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24 décembre 1803 - 2 nivôse an XII

 

On lit dans le Moniteur de ce jour :

  le Moniteur
 

Allemagne.
Hambourg, le 14 décembre (22 frim.)
Il avait été d’usage, jusqu’à présent, que lorsque des sujets d’une puissance neutre se trouvaient à bord d’un bâtiment capturé, ils étaient aussitôt remis en liberté, à la réquisition de leurs consuls respectifs. Suivant des lettres de Malte, datées de la fin d’octobre, les Anglais venaient, à cette époque, d’adopter d’autres principes ; car le commandant de ce port refusait de rendre un Danois fait prisonnier sur un bâtiment hollandais, et réclamé par le consul de sa nation. Cet officier a répondu aux remontrances que lui faisait là-dessus le consul danois, qu’il avait ordre de l’amiral Nelson, commandant toutes les forces navales de la Grande Bretagne dans la Méditerranée, d’envoyer en Angleterre tous les sujets des Etats neutres pris sur les vaisseaux ennemis.

 

Malte

 

 

 

 

 

 

 

Courrier des Spectacles, journal des théâtres et de littérature.
Samedi 2 nivôse an XII, 24 décembre 1803 :

   
  Au rédacteur,
Paris, ce 29 frimaire.
Je suis outré, Monsieur le Rédacteur, de la légèreté avec laquelle nos modernes connaisseurs en beau sexe se permettent d'affirmer que telle femme est belle, par cela seul qu'elle aura, pour séduire agréablement leurs yeux et fixer leur petite attention, une tournure dite délicieuse, la manie des mines, qu'ils prennent pour des grâces, en un mot, le prétendu bon genre.
Certes, voilà de grands avantages, mais bien insuffisants dans la cause en question, puisqu'il est dès longtemps reconnu qu'une femme ne peut être justement avouée belle qu'autant qu'elle réunit en elle les trente-un points qui constituent la beauté, et dont le détail se fait ainsi qu'il suit:
1° la jeunesse ;
2° La taille ni trop grande, ni trop petite ;
3° Ni trop grasse, ni trop maigre ;
4° La symétrie et la proportion de toutes les parties ;
5° De longs cheveux blonds et déliés ;
6° La peau délicate et polie ;
7° Une blancheur vive et vermeille ;
8° Un front uni ;
9° Les tempes non-enfoncées ;
10° Les sourcils bien garnis ;
11° Les yeux bleus, grands, à fleur de tête, ayant un regard doux ;
12° Un nez un peu long ;
13° Des joues un peu arrondies, faisant deux petites fossettes ;
14° Un ris gracieux ;
15° Deux lèvres de corail ;
16° Une petite bouche ;
17° Des dents blanches, bien rangées ;
18° Le menton un peu rond, charnu, avec une petite fossette au bout ;
19° Les oreilles petites, vermeilles, bien jointes à la tête ;
20° Un col d'ivoire ;
21° Un sein d'albâtre ;
22° Deux boules de neige, à une juste distance ;
23° Une main blanche, longue et potelée ;
24° Des doigts finissant en pyramides ;
25° Des ongles de nacre de perle, tournés en ovale ;
26° Une haleine douce ;
27° Une voix agréable ;
29° Le corsage bien pris, délié ;
30° Une démarche noble et modeste ;
31° Un petit pied mignon.
Voilà, Monsieur, en quoi nos anciens et vrais connaisseurs faisaient consister la beauté d'une femme ; encore, ajoutaient-ils, il n'est pas impossible qu'avec toutes ces perfections, une personne si charmante ne fasse enrager celui qui la possède.
Que de prétendus connaisseurs, et plus encore de prétendues belles femmes se trouveraient désabusés à l'examen de tous ces détails ! Tel est le motif qui me fait vous inviter à les consigner dans un de vos prochains numéros.
Langle, artiste dramatique.
     
 

MODES.
Pour chapeaux, les étoffes à la mode sont les demi-peluches ciselées, fond chamois ou lilas. La couleur dominante est le chamois. On porte peu de fleurs. Les plumes sont petites et assorties aux modes, pour la couleur. Au lieu de chiffons, les coiffeurs emploient des cachemires. Les garnitures de robes du dernier genre sont en acier. On emploie aussi de la petite chenille. Nous avons vu un habillement de bal garni en fraisiers, feuilles et fruits. Quelques tuniques de bal, qui ne descendent qu'au genou, sont sur les côtés fendues d'un demi-quart pour le bas, et carrées comme une chemise d'homme ; du haut, échancrés comme une chemise de femme. Les schals de cachemire les plus recherchés sont souci, chamois ou blancs. Les schals carrés n'ont point assez de vogue pour que l'on puisse en indiquer la mode. On voit quelques chapeaux de velours blanc retroussés par devant et parés d'une grosse cocarde de ruban velouté. Dans quelques magasins de modes on emploie des rubans nommés cachemires, couleur souci, chamois, ponceau ou jonquille, dont le milieu est orné de rosaces d'une couleur différente. Les rubans les plus à la mode sont les rubans mouchetés.

 

 

 

 

 

 

Extrait du rapport d’un observateur à Desmarest, du 2 nivôse (24 décembre 1803).

  Desmarest
 

On aperçoit depuis plusieurs jours, sur la figure des ennemis secrets, ou présumés tels, des ennemis de celui d’en haut, un air de satisfaction et d’ironie qu’ils n’ont pas pris depuis des années. Ils semblent s’impatienter du retard qu’éprouve la descente contre l’Angleterre, et ils éloignent toute idée de rapprochement entre deux nations belligérantes. Ils parlent aussi des droits du peuple comme d’une chose suspendue momentanément, et qui, répètent-ils, reparaîtront incessamment avec plus d’éclat. C’est, disent-ils, pour se servir d’une ancienne expression, le sommeil du lion, et son réveil, suivant eux, sera terrible. Je ne puis rien dire de plus précis dans ce moment ; mais ce que je puis affirmer d’une manière sûre, sans indiquer encore d’où il viendra, c’est qu’il paraît qu’on attend quelque grand événement. Avis, pour que la surveillance tienne sans cesse les yeux ouverts.
Candide.

 

Celui d’en haut

 

 

 

 

Extrait du Rapport de la Préfecture de Police du même jour.

  Préfecture de police
 

Officiers réformés. Les officiers réformés murmurent hautement de l’ordre que plusieurs d’entre eux ont reçu de quitter Paris ; ils se répandent en propos contre le gouvernement dans les divers endroits publics qu’ils parcourent habituellement. Ils disent qu’on leur fait la chasse comme à des bêtes fauves ; qu’on ne s’est pas contenté de réduire leur traitement, qu’on veut tout à fait les anéantir. Il est difficile d’en signaler aucun, parce que presque tous tiennent le même langage.

 

 

 

 

 

 

 

  Exclusifs. – On rapporte qu’un nommé Cellier, bien connu parmi les enragés et qui a été autrefois commissaire aux armées du Nord, vient d’obtenir une place parmi les garde-côtes du Havre. Il a écrit ici aux frères et amis qu’il avait trouvé là-bas un bon nombre de patriotes avec lesquels il s’entendait à merveille. Cet homme est signalé comme un être dangereux et un ennemi très prononcé du gouvernement. Les exclusifs continuent de se tenir tranquilles pour le moment. Il n’y a point eu de réunion ces jours-ci.  

Exclusifs

Garde-côtes

 
       

 

 

 

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