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Paris,
12 frimaire an 7.
- Quelques émigrés nouvellement débarqués
s'efforcent de soulever encore une fois les habitants du Morbihan.
Mais on assure que toutes les mesures sont prises, et que le général
Michaud, qui commande dans ces contrées, est à leur
poursuite.
- Deux espions anglais parcouraient le Calvados et les départements
environnants ; un d'eux vient d'être arrêté,
l'autre est parvenu à s'échapper.
Leurs pouvoirs ostensibles étaient de promettre de prompts
secours, de répandre qu'un débarquement d'Anglais,
d'émigrés et de Russes aura lieu incessamment sur
nos côtes, et de donner l'assurance que le gouvernement anglais
fournira de l'argent et des armes.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 13 frimaire an 7.)
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Le
Moniteur de ce jour publie une lettre provenant de l'expédition
d'Egypte :
Extrait d'une lettre écrite par un membre de l'Institut
du Caire à un de ses amis, en date du 12 fructidor.
L'événement de la flotte n'a pas influé sur
la confiance du soldat. L'armée, comme son chef, pense toujours
que la fortune ne l'a pas abandonnée ; nous comptons
sur d'heureuses destinées. L'intérieur s'organise ;
les habitants, de toutes les sectes, sont appelés au gouvernement,
mais les Cophtes sont ceux qui nous montrent le plus de dévouement.
Les membres de l'Institut national ont fondé ici un établissement
semblable à celui de Paris. Ils ont réuni à
eux quelques-uns des savans et .artistes qui ont suivi l'armée ;
quelques militaires y ont été adjoints. Les généraux
Kléber, Dessaix, Regnier, Andréossi et Caffarelli
; l'aide de camp du général en chef, Saikoski, et
l'ordonnateur en chef Sucy y ont été admis. Cet établissement
a un fort beau local, où il y aura sous peu un jardin de
botanique. Déjà il y a le commencement d'une ménagerie ;
bientôt on y trouvera bibliothèque publique, observatoire,
cabinet de physique, laboratoire de chimie, salles d'antiquités,
etc. Le citoyen Monge a été élu président ;
le général en chef, vice-président, et le citoyen
Formier, secrétaire.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 12 frimaire an 7.)
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Egypte
Kléber
Desaix
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Extrait des nouvelles de Paris, du 2 décembre 1798.
Quelques banquiers renommés de Paris ont été
obligés, depuis peu de jours, de suspendre leurs paiements,
faute de fonds nécessaires. La confiance, ébranlée
par la dernière secousse, n'est pas encore tout-à-fait
rétablie, quoique la cause ne subsiste plus. La rareté
du numéraire se fait d'ailleurs beaucoup sentir en ce moment,
et les affaires de tout genre en souffrent.
- Des réquisitionnaires
et des conscrits fugitifs avaient formé à l'extrémité
méridionale du département de la Gironde un rassemblement
qui pouvait devenir inquiétant. L' administration centrale
de ce département, de concert avec le général
Mergier, vient de prendre des mesures pour étouffer dans
son origine ce mouvement insurrectionnel.
- Beaucoup
de personnes se sont montrées incrédules sur la conversation
que l'on a attribuée à Buonaparte dans la pyramide
d'Egypte. Un de nos écrivains en plaisante aujourd'hui d'une
manière assez ingénieuse : « Permettez-moi,
dit-il, d'exprimer ma reconnaissance à l'interprète
qui nous a transmis le récit de l'entrevue de Buonaparte
et de plusieurs Muphtis Imams, etc. dans l'intérieur de la
grande pyramide. Je le félicite bien sincèrement de
sa curiosité courageuse qui l’a fait ramper sur le ventre
dans les longs canaux de la pyramide, à la suite de la savante
compagnie dont le but était sans doute, d’éviter les
importuns. En effet, elle ne devait point les craindre, soit dans
la chambre sépulcrale, soit dans une autre voisine, nouvellement
découverte par l’anglais Davison. Je doute même qu'on
y respire fort à l’aise, à moins que le général
Buonaparte n’ait fait percer des soupiraux dans un massif de pierres
de quelques centaines de pieds d’épaisseur, opération
qui pourrait figurer auprès de celle du Kalyfe Almâmoun
à qui on attribue l’ouverture de la grande pyramide.
(Journal
de Francfort, 9 décembre 1798.) |
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La Haye, le 2 décembre 1798.
Depuis l'arrestation des personnes dont nous avons parlé,
plusieurs de leurs partisans ont quitté La Haye ; mais
le ministre de la police, par ordre du Directoire les a fait enlever
à Rotterdam, Leyde et autres endroits où ils s'étaient
retirés ; on vient de les ramener ici.
