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   Nouvelles du Jour   >  décembre 1798

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Nouvelles du vendredi 7 décembre 1798

 
17 frimaire an VII
 

 

Paris, le 17 frimaire an 7.
On croit que le général Masséna prendra le commandement de l'armée helvétique, qui forme l'aile droite de celle de Jourdan.
Le général Masséna était à Manheim le 5 frimaire ; il en est parti à la réception d'une dépêche qui lui annonçait, dit on, sa nomination au commandement de l'armée en Suisse.
- L'ambassadeur de Sardaigne, et le chargé d'affaires de Naples, ont été arrêtés la nuit dernière, au moment où ils cherchaient à s'évader. Ils sont gardés chez eux.
- On parle d'un combat que 17.000 hommes de l'armée française ont livré aux Arabes, vers la fin de vendémiaire, entre le Caire et Alexandrie. L'ennemi a donné dans une embuscade, où l'artillerie-volante lui a tué un nombre très considérable d'hommes. Cinq-cents Arabes, et deux chefs, dont l'un est le pacha du Caire, se sont rendus prisonniers pour éviter la mort.

(Gazette nationale, ou le Moniteur universel, 18 frimaire an 7.)

 

Masséna

 

 

Extrait des nouvelles de Paris, du 7 décembre 1798.
Le Directoire a adressé hier aux deux conseils un message qui a été lu en comité secret dans celui des Cinq Cents et en public dans celui des Anciens. Il est dit dans ce message : la cour de Naples a mis le comble à ses perfidies passées. La lettre du général en chef Joubert, celle de Championnet au général autrichien Mack, commandant pour le Roi de Naples, la réponse de ce dernier au général français, vous apprendront que les troupes françaises ont été attaquées, le 3 de ce mois (23 novembre) sur le territoire romain par les troupes napolitaines, sans déclaration préalable.
Le premier soin doit être de prendre des mesures contre ces hostilités . . . . La cour de Turin fait cause commune avec celle de Naples...
Le Directoire demande que le corps législatif déclare la guerre aux Rois de Naples et de Sardaigne.
La lecture de ce message a été suivie de celle de la lettre du général Championnet au général Mack. Par cette lettre, le premier demande une explication fur injonction faite le 3 de ce mois aux troupes françaises, de la part du Roi de Naples, d'évacuer les postes qu’elles occupent sur le territoire de la République Romaine, sous peine d’en être débusquées par la force. Plusieurs postes français, placés sur la frontière, ont été obligés d'obéir à cette sommation imprévue. Le général français se plaint de la violation des traités solennels, et rend les ennemis responsables du sang qui va couler.
Le général Mack, dans sa réponse, déclare que le roi de Naples et l'Empereur n'ayant jamais reconnu la République romaine, il a reçu des ordres du Roi, sous la propre personne duquel il commande l'armée Napolitaine, de passer les frontières et de se mettre en possession de l’État Romain que les français, d'après les conventions faites avec l'Empereur à Campo-Formio, ne peuvent occuper.
« Je demande, ajoute ce général, que vous fassiez inviter les commandants français à l'évacuer avec leurs troupes. Les Napolitains que je commande, et qui ont leur roi à leur tête, ne se retireront que lorsque les Français se seront eux-mêmes retirés dans la Cisalpine. Je regarderai comme une déclaration de guerre toute attaque contre l’État de Toscane. »
Le général termine par assurer que S.M. Sicilienne saura faire valoir ses justes demandes.
A 4 heures et demie, le conseil des Anciens a reçu un message de celui des Cinq cents pour lequel il s'est formé en comité général. A cinq heures, la séance a été rendue publique, et le conseil a approuvé une résolution qui déclare la guerre aux rois de Naples et de Sardaigne.

(Journal de Francfort, 14 décembre 1798.)

