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Biographie
moderne, 3e édition, tome 3, Breslau 1806. |
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MONNERON,
l'aîné, ancien intendant aux Indes, fut député
du tiers-état de la sénéchaussée d'Annonay
aux états-généraux. En 1794, il fut employé
dans une commission de commerce et des approvisionnements de la
République, et chargé ensuite d'opérer avec
les Anglais l'échange des prisonniers faits dans les Indes.
MONNERON cadet,
(Augustin), député de Paris à l'Assemblée
législative. Le 21 octobre 1791 il prit part à la
discussion relative aux prêtres perturbateurs, réclama
leur punition individuelle, et demanda la prompte organisation des
écoles primaires. En janvier 1792, il proposa de déclarer
qu'il n'y avait lieu à délibérer sur les moyens
d'empêcher les accaparements de sucre. Ayant donné
sa démission au mois de mars de la même année,
il fut remplacé par Kersaint. Devenu, en 1798, directeur-général
de la caisse des comptes courants, il disparut tout à coup
en laissant un grand nombre de ses billets en circulation. Cette
affaire ayant été portée au tribunal criminel
de la Seine, Monneron y fut acquitté dans le courant de mai ;
on s'épuisa en conjectures sur les causes de cet événement ;
et on chercha à lui en trouver de politiques dans la liaison
de Monneron avec le directeur Barras. Pendant l'Assemblée
constituante, les Monneron obtinrent la permission de frapper des
doubles sous de cuivre sous leur nom. Ils en firent une émission
considérable ; mais cette monnaie prêta à
beaucoup de friponneries à cause de son volume, et on jeta
dans le public une grande quantité de pièces fausses,
qui n’étaient que recouvertes d'une feuille de cuivre. Il
mourut vers 1801.
MONNERON (Louis),
frère des précédents, député
des Colonies françaises des Indes orientales, fut admis en
1790 à l'assemblée constituante en cette qualité,
et publia à cette époque un mémoire sur l’intérêt
de la France à maintenir ses établissements dans l'Inde.
Le 11 mai il demanda le rejet du projet qui donnait aux colons l'initiative
des lois sur le régime intérieur des Colonies, et
consacrait la dépendance des hommes de couleur, et il présenta
l'opinion des Colonies orientales comme contraires à ce projet.
Dans le courant de juillet il publia des observations sur la législation
coloniale. En 1798, ayant été soupçonné
de complicité avec son frère Augustin, lors de sa
disparition, il fut arrêté, et mis en liberté
peu de temps après.
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Dictionnaire de la conversation et de la lecture, sous la direction
de M. W. Duckett, Volume 13, 1860. |
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MONNERON.
Trois frères de ce nom siégèrent dans nos assemblées,
de 1789 à 1794, et doivent leur célébrité
à une sorte de monnaie de cuivre qu'ils frappèrent
alors.
L’aîné, d'abord intendant aux Indes, fut envoyé
en 1789 aux états généraux par la sénéchaussée
d'Annonay.
Le cadet, Augustin, fut envoyé à la Législative
en 1791, par le département de Paris ; après
avoir pris part à quelques discussions, il donna sa démission,
pour se livrer tout entier à ses opérations commerciales.
Directeur général de la caisse du compte-courant,
en 1798, il disparut un beau jour, quand beaucoup des billets de
cette caisse étaient encore dans la circulation ; le
tribunal criminel de la Seine, devant lequel il fut traduit pour
ce fait, l'acquitta.
Le troisième frère, Louis, fut également député,
et siégea à la Constituante comme représentant
des Indes orientales. Il parla et écrivit à propos
de la question des colonies.
Rentré dans la vie privée en 1791, membre d'une commission
de commerce et d'approvisionnement créée alors par
le gouvernement républicain, en 1794, il reçut la
mission d'opérer avec les commissaires anglais l'échange
des prisonniers faits dans l'Inde. Il fut arrêté lors
de la fuite de son frère, comme soupçonné de
complicité avec lui ; mais il ne tarda pas à
être relâché. |
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MONNERON.
Ce nom est resté à des espèces de pièces
de monnaie frappées au compte des frères Monneron, dans
les premières années de la révolution, et qu'ils
appelèrent des médailles de confiance, remboursables
contre des assignats. Il y en a de 1791 et de 1792, de 2 sols et de
5 sols. Les premières de ces pièces ont 32 centimètres
de diamètre, les secondes 40 centimètres. L'avers des
premières représente une liberté assise tenant
du bras droit une hampe surmontée d'un bonnet phrygien et appuyée
du bras gauche sur la table des droits de l'homme. Derrière,
un coq est posé sur une colonne cannelée sans chapiteau.
En haut, un astre répand sa lumière. Pour légende
on lit : Liberté sous la loi : au bas : L'an
III de la liberté. Le revers porte une simple inscription :
Médaille de confiance de deux sols à échanger
contre des assignats de 50 livres et au-dessus, 1791. Légende
: Monneron frères,négociants à Paris. Les monnerons
de cinq sols représentent le serment de la fédération.
La France, assise près du piédestal d'un monument, derrière
un autel sans statue, mais dont le socle est orné du médaillon
du roi Louis XVI, et ayant à sa droite l'écu aux trois
fleurs de lis, présente la constitution du pays aux gardes
nationaux et à l'armée ; tous, le bras droit étendu,
agitant des drapeaux ou portant les armes, prononcent un serment.
En haut on lit : Acte fédératif; en bas :
14 juillet 1790 ; en légende sur un relief : Vivre
libres ou mourir. Sur le revers se trouve l'inscription : Médaille
de confiance de cinq sols remboursable en assignats de 50 livres et
au-dessus. L'an IV de la liberté. Puis en légende :
Monneron frères, négociants à Paris, 1792. Le
cordon des monnerons porte Bon pour Bord. Marseil. Lyon, Rouen, Nantes
et Stras. Ils avaient été gravés par Dupré.
L. Louvet. |
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Les
frères Monneron.
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