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   Nouvelles du Jour   >  décembre 1798

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Nouvelles du 24 décembre 1798

 
4 nivôse an 7
 

 

Conseil des Cinq Cents.
Suite de la séance du 4 nivôse.

Meyer (de Gand) obtient la parole pour unie motion d'ordre, sur la situation du département de l'Escaut, où il était par congé, au moment que les troubles y éclatèrent, et où il a pris une part très active à la répression des brigands.
Nous jouissions, dit-il, de la paix la plus profonde, lorsque les journaux de Paris annonçaient une insurrection générale dans notre département ; ce qui prouve que les événements qui allaient arriver étaient l'ouvrage de l'étranger et de ses agents.
Le 19 vendémiaire, un premier mouvement éclata à Evremaire, à deux lieues de Gand. Une foule assez considérable se porta vers la maison du secrétaire du canton ; c'était un jour de fête de l'ancien régime. Les mutins, qui s'étaient assemblés au cabaret, où leurs têtes avaient été échauffées par la boisson, précipitèrent une explosion qui devait éclater dans toute la ci-devant Belgique, le 5 brumaire.
L'administration centrale n’ayant que cent cinquante hommes à sa disposition y compris la gendarmerie, envoya le citoyen Torquet, commandant de ce corps, pour faire des promenades militaires, capables d'en imposer aux malveillants. Ceux-ci ayant osé se montrer du côté de Loesdonck, cent trente d'entre eux mordirent la poussière, et les autres prirent la fuite. A Beveren, le citoyen Leverman se battit presque seul contre six cents rebelles, rangés en bataille, et en tua dix. Le général de brigade Osten, le même qui refusa de capituler à Lille avec le prince de Saxe-Teschen, et qui aujourd'hui commande à Flessingue, a encore acquis de nouveaux droits à la reconnaissance nationale par sa conduite pendant ces troubles. Les Anglais n'épiaient que le moment favorable d’opérer un débarquement, mais ils en furent empêchés par les mesures promptes et hardies que prit ce général.
Cependant le tocsin sonnait à vingt lieues à la ronde. Le Sas-de-Gand , la Tête-de-Flandre, Termonde, Renaix, Oudenarde, étaient au pouvoir des brigands ; les côtes étaient menacées, toutes les routes étaient interceptées, les bruits les plus désastreux étaient répandus. Les Anglais, disait-on , venaient de débarquer avec des armes et des munitions. Pichegru était à leur tête, les républicains étaient battus sur les bords du Rhin, et l'armée autrichienne marchait à grands pas vers la Flandre. La Hollande, ajoutait-on , étant tombée au pouvoir des Russes et des Anglais ; l'armée prussienne était en mouvement ; Bonaparte était mort, et son armée était prisonnière ; l'Italie était redevenue esclave, l'intérieur de la la France était agité ; Valenciennes et Luxembourg étaient au pouvoir des brigands, etc.
C'est dans ces circonstances que l'administration de1'Escaut, cherchant dans son courage et dans son énergie un supplément aux forces qui lui manquaient, ordonna le désarmement des communes rebelles.
Le commissaire du Directoire exécutif se porta partout où le danger l’appelait ; les patriotes de Gand préservèrent par leur courage, cette commune de la contagion.
A Alost, les municipaux marchaient en écharpe et le fusil à la main.
A Loochrist, le président du canton fut assailli par plus de sept cents brigands ; il les somma de se
retirer et ordonna à deux gendarmes de les disperser, et ils furent dispersés.
À Saint-Gilles, le commissaire du Directoire, secondé du garde-champêtre et du garde-forestier, arrêta les premiers brigands qui étaient allés sonner le tocsin. A Termonde, le percepteur, voyant que les brigands pillaient le receveur des domaines, ne songea qu'aux intérêts de la République : il sauva sa caisse, contenant alors plus de cent mille francs. A Assennede, le commissaire du Directoire ne quitta pas son poste. Ayant refusé de crier i-vive l'empereur , il tomba percé de mille coups.
A Zèle, le commissaire du Directoire, après avoir souffert des tourments inouïs, fut enterré vivant. Presque partout les fonctionnaires publics ont été maltraités ou assassinés, leurs maisons ont été pillées et leurs archives livrées au feu.
Ici l'orateur expose que la masse des citoyens de l'Escaut a été étrangère à ces troubles provoqués par des inconnus, des gens sans aveu, et des déserteurs autrichiens. Il ne dissimule pas la part très active qu'y ont prise les prêtres insermentés. On vit en 1789, quand la ville de Gand secoua le joug de l'Autriche, ces mêmes hommes proscrire la royauté et préparer une république, dans laquelle ils espéraient dominer ; ce qui prouve que leur intérêt est le seul guide de leur conscience.
Les communes dans lesquelles les curés ont prêté serment, ont été moins agitées que les autres, et plusieurs de ces prêtres ont rendu des services essentiels. Le gouvernement saura, dans sa sagesse, faire de justes distinctions entre l'innocent et le coupable.
La tranquillité, dans le département de l'Escaut, est aujourd'hui parfaite, ajoute l'orateur. Les conscrits se sont rendus à leur poste, le peuple se porte en foule chez les percepteurs pour payer ses impositions. Le citoyen sage et éclairé sent que ses souffrances momentanées ne sont dues qu'à la résistance de nos ennemis ; la perspective de l'avenir le console.
Meyer conclut en demandant la mention honorable de la conduite des administrateurs, du commissaire du Directoire et des conscrits.
Le Conseil ordonne l'impression de cette motion d'ordre.