 

Championnet

Mack de Leiberich

 

 

 

Conseil des Cinq Cents, Séance du 7 décembre 1798.
Un secrétaire donne lecture d’un message du conseil des anciens ainsi conçu :
Loi du 16 frimaire an VII de la République française, une et indivisible. Le conseil des 500, considérant que les hostilités ont été commencées par les rois de Naples et de Sardaigne, et que cette violation des traités exige une vengeance solennelle, déclare qu’il y a urgence.
Le conseil des cinq cents, après avoir déclaré l’urgence, ouï le message du Directoire, en date du 16 frimaire an VII, prend la résolution suivante :
Art. Ier. Le corps législatif déclare que la République française est en guerre avec le roi des Deux-Siciles et celui de Sardaigne.
II. Le conseil des anciens approuve la présente résolution.
Des cris de vive la République se font entendre à l’instant dans toutes les parties de la salle. Le corps des musiciens attachés à la garde du conseil, exécute en même temps divers airs patriotiques.
Bigonet prend la parole ; il est interrompu plusieurs fois, Lecointe la réclame pour une motion d’ordre, et ne peut parvenir à se faire entendre. Après quelques débats, on entend des voix qui crient, levez la séance. Plusieurs membres crient vive la République. Le président lève la séance.

(Journal de Francfort, 17 décembre 1798.)

 

 

 

 

Bruxelles, le 17 frimaire an 7.
Nos contrées viennent d'être de nouveau le théâtre de scènes de sang et de carnage. Après un combat aussi vif que longtemps prolongé, les rebelles envoyèrent, le 14, dans l'après-midi, deux trompettes à Louvain, avec une dépêche pour le commandant, par laquelle ils lui proposaient un cartel d'échange pour les prisonniers qu'ils venaient de faire, contre ceux dont nos troupes se sont emparés. La singularité de cette démarche attira une foule de spectateurs ; et les trompettes étant congédiés, s'en retournèrent accompagnés de quelques cavaliers, jusqu'à la distance d une demi-lieue, où les rebelles avaient posté un détachement. Le général Jardon ayant rassemblé un nombre considérable de troupes de toutes les armes, avec une nombreuse artillerie, résolut de punir les insurgés de leur audace. Il les attaqua dans les nouvelles positions qu'ils avaient prises et où ils s'étaient retranchés : le combat s'engagea avec fureur, et l'on combattit de part et d'autre avec un acharnement sans exemple. Enfin, les républicains enfoncèrent de toutes parts les colonnes des révoltés, et les battirent complètement. Le carnage fut horrible ; le terrain, dans une étendue de plus de trois lieues, entre Tirlemont, Saint-Trond et Tongres, fut jonché de morts et de mourants. Dans cette occasion, plus de sept cents rebelles ont perdu la vie ; un grand nombre ont été faits prisonniers et beaucoup sont blessés. On a repris, en outre, les bagages et les prisonniers dont les insurgés s'étaient emparés dans les précédentes actions. Le général Jardon continue à harceler les restes épars et ne leur donne aucun quartier. Cette victoire a été annoncée ici, hier soir, aux flambeaux et au son de trompe, dans tous les quartiers de la ville.
Plusieurs prêtres ont été reconnus parmi les morts.
Le fameux chef de brigands, Constant de Roumiroir, agent municipal, et plusieurs autres chefs, ont été faits prisonniers.
Des drapeaux, dont un avec une croix rouge, des bannières et autres effets de prêtre, ont été également enlevés aux rebelles.

(Gazette nationale, ou le Moniteur universel, 21 frimaire an 7.)

 

Insurrection en Belgique 1798

Constant (Antoine)
dit de Roux-Miroir
,
résistant ou brigand

 

 

 

De Bruxelles, le 7 décembre 1798.
Il y a encore eu, depuis quelques jours, plusieurs combats très vifs entre les insurgés et les troupes républicaines. Les plus sanglant s’est livré dans les environs d’Arschott : les insurgés s’étaient réunis en grand nombre de ce côté ; le 4, ils envoyèrent un parlementaire au commandant de Louvain pour lui proposer un échange de prisonniers, on refusa d'entendre à cette proposition. Dans l’intervalle, des détachements des garnisons de Louvain, Diest, Mastricht, Tongres et Liège, sous les ordres du général Jardon, s'avancèrent vers Arschott ; le 5, ils attaquèrent les insurgés entre cette ville et Hasselt, après une résistance de plusieurs heures ; ces derniers furent mis en fuite ; leur perte est évaluée à 600 hommes ; on leur a pris plusieurs drapeaux, dont un orné d'une croix rouge, leur trésor et des voitures chargées d'armes, de munitions et de vivres. A cette occasion, les troupes ont délivré plusieurs soldats et officiers français que les insurgés avaient fait prisonniers.

(Journal de Francfort, 12 décembre 1798.)

 

 

 

 

 

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