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Dernière modification : 04/12/2006
Précédent : 13 décembre 1801 -
Suivant : 15 décembre 1801
14
décembre 1801
- 22 frimaire
an X
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On
lit dans le Moniteur de ce jour : |
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Le
Moniteur |
Vienne,
le 23 novembre, (2 frimaire). Le peu de sûreté
qu'il y a maintenant sur les routes, a obligé le gouvernement
d'avoir recours aux mêmes moyens qu'en France : toutes les
voitures publiques ont maintenant une escorte militaire qui se relève
à chaque station de poste. Quoique l'on arrête presque
tous les jours quelques brigands, les mesures adoptées contre
eux ne sont pas assez vigoureuses pour espérer d'être
bientôt délivrés de ce fléau. |
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On
lit dans “le Journal de Paris” de ce jour : |
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Paris.
Hier, à 4 heures, la hauteur de la rivière, à
l’échelle du pont des Tuileries, était de six mètres
neuf décimètres et demi. Augmentation depuis 24 heures,
un demi décimètre. |
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Bruxelles,
16 frimaire. L’escadre française qui se trouve dans la
rade de Flessingue mettra en mer, pour Saint-Domingue, après
que la 7me demi-brigade de ligne, qui remplace la 27me légère,
y aura été embarquée ; ce qui doit avoir lieu
sous peu de jours.
- Le forcené qui a assassiné son frère et qui
s’est soustrait à la gendarmerie, a trouvé le moyen
de gagner Cologne et de passer le Rhin. (*) |
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Angleterre.
Londres, 6 décembre. - Un matelot battu à outrance,
et sous des prétextes frivoles, par ordre de son capitaine,
durant la traversée de l’Inde en Angleterre, a traduit le capitaine
à la haute-cour du banc du roi. “J’espère, dit à
cette occasion M. Garrow, que le tribunal fera un exemple, et qu’il
prouvera, par les dédommagements qu’il infligera au coupable,
que si les malheureux matelots qui défendent leur patrie n’ont
aucun recours contre l’injustice de leurs chefs, quand ils sont loin
d’elle, ils trouvent au moins les avenues de la justice ouvertes pour
eux quand ils rentrent dans son sein. Apprenez à tous les officiers
anglais répandus sur le globe entier, qu’il n’y a pas d’injustice
envers un seul de ses enfants, dont à la fin la mère
patrie ne leur demande un compte rigoureux.” Le capitaine a été
condamné à 500 liv. sterling (12000 f.) de dommages
envers le matelot.
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Allemagne.
- Le conseil aulique d’Empire est maintenant occupé des différends
survenus entre le duc et les états de Wurtemberg, relativement
aux droits que le gouvernement français a garantis à
ces derniers. |
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Les dépôts de recrutement des troupes I. et R. (1)
ont reçu l’ordre de n’enrôler aucun individu au-dessous
de la taille ci-devant requise. Pendant la guerre on recevait des
hommes de toute grandeur indifféremment. |
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-
L’électeur palatin a rendu un édit tendant à
réprimer le luxe dans la classe des domestiques femelles. Les
dentelles d’or et d’argent, très en usage en Bavière
pour la garniture des coiffures, des mouchoirs, etc. leur sont interdites.
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République
Helvétique. Berne, 3 décembre. Le Citoyen Reding,
premier landamman, est parti pour Paris dans la nuit du 29 au 30 novembre.
Il avait laissé une lettre adressée au petit conseil
et au sénat pour leur faire connaître que sa démarche
tendait à concilier à sa patrie, la bienveillance du
premier consul ; il lui a été adressé par un
courrier une réponse qui lui exprime la reconnaissance du conseil
et du sénat ; Aloys Diesbach (de Carrouge), désigné
pour se rendre à Paris, en qualité d’envoyé extraordinaire,
y remplira les fonctions de secrétaire de légation du
premier landamman. |
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-
Le cardinal de Rohan est maintenant dans ses possessions sur la
rive droite du Rhin, près d’Offenbourg. Il a reçu
de M. Spina une réponse très satisfaisante à
sa lettre de démission. |
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(Le
Journal de Paris rend compte d’un ouvrage de l’abbé de Pradt
sur les colonies :)
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(...)
