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   Nouvelles du Jour   >  décembre 1798

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Nouvelles du 30 décembre 1798

 
10 nivôse an VII
 

 

Paris, 30 décembre 1798.
Une lettre d'un officier d'artillerie, datée d'Alexandrie, le 9 novembre, nous fournit une nouvelle preuve de la fausseté des bruits répandus par les journaux allemands, concernant l'armée d’Égypte et son invincible général.
« Nous venons de recevoir la nouvelle que les habitants du Caire et des environs se sont insurgés contre nos troupes, à l'instigation des émissaires anglais ; qu'on a tiré le canon contre les révoltés ; qu'en peu de temps on en a détruit environ quatre mille ; que les autres sont rentrés dans l'ordre, et se sont rendus au général Bonaparte en personne : mais pour les dégoûter à jamais de toute insurrection, on a imposé la ville à deux millions de contributions. »

(Courier de l'Empire (Munich), 9 janvier 1799.)

 

Bonaparte

 

 

 

 

Milan, 30 décembre 1798.
Les troupes Suisses au ci-devant service du Roi de Piémont sont actuellement à Casano, sous les ordres du général Joubert. Le colonel Zimmerman a été nommé général de ces régiments. Tous les officiers et soldats ont été traités par le général français avec distinction. Ils se félicitent chaque jour de leur heureuse régénération et brûlent de combattre avec la brave armée française.
Les officiers de l'armée d'Italie qui étaient dispersés ça et là ont eu l'ordre de rejoindre leurs corps respectifs. On craint aujourd'hui que la guerre ne recommence en Italie avec l'Empereur.
On ignore encore quel fera le sort du duché de Parme ; on ne sait s'il sera épargné. II est possible que l'alliance de l'Espagne avec la France lui garantisse encore quelque temps son ordre de choses actuel.

(Bulletin helvétique, 5 janvier 1799.)

 

Joubert

Parme 

 

 

 

 

Milan, 30 décembre. Le succès n'a guères répondu à toutes les espérances dont le roi de Naples s'était enivré. Partout ses soldats sont repoussés et battus ; et les Français n'ont un instant rétrogradé que pour devenir plus terribles. On se demande continuellement quel parti l'Empereur prendra dans les circonstances actuelles. Se livrera-t-il au mauvais génie qui renverserait sa couronne, ou tentera-t-il de la préserver par la voie des négociations ?

(Bulletin helvétique, 6 janvier 1799.)

 

 

 

 

 

Paris, 30 décembre 1798.
Le général Brune a reçu l'ordre il y a quelques jours, de se rendre de suite en Hollande, pour y prendre le commandement de l'armée. II a passé à Bruxelles le 27 décembre.

Égypte. Les Français en Égypte se conforment presque tous aux mœurs des Turcs ; ils portent des moustaches, parce que dans ce pays le menton nu est le signe de l’esclavage. La force des préjugés persuade aux Turcs que les Français sans moustaches sont esclaves des autres. Deux palais de Beys et deux maisons de riches particuliers, toutes contiguës, logent nos savants au Caire. L'institut a un jardin immense, bien élevé, bien planté, à l'abri des inondations du Nil. Il est destiné à la culture et à la botanique. On rassemble, pour en faire une ménagerie, tous les animaux curieux qui étaient dans les maisons de Mameloucks.

(Bulletin helvétique, 6 janvier 1799.)

 

Brune

Mameloucks

 

 

