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Dernière
modification le 10 juin 2005.
Raynal
(Guillaume, dit l'abbé Raynal)
| Raynal,
(abbé Guillaume), historien et philosophe français
(Saint-Géniez dans le Rouergue 1713-
Passy 1796).
Après avoir étudié chez les Jésuites,
il fut ordonné prêtre. Il quitta les Jésuites
en 1748 et s'établit à Paris, où il fut d'abord
prêtre desservant de Saint-Sulpice. Préférant
la vie littéraire au service de la religion, il collabore
au Mercure de France, et rédige des "Anecdotes littéraires".
Très introduit dans les salons et les ministères,
il se tourne vers la rédaction d'ouvrages politiques, comme
l'Histoire du Stathouderat (1748) et l'Histoire du
Parlement d'Angleterre (1750). Il se livre aussi avec succès
à des spéculations commerciales.
L'œuvre la plus importante de Raynal est l'Histoire
philosophique et politique des établissements des Européens
dans les deux Indes (1770), à laquelle Diderot a apporté
une contribution importante. L'ouvrage contenait de vives attaques
contre le colonialisme, l’esclavagisme et le despotisme.
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Pour perfectionner
l'Histoire des Deux Indes, Raynal se met à voyager
et visite les places de commerce de France, la Hollande et l'Angleterre.
En 1780, de retour de ses voyages, Raynal publie à Genève
une nouvelle édition, corrigée, de l'Histoire
des Deux Indes.
Une telle attaque contre le commerce et l’autorité ne pouvait
laisser indifférente la Sorbonne, qui déclarait
l’ouvrage "abominable", et le qualifiait de
"délire d'une âme scélérate,
qu'on ne pouvait assez condamner, détester, exécrer".
Le 21 mars 1781, le livre fut condamné par le Parlement
de Paris à être brûlé de la main du
bourreau, en même temps que l'auteur était décrété
de prise de corps. Mais le même Parlement fit avertir Raynal,
qui eut ainsi le temps de préparer sa fuite. Il se réfugia
à Spa, puis parcourut l'Allemagne, alla à Berlin,
où il fut reçu par Frédéric II, puis
à Saint-Petersbourg, où Catherine
II lui offrit l'hospitalité.
Il rentra en France en 1787 et s'installa à Toulon. Raynal
jouit alors d’une grande popularité auprès des esprits
éclairés. Un obscur officier d’artillerie d’origine
corse (de Buonaparte) lui
écrit même, fin 1789, début 1790, de longues
lettres sur son pays.
De même, ledit officier dédie à l’abbé
Raynal, vers la même époque, une dissertation «
sur la question proposée par l’académie de Lyon
: Quelles vérités et quels sentiments importe-t-il
le plus d’inculquer aux hommes pour leur bonheur ? »
On y lit :
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"Illustre
Raynal, si dans le courant d’une vie agitée par les
préjugés et les grands que tu as démasqués,
tu fus toujours constant et inébranlable dans ton zèle
pour l’humanité souffrante et opprimée, daigne
aujourd'hui, du milieu des applaudissements d’un peuple immense
qui, appelé par toi à la liberté, t’en
fait le premier hommage, daigne sourire aux efforts d’un zélé
disciple dont tu voulus quelquefois encourager les essais.
(...)" |
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On voit par là à quel point de popularité
et de reconnaissance Raynal était arrivé, et comme
ses idées avaient trouvé un écho dans la
partie instruite de la population.
Les excès de la Révolution
Le 31 mai 1791, Raynal adressa
à l'Assemblée nationale une longue lettre dans laquelle
il condamnait les excès de la Révolution. Mais cette
mercuriale n'eut pas l'effet que son auteur se flattait d'obtenir,
et Raynal fut qualifié d'homme affaibli par l'âge,
et il fut copieusement insulté dans les feuilles révolutionnaires.
Il tomba dès lors dans un total discrédit.
L'abbé Raynal est mort le 6 mars 1796
à Passy, à l'âge de 84 ans.
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