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Paris,
le 15 frimaire an 7.
On mande d'Angers que le nommé Grand-Louis, qui se qualifiait
comte de Savary, ou d'incomparable chef des royalistes,
et qui, à la tête de huit à dix scélérats,
portait l'épouvante dans les cantons de l'arrondissement
de Segré, a été tué par les siens dans
le bourg du Pin, département de la Loire-Inférieure,
dans la nuit du 5 au 6 de ce mois. Depuis longtemps, des espions
surveillaient sa marche ; un s'était introduit dans
sa bande, et il a eu l'adresse d'y semer la division. C'est Jacquelin,
son confident intime, qu'il avait récemment délivré
des mains de la gendarmerie, qui lui a porté les premiers
coups. Deux brigands qui ont tué Grand-Louis demandent leur
grâce pour prix de cet assassinat dont l'utilité, disent-ils,
doit les faire absoudre de leurs forfaits antérieurs.
Il ne reste plus, dans tout le département de Maine-et-Loire,
qu'un très petit nombre de brigands. Le nommé Grand-Pierre
a succédé à Grand-Louis dans l'honneur de les
commander.
- Le juge de
paix du canton de Maignelay écrit que le 9 de ce mois, l'épouse
du citoyen Bezue, aubergiste à Ferriere, département
de l'Oise, est accouchée, à une heure du matin, d'un
garçon ; à 10 heures du soir, elle est accouchée
d'un second garçon ; à 11 d'un troisième ;
à minuit, d'un quatrième ; à une heure
du matin, du 10, elle est accouchée d'un cinquième
garçon ; les trois premiers ont été portés
à l'administration municipale pour y faire constater l'état
de leur naissance, distance de trois kilomètres du canton
de Ferriere : les deux autres ont été ondoyés.
- Un événement
affreux a eu lieu avant-hier dans l’ancienne maison de la guerre
où s'imprime le Journal du commerce. Un jeune homme
de 26 à 27 ans va chercher sur le midi un agioteur au Perron,
sous prétexte de changer des billets de caisse pour 125 louis,
dont il avait besoin en or. Il amène cet homme dans son appartement,
dont il avait fermé les fenêtres et les rideaux, et
pendant que celui-ci comptait ses louis, il lui tire un coup de
pistolet et le manque ; il saute ensuite dessus avec la baïonnette
qui était au bout du pistolet, lui en porte plusieurs coups
à la tête, et lui fait perdre beaucoup de sang. Quelqu'un
qui avait entendu le coup de pistolet, frappe dans le moment à
la porte. La peur saisit ce jeune homme qui se sauve dans un cabinet,
et s y trouve enfermé. Aux cris redoublés à
l'assassin, les ouvriers de l'imprimerie montent, enfoncent
la première porte à coups de hache ; la force
armée arrive, ainsi que les officiers publics. On ouvre le
cabinet, et on y trouve le jeune homme percé de cinq coups
de baïonnette qu'il venait de se donner dans la poitrine, et
baigné dans son sang. Des officiers de santé arrivent
et lui portent des secours ; aucun des coups n'est mortel ;
l'agioteur n'est également que légèrement blessé.
On a verbalisé ; il n'a été trouvé
sur le jeune homme ni billets, ni argent, ni carte civique, ni congé,
ni passeport, mais seulement des cartes d'entrées dans des
maisons de jeu, des pistolets et un poignard.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 15 frimaire an 7.)
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Extrait des nouvelles de Paris, du 5 décembre 1798.
Il paraît que c’est sans aucune raison qu’on a annoncé
que l’ambassadeur ottoman avait ordre de ne pas sortir de chez lui.
On l’a vu aujourd’hui traverser librement et paisiblement les boulevards,
dans une voiture derrière laquelle étaient trois domestiques,
dont deux vêtus à la turque. Il a même encore
sur sa voiture les armes de sa cour, un croissant.
On publie que le général Brune a failli être
assassiné d’on coup d’arme a feu. Un citoyen a été
blessé derrière lui. On ne donne point de détails.
(Journal
de Francfort, 12 décembre 1798.) |
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Brune
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Bruxelles, le 15 frimaire
an 7.
L' administration départementale de la Dyle vient d'adresser
une proclamation aux habitants de la campagne, pour les prémunir
contre les perfides suggestions de la malveillance, qui s'efforce
de les égarer par les plus infâmes moyens, et de leur
faire redouter l'approche des troupes républicaines de leurs
communes.
A la suite de cette proclamation est une lettre du général
Colaud, commandant les neuf départements réunis, par
laquelle il fait part à l'administration qu'il a été
informé que des soldats se sont permis, en éclairant
les villages pour poursuivre les révoltés, de piller
des habitants paisibles ; qu'il a donné les ordres nécessaires
pour arrêter de pareils désordres. Il prie l'administration
de lui transmettre les plaintes qui auraient pu lui parvenir à
cet égard, afin qu'il puisse faire indemniser les habitants
qui auraient été volés. Ce général
termine sa lettre en disant qu'il a donné les ordres pour
faire arrêter et mettre en prison tous les officiers et sous-officiers
du détachement de la 48e demi-brigade, qui a pillé
dans un village en sortant de Lierre, et qu'il provoquera leur destitution
auprès du ministre de la guerre.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 19 frimaire an 7.)
