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Récit
de la Bataille (suite) |
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(Début
du récit)
Vers
huit heures, l'Empereur déjeune en compagnie de quelques généraux,
parmi lesquels Bertrand, Soult, Jérôme.
La scène, habilement racontée par Napoléon dans ses Mémoires, et
reprise sans discernement par tant d'historiens, a transmis l'image
d'un Napoléon clairvoyant et d'un Ney un
peu simplet. Mais plusieurs témoignages montrent que Napoléon reste
longtemps convaincu que les Anglais ne tiendront pas la position,
et que ce sont Ney et d'Erlon qui le détrompent
(voir questions).
Au cours de ce déjeuner, l'Empereur dit :
"La bataille qui va se
donner sauvera la France et sera célèbre dans les annales du monde.
Je ferai jouer ma nombreuse artillerie, je ferai charger ma cavalerie
pour forcer les ennemis à se montrer et, quand je serai bien sûr
du point occupé par les nationaux anglais, je marcherai droit à
eux avec ma vieille Garde."
"Forcer
les ennemis à se montrer"...,
ces mots révèlent que l’inspection du terrain à laquelle l’Empereur
a procédé ne lui a pas donné une idée bien nette du dispositif ennemi.
Quant aux Prussiens, Napoléon ne croit toujours pas qu'ils puissent
intervenir. D'après Fleury de Chaboulon, le secrétaire de Napoléon,
"il ne vint dans l'esprit
de personne que les Prussiens, dont quelques partis assez nombreux
avaient été aperçus du côté de Moustier, pussent être en mesure
de faire sur notre droite une diversion sérieuse." Seul
Jérôme Bonaparte
ose hasarder l'hypothèse d'une jonction des alliés. Mais il n'est
pas pris au sérieux :
"La
jonction des Prussiens avec les Anglais est impossible avant deux
jours, après une bataille comme celle de Fleurus, répond l'Empereur,
suivis comme ils le sont par un corps de troupes considérable."
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Pourtant, Blücher a donné ordre au
IVe corps de se mettre en route dès la pointe du jour et de se diriger
par Wavre vers Chapelle Saint-Lambert, afin d'observer de là l'état
de la situation, et d'agir en conséquence : si Wellington est sérieusement
engagé, il doit tomber sur le flanc de l'armée française.
Le IIe corps devra suivre le IVe, alors que le 1er devra
marcher plus au nord pour joindre la gauche de l'armée de Wellington.
Quant au 3e corps, il devra tenir
Grouchy en échec et assurer la liberté d'action des autres corps.
Entre neuf
et dix heures, Napoléon sort, monte à cheval, observe la position,
et charge le général du génie Haxo de s'en approcher davantage,
"pour s'assurer s'il avait été élevé quelques redoutes ou retranchements".
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Puis, Napoléon va se placer sur le tertre
de Rossomme, en arrière du champ de bataille, un peu en avant de
la ferme du Caillou.
Répondant enfin à la lettre de
Grouchy qu'il a reçue pendant la nuit, il lui donne comme instructions
de se diriger vers Wavre "afin
de se rapprocher, et de lier les communications". Il n'est
donc pas question à ce moment d'un retour du corps de
Grouchy pour participer à la bataille.
A quel moment Napoléon prend-il conscience
de la menace prussienne sur sa droite ? Ce point reste un des plus
obscurs de l'histoire de la bataille. Il semble qu'il ne l'ait fait
que progressivement, mais trop tard de toute façon, et sa volonté
de masquer l'importance de sa faute a brouillé les données qui auraient
permis de discerner la vérité.
D'après le bulletin, c'est dans la matinée
que Napoléon aurait appris qu'un corps prussien menaçait son flanc
droit,"intention qui
nous avait été connue par nos rapports, et par une lettre du général
prussien, que portait une ordonnance prise par nos coureurs".
Dans sa lettre écrite à 10 heures à Grouchy,
Soult écrit : "Cependant
des rapports disent qu'une troisième colonne qui était assez forte
a passé à Gery et Gentinnes se dirigeant sur Wavres." Mais,
d'après un officier de l'état-major de l'Empereur, on croit qu'il
s'agit "d'un corps égaré et échappé à notre poursuite, qui se mouvait comme pour
se porter sur ses derrières". L'importance de la menace
n'est pas perçue, et il semble que Napoléon n'ait pris aucune mesure
pour y faire face.
En fait, cette colonne aperçue du côté de
St Gery semble être la reconnaissance du major de Witowisky, envoyé
de grand matin reconnaître les défilés de la Lasne et qui a signalé
avoir rencontré une patrouille française à Maransart.
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(Suite
du récit.) |
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