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A
la veille de la révolution, le corps des gardes-côtes,
dont le rôle était de signaler et de repousser les
débarquements hostiles, avait un effectif théorique
de 21.620 hommes.
(voir Canonniers
gardes-côte en 1789 ).
Le corps est
officiellement supprimé en 1791, mais vu son utilité
en temps de guerre, il continue à subsister. Un arrêté
du 10 brumaire an 4 réduit le corps à 6.518 hommes.
La loi du 23
fructidor an VII reconnaît 130 compagnies, totalisant 9.100
hommes, et trois bataillons de grenadiers gardes côtes totalisant
3204 hommes.
Un décret
du 16 thermidor an 9 reforme le corps à 130 compagnies.
Le 16 juin 1802 (27 prairial an X), suite à la paix d’Amiens,
ces compagnies sont licenciées. Très logiquement,
la reprise de la guerre en 1803 voit la remise sur pied du corps,
qui est régularisée par l’arrêté
du 8 prairial an 11 (28 mai 1803).
Celui-ci ordonne
la formation de 100 compagnies réparties de la façon
suivante dans les directions d’artillerie : |
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L’arrêté
ordonnait aussi la formation de 28 compagnies de canonniers-gardes-côtes
sédentaires qui devaient être réparties de la
façon suivante :
Belle-Île 5
Ouessant 1
Île de Groix 2
Île de Bréhat 2
Île de Baz 1
Sept-ïles 1
Île-dieu 2
Île de Noirmoutier 2
Île de Ré 4
Île d’Oléron 4
Île d’Elbe 4.
Chaque compagnie
devait être composée de la façon suivante :
1 capitaine
1 lieutenant
un sergent-major garde-magasin principal
quatre sergents
huit caporaux
huit appointés
deux tambours
96 canonniers.
Les hommes
devaient être désignés par les préfets,
et devaient servir cinq ans. Ils devaient être âgés
de vingt-cinq ans au moins, et de quarante-cinq au plus.
L’arrêté
du décrivait l’uniforme et l’armement de façon assez
précise :
"L’uniforme des canonniers-gardes-côtes sera composé
d’un habit de drap bleu national, parements bleus, revers et retroussis
vert de mer, doublure de serge et cadis blanc, gilet et culotte
de tricot vert de mer, chapeau bordé de laine noire, bouton
de métal jaune, timbré d’une ancre, d’un canon et
d’un fusil.
Les distinctions relatives aux différents grades des officiers
et sous-officiers seront les mêmes que dans l’infanterie.
X. L’armement consistera, pour chaque sergent ou canonnier, en un
fusil, une baïonnette et une giberne ; le tout des mêmes
forme, largeur, longueur et proportion que celles de l’infanterie."
Au fur et à
mesure de l’agrandissement de l’Empire, le nombre des compagnies
de canonniers gardes-côtes fut augmenté par la création
de compagnies en Piémont, en Hollande et dans les villes
hanséatiques. De 1812 jusqu’à la chute de l’Empire,
on comptait 19 compagnies de canonniers vétérans,
33 compagnies de canonniers sédentaires et 145 compagnies
de canonniers gardes-côtes.
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