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Waterloo battle 1815

 

 

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Récit de la Bataille (suite)

 

     
 

(Début du récit)

Vers huit heures, l'Empereur déjeune en compagnie de quelques généraux, parmi lesquels Bertrand, Soult, Jérôme. La scène, habilement racontée par Napoléon dans ses Mémoires, et reprise sans discernement par tant d'historiens, a transmis l'image d'un Napoléon clairvoyant et d'un Ney un peu simplet. Mais plusieurs témoignages montrent que Napoléon reste longtemps convaincu que les Anglais ne tiendront pas la position, et que ce sont Ney et d'Erlon qui le détrompent (voir questions).

Au cours de ce déjeuner, l'Empereur dit : "La bataille qui va se donner sauvera la France et sera célèbre dans les annales du monde. Je ferai jouer ma nombreuse artillerie, je ferai charger ma cavalerie pour forcer les ennemis à se montrer et, quand je serai bien sûr du point occupé par les nationaux anglais, je marcherai droit à eux avec ma vieille Garde."[1]

"Forcer les ennemis à se montrer"..., ces mots révèlent que l’inspection du terrain à laquelle l’Empereur a procédé ne lui a pas donné une idée bien nette du dispositif ennemi.

Quant aux Prussiens, Napoléon ne croit toujours pas qu'ils puissent intervenir. D'après Fleury de Chaboulon, le secrétaire de Napoléon, "il ne vint dans l'esprit de personne que les Prussiens, dont quelques partis assez nombreux avaient été aperçus du côté de Moustier, pussent être en mesure de faire sur notre droite une diversion sérieuse." Seul Jérôme Bonaparte ose hasarder l'hypothèse d'une jonction des alliés. Mais il n'est pas pris au sérieux :

"La jonction des Prussiens avec les Anglais est impossible avant deux jours, après une bataille comme celle de Fleurus, répond l'Empereur, suivis comme ils le sont par un corps de troupes considérable."

 

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Pourtant, Blücher a donné ordre au IVe corps de se mettre en route dès la pointe du jour et de se diriger par Wavre vers Chapelle Saint-Lambert, afin d'observer de là l'état de la situation, et d'agir en conséquence : si Wellington est sérieusement engagé, il doit tomber sur le flanc de l'armée française.  Le IIe corps devra suivre le IVe, alors que le 1er devra marcher plus au nord pour joindre la gauche de l'armée de Wellington.  Quant au 3e corps, il devra tenir Grouchy en échec et assurer la liberté d'action des autres corps.

Entre neuf et dix heures, Napoléon sort, monte à cheval, observe la position, et charge le général du génie Haxo de s'en approcher davantage, "pour s'assurer s'il avait été élevé quelques redoutes ou retranchements".

 

Puis, Napoléon va se placer sur le tertre de Rossomme, en arrière du champ de bataille, un peu en avant de la ferme du Caillou.

Répondant enfin à la lettre de Grouchy qu'il a reçue pendant la nuit, il lui donne comme instructions de se diriger vers Wavre "afin de se rapprocher, et de lier les communications". Il n'est donc pas question à ce moment d'un retour du corps de Grouchy pour participer à la bataille.

A quel moment Napoléon prend-il conscience de la menace prussienne sur sa droite ? Ce point reste un des plus obscurs de l'histoire de la bataille. Il semble qu'il ne l'ait fait que progressivement, mais trop tard de toute façon, et sa volonté de masquer l'importance de sa faute a brouillé les données qui auraient permis de discerner la vérité.

D'après le bulletin, c'est dans la matinée que Napoléon aurait appris qu'un corps prussien menaçait son flanc droit,"intention qui nous avait été connue par nos rapports, et par une lettre du général prussien, que portait une ordonnance prise par nos coureurs". Dans sa lettre écrite à 10 heures à Grouchy, Soult écrit : "Cependant des rapports disent qu'une troisième colonne qui était assez forte a passé à Gery et Gentinnes se dirigeant sur Wavres." Mais, d'après un officier de l'état-major de l'Empereur, on croit qu'il s'agit "d'un corps égaré et échappé à notre poursuite, qui se mouvait comme pour se porter sur ses derrières". L'importance de la menace n'est pas perçue, et il semble que Napoléon n'ait pris aucune mesure pour y faire face.

En fait, cette colonne aperçue du côté de St Gery semble être la reconnaissance du major de Witowisky, envoyé de grand matin reconnaître les défilés de la Lasne et qui a signalé avoir rencontré une patrouille française à Maransart.

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  (Suite du récit.)      

 

 

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