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Paris,
le 16 frimaire an 7.
- Les nommés Deschamps, Daumer et Laurent avaient été
condamnés à périr sur l'échafaud par
le conseil de guerre. Après la lecture qui leur a été
donnée de leur jugement par le capitaine rapporteur, dans
leur prison, Deschamps, l'un d'eux, a décidé de sang-froid
ses complices à la mort, et a fait les fonctions de bourreau ;
il a pendu Laurent et Daumer avec une corde fabriquée du
tissu de leurs chemises ; cette courageuse exécution
consommée, il a vainement essayé de se détruire,
la corde n'a pas répondu à ses désirs. Deschamps
est à l’infirmerie de la Force, et perdra la vie sous le
glaive de la loi.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 17 frimaire an 7.)
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N.B.
Le directoire exécutif a adressé aux deux conseils,
un message qui a été lu en secret dans celui des cinq-cents,
et en public dans celui des anciens.
Dans ce message, le directoire annonce au corps législatif
que la cour de Naples vient enfin de jeter le masque, et de répondre,
par un commencement d'hostilités, à la modération
que la République française n'a cessé d'opposer
aux insultes, aux outrages et aux perfidies qu'elle lui a prodigués
depuis plus de six mois.Les troupes napolitaines, sous le commandement
du général Mack, ont attaqué les troupes françaises
stationnées dans la République romaine.
La cour de Turin, également perfide, fait cause commune avec
celle de Naples, et le directoire propose formellement au corps
législatif de déclarer la guerre à ces deux
cours.
A ce message étaient jointes deux lettres, l'une du général
Championnet, commandant en chef les troupes françaises stationnées
dans la République romaine, adressée au général
Mack, commandant les troupes napolitaines. Par cette lettre, le
général français demande au général
commandant les troupes napolitaines la raison du mouvement de ces
troupes, et de l'attaque qu'elles se sont permises envers les troupes
françaises sur la frontière limitrophe des États
de Rome et de Naples. La seconde est la réponse du général
Mack, qui déclare que le roi de Naples et l'empereur n'ayant
jamais reconnu la République romaine, il a reçu des
ordres du roi de Naples, sous la propre personne duquel il commande
l'armée, d'entrer sur le territoire romain, et d'occuper
cet Etat. Il requiert en conséquence du général
Championnet de faire évacuer le territoire de la République
romaine, et déclare que le roi des Deux-Siciles a donné
ordre aux généraux commandants les diverses colonnes,
de ne commettre aucune hostilité contre les troupes françaises,
si elles voulaient consentir à se retirer dans la Cisalpine.
Il déclare en outre que le roi de Naples regardera comme
une hostilité l'occupation par les troupes françaises
de quelque partie que ce soit du territoire toscan.
La lecture de cette lettre a excité dans le conseil des anciens
des ris et des murmures.
Plusieurs membres de ce conseil ont saisi cette occasion de retracer
les perfidies de la cour de Naples, d'exciter contre elle la juste
et terrible indignation de tous les Français, en rappelant
que c'est au secours qu'elle a fourni aux Anglais, contre la lettre
des traités qui la liaient avec la France, que ces insulaires,
qui n'avaient plus d’asile depuis les Dardanelles jusqu'à
Gibraltar, se sont ravitaillés, ont été attaquer
notre escadre dans la rade d'Aboukir, et porter un coup funeste
à nos forces dans la Méditerranée.
« Envoyons , a dit l'un de ces membres , envoyons encore
une fois le roi de Syracuse servir d'exemple aux tyrans à
Corinthe. »
A cinq heures moins dix minutes, la séance était rendue
publique, et le conseil approuvait une résolution qui déclare
la guerre aux rois de Naples et de Turin.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 17 frimaire an 7.)
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Championnet
Mack de Leiberich |
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Extrait des Nouvelles de Paris, du 6 décembre 1798.
- L’espagnol Marchena vient d’être mis en arrestation ;
il est à remarquer que cet individu, dont il a été
si souvent parlé dans le cours de la révolution, en
est à sa 5e ou 6e détention.