(Le Rédacteur, 7 nivôse an 7.)

 

Insurrection en Belgique 1798

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conseil des Cinq-Cents. Séance du 24.
Meyer, de retour des départements réunis, donne quelques renseignements sur les troubles auxquels ces départements viennent d'être en proie. Il résulte de son rapport que ces troubles ont été fomentés par l'étranger ; ils avaient été annoncés par les journaux même avant qu'ils éclatassent ; et pour les entretenir, on répandait les plus affreuses nouvelles. Bonaparte était mort, son armée était défaite, les hostilités recommencées en Italie, en Allemagne, et les Français battus partout. Rien n'était négligé pour égarer les citoyens ; mais le zèle et le patriotisme des administrations, des généraux et des troupes ont triomphé de tout.

(Journal politique de l'Europe (Mannheim), 3 janvier 1799.)

 

Insurrection en Belgique 1798

 

 

De Bruxelles, le 24 décembre.
L’attaque générale projetée contre les insurgés n’a point encore eu lieu, et ces derniers continuent leurs incursions sur différents points de la Belgique ; un de leurs partis s’est montré dans la nuit du 22 au 23 sur la route qui conduit de Bruxelles à Louvain ; un détachement de cavalerie fut aussitôt envoyé d’ici contre eux ; mais ils se retirèrent à son approche. Avant-hier, en a encore fusillé à Bruxelles quatre jeunes gens pris les armes à la main. Il a éclaté des troubles dans quelques communes de la ci-devant Flandre au sujet de la conscription militaire ; dans un grand nombre d’endroits, les jeunes gens cherchent par tous les moyens à s’y soustraire. Notre municipalité vient de publier une nouvelle proclamation, dans laquelle elle exhorte les conscriptionnaires, ainsi que leurs parents et tuteurs, à obéir à la loi.

(Journal de Francfort, 1er janvier 1799.)

 

Insurrection en Belgique 1798

 

 

 

 

 

Bruxelles le 24 décembre.
Depuis quelques jours on n'entend rien de nouveau des insurgés. Dans la nuit du 20 au 21 ils ont envoyé de nombreuses patrouilles jusqu'à deux lieues de cette ville. La route de Louvain est couverte de leurs soldats de toute arme. La colonne qui est stationnée dans le ci-devant pays de Liège inquiète le Limbourg, où ils viennent d'acheter une grande quantité de draps et de munitions de guerre et de bouche.
Hier on a fusillé 4 insurgés ainsi que Mr. Kulbert officier autrichien.
Notre garnison qui devait être renforcée de 6000 hommes vient de recevoir l'ordre de marcher en toute diligence vers la Flandre maritime où, à ce que l'on croit les Anglais viennent de débarquer un corps de troupes considérable. On a transporté à Lille une centaine des prisonniers qui se trouvent ici. Plusieurs prêtres insermentés qui s'étaient tenus cachés, viennent d'être saisis. Ils seront transportés à l'île de Rhé.

(Courier de l'Empire, 3 janvier 1799.)

 

Insurrection en Belgique 1798

 

 

Milan, le 24 décembre 1798.
Le bruit se soutient toujours que les Français sont maîtres de Rome.
Lahoz qui, il y a quelques mois, avait reçu ordre de quitter Paris, vient d'être réintégré dans son poste de général par le directoire cisalpin. Il doit commander un corps de troupes cisalpines qui se portera vers Modène.

(Courier de l'Empire (Munich), 10 janvier 1799.)

 

Lahoz

 

 

Turin 24 décembre 1798.
Notre gouvernement provisoire commence à s'organiser ; bientôt tout ira chez nous à l'instar de la Cisalpine, et je dois vous dire qu'au milieu des mouvements orageux de notre révolution, on a vu un frère du roi, le prince de Carignan, embrasé du plus pur patriotisme, monter la garde comme simple volontaire : aussi la grande Nation, qui sait apprécier les mouvements républicains, même lorsqu'ils se rencontrent dans le cœur des princes, lui a donné le choix de jouir librement de sa fortune en Piémont, ou de se retirer avec elle où il voudra.

(Bulletin helvétique, 2 janvier 1799.)

 

Piémont

République Cisalpine

 

 

De Manheim, le 24 décembre 1798.
Un grand nombre de troupes françaises venant de la rive droite du Rhin, ont défilé, ces jours derniers, par Worms et les environs pour se rendre en Suisse.
Les lettres de Cracovie annoncent que la dernière division de l’armée auxiliaire russe est passée, le 27 novembre, par cette ville, et a pris la route de la Silésie autrichienne.

(Journal de Francfort, 26 décembre 1798.)

 

Corps auxiliaire russe
1798-1799

 

 

De Semlin, le 24 décembre.
Suivant les lettres de Mehadia, Passwan-Oglou s'occupe principalement du recrutement de son armée et de l'approvisionnement de Widdin. Il forme des magasins de tous les objets dont la nombreuse garnison de cette place peut avoir besoin pour soutenir un long siège, et il paye tout comptant.

(Journal de Francfort, 12 janvier 1799.)

 

 

Passwan-Oglou

 

 

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