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Pays-Bas
autrichiens |
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Les Pays-Bas
autrichiens composaient une mosaïque de juridictions et de privilèges
locaux. Ils comptaient neuf provinces, qui étaient les suivantes
:
duchés de Brabant,
duché de Limbourg,
duché de Luxembourg,
duché de Gueldre
(Ruremonde),
comté de Flandre,
comté de Hainaut,
comté de Namur,
seigneuries de Tournai et du Tournaisis,
seigneurie de Malines.
Il faut noter que certaines de ces entités étaient divisées
: une partie du Brabant était soumise à la république
des Provinces-Unies, la plus grande partie du duché de Gueldres
formait une des provinces de la même république, alors
qu'une autre partie avait été cédée au
roi de Prusse ; une partie du duché de Luxembourg avait été
cédée à la France, ainsi qu'une partie du comté
de Hainaut et du comté de Flandre, lequel se voyait encore
amputé d'une partie conquise par les Provinces-Unies.
Les Pays-Bas autrichiens formaient, d'après l'expression de
Théodore Juste, l'apanage indivisible et héréditaire
d'un seul souverain, le chef de la maison d'Autriche, qui les possédait
à titre particulier depuis 1713.
Ce n'est donc pas en tant qu'empereur d'Allemagne que Joseph Il y
exerçait sa souveraineté, mais comme souverain des Etats
d'Autriche, en tant que duc de Brabant, comte de Flandre, etc... C'est-à-dire
que si l'Empereur, qui était élu par les princes électeurs
de l'Empire germanique, avait été autre que l'archiduc
d'Autriche, c'est néanmoins celui-ci qui aurait été
souverain des Pays-Bas.
Ces provinces, quoique liées par un destin commun et réunies
sous le même sceptre, conservaient leur indépendance
respective et leur nationalité distincte, de sorte que les
habitants de l'une étaient, sauf certains cas, considérés
comme étrangers dans l'autre.
Chacune des dix provinces avait sa constitution particulière
et sa représentation propre. Ces constitutions, si elles variaient
dans leur détail, étaient analogues dans leur esprit.
Seul le Brabant possédait une charte réunissant tous
ses privilèges. C'était la Joyeuse Entrée,
ainsi nommée parce que, lors de son avènement, le prince
recevait, soit par lui-même, soit par son lieutenant, le serment
de fidélité des Etats qui représentaient le peuple,
mais à condition de jurer qu'il les gouvernerait comme
bon et léal seigneur, et qu'il conserverait leurs libertés,
leurs coutumes et leurs usages. La Joyeuse Entrée
consistait en un recueil de cinquante-neuf articles. L'article 58
obligait le souverain à confirmer tous les privilèges
dont jouissaient les prélats, nobles et villes des pays de
Brabant et d'outre-Meuse ; l'article 59 statuait que, s'il enfreignait
une seule des dispositions de la Joyeuse Entrée, ses sujets
ne devaient plus lui rendre aucun service, et ses droits demeureraient
suspendus jusqu'à ce qu'il eût fait une réparation
en bonne et due forme. Le duché de Limbourg jouissait de la
même charte qui, dans sa forme définitive, remontait
à l'avènement de Philippe Il.
Chacune des dix provinces avait une assemblée représentative
qui participait dans une certaine mesure au pouvoir législatif,
les États, dont le principe dominant était
la représentation par ordres : clergé, noblesse et tiers
état. Leur composition n'était cependant pas uniforme.
Dans le Brabant, par exemple, les Etats étaient composés
des abbés des grandes abbayes représentant le clergé,
de quelques riches seigneurs pour la noblesse, et de sept délégués,
représentant les trois chefs-villes, Louvain, Bruxelles et
Anvers, pour le tiers état. En Flandre, la noblesse n'était
pas représentée aux Etats, alors qu'en Gueldre, c'est
le clergé qui faisait défaut. De façon générale,
le bas clergé, et le tiers état des petites villes et
des campagnes n'étaient pas représentés.
Les Etats avaient l'administration financière et économique
des impôts levés dans la province, qui ne pouvaient l'être
que de leur consentement. Ils recevaient le serment que le prince
était tenu de prêter lors de son inauguration ; ils avaient
le droit de remontrance et de pétition, et jouissaient de la
manifestation libre des opinions.
L'administration municipale variait de province à province,
de ville en ville, et était largement fondée sur le
régime des corporations ou métiers. A Bruxelles par
exemple, le large conseil était composé de douze personnes
des lignages et de douze des nations. On entendait par nations le
doyen en exercice de chacun des quarante-neuf métiers et le
doyen immédiatement précédent, donc 98 personnes.
