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: 30 novembre 1798 - Suivant
: 2 décembre 1798
Nouvelles du
1er décembre 1798 |
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11
frimaire an VII |
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Paris,
le 11 frimaire an 7.
Nous apprenons de Strasbourg que les cantons avoisinant la vaste
forêt d'Haguenau sont de nouveau infestés par une bande
de brigands, qui ont à leur tête le nommé Weber,
échappé depuis peu des prisons de Strasbourg. Leur
but paraît être d'employer la terreur pour arracher
des contributions plus ou moins fortes.
Ces scélérats, non contents d'incendier les propriétés
des particuliers qui refusent d'obéir à leurs réquisitions,
ajoutent la menace affreuse de l'égorgement des enfants.
Ces jours derniers, ils ont adressé à l'agent de la
commune de Surbourg une lettre par laquelle ils lui ordonnaient
de porter pendant la nuit, dans un endroit désigné
au milieu de la forêt, une contribution de 2.500 francs, et
de poser cette somme sur un bloc qu'il trouverait placé à
cet effet sur le chemin ; en cas de retard, ils menaçaient
le village d'une entière destruction. L'agent, malgré
toutes les précautions qu'il put prendre pour éviter
les suites de la menace des brigands, et quoiqu'il eût fait
mettre sur pied une partie de la garde nationale, ne put empêcher
l'incendie d'une grange assez vaste.
Les prêtres ne paraissent pas étrangers à ces
mouvements. Plusieurs réfractaires, que la fermeté
de l’administration centrale avait réussi à éloigner
de ce département, ont reparu de nouveau depuis un mois,
sans doute dans l'horrible espoir d'empoisonner ces contrées,
et d'y fomenter, comme dans la Belgique, la sédition et la
guerre civile. Ils parcourent les communes pendant la nuit, se font
escorter par des hommes armés ; il est même des
communes où le son liberticide des cloches s'est fait entendre.
Ils échoueront encore dans leurs tentatives, ces monstres
qui, à l'instar des animaux dévorants, ne quittent
leurs repaires que pour se montrer là où le carnage
peut satisfaire leur férocité. Les mesures les plus
vigoureuses ont été prises pour anéantir cette
bande de scélérats.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 12 frimaire an 7.)
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Extrait des nouvelles de Paris, du 1er décembre 1798.
- Avant hier, la force armée a cerné le théatre
du Vaudeville et celui de Louvois ; il en est résulté
l'arrestation de plusieurs individus sans cartes de sûreté,
et d’autres qui n’avaient pas leurs papiers en règle.
- Louís
Monneron, frère d’Aug. Monneron, directeur de la caisse des
comptes courants, a été arrêté par ordre
du gouvernement, sur la route de Paris à Bordeaux. On est
à la recherche de ce dernier.
- La jeunesse
de Bordeaux ne s’empresse pas de voler à la défense
de la patrie ; 57 conscrits seulement se sont présentés.
- Des lettres
de Bastia portent qu’à Calvi on a fusillé plusieurs
Corses, qui entretenaient des correspondances avec les Anglais.
- Dans la nuit
du premier au 2 frimaire, la malle de Bordeaux à Paris a
été arrêtée à trois petits lieues
de Tours, par quatre brigands armés de fusils, qui ont demandé
et recherché ce qui pouvait appartenir à la République,
en se livrant à toute sorte d’imprécations contre
le gouvernement.
- Il parait
à Londres un numéro de la correspondance de Berthier
et Buonaparte. Cet ouvrage a déjà 40 mille souscriptions,
et de toutes les parties de la Grande Bretagne il en arrive de nouvelles.
Un seul libraire de Hambourg a souscrit pour 10 mille exemplaires.
(Feuille du Jour.)
(Journal
de Francfort, 7 décembre 1798.)
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Monneron
Caisse
des comptes courants
Berthier
Buonaparte
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Suite de Paris, du 1er décembre 1798.
L'Ami des Loix, qui dénonçait dernièrement
les royalistes ou anti fructidoriens, dénonce
aujourd'hui les anarchistes. Il assure que ce parti a renoué
les trames, et qu'il dispose déjà toutes ses batteries
pour influencer les élections de germinal. Des sociétés
de jacobins se sont organisées dans différentes villes
sous le nom de cercles constitutionnels ; elles correspondent
avec les chefs du parti qui sont à Paris.
(Journal
de Francfort, 8 décembre 1798.) |
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Bruxelles,
le 11 frimaire.
Le directoire exécutif à déclaré la
commune de Bruxelles en état de siège. Cette mesure
de sûreté a été accompagnée de
nombreuses arrestations de personnes soupçonnées d'entretenir
des relations avec les brigands, ou enlevées comme otages.
Le nombre de ceux enlevés depuis avant-hier s’élève
à une centaine, et beaucoup d'autres sont encore désignés.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 15 frimaire an 7.)
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Insurrection
en Belgique 1798
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De Bruxelles, le 1er décembre 1798.
