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          |  | Nouvelles 
              du 1er nivôse an 3(21 décembre 1794, vieux style.)
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          |  | On 
            lit dans “le Moniteur” de ce jour : |  |  |  |   
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              Allemagne. 
              Ehrenbreitstein, le 1er décembre. 
              Les Français continuent de construire des redoutes formidables 
              vis-à-vis les flèches de Manheim. Les batteries des 
              flèches tirent sur les travailleurs. Les Français 
              leur répondent de leurs redoutes du centre établies 
              sur la chaussée d’Oggersheim. Il est arrivé à 
              ces derniers un renfort d’artillerie.
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          |  | Angleterre. 
              Londres, le 18 novembre. L’aveu de la prise de Nimègue 
              par les Français, qu’on ne pouvait cacher plus longtemps, 
              a été enfin consigné par les ministres dans 
              la Gazette de la Cour.Suivant des nouvelles de Saint-Domingue, apportées par le 
              paquebot d’Halifax, les Français ont renouvelé les 
              hostilités dans le district des Goaves ; ils l’ont fait avec 
              succès. Le gros Morne, Terre-Neuve, et tout le pays dont 
              les Anglais s’étaient emparés, est retourné 
              au pouvoir des Français. Ceux-ci sont toujours maîtres 
              de la ville de du port du Cap ; mais on dit que le défaut 
              de vivres et la fièvre jaune leur enlèvent beaucoup 
              de monde dans cette ville. La Gazette de la Jamaïque apprend 
              que le brigadier général Horneck était au moment 
              de partir pour aller prendre el commandement à SD, où 
              les Anglais semblent mécontents du général 
              White.²
 - On apprend, par des lettres de New-York, des 2 et 3 octobre, que 
              le général Waine, commandant l’armée des Etats-Unis, 
              a battu complètement les sauvages ; mais, suivant les mêmes 
              lettres, la fièvre jaune, qui, après avoir ravagé 
              les Antilles, avait passé de là à Philadelphie, 
              où elle s’était enfin éteinte après 
              avoir moissonné beaucoup de monde, règne aujourd'hui 
              avec force dans quelques parties de l’Amérique septentrionale, 
              et surtout à Baltimore.
 - Les secours pécuniaires que le gouvernement donnait aux 
              émigrés français ont cessé depuis le 
              1er novembre.
 - Les Français sont en force sur les côtes d’Amérique 
              ; ils y ont trois vaisseaux de ligne, douze grandes frégates, 
              et un nombre considérable de corsaires qui font beaucoup 
              de tort au commerce anglais.
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          |  | Tribunal 
            Criminel Révolutionnaire. Suite de la procédure du comité révolutionnaire 
            de Nantes.
 (Carrier nie les faits qui lui sont reprochés, et met en cause 
            la moralité des témoins qui déposent contre lui)
 Carrier : Tout Nantes conspire contre moi ; les Bretons n’agissent 
            que par coterie (On rit.)
 On procède à l’audition du témoin Thomas.
 Ce témoin, of de santé de première classe, dépose 
            qu’obligé de se rendre chez Carrier pour y prendre ses ordres, 
            il figura, comme les autres, dans l’antichambre de ce représentant, 
            qui, en l’apercevant, se porta vers lui aux violences et aux injures 
            les plus grossières ; qu’à toutes ses demandes il lui 
            répondit : Merde ! merde ! et autres ordures de ce genre.
 Il accuse Carrier d’avoir ordonné au général 
            Haxo, après la prise de Noirmoutier, de fusiller tous les brigands 
            sans distinction, et de brûler toutes les propriétés 
            de la Vendée.
 (...)
 Le président, à Carrier : Vous venez d’entendre la déposition 
            du témoin ; vous allez y répondre.
 Carrier. Thomas est un fédéraliste. Je suis bien éloigné 
            de désavouer ma lettre au général Haxo, contenant 
            les ordres d’enlever tous les grains, d’exterminer les brigands. Une 
            proclamation de la Convention m’autorisait à en agir ainsi.
 (...)
 Le témoin Thomas : J’ai vu les volontaires, conformément 
            aux ordres à eux donnés, se jeter les enfants de main 
            en main, les faire voler de baïonnette en baïonnette, incendier 
            les maisons, et brûler des enfants de quatorze ans.
 Carrier : Etais-je présent à ces actes d’inhumanité 
            ; et quand cela s’est-il passé ?
 Le Témoin : Ces scènes ont suivi la prise de Noirmoutier 
            ; je ne puis assurer si vous étiez encore présent ; 
            mais on s’autorisait de vos ordres.
 Carrier : Et moi je les désavoue.
 Le président, à Carrier : la déposition du témoin 
            s’accorde cependant parfaitement avec les ordres écrits, par 
            vous donnés au général Haxo, et je vais vous 
            en faire donner lecture :
 Carrier, représentant du peuple, au général Haxo.
 « Il vous est ordonné d’incendier toutes els maisons 
            des rebelles, d’en massacrer tous les habitants, et d’en enlever toutes 
            les subsistances. »
 (...)
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          |  | On 
              lit dans “Messager du Soir” de ce jour :  
                 |  |  |  |   
          |  | Paris, 
              le 30 brumaire. – Il est de la dernière urgence que le gouvernement 
              déploie la vigilance la plus sévère contre 
              les voleurs et les assassins. Déjà le soir, on n’ose 
              plus sortir seul dans Paris ; hors des barrières et sur les 
              grandes routes, c’est encore pis. Nous recevons à chaque 
              instant des détails affligeants sur de nouveaux brigandages. 
              On nous assure, en ce moment, que la diligence de Beauvais a été 
              arrêtée, un citoyen attaqué et volé près 
              de la commune de Franciade. Il est évident que les anciens 
              membres des comités révolutionnaires qu’on vient de 
              supprimer, les soldats licenciés de l’armée révolutionnaire, 
              ne trouvant plus d’asile dans la société mère, 
              s’agitent en tous sens pour trouver les moyens de subsister. |  |  |  |  
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