La religion catholique était, jusqu'en 1781, la seule religion
reconnue, et même tolérée dans l'Etat, et les
fonctions publiques étaient réservées aux nationaux
qui la professaient.
Le pays était gouverné, au nom de l'empereur, par des
gouverneurs généraux, qui étaient, depuis 1780,
l'archiduchesse Marie-Christine, soeur de l'empereur, et son mari
le duc Albert de Saxen-Teschen.
Un ministre plénipotentiaire administrait le pays sous les
ordres des gouverneurs généraux, et les remplaçait
durant leur absence. Cette charge était occupée en 1789
par le comte de Trautmansdorff, qui avait succédé en
1787 au comte de Belgiojoso. |
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Abrégé de géographie ancienne et moderne, par
M. l'abbé Grenet, pour servir à l'Atlas portatif du
même auteur. Paris, 1781 |
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Pays-Bas
Par les Pays-Bas, on entend le pays renfermé entre l'Allemagne,
la France et la mer, ils comprenaient autrefois 17 provinces soumises
à Charles-Quint ; mais Philippe II son fils, roi d'Espagne,
ayant voulu y établir l'inquisition, sept provinces se révoltèrent
et formèrent un état indépendant sous le nom
de Provinces-Unies, connues aussi sous celui de Hollande. Les dix
autres provinces restèrent soumises à Philippe II ;
mais après sa mort elles furent cédées, en
1713, à Charles VI, Archiduc d'Autriche et Empereur. On les
appelle Pays-Bas Autrichiens.
I. Provinces-Unies (...)
II Pays-Bas Autrichiens ou Catholiques.
Ils répondent à une partie des anciennes Belgique
2e, Germanie inférieure et Belgique Ire. On les appelle aussi
simplement la Flandre du nom de cette province, très fertiles.
Ils se divisent en 4 duchés, de Brabant, de Gueldres et de
Luxembourg, et en trois comtés, de Flandres, de Hainaut et
de Namur.
La Meuse, Mosa, la Lys, la Scarpe, la Sambre, Sabis,
l'Escaut, Scaldis, la Dylle, rivières principales.
1° Comté de Flandres contient quatre quartiers (...)
2e Comté de Hainaut. (...)
3e Comté de Namur (...)
4e Le Duché de Brabant se divise en trois quartiers, (...)
5° Duché de Gueldres,
6° Duché de Limbourg,
7° Duché de Luxembourg.- - - |
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Vosgien, Dictionnaire géographique
portatif, Paris 1758 : |
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Brabant,
(le) Brachbantum, grande province des Pays-Bas, avec titre
de duché, borné N. par le comté de Hollande
et le duché de Gueldre, E. par le même duché
et l'évêché de Liége, S. par les comtés
de Namur et de Hainaut, O. par la Flandre et la Zélande.
On la divise en Brabant autrichien et en Brabant hollandais. Ses
principales rivières sont l'Escaut, le Rupel, la Dyle, le
Démer, la Nèthe et la Senne. Bruxelles en est la capitale. |
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Vosgien, Dictionnaire géographique
portatif, Paris 1758 : |
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Limbourg,
Limburgum, ville des Pays-Bas autrichiens, capitale d’un
duché considérable de même nom. Louis XIV la
prit en 1675, et les Impériaux en 1705. Elle est demeurée
à la maison d’Autriche par les Traités de Rastad et
de Bade, après avoir été démantelée.
Elle est sur une montagne près de la Vèse, dans une
situation désagréable, à 6 lieues de Liége,
7 d’Aix-la-Chapelle, 7 de Maestricht, long. 23.43. lat. 50.40.
Le duché de Limbourg est borné N. et E. par le duché
de Juliers, E. encore par le territoire d’Aix-la-Chapelle, S. et
O. par le pays le Liège, dont il est séparé
par la Meuse. Vosgien, Dictionnaire géographique portatif,
Paris 1758 |
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Vosgien, Dictionnaire géographique
portatif, Paris 1758 : |
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Luxembourg
(le duché de) l'une des XVII provinces des Pays-Bas, entre
l'évêché de Liége, l'électorat
de Trêves, la Lorraine et la Champagne. Elle appartient en
partie à la maison d'Autriche, et en partie à la France
par le traité des Pyrénées. Thionville est
la capitale du Luxembourg français. (1758) |
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Vosgien, Dictionnaire géographique
portatif, Paris 1758 : |
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Gueldres
(la), Gueldria, contrée des Pays-Bas, avec titre
de duché. Elle comprend la province et le haut quartier de
Gueldres. La province de Gueldre est la première des 7 Provinces-Unies.
