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Paris,
du 28 décembre 1798.
Des personnes qui ont causé avec l'aide de camp de Toussaint-Louverture,
assurent qu'il est bien loin de convenir que ce général
ait aucun projet d'indépendance pour Saint-Domingue.
- On a imprimé à Londres un Recueil des lettres
de l’armée d'Egypte, interceptées par les vaisseaux
anglais. Ce recueil va être réimprimé à
Paris chez Garnery. Parmi ces pièces, on en trouve dont l'authenticité
ne saurait être révoquée en doute. (...)
- Hier matin, vers cinq heures, on allait encore voler dans Paris
une diligence, pendant que les voyageurs et le cocher déjeunaient
dans un café. Déjà les courroies étaient
coupées ; mais on s'en est aperçu à temps.
Les voleurs, poursuivis, ont abandonné leurs paquets, mais
n'ont pas été atteints.
- La citoyenne Bonaparte qui, pendant qu'on a eu des inquiétudes
sur le sort de son époux, s'était condamnée
à la retraite, reparaît dans les spectacles et les
réunions publiques, depuis qu'on est entièrement rassuré.
Journal
politique de l'Europe (Mannheim), 3 janvier 1799. |
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Saint-Domingue
Toussaint
Louverture
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Extrait
des nouvelles de Paris, du 28 décembre.
Le département de la Manche, et les cantons de l'Orne et
du Calvados qui l'avoisinent, sont de nouveau en proie aux fureurs
des chouans. Ils marchent maintenant par bandes de soixante et quatre-vingts.
Le 12 de ce mois, ils ont surpris les bourgs de Louvigny, Isigny
et Barenton, dans le canton de Mortain.
Lettre
d'Egypte.
Lettre adressée au général Kléber par
le citoyen Damas. De Boulack près le Caire le 9 thermidor.
Nous sommes arrivés, mon ami, au pays tant désiré !
qu'il est loin de ce que l'imagination même la plus raisonnable
se l'était représenté. L'horrible villasse
du Caire est peuplée d'une canaille paresseuse, accroupie
tout le jour devant des huttes infâmes, fumant, prenant du
café, ou mangeant des pastèques et buvant de l'eau.
On peut se perdre très aisément pendant tout un jour
dans les rues puantes et étroites de cette fameuse capitale.
Le seul quartier des Mamelucks est habitable ; le général
en chef y demeure dans une belle maison de bey. La division est
à une espèce de ville appelée Boulac près
le Nil, à une demi-lieue du Caire. Nous sommes tous logés
dans des maisons abandonnées et fort vilaines. Tu n’a pas
d'idée des marches fatigantes que nous avons faites pour
arriver au Caire ; arrivant toujours à trois ou quatre
heures après midi, après avoir souffert toute la chaleur,
la plupart du temps sans vivres, étant obligés de
glaner ce que les divisions qui nous précédaient,
avaient laissé dans les horribles villages, qu'elles avoient
souvent pillés ; harcelés pendant toute la marche
par cette horde de voleurs Bédouins, qui nous ont tué
des hommes et des officiers à vingt cinq pas de la colonne.
L’aide de camp du général Dugua, appelé Geroret,
a été assassiné avant hier de cette manière,
en allant porter un ordre a un peloton de grenadiers, à une
portée de fusil du camp : c’est une guerre, ma foi,
pire que celle de la Vendée. Je fais ce que je puis pour
retenir chaque partie liée entre elles, mais cela va très
mal. Les troupes ne sont ni payées ní nourries, et
tu devines aisément combien cela attire de murmures ;
ils sont peut être plus forts encore de la part des officiers.
On nous fait espérer que d’ici a huit jours, les administrations
seront assez bien organisées pour faire exactement les distributions,
mais cela est bien long. Si tu viens bientôt, ce que je souhaite
ardemment, fais-toi escorter, même sur ta barque, par des
fusiliers qui puissent répondre aux attaques des Bédouins
qui ne manqueront sûrement pas de se présenter sur
la rive du Nil, pour essayer de te fusiller dans ta barque. Le commissaire
ordonnateur Sucy a eu le bras cassé fur la flottille en remontant
au Caire. Tu pourrais peut être revenir avec les chaloupes
canonnières.
Tout a toi. Signé, Damas.
(Journal
de Francfort, 3 janvier 1799.) |
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Kléber
Damas
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Bruxelles,
le 28 décembre 1798.
Plusieurs vives escarmouches ont eu lieu, depuis quelques jours,
avec des corps de rebelles, à l'occasion de l'apparition
de ceux-ci dans des villages de nos contrées, situés
près des bois qu'ils infestent. Bien instruits des lieux
des cantonnements de nos troupes, ils savent les éviter et
s'introduire dans les communes dégarnies. Ils viennent de
fusiller le commissaire du pouvoir exécutif et le président
de la municipalité d'un canton rural, qui sont morts victimes
de l'énergie qu'ils avaient mises à les poursuivre.
C'est toujours dans la Campine et les environs d'Hasselt qu'ils
ont leurs principaux foyers ; ils s'y préparent à
résister aux attaques qu'ils auront à soutenir après
le 31 de ce mois, jours de l'expiration du pardon général
accordé à ceux des conscrits qui se soumettraient
à la loi. Après cette époque, il sera pris
contre eux des mesures vigoureuses.
