Accueil
Annuaire
Faits et événements
Personnages
Napoléon
La France et le Monde
Waterloo
Belgique
Armées
Uniformes
Reconstitution
Publications
Liens
Nouvelles du Jour
Plan du site
Balises
|
|
|
|
|
|
|
Waterloo
> Uniformes > |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Infanterie
de ligne 1815 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Après
la première abdication de Napoléon en 1814, l’armée
française reçut une nouvelle organisation. L’infanterie
dite de ligne, qui était de 135 régiments (numérotés
de 1 à 156, avec 21 numéros vacants) de 5 bataillons,
avec un complet théorique de 476.000 hommes, fut ramenée
à 90 régiments de 3 bataillons, le complet théorique
ne montant plus qu’à 83.700 hommes.
Ce chiffre fut d’ailleurs loin d’être atteint, puisque seuls
six régiments étaient à trois bataillons le
1er mars 1815, les autres n’en avaient que deux.
Les débris des régiments supprimés furent versés
dans les régiments maintenus, et la numérotation fut
régularisée : le premier numéro vacant étant
le 31, les 30 premiers ne changèrent pas de numéro,
mais le 32e devint le 31e, et ainsi de suite pour les autres, en
remplissant tous les numéros vacants. C’est ainsi que le
45e, avec les restes du 154e, forma le 42e ; le 93e, avec les débris
du 116e remonta à la 77e place ; le dernier régiment
maintenu, l’ancien 111e, devint le 90e.
En mars 1815, l'infanterie de ligne
comptait donc 90 régiments (numérotés de 1 à 90). Six de ces régiments
étaient à trois bataillons, les autres n'en avaient que deux.
Napoléon, au retour de l'île d'Elbe, voulut porter l'armée
à 800.000 hommes, dont 428.400 d'infanterie de ligne répartis dans
les 105 régiments maintenus (90 d'infanterie dite de ligne, et 15
d'infanterie dite légère).
Les régiments devaient passer de 2 à 5 bataillons (quatre bataillons
de ligne et un bataillon de dépôt), chaque bataillon de ligne devant
être composé de six compagnies dont une de grenadiers, une de voltigeurs
et quatre de fusiliers, chaque compagnie étant portée au nombre
de 80 soldats. Napoléon rendit aux régiments leurs anciens numéros.
Pour compléter les bataillons existants et pour former les nouveaux,
on rappela tous les anciens militaires. |
|
|
|
|
Lors des Cent
Jours, les régiments d'infanterie se trouvaient rhabillés
à neuf, bien réorganisés, car toutes les forces
productives de la France, du point de vue de l'équipement militaire,
avaient pu se concentrer sur un nombre restreint de troupes, en comparaison
avec les immenses armées levées les années précédentes
par Napoléon.
Il n'y avait donc eu, pour les régiments, qu'à changer
les attributs tenant au régime politique, comme cocarde, plaque
de shako, et dans le cas de quelques régiments, boutons et
ornements de gibernes.
Bien que des auteurs comme Houssaye et Lachouque aient insisté
sur le disparate des uniformes de l'armée de la campagne de
1815 en Belgique, il semble, à la lumière des documents
d'archives, qu'il faille réviser ce jugement.
Les régiments d'infanterie de l'armée du Nord étaient
très correctement vêtus, puisqu'il s'agissait des troupes
de l'armée royale, qui avaient eu un an pour remettre leur
uniforme en état, et qui n'avaient eu qu'à changer les
cocardes et les plaques de shako.
Si la guerre ne s'était pas interrompue de façon aussi
brutale par la défaite de Waterloo, et si les bataillons qui
s'organisaient dans les dépôts avaient été
appelés à marcher, il est probable que cette armée
de 2e ligne eût présenté cet aspect disparate
que Houssaye et Lachouque ont voulu nous dépeindre comme étant
la règle. |
|
Planche 1
de la série Waterloo,
par Bernard Coppens
Infanterie de ligne,
compagnies du centre.
|
|
|
La plupart
des documents que j'ai pu consulter dans les archives de l'armée
du Nord,
rapports des commandants des corps d'armée, et ceux des dépôts
des corps, montrent que l'armée
française n'avait jamais été si bien, si uniformément
habillée. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les
uniformes.
