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Nouvelles du 3 janvier 1799

 
14 nivôse an VII
 

 

Paris, du 3 janvier 1799.
Les agents français revenus depuis peu de St. Domingue ne croient nullement que Toussaint-Louverture ait songé à rappeler dans cette colonie les Anglais qu'il en a chassés, ou à leur en livrer le commerce exclusif. Les personnes qui ont été à portée d'apprécier la moralité et les véritables dispositions de ce général noir, ne paraissent point partager les inquiétudes répandues à cet égard. Ces personnes doutent même beaucoup que le plan de Toussaint-Louverture soit de rendre tout-à-fait indépendante de la France la colonie de Saint-Domingue. On assure en effet que les lettres et les éclaircissements récemment apportés au directoire par l'aide de camp de Toussaint-Louverture, nommé Case, l'ont beaucoup rassuré, et lui ont fait soupçonner que les papiers anglais n'avaient fait sonner si haut le prétendu traité avec Louverture, que pour le discréditer, faire prendre des mesures violentes, et rendre ainsi impossible toute explication et tout rapprochement. Hédouville et Louverture ont, dit-on, commencé par vivre bien ensemble. Mais quelques discussions personnelles, quelques dissentiments les ont ensuite refroidis ; et des malveillants se sont chargés de les aigrir et d'exciter leurs soupçons mutuels. De là les accusations et la rupture qui n'est peut-être que personnelle entre les deux généraux.

(Journal politique de l'Europe (Mannheim), 9 janvier 1799.)

 

Toussaint-Louverture

Hédouville

 

 

Paris, le 14 nivôse an 7.
Laraitrie, premier aide de camp du général Championnet, commandant en chef l'armée de Rome, au président du Directoire exécutif.
Je croirais manquer à la reconnaissance, si je ne vous rendais compte d'un trait de dévouement et de désintéressement des mariniers de Rouanne. Arrivé auprès de la Loire, je la trouvai gelée; depuis trois jours personne ne pouvait la passer, le courrier ayant été obligé de laisser sa malle, en ce moment me trouvant fort embarrassé, un citoyen que je ne connaissais pas, et que je sus depuis être le citoyen Vignal, commissaire du Pouvoir exécutif du canton, vint au-devant de moi et m'offrit ses services. Il s'adresse à un patron des mariniers, et lui dit l'objet de mon voyage; je leur offris tout ce qu'ils me demanderaient, s'ils parvenaient à me passer. Au récit de nos victoires, tous à l'envi se sont mis en devoir de casser la glace, et en une heure et demie, je parvins à passer avec ma voiture; lorsque je voulus les payer de leurs travaux, peu communs eu égard aux difficultés et à la rigueur de la saison, j'eus toutes les peines du monde à leur faire accepter ce juste salaire, m'observant qu'ils se trouvaient trop heureux de concourir en quelque façon à faciliter le son de la trompette de nos victoires.
Salut et respect,
Signé LARAITRIE.

(Le Rédacteur, 16 nivôse an 7.)

 

Laraitrie

Championnet

 

 

 

De Bruxelles, le 3 janvier 1799.
Huit colonnes de troupes, composées chacune de 5 à 6 cents hommes tant cavalerie qu'infanterie, vont se mettre en mouvement toutes à la fois et traverseront dans plusieurs directions la partie de nos départements où les insurgés se sont retirés. On attend le succès le plus complet de cette mesure, si elle est exécutée avec ensemble et précision.
Les conscrits du département de l’Ourte se rendent à Paris et dans l’intérieur de la République pour être incorporés ; ceux de la ci-devant Belgique, au contraire, sont envoyés à Strasbourg et entrent dans les armées de Mayence et de l’Helvétie. On assure qu’il fera formé une armée de 30 mille hommes sur les côtes au retour du printemps. Elle sera composée pour les trois quarts des conscrits qui auront été exercés et embrigadés cet hiver, et le quart restant consistera en vieux soldats.

(Journal de Francfort, 9 janvier 1799.)

