Pour tenter de retrouver un peu d’uniformité dans l’habillement du soldat, l’Empereur décida la réunion d’une commission chargée d’établir un nouveau règlement d’habillement
Présidée par le général Bourcier et animée par le major Bardin, la commission décida d’adopter un habit court ou habit-veste dont les revers couvriraient l’estomac, et de raccourcir les guêtres. Une partie du règlement concernant les troupes à pied fut publiée dans le Journal militaire en janvier 1812.
L’habit veste conservait les couleurs traditionnelles mais la forme en était nettement changée. Le soldat recevait un pantalon serré qui descendait jusqu’à la cheville, et sur lequel se portaient les guêtres. Il recevait en outre un pantalon ample de toile, qui se portait par-dessus les guêtres, pour la tenue de campagne.
Les grenadiers conservèrent la couleur distinctive rouge traditionnelle, et la grenade ornait les retroussis et la patelette de giberne. Le règlement leur accordait une volumineuse et peu esthétique aigrette de crin écarlate.
Les voltigeurs se virent attribuer l’aigrette jaune, le collet et les pattes d’épaule chamois ; leurs retroussis s’ornaient de cors de chasse de drap chamois, et leur patelette de giberne s’ornait d’un cor de chasse de cuivre.
Les retroussis des fusiliers s’ornèrent d’un N couronné de drap bleu, et la giberne reçut une N couronné de cuivre.
Les tambours eurent un habit simplifié, à un seul rang de boutons, à la livrée impériale : vert avec les galons de livrée présentant une alternance de N et d’aigles.