Le shako était
souvent recouvert d'un couvre-shako,
de matière, couleur et forme assez variables, mais généralement
de toile cirée noire. Les shakos devaient être ornés d'une houppette
à la couleur de la compagnie (circulaire du 21 février 1811), ronde,
plate, de 5 centimètres et demi de diamètre, d'un centimètre d'épaisseur,
sans numéro, et ce pour tous les bataillons indistinctement. Elles
étaient :
- vert foncé pour les premières compagnies de fusiliers
- bleu céleste pour les secondes
- aurore pour les troisièmes
- violet pour les quatrièmes.
L'habit est
celui du règlement de 1812.
Les retroussis devaient être ornés de "N" bleus découpés
dans du drap, mais il est possible que tous les régiments n'aient
pas eu le temps d'opérer cette adaptation.
Les boutons de l'habit étaient frappés théoriquement du numéro
du régiment ; dans la pratique, les changements de numéro des ont
dû causer aussi des manques d'uniformité dans cette partie.
La capote, d'après le règlement de 1812, était de drap beige, croisant
et boutonnant sur la poitrine au moyen d'une double rangée de cinq
boutons d'étoffe.
Lorsqu'il n'en était pas vêtu, le fusilier la roulait et la fixait
sur le havresac
En campagne, le pantalon réglementaire était de toile blanche, ample,
et se portait au-dessus des guêtres.
L'armement était le fusil, du modèle 1777 corrigé, avec sa baïonnette.
L'équipement des fusiliers était composé de la giberne avec le porte-giberne
en buffle, large de 31 lignes (67 mm), et sur lequel était fixé
le porte-baïonnette.
Les chevrons d'ancienneté se portaient en laine écarlate sur le bras gauche,
un pour dix ans de service (fig. 7), deux pour quinze ans (fig.
12) et trois pour vingt ans.
|
|
|
|
|
Officiers
L'officier représenté ici porte le
surtout. Cette forme d'habit, qui jouissait d'une grande faveur
auprès des officiers, pouvait varier quant à la coupe, au nombre
de boutons (de 7 à 9), à la forme et à la couleur des parements
et du collet (en drap du fond ou rouges), etc.
L'habit réglementaire, de même forme que celui de la troupe,
mais en drap plus fin et avec les pans plus longs, se portait également,
mais rarement en campagne.
La coiffure habituelle était le shako, recouvert ou non d'un
couvre-shako. Le chapeau
bicorne était encore fréquemment porté par les officiers en campagne. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Napoléon, au retour de l’Ile d’Elbe, voulut
porter l’armée à 800.000 hommes, dont 428.400 d’infanterie
de ligne répartis dans les 105 régiments maintenus
(90 d’infanterie dite de ligne, et 15 d’infanterie dite légère).
Il n’y a donc pas eu, en 1815, création de nouveaux régiments,
mais accroissement du nombre de bataillons dans les régiments
et augmentation de la force des bataillons : les régiments
devaient passer de 2 à 5 bataillons, et chaque bataillon,
réduit en 1814 à 450 hommes, remonter à l’effectif
de 840 hommes répartis en six compagnies (une compagnie de
grenadiers, quatre compagnies de fusiliers et une compagnie de voltigeurs).
COMPOSITION DES REGIMENTS D'INFANTERIE DE LIGNE
Voici le texte du décret impérial du 13 avril qui
réorganisa l'infanterie :
I. Nos régiments d'infanterie de ligne et légère
seront successivement portés à cinq bataillons, dont
quatre bataillons de ligne, et un bataillon de dépôt.
Chaque bataillon de ligne sera composé de six compagnies,
dont une de grenadiers ou carabiniers, une de voltigeurs, et quatre
de fusiliers. Le bataillon de dépôt ne sera composé
que de deux compagnies de fusiliers.
II. L'état-major de chaque régiment sera composé
ainsi qu'il suit, savoir : Etat-major. 1 colonel, 1 major, 4 chefs
de bataillon, 5 adjudants-majors, 1 quartier-maître trésorier,
1 capitaine d'habillement, 1 premier porte-aigle, 1 officier payeur,
1 chirurgien-major, 4 aides-chirurgiens, 5 sous-aides ; total 25.
Petit état-major. 10 adjudants sous-officiers, 2 deuxième
et troisième porte-aigle, 1 tambour-major, 1 caporal-tambour,
12 musiciens, dont un chef, 3 maître-ouvriers ; total 29.
III. Les compagnies conserveront l'organisation qu'elles ont maintenant
pour les officiers et sous-officiers: les soldats seront portés
à quatre-vingts, ce qui fait six cents pour le bataillon,
jusqu'à ce que les 4e et 5e bataillons soient portés
au complet en hommes : dans la suite, chacune d'elles pourra être
augmentée de vingt-quatre soldats.