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Insurrection
en Belgique 1798
Colaud
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De Bruxelles, le 5 décembre 1798.
Les insurgés s'étendent dans les bois voisins de cette
ville, et leur nombre est, dit-on, considérable. L'on se
dispose à envoyer des troupes contre eux.
- Le chef des insurgés, Coorbels, a été amené
ici ; il doit être incessamment jugé.
- Notre ville est toujours en état de siège.
(Journal
de Francfort, 10 décembre 1798.)
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De Bâle, le 5 décembre 1798.
Le grand conseil helvétique a pris, le 28 novembre, une résolution
qui enjoint a tous les jeunes gens qui ont émigré,
de rentrer dans le terme de 6 semaines ; ceux qui ne se conformeront
pas à cet ordre, seront suspendus de leurs droits de citoyen,
et remplacés à leurs frais ou à ceux de leurs
parents. La peine de 10 ans de fers est prononcée contre
ceux qui quitteront leur patrie pour s’enrôler dans un service
non admis. L’on assure que les troupes Suisses qui sont au service
du Roi de Sardaigne, seront réunies à l’armée
française en Italie.
– Le gouvernement
français a fait, dit-on, à la cour de Turin différentes
demandes, dont quelques-unes ont été déjà
accordées ; il s’agit entre autres de 10 mille fusils,
une grande quantité de cartouches, et d’un emprunt de plusieurs
millions en numéraire.
(Journal
de Francfort, 11 décembre 1798.) |
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De Milan, du 5 décembre 1798.
Si l’on veut en croire nos gazettes, il doit être pris incessamment
des mesures hostiles contre le Roi de Sardaigne. Une de ces feuilles
rapporte un article de Turin ainsi conçu :
« Le 13 (3 décembre), le citoyen Eymar, ambassadeur
de la République française près cette cour,
demanda, par une note officielle, le contingent de troupes (10 mílle
hommes) que le Roi s’est obligé de fournir à la France
en cas de guerre contre le maison d’Autriche, et l’occupation de
l’arsenal de Turin pendant la guerre. Il en reçut une réponse
équivoque . . . . . qu’on travaillait à combiner les
moyens de former ce corps de troupes, mais qu’en attendant on n’osait
pas diminuer les garnisons du Piémont par crainte de quelque
insurrection, etc. , etc. Eymar insista pour une réponse
nette et catégorique dans 14 heures ; on plaça
des gardes à l’arsenal pour empêcher toute exportation.
–
Le même jour arriva le général français
Brassis avec des dépêches pour la destitution du général
Ménard, qui eut lieu sur le champ, avec intimation de partir
dans 3 heures. L’officier qui était de garde à la
porte de la citadelle a été mis en arrestation. Brafssis
prit le commandement de la place. Le lendemain il y eut une conférence
entre ambassadeur français et le chevalier Priceca, ministre
du Roi. On en attend le résultat.
(Journal
de Francfort, 18 décembre 1798.) |
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De
Vienne, le 5 décembre 1798.
La gazette de la cour a publié aujourd’hui un article ainsi
conçu :
« Une lettre de Constantinople, du 19 novembre, contient
les nouvelles suivantes : Le général Buonaparte
ayant imposé, à la suite de plusieurs autres réquisitions,
une taxe considérable sur les maisons du Caire, il se manifesta
un mécontentement très vif parmi les habitants de
cette ville. Bientôt une troupe nombreuse de peuple se rassembla
tumultueusement devant le Meckemet (maison de ville). Buonaparte
ayant jugé nécessaire d’y envoyer un de ses généraux
pour apaiser cette insurrection, il éclata dans le Divan
une rixe si violente entre les habitants du Caire et le militaire
français, qu’on en vint a des voies de fait. Le général
français, que l’on croit être le général
Berthier, fut tué d’un coup de pistolet, et tous les officiers
qui l’avaient accompagné, au nombre de 40 à 50 furent
massacrés. Le Kiaja du dernier gouverneur de l’Egypte,
Bekir Pacha, qui se trouvait encore au Caire, profita de cette occasion
pour rassembler un corps nombreux de mécontents avec lesquels
il attaqua le château du Caire ; il s’en rendit maître
par assaut, et tailla en pièces la garnison française
qui était d’environ 500 hommes. Dans le même temps,
les habitants des différents quartiers du Caire, qui s’étaient
soulevés, fondirent avec fureur sur tous les Français
qui se trouvaient dans la ville et les massacrèrent au nombre
de 5 à 600. Le général Buonaparte alla alors
camper avec son corps dans les environs de Boulack, et il est entré,
dit-on, en négociation avec les habitants du Caire.
« Cette lettre ajoute que Murat Bey, après avoir
rassemblé un corps considérable dans la Haute-Egypte,
s’est porté a la même époque sur le Caire ;
le général Dessaix, envoyé par Buonaparte à
sa rencontre, a été battu ; d’autres avis disent même
qu’il a été tué dans l’action.
- L’on attend la confirmation de toutes ces nouvelles. |
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« Ali-Pacha,
gouverneur de Janina, qui a repris fur les François Prévesa,
Voiniza et Butrinto, endroits ci-devant vénitiens, a envoyé
a Constantinople environ 300 têtes de Français, qui
ont été exposées, suivant la coutume, devant
la porte du sérail.
(Journal
de Francfort, 13 décembre 1798.) |
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