- L. Monneron
a été arrêté du côté de
Bordeaux. Il allait, dit on, s’embarquer pour se rendre à
l'Île de France avec des pouvoirs du gouvernement. Il paraît
que les pouvoirs ont été révoqués. Les
scellés ont été mis sur la maison occupée
par les Monnerons aux Chartons. On ajoute qu'Augustin Monneron,
le ci-devant directeur de la caisse des comptes courants, a aussi
été arrêté dans une maison de campagne
près de Bordeaux.
- Des rapports
venant de Jersey et de Guernesey assurent qu'il y a dans ces îles
beaucoup d'émigrés, surtout des femmes et des vieillards,
auxquels le gouvernement anglais donne 24 sols par jour. Le 27 brumaire,
il y est débarqué deux régiments anglais arrivant
de la Grande Terre.
- Plusieurs
individus, armés de sabres, fusils et pistolets, ont renversé
la barrière de Crécy (Seine-et-Marne) après
avoir mis en fuite les citoyens chargés de la perception.
A mesure que les voitures se présentaient pour acquitter
le droit, ils le recevaient, ou bien les laissaient passer, suivant
leurs caprices, en disant qu'il n'y avait pas de taxe à payer.
- Les troubles
de l'ouest avaient été organisés par un nommé
Savary, qui avait sous lui 14 autres chefs. Il désolait les
cantons enclavés entre la Loire, l'Erdre et le Don ;
mais ses succès ont été de courte durée ;
il a été battu par le général Grigny ;
quatre de ses compagnons ont été pris, et lui-même
n'est parvenu qu'à grand peine à se sauver dans un
bois près de la commune du Pin, où il a été
atteint et tué le 26 novembre.
(Journal
de Francfort, 13 décembre 1798.) |
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Marchena
Monneron
Caisse
des comptes courants
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Conseil des 500, séance du 16 frimaire, discours de Baret
sur la Belgique.
(...)
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 22 frimaire an 7.) (...)
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Insurrection
en Belgique 1798
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République helvétique.
Lucerne, le 16 frimaire.
On vient de publier officiellement la convention faite entre le
citoyen Perochel, ministre de la République française,
et le citoyen Bégos, ministre des relations extérieures
de notre République, au sujet des secours requis par le gouvernement
français de la part du gouvernement helvétique. Celui-ci
a fait à ce sujet la proclamation suivante :
Le directoire exécutif de la République helvétique,
une et indivisible, aux citoyens d'Helvétie. Lucerne, le
11 frimaire.
Vos ancêtres faisaient consister leur gloire dans l'exécution
fidèle et loyale des traités. Ils en donnèrent
des preuves honorables et nombreuses, dans le temps où le
sort de la France dépendait encore des rois, des courtisans
et la noblesse. Sans doute, vous ne serez pas moins fidèles
à une alliance plus étroite, contractée pour
le maintien des droits sacrés de l'homme et du citoyen.
Jadis des pensions et des décorations honorifiques étaient
offertes. Maintenant c'est la cause de l'égalité et
de la liberté que l'on sert. Jadis le service de France était
une école de principes oligarchiques, d'ambition, d'arrogance
et d'orgueil. Maintenant il aura pour base les vertus républicaines
et l'amour pour la Patrie régénéré.
Vous savez que les rois de France soldaient plus de douze mille
Suisses, et qu'en outre ils avaient le droit d'en faire recruter
six mille. Maintenant le directoire français, en vertu du
traité d'alliance nouvellement conclu, demande des troupes
auxiliaires, formées seulement de recrues volontairement
enrôlées. Il a, de son propre mouvement offert au gouvernement
helvétique la nomination des officiers. Les conditions dont
on est convenu, plus amplement exposées dans la loi qui va
suivre, doivent pleinement satisfaire tout Suisse digne de ce nom :
surtout puisque l'on y voit disparaître toute distinction
de familles régnantes ou sujettes, tout droit exclusif à
des compagnies héréditaires. Ceux qui, animés
de l'esprit de nos aïeux, désirent se vouer à
l'état militaire, sentiront sans doute la différence
qui existe entre le service actuel et celui qui le précédait.
Ils ne se laisseront pas induire en erreur par les insinuations
mensongères de nos ennemis ; ils voudront maintenir
l'honneur de la Nation. Ils sentiront que non-seulement la gloire,
mais aussi le devoir, les traités, la Patrie et la liberté,
s'unissent pour les appeler sous les drapeaux.
Le président du directoire exécutif,
Signé Oberlin.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 25 frimaire an 7.) |
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