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Dernière modification: 04/09/2006

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Gazette de Leyde - 6 juillet 1804

   
Extrait des Nouvelles politiques, publiées à Leyde, le 6 juillet 1804
 

Gazette de Leyde

De Gênes, le 18 juin. On a reçu encore de Livorne des avis récents de l'Egypte, qui ne seraient pas moins importants que défavorables pour la Porte ottomane, s'ils venaient à se confirmer. Voici ce qu'on mande dudit port y avoir appris à ce sujet.
Plusieurs bâtiments viennent d'arriver d'Alexandrie, et ont apporté des nouvelles d'Egypte. Deux vaisseaux, trois frégates et trois bricks turcs sont dans le port d'Alexandrie. Un vaisseau anglais est mouillé dans la rade d'Aboukir. Les nouvelles de cette contrée sont toujours désastreuses. Le gouvernement de Mehemet-Pacha n'a pas été longtemps heureux. Soutenu par les Arnautes, il a déjà vu une grande partie de ceux-ci battus et défaits par les Mameloucks. Les Arnautes n'avaient eu des avantages sur les beys, que tant qu'ils étaient dans la ville et qu'ils se battaient dans les maisons. Le 13 mars, jour de l'expulsion des beys du Caire, les Arnautes ne tuèrent que 60 mameloucks ; le reste se réfugia sur différents points à plusieurs lieues de la ville. Dès l'instant qu'ils furent renforcés, ils vinrent jusqu'à Gizé et Ecutabé. Le Caire, n'ayant plus de communications, souffrait de la faim. Les Arnautes passèrent le Nil, et allèrent à leur rencontre. Le combat s'engagea. Les Arnautes furent complètement défaits, et laissèrent 2.000 hommes sur le champ de bataille. Les Mameloucks, avec leurs renforts, composés de 12 mille Bédouins et Fellahs, bloquent le Caire ; et tout fait penser que les Arnautes et Mehmet-Pacha, commandant pour la Porte, ne resteront pas longtemps maîtres de cette ville.

 

 

Egypte
Arnautes
Mehemet-Pacha

 

 

 

 

 

Extrait des nouvelles de Paris jusqu'au 11 messidor (30 juin). La tournée de l'Empereur à Fontainebleau, différée la semaine passée, vient d'avoir lieu dans la présente. Sa Majesté s'est rendue, mercredi 8 du courant, de St. Cloud dans la dite ville, remarquable par le palais qu'y avaient les rois de France, et par la belle et vaste forêt où ceux-ci prenaient le plaisir de la chasse. "Depuis plusieurs jours (écrit-on de Fontainebleau, en date du 9 de ce mois) nous attendions l'Empereur. Il est arrivé hier à onze heures du soir. La ville était illuminée ; et la grande avenue de Paris offrait un beau coup d'œil. Toute la population était sur pied depuis neuf heures. L'Empereur est entré par la Porte-Dorée. Aujourd'hui, à cinq heures du matin, il a visité l'école militaire dans le plus grand détail, et s'est fait rendre compte de l'instruction des élèves dans toutes les classes : il y a passé toute la matinée. A deux heures, le préfet, les membres de la municipalité, l'Ecole militaire, lui ont été présentés. Il est parti à trois heures pour chasser dans la forêt."
Il n'y a pour le présent guères rien à ajouter que des rapports d'un intérêt, si l'on veut, plus circonscrit encore. Les journaux, faute de matières politiques ou militaires, entretiennent leurs lecteurs des progrès des travaux publics et particuliers, entrepris pour l'utilité ou l'ornement de la capitale. Ces détails cependant, qui au premier abord ne semblent pouvoir intéresser que les Parisiens, ne paraîtront plus d'un intérêt aussi local, si l'on considère la grandeur des travaux et les circonstances du temps, ou qu'on réfléchisse aux souvenirs remarquables qu'ils rappellent en particulier. Ainsi, sous le dernier point de vue, la belle fontaine, qui vient d'être achevée sur la place des Invalides, est devenue un monument historique depuis qu'on a posé au-dessus de cette fontaine, il y a peu de jours, le lion de St. Marc, apporté de Venise avec les quatre chevaux de Corinthe.

