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Waterloo battle 1815

 

 

 

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Questions sur Waterloo

     
 

     
 

Où se trouvait le 6e corps (Lobau) au début de la bataille ?

Tous les historiens de Waterloo affirment qu’il se trouvait en 2e ligne, à la gauche de la chaussée de Charleroi (à l’ouest).
Or, Napoléon, dans son bulletin dicté à Laon le 20 juin 1815, dit qu’il se trouvait en arrière de la droite.
Dans le récit dicté à Ste Hélène et publié sous le nom du général Gourgaud, il le place plus au centre, à la droite de la chaussée.
Dans le second récit dicté à Sainte Hélène au général Bertrand, il le place à la gauche de la chaussée.
Ce déplacement n’est pas dû au hasard, ni à des trous de mémoire de la part de Napoléon. Un premier récit rédigé par le général Gourgaud, à chaud, confirme la version du bulletin (à droite) ainsi que les récits de deux officiers d’état-major du 6e corps (Janin et Combes-Brassard), celui du général Durutte, et d’autres, comme le "témoin oculaire". Que Napoléon ait voulu « arranger » la vérité, cela se comprend. Mais pourquoi aucun historien militaire ne s’est-il livré-t-il à un travail réellement critique ? Pour cause de soumission aveugle au "maître de la guerre" ?

Voir : la position du 6e corps

 

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Que se sont dit Napoléon et Ney le matin de la bataille ?

 Tous les historiens ont repris, sans nullement les mettre en doute, les paroles de Napoléon, telles qu’il les a fabriquées à Sainte-Hélène :

Il dit : "L'armée ennemie est supérieure à la nôtre de plus d'un quart; nous n'en avons pas moins quatre-vingt-dix chances pour nous, et pas dix contre." - "Sans doute, dit le maréchal Ney, qui entrait dans ce moment, si le duc de Wellington était assez simple pour attendre Votre Majesté ; mais je viens lui annoncer que déjà ses colonnes sont en pleine retraite ; elles disparaissent dans la forêt." - "Vous avez mal vu, lui répondit l'Empereur, il n'est plus temps, il s'exposerait à une perte certaine, il a jeté les dés, et ils sont pour nous !! "

En fait, Napoléon avec une habileté admirable, a renversé les rôles.

D’après le général Gourgaud (1er récit), d’après le général d’Erlon, d’après les généraux Lamarque et Berthézène (qui n’étaient pas à Waterloo mais qui ont eu des renseignements précis de l’entourage de Napoléon et qui ont écrit en 1816), c’est l'Empereur qui était convaincu que les Anglais ne tiendraient pas la position, c’est Ney, pas aussi simple que Napoléon ne l’a dépeint, qui l’a détrompé. Quels sont les historiens qui ont élevé un doute sur la véracité du récit fait par Napoléon ? Tous le reprennent tel quel, comme si c’était un élément sûr et indiscutable, comme s’ils y avaient assisté eux-mêmes.

A partir de ces deux faits là, toute la lecture de l’histoire de la bataille est faussée : d’une part un Napoléon infaillible, que seules la trahison et une intervention divine peuvent abattre ; de l’autre, un Ney hébété, un peu simplet, qui ne va faire que des bévues. Comment admettre, dans ce cas, que Napoléon ait pu commettre des erreurs d’appréciation ? Comment comprendre la bataille de Waterloo ?

 

 

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A quel moment Napoléon a-t-il aperçu les Prussiens sur son flanc droit ?

Tous les historiens affirment de façon aussi unanime que c’est vers une heure, un peu avant que la grande batterie n’ouvre le feu.  Pourtant, dans le bulletin du 20 juin 1815, Napoléon donne une version bien différente… Ce serait dès le matin que l’approche de Bulow aurait été connue, par la capture d’un hussard prussien. La capture de ce fameux hussard est situé par Napoléon à un moment différent dans chacun de ses récits. Mais l'historien Prussien Damitz écrit en 1838 : "Les Prussiens n’ont pas eu connaissance qu’un de leurs hussards ait été fait prisonnier."

Il est plus que douteux que Napoléon ait aperçu les Prussiens sur sa droite avant 16h30 !

Tous les historiens répètent, d’après Napoléon, que les divisions Domon et Subervie furent envoyées contre les Prussiens de Bulow :

"Ces trois mille hommes de cavalerie n'eurent qu'à faire un à droite par quatre pour être hors des lignes de l'armée ; ils se portèrent rapidement et sans confusion à trois mille toises, et s'y rangèrent en bataille, en potence sur toute la droite de l'armée. "

Trois mille toises : six kilomètres ! Or, à ce moment là, des officiers prussiens surveillaient le champ de bataille à l’avant du bois de Paris, à deux kilomètres et demi de la Belle-Alliance, sans être aperçu des Français, s’étonnant seulement que ceux-ci se montrent si négligents sur leur flanc droit ! 

Le chef d’escadron Dupuy, du 7e hussards, raconte dans ses souvenirs :

Jusque vers quatre heures, nous restâmes paisibles spectateurs de la bataille. Dans ce moment le général Domon vint à moi ; le feu des Anglais était à peu près cessé ; il me dit que l'affaire était gagnée, que l'armée ennemie était en retraite, que nous étions là pour faire jonction avec le corps du maréchal Grouchy et que nous serions le soir à Bruxelles ; il partit.
Peu de moments après, au lieu de faire jonction avec les troupes du maréchal Grouchy comme nous nous y attendions, nous reçûmes l'attaque d'un régiment de hulans prussiens.

 Si Dupuy est fiable (et pourquoi le serait-il moins que Napoléon ?) Domon n'aurait pas été envoyé à la rencontre de Bulow aperçu "sur les hauteurs de Saint-Lambert".

Tout ceci change entièrement l’histoire de la bataille, qui n’a jamais été faite jusqu’à présent que sur des données truquées. Les données fabriquées par Napoléon à Sainte-Hélène...

 

 
 

 

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