(Journal
de Francfort, 10 décembre 1798.) |
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On lit dans le "Journal de Francfort" du 2 décembre
1798 : |
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De
Bruxelles, le 26 novembre 1798.
D’après tous les rapports le combat qui a eu lieu, le 23,
dans la Campine, a été beaucoup plus sanglant que
tous les autres. Les insurgés étaient fortement retranchés
à Meerhout, Mool, Gheel, et dans les bois voisins ;
leur nombre était considérable. Le général
Collaud dirigea lui-même l'attaque ; outre la colonne
venue de la Hollande et celle d’Anvers, il était encore arrivé
d’autres corps de Maestricht et Diest. Toutes ces troupes chargèrent
à la fois les insurgés dans leurs différentes
positions. Ces derniers firent la plus vigoureuse résistance,
et ne cédèrent le terrain que pied à pied ;
enfin, après une action qui dura depuis le matin jusqu’à
la nuit, ils durent songer à la retraite ; leur perte
est de 5 à 600 hommes tués, environ 300 blessés
et 120 prisonniers, parmi lesquels se trouvent deux de leurs chefs.
On leur a pris 800 fusils avec leurs baïonnettes, plusieurs
chariots chargés de vivres et 2 mille livres pesant de poudre.
La perte des troupes républicaines n’est pas peu considérable.
Le 4, quelques corps se sont mis à la poursuite des insurgés,
qui avoient pris la dénomination d’armée catholique.
Le chef de brigade Sénault, commandant de Bruxelles, a été
destitué et remplacé par le chef de brigade Sabathier.
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Du
Bas-Rhin, le 28 novembre 1798.
A en croire les gazettes qui s’impriment sur la rive gauche du Rhin,
les insurgés du Brabant sont partout battus, dispersés,
taillés en pièces par les troupes républicaines.
Mais à en juger par les dispositions que les Français
sont obligés de faire et par les rapports particuliers qu’on
reçoit de ces contrées, il paraît que la rébellion,
au lieu d'être comprimée, s’étend de plus en plus.
Hier au soir, écrit-on de Venlo, en date du 21 de ce mois,
on reçut ici, tant par la poste que par des voyageurs, la nouvelle
que tous les membres d'un tribunal de nos environs, ainsi qu'un grand
nombre d’autres personnes, se sont sauvés a Ruremonde, et qu’on
s’attendait d’un moment à l’autre à voir arriver les
insurgés Belges. Des rapports ultérieurs apprennent
en effet que ces insurgés sont non seulement entrés
à Weerdt, mais qu'ils se trouvent très près de
cette ville (Venloo).
Tous les bateaux qui étaient sur la Meuse ont été
coulés bas par les Français. Hier au soir, ils ont aussi
abattu notre pont, et tous les bateliers qui se trouvaient de l'autre
côté de la Meuse ont été forcés
de venir de ce côté-ci. |
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Livourne, le 2 décembre 1798.
La plus grande tranquillité continue de régner ici
; les troupes débarquées observent la meilleure discipline
et ne sont à charge en aucune manière aux habitants.
Le lendemain de leur arrivée, un convoi génois de
40 voiles venant de Civita Vecchia, entra dans notre port pour réunir
quelques navires marchands qui s’y y trouvaient. L’amiral Nelson
fit aussitôt séquestrer ce convoi ; il s’empara
aussi d’un vaisseau de guerre et d’un chebec de la même nation.
L’escadre portugaise est attendue ici d’un moment à l’autre.
L’on apprend aussi que toutes les forces navales du Roi de Naples
doivent sortir des ports, avec un grand nombre de bâtiments
de transport fur lesquels se trouvent des troupes de débarquement.
Nos augustes souverains sont toujours à Pise (à 4
lieues de Livourne) l'on a fait passer beaucoup de troupes sur nos
frontières du côté de l’État romain.
(Journal
de Francfort, 18 décembre 1798.) |
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De Semlin, le 2 décembre 1798.
Il se fait dans ce pays une levée de recrues destinés
a compléter les régiments de frontière.
Suivant les lettres de Mehadia, Passwan Oglou a augmenté
considérablement ses forces, et ses vues paraissent principalement
dirigées fur la Valachie ; cependant l'on doute qu’il
forme de nouvelles tentatives avant le printemps prochain. Les troupes
de la Bosnie ont été de nouveau mises en état
d’agir ; mais elles ont déclaré, dit-on, qu’elles
me voulaient point dépasser leurs frontières et qu’elles
se borneraient à défendre leur province.
(Journal
de Francfort, 19 décembre 1798.) |
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Passwan
Oglou |
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