Extrait des nouvelles de Paris, du 30 décembre.
- Il paraît que plusieurs de ci devant députés condamnés à la déportation, ont déclaré se soumettre à la loi ; mais qu’ils ont adressé au Directoire des pétitions pour demander que le lieu de leur exil ne fût plus la Guyane. De ce nombre est Boissy d'Anglas. On le dit décidé a se rendre au lieu qu’on lui désignera pour l’embarquement. On ajoute que les circonstances rendent peu sûre la traversée, de nos ports à Cayenne. Les individus condamnés à la déportation seront provisoirement déportés dans l’île de Corse.
- Une lettre de Malthe, d’une date récente contient les détails suivants: « C'est vers le 16 fructidor ( 4 septembre) qu’ éclata dans cette île insurrection à la suite de laquelle les Français ont été réduits à la cité Lavalette et aux forts. Plusieurs sorties contre les habitants de l’île, en brumaire, n’ont eu qu’un succès précaire. Les forces du blocus n'ont encore tenté aucune attaque par mer. La garnison est composée de cinq mille hommes, soldats d'élite, et presque tous Marseillais déterminés, disposés à tenir jusqu’à la dernière cartouche. Elle a du blé de l'huile et du bois pour un an, ainsi que des légumes en assez grande quantité pour en donner pendant ce temps une ration à chaque soldat. On a point de vin, d’eau-de-vie, de vinaigre, et de viande salée. Regnaud (de Saint Jean d’Angely ), nouvellement arrivé en France, n’aura pas manqué d’indiquer au gouvernement, en même temps que les besoins, les moyens d'y pourvoir sûrement. Tout dépend donc du succès des essais déjà faits pour introduire ce qui pouvait manquer.
- Les nommés Chauvin et Bredana, natifs de Paris, âgés, l'un de 18 ans, l’autre de 20, ont été condamnés hier à mort pour vols et assassinats. Au moment où on vint les chercher pour les conduire au lieu du supplice, ils jouaient tranquillement aux cartes, et ont répondu avec le plus grand sang froid qu’ils n’étaient pas si pressés, et que l’on pouvait bien attendre qu’ils eussent fini leur partie. Quelle scélératesse dans un âge si tendre !
- Le feu a pris avant-hier à Paris en plusieurs endroits ; il a été éteint partout. L’on paraît craindre que la malveillance n’ait part à ces incendies qui se multiplient depuis quelque temps.

(Journal de Francfort, 5 janvier 1799.)

 

Boissy d'Anglas

 

 

Malte

 

 

 

 

 

De Bruxelles, le 30 décembre.
Les insurgés réfugiés dans le bois continuent leurs incursions dans les villages et les campagnes. Ils se sont encore montrés, ces jours derniers, dans les environs de Louvain et de Malines. D’un autre, l’on remarque des symptômes de mécontentement et d’effervescence dans plusieurs communes, et tout porte à croire que les insurgés y ont des partisans secrets. Notre administration centrale vient d’autoriser les municipalités de son ressort à requérir la force armée et à s’en servir dans tous les cas contre ceux qui voudraient troubler la tranquillité. La citadelle de Lille renferme maintenant près de 300 insurgés, faits prisonniers en diverses occasions ; ils vont y être jugés par une commission militaire.

(Journal de Francfort, 7 janvier 1799.)

 

Insurrection en Belgique 1798

 
 

De Nimègue, le 30 decembre.
Depuis quelques jours, on n’a aucune nouvelle certaine des mouvements des insurgés On apprend par des voyageurs que leur nombre s’accroît encore de jour en jour, et que partout où ils se présentent, ils demandent de fortes contributions et emmènent avec eux tous les chevaux, toutefois en les payant argent comptant.

(Journal de Francfort, 7 janvier 1799.)

     

 

Paris du 30 décembre 1798.
Le général Montesquiou est mort à Paris avant-hier d'une fièvre maligne. Il avait épousé depuis deux mois la citoyenne de Pange.
On publie des détails affligeants sur les départements de l'Ouest. Le général Beurnonville, pendant le cours de son inspection de l'armée des côtes, a failli être assassiné par une bande de 16 chouans qui l'attendaient près le pont Ste Anne, à peu de distance de Lamballe. Heureusement, le commandant de Lamballe avait envoyé au devant de lui une escorte de 12 chasseurs à cheval, qui en imposèrent aux chouans ; mais il y eut 3 soldats blessés, dont l'un resta au pouvoir des chouans.
On assure que le Directoire a refusé au général Joubert sa démission, avec des témoignages d'estime et de confiance.
Le général Brune a reçu l'ordre du directoire de partir pour la Hollande, où il va prendre le commandement de l'armée.
On prétend qu’un courrier d'Italie chargé de dépêches pour le gouvernement a été arrêté en route par des chouans du midi ; et que c'est pour cela que le gouvernement n'a publié aucunes nouvelles de l'armée d'Italie.

(Journal politique de l'Europe (Mannheim), 5 janvier 1799.)

 

Beurnonville

Joubert

Brune

 

 

Milan, du 30 décembre 1799.
Les dernières lettres de Sicile nous apprennent que vers la mi-novembre les Maltois, au nombre de 12 mille hommes, ayant de l'artillerie et des officiers anglais et napolitains, bloquaient très étroitement la garnison française de la Valette ; tandis que du côté de la mer une escadre anglaise empêchait l'entrée du port : les Français avaient fait quelques sorties, dans le dessein de fourrager, mais n'avaient pu remplir leur but. Ils sont approvisionnés de farine pour longtemps ; mais ils manquent absolument de plusieurs objets.

(Journal politique de l'Europe (Mannheim), 11 janvier 1799.)

 

Sicile

 

 

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