberforce, 
                (Guillaume), célèbre philanthrope anglais, naquit 
                à Hull, le 24 août 1759. Son père était 
                un négociant et descendait d’une ancienne famille. Sa santé 
                fut fort débile dans sa plus tendre enfance ; mais il montra 
                de bonne heure une vive intelligence et de la facilité 
                dans l’élocution. Il perdit son père à l’âge 
                de neuf ans et fut livré aux soins d’un oncle qui s’occupa 
                peu de son éducation, tandis que sa tante, méthodiste 
                zélée, cherchait à lui inculquer les principes 
                de cette école rigide. La mère du jeune Guillaume 
                le retira alors de chez ces parents et le plaça dans une 
                institution à Pocklington dans le Yorkshire, où 
                il montra d’heureuses dispositions, étant presque toujours 
                le premier dans les concours, quoiqu’il ne se mît à 
                l’œuvre qu’au dernier moment. Il entra au collège de St-Jean, 
                à Cambridge, en octobre 1776. La mort de son grand-père 
                et de son oncle vint le mettre à la tête d’une grande 
                fortune, et le résultat assez naturel fut qu’il négligea 
                ses études. Toutefois, il sut se préserver des écarts 
                dans lesquels bien d’autres se seraient plongés ; il avait 
                une ambition féroce, et au moment où il quittait 
                l’université, des élections générales 
                eurent lieu ; il se présenta hardiment devant les électeurs 
                de sa ville natale ; la lutte fut vive, mais il l’emporta ; à 
                vingt et un ans, il était membre de la chambre des communes. 
                Dès qu’il parut à Londres, il fut admis dans les 
                meilleures sociétés, et il se lia avec les personnages 
                les plus marquants. Il avait eu Pitt pour condisciple à 
                Cambridge ; ils devinrent amis intimes et inséparables. 
                A la chambre, Wilberforce parlait peu et conservait l’indépendance 
                de ses opinions, ne s’attachant à aucun parti, votant tantôt 
                pour le ministère et tantôt pour l’opposition. Il 
                montra une vive antipathie pour la guerre avec les Américains. 
                Lorsqu’au mois de novembre 1783, Pitt fut appelé au poste 
                de premier ministre, Wilberforce se trouva un personnage important 
                ; il soutenait vigoureusement la politique de son ami, et des 
                élections nouvelles ayant eu lieu au mois de mars 1784, 
                il se rendit à York, afin d’y combattre l’influence des 
                whigs ; il parla avec tant d’éloquence et d’à propos 
                dans un grand meeting, il capta si bien ses auditeurs 
                que ceux-ci se déterminèrent aussitôt à 
                le choisir pour leur représentant ; malgré sa jeunesse 
                et quoiqu’il n’eût point de relations dans cette province, 
                l’opinion publique se prononça pour lui d’une façon 
                si décisive que nul adversaire n’osa lui disputer la victoire. 
                Après ce triomphe éclatant, il pouvait prétendre 
                aux postes politiques les plus élevés ; mais ses 
                idées avaient déjà pris un autre cours. Ne 
                voulant rien pour lui-même, il se consacrait avec un zèle 
                infatigable à la cause de la religion et de la philanthropie. 
                En 1786, il proposa des mesures tendant à donner aux élections 
                plus de sincérité, à faire disparaître 
                des abus scandaleux ; mais les abus sont vivaces, et ceux que 
                Wilberforce attaquait ne furent fortement entamés que près 
                d’un demi-siècle plus tard, lorsque le bill de réforme 
                fut voté en 1832. Dès 1787, le zélé 
                commoner se fit remarquer par l’empressement qu’il mit 
                à obtenir du roi une proclamation (peu efficace) destinée 
                à foudroyer le vice et l’immoralité, et par la part 
                qu’il prit à fonder une société dont le but 
                était de mettre un frein aux dérèglements 
                du siècle. Ces tentatives, louables sans doute, ne pouvaient 
                d’ailleurs que rendre Wilberforce à beaucoup de gens un 
                peu ridicule ; il se proposa heureusement un but plus noble, l’abolition 
                de la traite. L’entreprise était difficile ; Edmond Burke 
                avait reculé devant elle, dans l’idée qu’il n’y 
                avait nulle chance de réussir ; la prospérité 
                du commerce de l’Angleterre, l’existence des colonies, semblaient 
                intimement liées à ce trafic odieux. Les obstacles 
                ne firent qu’enflammer le zèle de Wilberforce ; rien ne 
                le découragea. Il comprit que c’était sur l’opinion 
                publique qu’il devait s’appuyer, afin de peser sur les votes du 
                parlement. Il ne cessa pendant vingt ans d’agiter le pays, parlant 
                dans les meetings, provoquant l’intervention de la presse et stimulant 
                les écrivains. Il publia lui-même divers ouvrages, 
                entre autres une Lettre aux électeurs et aux habitants 
                du Yorkshire au sujet de la traite, lettre un peu longue, 
                car elle remplit un volume in-8° de 396 pages. Chaque session, 
                il présentait sa motion, sans se rebuter lorsqu’il la voyait 
                repoussée par la majorité ou lorsqu’on lui opposait 
                les interminables retards d’une enquête qu’on prolongeait 
                à dessein. Il prononça à cet égard 
                des discours fort remarquables ; il écrivit et fit écrire 
                sans relâche. Sa correspondance était incessante, 
                ses démarches personnelles ne s’interrompaient jamais ; 
                il s’adressait sans distinction aux ministres, aux chefs de l’opposition, 
                aux ecclésiastiques de toutes les communions ; il travaillait 
                à provoquer les sympathies des femmes. Sa santé 
                toujours débile se ressentait du travail excessif auquel 
                il se livrait ; mais rien ne put abattre son ardeur. Il avait 
                juré de réussir, et il réussit. Au commencement 
                de 1807, la chambre des lords et celle des communes votèrent 
                enfin le bill qui prohibait la traite, et ce vote fut un triomphe 
                pour Wilberforce. Les acclamations unanimes de l’assemblée 
                le saluèrent, et Romilly prononça à cet égard 
                d’éloquentes paroles. Pendant le cours de sa carrière 
                parlementaire, Wilberforce, constamment esclave de son devoir, 
                n’hésita pas à sacrifier de vieilles amitiés, 
                lorsqu’il s’agit de voter selon sa conscience. Il s’éloigna 
                de Pitt en se prononçant contre la guerre avec la France 
                ; il se mit fort mal avec la cour en refusant un supplément 
                de traitement demandé pour le prince de Galles, héritier 
                dissipateur de la couronne ; il soutint l’accusation portée 
                contre lord Melville, avec lequel il était fort lié, 
                mais qu’il regarda comme coupable. En 1797, il publia des Considérations 
                sur le système religieux dominant chez les classes élevées 
                et moyennes de l’Angleterre comparé avec le véritable 
                christianisme. Ce livre eut un succès extraordinaire. 