IV. Notre ministre de la guerre donnera les ordres nécessaires
pour que les 4e et 5e bataillons soient de suite complétés
en officiers et sous-officiers. Aussitôt que les 3e et 4e
bataillons seront complétés à six cents hommes,
on portera les compagnies à cent vingt hommes, huit cent
quarante par bataillon.
V. Il sera provisoirement attaché un major et un cadre de
bataillon en officiers à la suite de chaque régiment.
Mais, au moment de l’entrée en campagne,
cette réorganisation était loin d’être terminée.
Les régiments n’avaient en général, dans les
corps d’armée, que deux bataillons ; les bataillons étant
de six cents hommes présents sous les armes, il leur en manquait
deux cent quarante pour leur complet. Ce supplément d’hommes
était en route et eût joint avant le 1er juillet. Les
3e, 4e et 5e bataillons et les dépôts furent mis en
marche de tous les points de la France pour se réunir à
Paris, à Lyon, et dans l’Ouest. (Mémoires pour servir
à l’Histoire de France en 1815, p. 23)
Si les régiments furent maintenus, on leur rendit néanmoins
leurs anciens numéros :
Les premiers soins se portèrent sur le moral de l’armée.
On restitua aux régiments les numéros qu’ils portaient
depuis 1794 ; ils avaient été illustrés dans
vingt-cinq campagnes et mille combats ! (Napoléon, Mémoires
pour servir à l’histoire de Farnce en 1815. Chap. II.)
Pour compléter les bataillons existants et pour former les
3e, 4e et 5e bataillons, on rappela tous les anciens militaires.
Mais nous avons vu que les régiments numérotés
de 112 à 156 avaient été fondus dans les autres
régiments. Ces suppressions, ces doubles changements de numéro
et de régime politique, donc d’emblèmes, ont pu causer
des difficultés et un certain manque d’uniformité.
Des fouilles effectuées sur le champ de bataille de Waterloo
ont mis à jour des boutons de régiments qui n’existaient
plus en 1815, ou ornés de fleurs de lis. Mais ils expliquent
le (relatif) manque d’uniformité dans l’armée française
de 1815.
Les schakos, qui devaient être ornés de la plaque règlementaire,
à aigle et avec le numéro du régiment découpé
dans le soubassement, pouvaient présenter des entorses à
cette règle : par exemple, plaque à aigle amputée
du soubassement quand le numéro ne correspondait pas (fig.
x) ; ou plaque royale dont ne subsistait que le soubassement, l’emblème
aux fleurs de lis ayant été coupé (fig. x)
; ou encore, plaque de l’ancien modèle, en losange (fig.
x) (on trouve dans La Giberne, 2e année, p. 33, un dessin
représentant une plaque en losange du 19e régiment,
trouée d’une balle à la bataille de Waterloo).
Notons que très souvent, le shako était recouvert
d’un couvre shako confectionné en toile cirée noire.
Les shakos devaient être ornés d’une houppette à
la couleur de la compagnie. La circulaire du 21 février 1811
la voulait ronde, plate, de 5 centimètres et demi de diamètre,
d’un centimètre d’épaisseur, sans numéro, et
ce pour tous les bataillons indistinctement. Elles devaient être
- vert foncé pour les premières compagnies de fusiliers
- bleu céleste pour les secondes
- aurore pour les troisièmes
- violet pour les quatrièmes.
L’habit est celui du règlement de 1812. Il est en drap bleu,
à collet et parements rouges, les revers sont blancs passepoilés
de rouge
Les “N” bleus qui en ornaient les retroussis jusqu’en avril 1814
auront-ils retrouvé leur place en 1815 ? Il faut avouer qu’on
manque d’informations à ce jour pour pouvoir répondre
à cette question.
Les boutons de l’habit étaient frappés théoriquement
du numéro du régiment ; dans la pratique, les changements
évoqués plus haut ont dû causer aussi des manques
d’uniformité dans cette partie.
La capote, d’après le règlement de 1812, était
de drap beige, croisant et boutonnant sur la poitrine au moyen d’une
double rangée de cinq boutons d’étoffe, et descendait
à 320 mm de terre. Au bas de chaque devant était pratiqué
une boutonnière, afin de pouvoir retrousser la capote en
l’attachant au bouton inférieur de la patte de la taille.