Fondé sur des exemples encore trop récents, l’abbé
de Pradt entreprend de prouver à toutes les nations que le
moment est venu de prendre un grand parti ; que l’intérêt
bien entendu serait de prévenir, par un acte volontaire, l’arrêt
plus ou moins prochain, de la nécessité ; que les colonies,
par l’accroissement progressif de leurs forces, tendent de plus en
plus à s’affranchir ; que tous nos efforts, pour les maintenir
dans leur asservissement, seraient ruineux et finiraient par être
inutiles ; qu’on gagnerait par la générosité
; qu’on perdrait par l’avarice ; en un mot, que si l’Europe cédait
franchement ses colonies à elles-mêmes, son bienfait
ferait son profit. (...) |
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Notre
auteur témoigne pour l’esclavage des nègres la même
horreur que l’abbé Raynal, mais sans se tenir comme lui dans
les hauteurs d’une théorie nécessairement aussi vague
qu’elle est vaste ; il descend aux difficultés de l’exécution,
et fait voir tous les inconvénients qu’un affranchissement
trop brusque entraînerait pour les affranchis ; il veut adoucir
les maux, mais sans augmenter les dangers, et les noirs ne lui font
point oublier les blancs. En général, il croit qu’on
doit préparer de longue main à l’affranchissement tout
ce qui en est susceptible, maîtres ou esclaves, colonies ou
métropoles, et faire le bien petit à petit, crainte
de faire un grand mal tout à coup. (...) |
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Nouvelles
concernant les Sciences, les Lettres et les Arts. |
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-
La commission chargée de prononcer sur les esquisses exposées
au concours dans la galerie d’Apollon, pour représenter le
combat de Nazareth, d’après l’arrêté des consuls,
s’est assemblée, le 17 frimaire. Il est résulté
du scrutin, composé de 15 votes, que l’esquisse du C.en Gros
a réuni neuf voix, c’est-à-dire, la majorité
. Les autres voix ont été partagées entre celles
des C.ens Hennequin et Taunay. Le C.en Vien était président,
nommé par le ministre ; les autres membres étaient les
C.ens Vincent, David, Moitte, Chaudet, Monge, Toulongeon, Pajou, Junot,
général ; Andréossi, Robert, Hue, Vernet, et
deux autres artistes dont on ne donne pas le nom. |
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Le général Reynier a envoyé à l’Institut
une robe égyptienne et des morceaux d’étoffes, trouvés
dans les fouilles faites à Sakara. Ce monument de l’industrie
des anciens Égyptiens peut servir à faire connaître
l’état des arts chez ce peuple.
- Le général Menou est parvenu à transporter
en France les collections que les membres de l’Institut et de la
commission des arts avaient rassemblés en Égypte.
Ce général a aussi apporté avec lui une Zebett
(ou Civette qui produit le musc.) C’est la seule qui ait survécu
de trois que lui avait envoyées le roi de Darfurt, pays situé
à environ 100 journées du Caire. Il en fait présent
au Muséum d’histoire naturelle, qui va prendre toutes les
précautions pour que cet animal, très rare, soit transporté
sûrement à Paris. |
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On voit au foyer du théâtre Louvois, le phloscope de
Tilorier, qu’un petit nombre de curieux allait chercher dans l’atelier
du C.en Lange, rue Ste-Avoie. Il y remplit le but principal qui est
d’échauffer et d’éclairer, et très ingénieusement,
on l’y a fait servir de décoration au buste de Molière.
On se rappelle que le phloscope est une cassolette de fonte, portée
sur un trépied. Elle a un couvercle hémisphérique,
où se trouve une petite ouverture par l’on jette le bois ou
le charbon. La flamme et la fumée, au lieu de monter, sont
entraînées par la pression de l’air, dans un tube de
verre, d’où elles s’échappent, au bas de l’appareil,
par des tuyaux de tôle, qui remontent plus haut que la cassolette,
et qui les conduisent à l’extérieur, sans qu’il s’en
échappe dans l’appartement. |
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(1)
I. et R. signifie “impériales et royales”. Il s’agit des troupes
autrichiennes, de l’empereur d’Allemagne et roi de Bohême.
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