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Paris,
le 17 frimaire an 7.
On croit que le général Masséna prendra le
commandement de l'armée helvétique, qui forme l'aile
droite de celle de Jourdan.
Le général Masséna était à Manheim
le 5 frimaire ; il en est parti à la réception
d'une dépêche qui lui annonçait, dit on, sa
nomination au commandement de l'armée en Suisse.
- L'ambassadeur de Sardaigne, et le chargé d'affaires de
Naples, ont été arrêtés la nuit dernière,
au moment où ils cherchaient à s'évader. Ils
sont gardés chez eux.
- On parle d'un combat que 17.000 hommes de l'armée française
ont livré aux Arabes, vers la fin de vendémiaire,
entre le Caire et Alexandrie. L'ennemi a donné dans une embuscade,
où l'artillerie-volante lui a tué un nombre très
considérable d'hommes. Cinq-cents Arabes, et deux chefs,
dont l'un est le pacha du Caire, se sont rendus prisonniers pour
éviter la mort.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 18 frimaire an 7.)
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Masséna
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Extrait des nouvelles de Paris, du 7 décembre 1798.
Le Directoire a adressé hier aux deux conseils un message
qui a été lu en comité secret dans celui des
Cinq Cents et en public dans celui des Anciens. Il est dit dans
ce message : la cour de Naples a mis le comble à ses
perfidies passées. La lettre du général en
chef Joubert, celle de Championnet au général autrichien
Mack, commandant pour le Roi de Naples, la réponse de ce
dernier au général français, vous apprendront
que les troupes françaises ont été attaquées,
le 3 de ce mois (23 novembre) sur le territoire romain par les troupes
napolitaines, sans déclaration préalable.
Le premier soin doit être de prendre des mesures contre ces
hostilités . . . . La cour de Turin fait cause commune avec
celle de Naples...
Le Directoire demande que le corps législatif déclare
la guerre aux Rois de Naples et de Sardaigne.
La lecture de ce message a été suivie de celle de
la lettre du général Championnet au général
Mack. Par cette lettre, le premier demande une explication fur injonction
faite le 3 de ce mois aux troupes françaises, de la part
du Roi de Naples, d'évacuer les postes qu’elles occupent
sur le territoire de la République Romaine, sous peine d’en
être débusquées par la force. Plusieurs postes
français, placés sur la frontière, ont été
obligés d'obéir à cette sommation imprévue.
Le général français se plaint de la violation
des traités solennels, et rend les ennemis responsables du
sang qui va couler.
Le général Mack, dans sa réponse, déclare
que le roi de Naples et l'Empereur n'ayant jamais reconnu la République
romaine, il a reçu des ordres du Roi, sous la propre personne
duquel il commande l'armée Napolitaine, de passer les frontières
et de se mettre en possession de l’État Romain que les français,
d'après les conventions faites avec l'Empereur à Campo-Formio,
ne peuvent occuper.
« Je demande, ajoute ce général, que vous
fassiez inviter les commandants français à l'évacuer
avec leurs troupes. Les Napolitains que je commande, et qui ont
leur roi à leur tête, ne se retireront que lorsque
les Français se seront eux-mêmes retirés dans
la Cisalpine. Je regarderai comme une déclaration de guerre
toute attaque contre l’État de Toscane. »
Le général termine par assurer que S.M. Sicilienne
saura faire valoir ses justes demandes.
A 4 heures et demie, le conseil des Anciens a reçu un message
de celui des Cinq cents pour lequel il s'est formé en comité
général. A cinq heures, la séance a été
rendue publique, et le conseil a approuvé une résolution
qui déclare la guerre aux rois de Naples et de Sardaigne.
(Journal
de Francfort, 14 décembre 1798.) |
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Championnet
Mack de Leiberich
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Conseil des Cinq Cents, Séance du 7 décembre 1798.
Un secrétaire donne lecture d’un message du conseil des anciens
ainsi conçu :
Loi du 16 frimaire an VII de la République française,
une et indivisible. Le conseil des 500, considérant que les
hostilités ont été commencées par les
rois de Naples et de Sardaigne, et que cette violation des traités
exige une vengeance solennelle, déclare qu’il y a urgence.
