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Conseil
des Cinq Cents.
Suite de la séance du 4 nivôse.
Meyer (de Gand) obtient la parole pour unie motion d'ordre, sur
la situation du département de l'Escaut, où il était
par congé, au moment que les troubles y éclatèrent,
et où il a pris une part très active à la répression
des brigands.
Nous jouissions, dit-il, de la paix la plus profonde, lorsque les
journaux de Paris annonçaient une insurrection générale
dans notre département ; ce qui prouve que les événements
qui allaient arriver étaient l'ouvrage de l'étranger
et de ses agents.
Le 19 vendémiaire, un premier mouvement éclata à
Evremaire, à deux lieues de Gand. Une foule assez considérable
se porta vers la maison du secrétaire du canton ; c'était
un jour de fête de l'ancien régime. Les mutins, qui
s'étaient assemblés au cabaret, où leurs têtes
avaient été échauffées par la boisson,
précipitèrent une explosion qui devait éclater
dans toute la ci-devant Belgique, le 5 brumaire.
L'administration centrale n’ayant que cent cinquante hommes à
sa disposition y compris la gendarmerie, envoya le citoyen Torquet,
commandant de ce corps, pour faire des promenades militaires, capables
d'en imposer aux malveillants. Ceux-ci ayant osé se montrer
du côté de Loesdonck, cent trente d'entre eux mordirent
la poussière, et les autres prirent la fuite. A Beveren,
le citoyen Leverman se battit presque seul contre six cents rebelles,
rangés en bataille, et en tua dix. Le général
de brigade Osten, le même qui refusa de capituler à
Lille avec le prince de Saxe-Teschen, et qui aujourd'hui commande
à Flessingue, a encore acquis de nouveaux droits à
la reconnaissance nationale par sa conduite pendant ces troubles.
Les Anglais n'épiaient que le moment favorable d’opérer
un débarquement, mais ils en furent empêchés
par les mesures promptes et hardies que prit ce général.
Cependant le tocsin sonnait à vingt lieues à la ronde.
Le Sas-de-Gand , la Tête-de-Flandre, Termonde, Renaix, Oudenarde,
étaient au pouvoir des brigands ; les côtes étaient
menacées, toutes les routes étaient interceptées,
les bruits les plus désastreux étaient répandus.
Les Anglais, disait-on , venaient de débarquer avec des armes
et des munitions. Pichegru était à leur tête,
les républicains étaient battus sur les bords du Rhin,
et l'armée autrichienne marchait à grands pas vers
la Flandre. La Hollande, ajoutait-on , étant tombée
au pouvoir des Russes et des Anglais ; l'armée prussienne
était en mouvement ; Bonaparte était mort, et
son armée était prisonnière ; l'Italie
était redevenue esclave, l'intérieur de la la France
était agité ; Valenciennes et Luxembourg étaient
au pouvoir des brigands, etc.
C'est dans ces circonstances que l'administration de1'Escaut, cherchant
dans son courage et dans son énergie un supplément
aux forces qui lui manquaient, ordonna le désarmement des
communes rebelles.
Le commissaire du Directoire exécutif se porta partout où
le danger l’appelait ; les patriotes de Gand préservèrent
par leur courage, cette commune de la contagion.
A Alost, les municipaux marchaient en écharpe et le fusil
à la main.
A Loochrist, le président du canton fut assailli par plus
de sept cents brigands ; il les somma de se
retirer et ordonna à deux gendarmes de les disperser, et
ils furent dispersés.
À Saint-Gilles, le commissaire du Directoire, secondé
du garde-champêtre et du garde-forestier, arrêta les
premiers brigands qui étaient allés sonner le tocsin.
A Termonde, le percepteur, voyant que les brigands pillaient le
receveur des domaines, ne songea qu'aux intérêts de
la République : il sauva sa caisse, contenant alors
plus de cent mille francs. A Assennede, le commissaire du Directoire
ne quitta pas son poste. Ayant refusé de crier i-vive l'empereur
, il tomba percé de mille coups.
A Zèle, le commissaire du Directoire, après avoir
souffert des tourments inouïs, fut enterré vivant. Presque
partout les fonctionnaires publics ont été maltraités
ou assassinés, leurs maisons ont été pillées
et leurs archives livrées au feu.
Ici l'orateur expose que la masse des citoyens de l'Escaut a été
étrangère à ces troubles provoqués par
des inconnus, des gens sans aveu, et des déserteurs autrichiens.
Il ne dissimule pas la part très active qu'y ont prise les
prêtres insermentés. On vit en 1789, quand la ville
de Gand secoua le joug de l'Autriche, ces mêmes hommes proscrire
la royauté et préparer une république, dans
laquelle ils espéraient dominer ; ce qui prouve que
leur intérêt est le seul guide de leur conscience.
Les communes dans lesquelles les curés ont prêté
serment, ont été moins agitées que les autres,
et plusieurs de ces prêtres ont rendu des services essentiels.
Le gouvernement saura, dans sa sagesse, faire de justes distinctions
entre l'innocent et le coupable.
La tranquillité, dans le département de l'Escaut,
est aujourd'hui parfaite, ajoute l'orateur. Les conscrits se sont
rendus à leur poste, le peuple se porte en foule chez les
percepteurs pour payer ses impositions. Le citoyen sage et éclairé
sent que ses souffrances momentanées ne sont dues qu'à
la résistance de nos ennemis ; la perspective de l'avenir
le console.