Elle contient les trois comtés de Nimègue, de Zutphen
et d’Arnheim. Le haut quartier de Gueldres comprend le quartier
de Ruremonde, qui est possédé par trois souverains.
Le roi de Prusse y possède la ville de Gueldres par le traité
d’Utrecht, et la Maison d’Autriche, Ruremonde et ses dépendances
; les Etats-Généraux, Wenle et Stenvenswert. |
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Vosgien, Dictionnaire géographique
portatif, Paris 1758 : |
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Flandre,
(la) Flandria, grande province des Pays-Bas, qu'on peut
diviser en Flandre autrichienne, hollandaise et Française.
Elle est entre la mer d'All., l'Artois, le Hainaut, le Brabant et
le comté de Zélande. Le territoire est fertile et
excellent pour la nourriture du bétail. Les femmes y sont
belles et vertueuses ; les hommes phlegmatiques, laborieux, bons
commerçants, judicieux, doux et amateurs de la bonne chère,
des réjouissances et de la liberté. On y professe
la religion catholique, excepté dans la partie hollandaise.
Cette province est ordinairement le théâtre de la guerre.
On entend quelquefois improprement par la Flandre tous les Pays-Bas
catholiques. |
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Vosgien, Dictionnaire géographique
portatif, Paris 1758 : |
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Hainaut,
(le) Hannonia, (ainsi nommé de la rivière
de Haine, qui le coupe par le milieu). Province des Pays-Bas catholiques,
entre la Flandre, la Picardie, le Cambrésis, le comté
de Namur, l'Evêché de Liége et le Brabant. On
le divise en Hainaut autrichien, dont la capitale est Mons, en en
Hainaut français dont la capitale est Valenciennes. Le climat
y est froid et pluvieux, à cause du voisinage des Ardennes.
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Vosgien, Dictionnaire géographique
portatif, Paris 1758 : |
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Namur
(le comté de) Province des Pays-Bas, avec titre de comté,
sur la Sambre et la Meuse, borné N. par le Brabant, E. et
S. par l’évêché de Liége, O. par le Hainaut.
Elle est assez fertile. Il y a un grand nombre de forêts,
des carrières de marbre, des mines de fer, de plomb et de
charbon de terre. Elle comprend 7 bailliages : Namur, Feix, Fleurus,
Bouvigne, Sausons, Polvache et le Wasseigne. |
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Vosgien, Dictionnaire géographique
portatif, Paris 1758 : |
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Tournay,
jolie et considérable ville des Pays-Bas autrichiens, dans
la Flandre, capitale du Tournaisis, avec un évêché
suffragant de Cambray. L’église cathédrale et celle
de l’abbaye de saint Martin sont magnifiques. Louis XIV prit Tournay
en 1667, et il lui fut cédé par le Traité d’Aix-la-Chapelle
en 1668. Les Alliés le prirent en 1709, et il fut cédé
à la maison d’Autriche par la paix d’Utrecht, et la garde
en fut donnée aux Hollandais par le Traité des Barrières
en 1715. Le roi le prit le 19 juin 1745, et en fit démolir
les fortifications. La citadelle était une des plus belles
de l’Europe. Il est sur l’Escaut, qui le divise en deux villes jointes
par un pont, à 4 lieues et demie S.E. de Lille, 7 et demie
N.O. de Douay, 9 N.O. de Mons, 12 S.O. de Gand, 54 N. p. E. de Paris.
long 21d. 3’. 17". lat. 50d. 36’ 17". |
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Vosgien, Dictionnaire géographique
portatif, Paris 1758 : |
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Malines,
Mechlinia, belle ville des Pays-Bas autrichiens,
capitale de la seigneurie de même nom, avec un archevêché
érigé par Paul IV en 1559, dont l’archevêque
prend le titre de Primat des Pays-Bas, et un sénat ou parlement.
Il s’y est tenu plusieurs conciles. C’est la patrie de Jean Bol
et de Michel Coxis, peintres. Il s’y fait un commerce considérable
de grains, et surtout de dentelles très estimées.
Elle se rendit au duc de Marlborough en 1706, après avoir
été abandonnée par les Français. Les
Français la prirent au mois de mai 1746. Elle est sur la
Dyle qui la traverse, et y reçoit une petite rivière
au milieu du Brabant, à 4 lieues N.O. de Louvain, à
4 lieues N.E. de Bruxelles, 6 S.E. d’Anvers, 11 E. de Gand. longit
; 22.5. lat. 51.2. |
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