Le conseil des cinq cents, après avoir déclaré
l’urgence, ouï le message du Directoire, en date du 16 frimaire
an VII, prend la résolution suivante :
Art. Ier. Le corps législatif déclare que la République
française est en guerre avec le roi des Deux-Siciles et celui
de Sardaigne.
II. Le conseil des anciens approuve la présente résolution.
Des cris de vive la République se font entendre
à l’instant dans toutes les parties de la salle. Le corps
des musiciens attachés à la garde du conseil, exécute
en même temps divers airs patriotiques.
Bigonet prend la parole ; il est interrompu plusieurs fois,
Lecointe la réclame pour une motion d’ordre, et ne peut parvenir
à se faire entendre. Après quelques débats,
on entend des voix qui crient, levez la séance.
Plusieurs membres crient vive la République. Le
président lève la séance.
(Journal de Francfort, 17 décembre 1798.) |
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Bruxelles,
le 17 frimaire an 7.
Nos contrées viennent d'être de nouveau le théâtre
de scènes de sang et de carnage. Après un combat aussi
vif que longtemps prolongé, les rebelles envoyèrent,
le 14, dans l'après-midi, deux trompettes à Louvain,
avec une dépêche pour le commandant, par laquelle ils
lui proposaient un cartel d'échange pour les prisonniers
qu'ils venaient de faire, contre ceux dont nos troupes se sont emparés.
La singularité de cette démarche attira une foule
de spectateurs ; et les trompettes étant congédiés,
s'en retournèrent accompagnés de quelques cavaliers,
jusqu'à la distance d une demi-lieue, où les rebelles
avaient posté un détachement. Le général
Jardon ayant rassemblé un nombre considérable de troupes
de toutes les armes, avec une nombreuse artillerie, résolut
de punir les insurgés de leur audace. Il les attaqua dans
les nouvelles positions qu'ils avaient prises et où ils s'étaient
retranchés : le combat s'engagea avec fureur, et l'on
combattit de part et d'autre avec un acharnement sans exemple. Enfin,
les républicains enfoncèrent de toutes parts les colonnes
des révoltés, et les battirent complètement.
Le carnage fut horrible ; le terrain, dans une étendue
de plus de trois lieues, entre Tirlemont, Saint-Trond et Tongres,
fut jonché de morts et de mourants. Dans cette occasion,
plus de sept cents rebelles ont perdu la vie ; un grand nombre
ont été faits prisonniers et beaucoup sont blessés.
On a repris, en outre, les bagages et les prisonniers dont les insurgés
s'étaient emparés dans les précédentes
actions. Le général Jardon continue à harceler
les restes épars et ne leur donne aucun quartier. Cette victoire
a été annoncée ici, hier soir, aux flambeaux
et au son de trompe, dans tous les quartiers de la ville.
Plusieurs prêtres ont été reconnus parmi les
morts.
Le fameux chef de brigands, Constant de Roumiroir, agent municipal,
et plusieurs autres chefs, ont été faits prisonniers.
Des drapeaux, dont un avec une croix rouge, des bannières
et autres effets de prêtre, ont été également
enlevés aux rebelles.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 21 frimaire an 7.)
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Insurrection
en Belgique 1798
Constant
(Antoine)
dit de Roux-Miroir,
résistant ou brigand
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De Bruxelles, le 7 décembre 1798.
Il y a encore eu, depuis quelques jours, plusieurs combats très
vifs entre les insurgés et les troupes républicaines.
Les plus sanglant s’est livré dans les environs d’Arschott :
les insurgés s’étaient réunis en grand nombre
de ce côté ; le 4, ils envoyèrent un parlementaire
au commandant de Louvain pour lui proposer un échange de
prisonniers, on refusa d'entendre à cette proposition. Dans
l’intervalle, des détachements des garnisons de Louvain,
Diest, Mastricht, Tongres et Liège, sous les ordres du général
Jardon, s'avancèrent vers Arschott ; le 5, ils attaquèrent
les insurgés entre cette ville et Hasselt, après une
résistance de plusieurs heures ; ces derniers furent
mis en fuite ; leur perte est évaluée à
600 hommes ; on leur a pris plusieurs drapeaux, dont un orné
d'une croix rouge, leur trésor et des voitures chargées
d'armes, de munitions et de vivres. A cette occasion, les troupes
ont délivré plusieurs soldats et officiers français
que les insurgés avaient fait prisonniers.
(Journal de Francfort, 12 décembre 1798.)
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