                L’édition entière fut enlevée en quelques 
                jours ; cinq réimpressions se succédèrent 
                en six mois, et depuis il y en a eu un grand nombre d’autres. 
                Celle de Londres, 1834, renferme une notice biographique écrite 
                par le révérend Thomas Price. Après la mort 
                de l’auteur, un de ses fils a fait paraître un autre ouvrage, 
                qui respire une piété sincère : Prières 
                de famille, 1834, in-8°. Parmi les divers services que 
                Wilberforce rendit à la religion, on peut signaler ses 
                efforts, couronnés de succès, pour établir 
                dans l’Inde l’organisation épiscopale. Cinq fois les électeurs 
                du Yorkshire le réélurent sans que personne osât 
                se présenter contre lui ; la sixième fois, il eut 
                affaire à d’opulents adversaires ; mais des amis dévoués 
                organisèrent d’abondantes souscriptions en sa faveur, et 
                il l’emporta après une lutte acharnée, dans laquelle 
                les dépenses de son côté s’élevèrent 
                à vingt-huit mille six cents livres sterling, tandis que 
                celles faites en faveur de lord Milton et de M. Lascelles atteignirent 
                le chiffre formidable de deux cent mille livres. Plus de cinq 
                millions sept cent mille francs déboursés dans une 
                bataille électorale, c’est là un symptôme 
                curieux des mœurs politiques de la Grande-Bretagne, et sans nul 
                doute, bien des dépenses occultes ne figurèrent 
                point dans le total. En 1812, quoiqu’il n’eut pas d’adversaire 
                devant lui, Wilberforce refusa de se représenter ; il commençait 
                à ressentir le poids de la fatigue, et il voulait se consacrer 
                à l’éducation de ses enfants. Ils étaient 
                au nombre de six, fruit d’une union qu’il avait contractée 
                en 1797. Toutefois, il réfléchit que, comme membre 
                du parlement, il pourrait rendre à la grande cause philanthropique 
                à laquelle il s’était voué des services qu’elle 
                ne pourrait obtenir d’un simple particulier, et il fut nommé 
                par le petit bourg de Bramble, échappant ainsi à 
                bien des embarras, que causait la représentation du vaste 
                comté d’York. Il saisit avec empressement les circonstances 
                nouvelles que produisit le retour de la paix, afin de chercher 
                à amener les puissances continentales à abolir la 
                traite. La restauration des Bourbons lui fournit les moyens de 
                pousser le ministère anglais à entre à ce 
                sujet en pourparlers avec la France, et les plénipotentiaires 
                britanniques, qu’il excitait sans relâche, élevèrent 
                la voix au congrès de Vienne. Il eut des entrevues avec 
                les souverains, il correspondait avec les diplomates, et, quoique 
                protestant très zélé, il adressa plusieurs 
                lettres au pape, afin d’engager Sa Sainteté à lancer 
                les foudres de l’église romaine contre le trafic des esclaves. 
                Les progrès furent lents, mais ils s’accomplissaient peu 
                à peu. Le zèle de Wilberforce se proposa alors un 
                but plus vaste, l’abolition de l’esclavage ; il ne put cependant 
                entreprendre d’une façon efficace cette nouvelle croisade. 
                L’âge se faisait sentir trop lourdement ; en 1825, il se 
                retira de la chambre des communes, dont il avait fait partie pendant 
                quarante-six ans. Le reste de sa vie s’écoula dans un repos 
                paisible. Il mourut à Londres, le 29 juillet 1833, trois 
                jours après le vote de la chambre des communes qui abolissait 
                l’esclavage. On eût dit qu’il n’attendait, pour quitter 
                la terre, que l’accomplissement d’une mesure objet de tous ses 
                vœux. « Je rends grâces au ciel, s’écria-t-il, 
                d’avoir vécu assez pour voir l’Angleterre consacrer vingt 
                millions sterling à l’accomplissement d’un grand acte de 
                justice. » Les funérailles de Wilberforce eurent 
                lieu en grande pompe à l’abbaye de Westminster. Les regrets 
                furent unanimes ; sa vie désintéressée, son 
                dévouement absolu à la cause des opprimés, 
                sa noble persévérance lui avaient attiré 
                le respect de tous les partis ; l’Angleterre prononçait 
                son nom avec fierté. Il n’était pas, on peut le 
                croire, de ces gens qui pleurent sur les maux des Africains et 
                restent fort indifférents aux misères qui les entourent 
                ; le quart, parfois le tiers de son revenu était, sans 
                nulle ostentation, consacré à des œuvres de bienfaisance. 
                B-N-T. 
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