Lorsqu’il n’en était pas vêtu, le fusilier la roulait
et la fixait sur le havresac. Parfois la capote se portait roulée
en sautoir de droite à gauche (fig. 8), et constituait alors
une excellente protection pour le soldat : "nous avons
vu, à la guerre, cette espèce de bandoulière
sauver la vie à plus d’un soldat", écrivait
le général Bardin dans son Dictionnaire de l’Armée
de Terre (p. 1018).
En campagne, le pantalon règlementaire était de toile
blanche, ample, et se portait au-dessus des guêtres. Les sources
iconographiques le montrent fréquemment retroussé
(fig. 8) ou noué aux chevilles (fig. 6 et 16).
Le pantalon de grande tenue, en tricot, plus étroit et qui
se portait sous les guêtres, pouvait être porté
à défaut du pantalon ample. Dans le cas contraire,
il devait être emporté dans le sac, mais suivant en
cela une vieille coutume, les soldats s’en débarrassaient
au moment d’entrer en campagne afin d’alléger leur charge,
marquant ainsi l’emplacement de leur bivouac par la dispersion de
tous les effets qu’ils jugeaient ne plus leur être utiles.
L’armement était le fusil, du modèle 1777 corrigé,
avec sa baïonnette. Les caporaux, fourriers, sergents et sergents-majors
étaient armés en outre du sabre-briquet.
L’équipement des fusiliers se composait de la giberne avec
le porte giberne en buffle, celui-ci de 31 lignes de large (67 mm),
et sur lequel était fixé le porte-baïonnette.
Les caporaux, fourriers et sergents portaient le porte-giberne sans
porte-baïonnette, celui-ci étant fixé à
côté du sabre-briquet sur le baudrier (largeur 61 mm)
qui croisait avec le porte-giberne. Le havresac entrait dans la
catégorie du petit équipement, avec les guêtres,
chaussettes, souliers, col, sac à distribution, etc.
Marques distinctives : Le sergent-major portait
deux galons d’or aux manches, placés obliquement au-dessus
du parement, d’une couture de la manche à l’autre. Les sergents
portaient un seul galon d’or (fig. x). Ces galons étaient
souvent garnis d’un passepoil rouge. Les caporaux avaient deux galons
jaunes (fig. 9 et 16) et les fourriers avaient en plus un fin galon
d’or cousu en travers sur le dehors de la manche, au-dessus du pli
du bras.
Les chevrons d’ancienneté se portaient en laine écarlate
sur le bras gauche, un pour dix ans de service (fig. x), deux pour
quinze ans (fig. x) et trois pour vingt ans (fig. x). Les sergents
les portaient habituellement en galon d’or.
Les tambours, qui depuis 1812 portaient l’habit à la livrée
de l’Empereur (vert à galonnage jaune), prirent en 1814 la
livrée du Roi (bleu, à galon blanc et rouge). Auront-ils
tous eu le temps de reprendre la livrée de l’Empereur pendant
les Cent-Jours ? Rien n’est moins sûr, et on peut imaginer
qu’on aura vu toutes les variantes possibles entre les deux tenues
suivant les ressources disponibles et la ferveur des opinions politiques.
Celui représenté sur la planche (fig. 1) porte la
tenue à la livrée de l’Empereur, d’après le
règlement du 12 janvier 1812.
L’officier représenté porte le surtout. Cette forme
d’habit, qui jouissait d’une grande faveur auprès des officiers,
pouvait varier quant à la coupe, au nombre de boutons, à
la forme et à la couleur des parements, à la couleur
du collet, etc. L’habit règlementaire, de même forme
que celui de la troupe, mais avec les pans longs et en drap plus
fin, ne se portait normalement pas en campagne.
La coiffure habituelle était le shako, recouvert ou non d’un
couvre-shako. Le chapeau bicorne était encore fréquemment
porté par les officiers en campagne.
Composition
d’une compagnie d’infanterie de ligne en 1815 (décret du
13 avril 1815).
- 1 capitaine
- 1 lieutenant
- 1 sous-lieutenant
- 1 sergent-major
- 4 sergents
- 1 caporal-fourrier
- 8 caporaux
- 2 tambours
- 80 fusiliers
|
|
|
|
|
Voir
Infanterie de ligne 1789
Voir Infanterie de ligne 1800-1806
Voir Infanterie de ligne 1807
Voir Infanterie de ligne 1808-1812
Voir Infanterie
de ligne 1812
Voir Infanterie de ligne 1813
Voir Infanterie de ligne 1815
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
_
Retour au haut
de la page.
|