 

Insurrection en Belgique 1798

 

 

Extrait des nouvelles de Paris du 3 janvier 1799.
L'on avait d'abord débité que l'évacuation de Rome avait été précédée d'une bataille sanglante ; mais nous savons aujourd'hui qu'il n’y a eu du 12 au 15 que quelques légers combats d’avant postes, et que l’armée napolitaine s’est retirée pour éviter d’être tournée par une colonne française qui s’était avancée du côté de Tivoli et de Rietti. Dans cette retraite, un corps de 4.000 hommes qui était posté aux environs de Civita Castellana ne put joindre assez promptement le reste de l'armée ; il fut attaqué inopinément, au moment où il allait repasser le Tibre, par les troupes françaises ; enveloppé de toutes parts, les Napolitains durent succomber ; environ 1800 hommes furent faits prisonniers, le reste fut tué ou dispersé.

Conseil des Cinq-Cents. Séance du 27 décembre 1798.
Bardon-Boisquetin fait part au conseil des massacres commis dans le département de la Sarthe par les chouans et autres contre-révolutionnaires. Une foule de républicains et de fonctionnaires publics sont tombés sous le poignard des brigands qui ont répandu l'alarme dans ces malheureuses contrées. L'opinant demande qu'il soit donné connaissance de ces faits au Directoire par un message, et que la loi sur la répression du vagabondage soit complétée.

(Journal de Francfort, 10 janvier 1799.)

 

 

 

De Milan, le 3 janvier 1799.
Les Autrichiens se renforcent considérablement sur les frontières de notre République ; ces jours derniers, il y est arrivé un corps nombreux de cavalerie. La communication entre la Cisalpine et Venise parait interrompue. Il manque plusieurs courriers de cette dernière ville.
L’on attend encore en Italie beaucoup de troupes françaises ; on porte leur nombre à 40 mille hommes, parmi lesquels il y a beaucoup de conscrits. Il va, dit-on s’effectuer un changement dans la répartition de l'armée d'Italie. Le général Moreau, qui est maintenant à Brescia, commandera l'aile gauche qui s'étendra jusqu'au Pô ; son quartier-général sera à Brescia, et le général Montrichard sera chef de l'état-major. Le général Joubert commandera le centre ; il aura son quartier-général à Reggio, et le général Suchet pour chef de l’état-major. L'aile gauche continuera d'être sous les ordres du général Championnet.
Tous les officiers de l'armée d'Italie doivent rejoindre au plus tôt leurs corps. Les troupes suisses, ci-devant au service du Piémont, sont actuellement à Casano, sous les ordres du général Joubert. Le colonel Zimmermann a été nommé général de ces régiments.

(Journal de Francfort, 14 janvier 1799.)

 

Moreau

Suchet

Joubert

Championnet

 

 

 

Milan, du 3 janvier 1799.
On apprend que les Autrichiens viennent d'être renforcés sur les frontières de la Cisalpine, notamment par de la cavalerie. On dit que le général Masséna a écrit de la Suisse au général Moreau, qu'il attaquerait les Autrichiens, aussitôt que les troupes russes se seraient jointes à eux ; mais ce sont des bruits publics.

(Journal politique de l'Europe (Mannheim), 14 janvier 1799.)

 

Masséna

 

 

De Turin, le 3 janvier 1799.
Notre gouvernement provisoire a ordonné qu’il serait formé promptement une garde nationale dans toutes les communes du Piémont. Cet ordre a causé quelque inquiétude, et donne lieu au bruit d’une levée forcée. L’on vient de publier une proclamation tendant à dissiper toutes les craintes à ce sujet.
- Le général Joubert a adjoint neuf nouveaux sujets aux 15 membres qui composent l’administration provisoire.
- On va établir un tribunal de haute police dans les principales villes du Piémont.
- La somme de deux millions de livres imposée par le général en chef, doit être versée dans la caisse de l’armée française ; elle sera payée en trois termes par les ex-nobles et les riches du pays.

(Journal de Francfort, 18 janvier 1799.)

 

Piémont

Joubert

 

 

De Semlin, le 3 janvier 1799.
Les dernières lettres de Constantinople confirment pleinement la nouvelle de la marche prochaine d'un corps de 36 mille Russes contre Passwan-Oglou. Elles ajoutent que ce rebelle, averti de ce qui se projetait contre lui, a écrit au Grand-Vizir une lettre dans laquelle il propose de se soumettre à certaines conditions.
L’on croit que ces offres seront acceptées, attendu que Passwan Oglou a conservé beaucoup d’amis parmi les membres du ministère ottoman.

(Journal de Francfort, 19 janvier 1799.)

 

Passwan-Oglou

 

 

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