C'est aujourd'hui que les conscrits bruxellois doivent être
passés en revue et recevoir les ordres pour joindre leurs
corps. Jusqu'à présent, on n'a pas appris qu'il s'en
soit présenté : on est curieux de savoir le résultat
de cette revue.
(Courier
de l'Empire (Munich), 10 janvier 1799.) |
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Insurrection
en Belgique 1798
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Bruxelles,
le 28 décembre 1798.
La Belgique continue d'être en proie aux mouvements insurrectionnels
des habitants de ces belles et malheureuses contrées. C'est
parmi eux devenu un devoir sacré que de se ranger sous la
banière de la patrie qu'ils appellent l'oriflamme de la vraie
liberté. Ils y accourent par centaine. Rien ne résiste
à leurs généreux efforts. La ville de Mastricht
paraît être la forteresse qu'ils ont le plus en vue.
Aussi l'inquiètent-ils sans cesse. Il y a 2 jours qu'ils
y jetèrent quantité de bombes et d'obuses. Leur quartier-général
est à Rechem. Une autre colonne est stationnée dans
la Gueldre. Stevensweert, forteresse très importante sur
la Meuse, est entre leurs mains. Ils fortifient Ruremonde et Weert,
où ils ont établi un conseil de guerre ; demain
ils procèderont à la nomination d'un conseil provincial.
Les patriotes gueldrois qui sont le plus en butte à leur
juste ressentiment, sont le fameux avocat P... et l'apothicaire
van Gestel, homme décrié dans toute la province. A
Weert, ils ont voulu piller le prêtre Princen et le cordonnier
Schaecken, frère du peintre du même nom, tous deux
connus pour avoir répandu à grands flots, dans la
province, le flogistique révolutionnaire du jacobinisme.
Leur nombre grossit tous les jours et tous les jours, ils livrent
des combats partiels aux Français. On peut dire sans crainte
d'être démenti qu'ils ont plus de 40 000 hommes tous
bien armés et bien équipés. Leur devise est
Dieu et la Patrie.
(Courier
de l'Empire (Munich), 12 janvier 1799.) |
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Belgique
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Liège,
le 28 décembre 1798.
Notre administration municipale a pris un arrêté, portant
que les ministres du culte catholique qui ouvriraient leurs églises
pendant la nuit du 25 au 26, pour célébrer la fête
de Noël, seraient poursuivis comme perturbateurs de l'ordre
et de la tranquillité publique.
Les insurgés brabançons ont exercé à
Hasselt les plus cruelles vengeances. Ils ont condamné à
mort plusieurs habitants qui s'étaient opposés à
leur rentrée, en faisant sur eux un feu très vif par
les croisées. Ils se sont aussi fait délivrer une
grande quantité d'objets pour leur entretien. Au surplus,
nos généraux font toujours de grands préparatifs
pour mettre un terme à cette guerre meurtrière.
(Courier
de l'Empire, 8 janvier 1799.) |
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Trieste,
le 28 décembre 1798.
On sait ici positivement que les 3000 français partis d'Ancône
pour aller renforcer la garnison de Corfou n'ont pas pris le chemin
de cette île, mais celui de Manfredonie où l'on croit
qu'ils ont débarqué.
(Courier
de l'Empire (Munich), 11 janvier 1799.) |
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Corfou
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Hambourg,
28 décembre 1798.
Notre sénat se trouve depuis quelques jours dans une nouvelle
crise. Après le tort incontestable qu'il a eu à l'égard
de la République française, en se prêtant à
l'arrestation de deux Irlandais qu'elle avait pris à son
service, il commençait à se rassurer depuis qu'il
avait remis ses intérêts entre les mains de la cour
de Berlin, lorsque tout-à-coup le ministre de France lui
a fait notifier, par la voie d'un de nos syndics, que le refus prolongé
de mettre en liberté ces deux Irlandais, équivaudrait
pour le gouvernement français à une déclaration
de guerre. Le sénat a d'abord été déconcerté
par cette menace, à laquelle il devait cependant s'attendre.
Il s'est assemblé à la hâte ; et après
une longue délibération il a pris un parti qu'il regarde
comme courageux, mais dont il pourrait avoir à se repentir.
Il a répondu, au citoyen Marragon, qu'il persistait dans
la résolution d'attendre ce que le roi de Prusse aurait prononcé
sur une question aussi épineuse. Tel est du moins le bruit
qui court aujourd'hui parmi les commerçants de notre place
qui, comme on peut le croire, se livrent à de vives alarmes.
(Bulletin
helvétique, 15 janvier 1799.) |
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Hambourg
Napper
Tandy
Marragon
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Toscane.
La proclamation suivante a été faite le 28 décembre
par le général Serrurier, au moment où sa colonne
entrait en Toscane et à Luques.
Le général en chef me charge d'entrer dans les États
du Grand Duc de Toscane, non pour lui faire la guerre, mais pour
en chasser les Anglais et les Napolitains qui s'y sont établis
contre tous les traités. Je respecterai la religion, les
propriétés, les personnes et la constitution du pays.
Que le Grand Duc éloigne de lui toute influence ennemie :
il peut rester tranquille dans ses États. Habitants de Luques,
je vous le répète. Je ne viens pas pour détruire
les gouvernements. Du reste la conduite de votre régence
décidera la mienne.
(Bulletin
helvétique, 20 janvier 1799.) |
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Toscane
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