Meyer conclut en demandant la mention honorable de la conduite des
administrateurs, du commissaire du Directoire et des conscrits.
Le Conseil ordonne l'impression de cette motion d'ordre.
(Le
Rédacteur, 7 nivôse an 7.) |
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Insurrection
en Belgique 1798
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Conseil
des Cinq-Cents. Séance du 24.
Meyer, de retour des départements réunis, donne quelques
renseignements sur les troubles auxquels ces départements
viennent d'être en proie. Il résulte de son rapport
que ces troubles ont été fomentés par l'étranger ;
ils avaient été annoncés par les journaux même
avant qu'ils éclatassent ; et pour les entretenir, on
répandait les plus affreuses nouvelles. Bonaparte était
mort, son armée était défaite, les hostilités
recommencées en Italie, en Allemagne, et les Français
battus partout. Rien n'était négligé pour égarer
les citoyens ; mais le zèle et le patriotisme des administrations,
des généraux et des troupes ont triomphé de
tout.
(Journal
politique de l'Europe (Mannheim), 3 janvier 1799.) |
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Insurrection
en Belgique 1798
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De
Bruxelles, le 24 décembre.
L’attaque générale projetée contre les insurgés
n’a point encore eu lieu, et ces derniers continuent leurs incursions
sur différents points de la Belgique ; un de leurs partis
s’est montré dans la nuit du 22 au 23 sur la route qui conduit
de Bruxelles à Louvain ; un détachement de cavalerie
fut aussitôt envoyé d’ici contre eux ; mais ils
se retirèrent à son approche. Avant-hier, en a encore
fusillé à Bruxelles quatre jeunes gens pris les armes
à la main. Il a éclaté des troubles dans quelques
communes de la ci-devant Flandre au sujet de la conscription militaire ;
dans un grand nombre d’endroits, les jeunes gens cherchent par tous
les moyens à s’y soustraire. Notre municipalité vient
de publier une nouvelle proclamation, dans laquelle elle exhorte
les conscriptionnaires, ainsi que leurs parents et tuteurs, à
obéir à la loi.
(Journal
de Francfort, 1er janvier 1799.) |
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Insurrection
en Belgique 1798
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Bruxelles
le 24 décembre.
Depuis quelques jours on n'entend rien de nouveau des insurgés.
Dans la nuit du 20 au 21 ils ont envoyé de nombreuses patrouilles
jusqu'à deux lieues de cette ville. La route de Louvain est
couverte de leurs soldats de toute arme. La colonne qui est stationnée
dans le ci-devant pays de Liège inquiète le Limbourg,
où ils viennent d'acheter une grande quantité de draps
et de munitions de guerre et de bouche.
Hier on a fusillé 4 insurgés ainsi que Mr. Kulbert
officier autrichien.
Notre garnison qui devait être renforcée de 6000 hommes
vient de recevoir l'ordre de marcher en toute diligence vers la
Flandre maritime où, à ce que l'on croit les Anglais
viennent de débarquer un corps de troupes considérable.
On a transporté à Lille une centaine des prisonniers
qui se trouvent ici. Plusieurs prêtres insermentés
qui s'étaient tenus cachés, viennent d'être
saisis. Ils seront transportés à l'île de Rhé.
(Courier
de l'Empire, 3 janvier 1799.) |
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Insurrection
en Belgique 1798
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Milan,
le 24 décembre 1798.
Le bruit se soutient toujours que les Français sont maîtres
de Rome.
Lahoz qui, il y a quelques mois, avait reçu ordre de quitter
Paris, vient d'être réintégré dans son
poste de général par le directoire cisalpin. Il doit
commander un corps de troupes cisalpines qui se portera vers Modène.
(Courier
de l'Empire (Munich), 10 janvier 1799.) |
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Lahoz
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Turin
24 décembre 1798.
Notre gouvernement provisoire commence à s'organiser ;
bientôt tout ira chez nous à l'instar de la Cisalpine,
et je dois vous dire qu'au milieu des mouvements orageux de notre
révolution, on a vu un frère du roi, le prince de
Carignan, embrasé du plus pur patriotisme, monter la garde
comme simple volontaire : aussi la grande Nation, qui sait
apprécier les mouvements républicains, même
lorsqu'ils se rencontrent dans le cœur des princes, lui a donné
le choix de jouir librement de sa fortune en Piémont, ou
de se retirer avec elle où il voudra.
(Bulletin
helvétique, 2 janvier 1799.) |
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Piémont
République
Cisalpine |
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De
Manheim, le 24 décembre 1798.
Un grand nombre de troupes françaises venant de la rive droite
du Rhin, ont défilé, ces jours derniers, par Worms
et les environs pour se rendre en Suisse.
Les lettres de Cracovie annoncent que la dernière division
de l’armée auxiliaire russe est passée, le 27 novembre,
par cette ville, et a pris la route de la Silésie autrichienne.
(Journal
de Francfort, 26 décembre 1798.)
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Corps
auxiliaire russe
1798-1799
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De
Semlin, le 24 décembre.
Suivant les lettres de Mehadia, Passwan-Oglou s'occupe principalement
du recrutement de son armée et de l'approvisionnement de
Widdin. Il forme des magasins de tous les objets dont la nombreuse
garnison de cette place peut avoir besoin pour soutenir un long
siège, et il paye tout comptant.
(Journal de Francfort, 12 janvier 1799.)
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Passwan-Oglou
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