Le général de division Collaud, qui s'était
rendu à Louvain pour diriger de là l'attaque des insurgés
de la Campine, vient de revenir à Bruxelles ; il a été
immédiatement suivi de quelques corps d'infanterie et de
cavalerie. L'expédition a, dit-on, entièrement réussi,
et les insurgés ont été battus et dispersés
avec perte. Le général Jardon, à la tête
d'un petit corps de troupes, parcourt maintenant les bois et bruyères
de la Campine pour en chasser ceux qui peuvent encore s'y trouver.
D'un autre côté, l'on apprend que le gouvernement batave
a pris des mesures pour empêcher les isnurgés de tirer
de la Hollande des munitions, des armes et des vivres.
Il a été publié hier un arrêté
du directoire exécutif, lequel déclare de nouveau
la ville de Bruxelles en état de siège ; en conséquence,
personne ne sort des portes sans un passeport visé par le
commandant de la place.
On continue l'arrestation des personnes suspectes, et l'enlèvement
des otages dans les campagnes.
(Journal
de Francfort, 6 décembre 1798.) |
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Collaud
Jardon
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On lit dans le "Journal de Francfort" du 1er décembre
1798 : |
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Paris,
le 24 novembre 1798.
On trouve dans plusieurs journaux une lettre de Naples du 18 brumaire
(8 novembre) qui contient les détails suivants:
"D'après le rapport du cit. Scardi, capitaine français
d’un des bâtiments de transports, parti d'Alexandrie le 20
vendémiaire dernier (3 septembre), l’armée de la République
était dans la meilleure situation ; l’on n’entendait
plus parler des Mamelucks. Les 13, 14 et 15 vendémiaire,
les Beys de....., d’Alexandrette et un troisième, vinrent
se soumettre, et apportèrent des sommes considérables :
le général en fit aussitôt la distribution aux
soldats français et aux pauvres égyptiens. A cette
époque (20 vendémiaire) on n'avait encore aucune connaissance
à Alexandrie de la déclaration de guerre de la Porte
Ottomane.
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De
Bruxelles, le 25 novembre 1798.
Avant-hier et hier, toute la garnison de Bruxelles a été
sous les armes ; les places publiques étaient garnies
de troupes et d’artillerie, pendant que de fortes patrouilles parcouraient
les rues ; les portes étaient fermées, et personne
ne pouvait sortir de la ville. Ces mesures extraordinaires avoient
pour but l’arrestation des jeunes gens de la conscription. Un grande
nombre de citoyens ont été ainsi arrêtés
dans les rues et chez eux ; on les a traduits devant un officier
municipal qui, après l’inspection de leurs papiers, relâchait
ceux qui n’étaient pas de la conscription, les autres ont
été emprisonnés. Dans la soirée d’hier,
on en a déjà fait partir près de 60 pour le
Rhin, sous une escorte d'infanterie et de cavalerie. La même
opération doit avoir lieu dans les autres départements.
Notre administration centrale vient de publier une proclamation,
où il est dit que tous les jeunes gens soumis à la
conscription qui ont pris la fuite, seront inscrits sur la liste
des émigrés, et que leurs biens, ainsi que ceux de
leurs parents, seront séquestrés.
Il y a encore eu, le 23, un fort engagement entre les troupes républicaines
et les insurgés, dans les bois aux environs de Louvain ;
ces derniers ont eu, dit-on, le dessous.
Les insurgés qui se trouvaient dans la Campine se sont retirés
vers les frontières de la République Batave, a la
fuite d’un combat très animé et très sanglant.
Voici le rapport que le général Beguinot a publié
hier a ce sujet :
Au
quartier général de Bruxelles le 4 frimaire (24 novembre).
Les révoltés qui avoient échappé jusqu’à
ce moment aux poursuites des républicains, et qui s’étaient
réfugiés dans la Campine, viennent d’être complètement
battus. Un détachement considérable de troupes, parti
de la Hollande, a marché fur Gheel, Mool et Meerhout, tandis
qu’une autre colonne, partie d’Anvers, s’est portée sur le
même point. Ces deux colonnes ont attaqué les brigands
avec fureur ; elles en ont fait un carnage terrible. Un espace
de terrain de plus de deux lieues était jonché de
cadavres ; plus de 600 brigands sont restés sur la place,
outre un grand nombre de blessés et de prisonniers.
Signé, Beguinot.
- Les colonnes
mobiles des départements du Nord, du Pas de Calais, de la
Somme et de l’Aisne, qui s’étaient avancés sur différents
points du pays insurgé, sont retournées dans leurs
foyers.
La ville de Diest est toujours en état de siège. Le
général Collaud a imposé a cette commune une
contribution en objets d’équipement et de subsistances nécessaires
pour les troupes.
On a ramené avant hier dans les prisons de cette ville quatorze
professeurs de collèges de l'université de Louvain,
ils resteront ici, jusqu’au moment de leur translation dans l’intérieur
de la République. Le ci devant Baron de Rose a été
aussi arrêté à Anvers. |
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De
Manheim, le 29 novembre.
Les dragons de Munster qui faisaient partie de notre garnison, sont
partis hier matin, et ont pris la route d'Ulm.
* On prie les
personnes qui auraient connaissance de l'adresse de M. le vicomte
François du Bouzet, ci-devant lieutenant-colonel au régiment
de Bussy, de la donner au bureau de ce journal.
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