 

Les huit condamnés à mort pour conspiration, auxquels l'Empereur a fait grâce, ont été transférés du Temple aux lieux de leur détention. Il en est de même des personnes, condamnées pour la même cause à deux ans d'emprisonnement, à l'exception du général Moreau, qu'on sait devoir se rendre aux Etats-Unis d'Amérique. Parmi les particularités avérées de l'exécution du jugement de la cour criminelle, le lundi 6 de ce mois, sur la place de Grève, nous citerons encore les suivantes. Joyaut, exécuté le huitième, et Deville, dit Tamerlan, exécuté le dixième, étant montés sur l'échafaud et regardant l'hôtel de ville, ont crie : Vive le Roi ! Des militaires, du nombre de ceux rassemblés sous les armes sur la place, ont répondu à ce cri par celui de Vive l'empereur ! Après être descendu de la charrette, Coster s'est approché de Georges et l'a embrassé, ainsi que cinq ou six autres. Chacun des condamnés a embrassé son confesseur sur l'échafaud et baisé le crucifix, avant de se livrer à l'exécuteur.

 

 

Suite de l'extrait des nouvelles de Londres jusqu'au 23 juin. Un exprès, arrivé le 18 de ce mois à l'hôtel de la compagnie des Indes, et qui a fait le trajet de Bombay en Europe par la voie de terre, a apporté à la direction l'agréable nouvelle de la conclusion de deux traités de paix définitive, l'un signé le 17 décembre avec Scindiah, chef de l'Etat des Marattes, l'autre du 30 du même mois avec le rajah de Berar. Cet important événement a été accéléré par la reddition de la forteresse de Gillyghur ou Gyalghur, située sur la frontière du territoire du Rajah de Lerar : elle a été prise par assaut le 15 décembre avec une perte peu considérable du côté des Anglais ; savoir, d'un lieutenant colonel et de deux lieutenants blessés, dont l'un est mort depuis de ses blessures ; de 5 Européens tués et 59 blessés ; 8 natifs tués et 51 blessés. Une partie de la garnison indienne a péri dans la défense de la place, où il a été trouvé 53 pièces de canon de fonte ou de fer. C'est le colonel Stevenson, avec une partie de la division de l'armée du général-major Wellesley et une partie de la force subsidiaire, qui a été chargé de l'expédition. Le gouverneur général Wellesley dit dans son rapport, "que les conditions de ces traités sont hautement avantageux aux intérêts britanniques dans cette partie du monde, propres à garantir la sûreté future de notre allié dans ces quartiers, à préserver ses Etats de l'anarchie intérieure, à avancer le bonheur et la tranquillité de ses sujets, ainsi que la prospérité générale de son pays." En vérité, l'on peut dire que l'un et l'autre de ces traités portent avec eux l'empreinte d'un conquérant, qui en a dicté les lois, et répondent parfaitement au système de domination universelle, que la puissance britannique a établi dans l'Inde. Par le traité avec le Rajah de Berar, "celui-ci cède à la compagnie, en souveraineté perpétuelle, la province de Cuttack, y compris le port et le district de Balasore ; il cède de plus à la compagnie et à ses alliés, en souveraineté perpétuelle, tous les territoires, dont il a perçu les revenus conjointement avec le Sembah du Dekan, ainsi que ceux dont il peut avoir été en possession, situés à l'ouest de a rivière de Warda." Le chef des Marattes, Rao Scindia, "cède également, par le traité avec la compagnie, à elle et à ses alliés, tous ses forts, territoires et droits, dans le Dooab et le pays situé entre la Jumma et la Gange ; de plus, tous ses forts, territoires, droits et intérêts dans les contrées, situées au nord des Rajahs de Jeypoor et de Jodepoor, ainsi que du Rajah de Gohud ; toutes les contrées qu'il a possédées précédemment, situées entre Jeypoor et Joodepoor, et au midi de celle-ci, continueront de lui appartenir, "etc.
Les articles suivants contiennent encore plusieurs cessions, toutes des plus importantes, notamment celle de la forteresse de Br... et de plusieurs autres forts, qu'on peut regarder comme les clefs du pays. – Ainsi ce que la catastrophe de Tippoo-Saïb n'avait pas encore donné aux Anglais dans l'Inde, ce qui manquait encore à leur domination absolue, ces deux traités l'achèvent : et, s'il est vrai, comme les officiers britanniques l'assurent, que cette nouvelle guerre avec les Marattes et le rajah de Berar a été excitée par les suggestions d'émissaires français, ainsi que l'avait été celle avec Tippoo-Saïb, l'on peut dire que c'est encore une preuve de la vérité, que les efforts, que les deux puissances rivales font réciproquement pour ruiner et renverser l'une le pouvoir et l'influence de l'autre, n'aboutissent finalement qu'à leur assurer, aux dépens des autres nations, une domination exclusive, à l'une en Europe, à l'autre sur les mers et dans les trois autres parties du globe.

 

 

 

  Correspondance de l’Empereur.
Lettres du 6 juillet 1804.

 

 

 

 

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