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  Waterloo battle 1815

 

 

 

 

 

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Dictionnaire de l'Armée de Terre

     
 

     
   

Présentation

A la garde : Cri de factionnaire lorsqu’il entend du tumulte, le bruit qui annonce l’arrivée d’une troupe ou qu’une querelle s’élève près de son poste. L’alerte est répétée, s’il y a lieu, de sentinelle en sentinelle ou de vedette en vedette, et donne l’éveil au chef du poste qui prend les mesures convenables, ou dépêche, s’il en est besoin, un détachement de la force armée ou une patrouille à la recherche des querelleurs. Le cri à la garde est l’un des trois cris d’alerte ; les soldats ont coutume de l’appeler : alerte du bruit.

A VOS RANGS ou A VOS ARMES : Commandement prononcé, soit dans les exercices de détail, pour la réunion des élèves, soit après les repos. Les règlements d’exercice n’ont pas prescrit ce commandement, mais son usage est général. - Les caporaux d’escouade se servent aussi des expressions : à vos rangs, à l’instant des visites des officiers supérieurs.

Adjudant commandant :  Sorte d'adjudants créés par l'arrêté de l'an VIII (17 messidor), et qui ont remplacé dans l'état-major de l'armée les adjudants généraux. C'était le même emploi ; mais le titre de ces officiers, au lieu de pécher contre la langue, n'avait contre lui que d'être ridicule. Les adjudants commandants étaient employés, soit comme chefs d'état-major de division, soit comme sous-chefs d'état-major d'armée, ou de corps d'armée, soit en tout autre fonction analogue. – Ceux qui étaient porteurs de lettres de service du chef de l'Etat pour commander un département, avaient un poste ou une garde de dix hommes commandée par un caporal.- Un adjudant commandant, chef d'état-major de division avait une sentinelle d'infanterie à la porte du lieu où était son bureau.  (...)
Les adjudants commandants ont été remplacés par les colonels d'état-major.

Adjudant-major d'infanterie française de ligne.

Aigles : Subst. masc. et fém. (...) Quand la guerre de 1792, de nationale quelle était, devint la guerre de l'homme élevé au pouvoir, le drapeau de la nation fit place à l'aigle du souverain. – Napoléon donna, à ses enseignes, le nom d'aigles ; ils se composaient d'une draperie tricolore flottant à une hampe qui, au lieu d'un fer de lance, était surmonté d'un aigle foudroyant, en cuivre doré, Ces enseignes substitués aux drapeaux et aux étendards nationaux, furent distribuées à raison d'une par bataillon, en l'an douze (11 messidor). - Le décret de 1808 ( 18 février) ne reconnut plus qu'une aigle par régiment d'infanterie française de ligne. Les bataillons cessèrent d'être indistinctement considérés tous comme garde-drapeau, et les bataillons qui ne furent pas garde-aigle eurent des enseignes, parce qu'on donna alors un sens différent au mot aigle et au mot enseigne, aux mots porte-aigle et porte-drapeau. Depuis le décret de 1811  (25 décembre), et l'ordre du jour de1812 ( 12 février), l'aigle n'eut plus une destination tactique en analogie avec celle des anciens drapeaux de l'infanterie française de ligne, et au lieu d'être un jalon et un pivot de manœuvres, ce ne fut plus qu'un point de ralliement militaire, une insigne politique et une distinction nationale, ou plutôt impériale ;  il était fâcheux que l'esprit d'imitation traînât la milice française sur les traces des Perses, des Romains, de Charlemagne du Saint-Empire et des Polonais ; mais le goût du temps était de remettre à neuf  des vieilleries. - En 1814, la renaissance des fleurs de lis a fait disparaître comme officiers et sous-officiers les porte-aigles, et comme marques distinctives les aigles. -L'ordonnance du 12 mai 1814 les a abolis. Plus tard, il est sorti un coq de leurs cendres. (Bardin, Dictionnaire de l'Armée de Terre, 1841, p. 146.)

AIGUILLE A COUDRE : Sorte d’aiguilles qui font partie des effets de trousse ou de petite monture. La trousse d’équipement du soldat doit contenir 3 aiguilles de différente force, au moyen desquelles l’homme de troupe puisse toujours, au besoin, recoudre les parties des effets d’uniforme qui demanderaient à être réparées, et seraient réparables par ses soins.

Armée française : (...) Le régime impérial a donné à l'armée française son développement le plus gigantesque ; a légué à l'Europe les armées démesurées, a enseigné aux conquérants une stratégie audacieuse qui ne connaît point de distances. (294Dh)
(...) Qu'on ne perde point de vue qu'en fait du chiffre des forces, la vérité entière, absolue, est introuvable : tout est cote mal taillée ; il s'agit seulement d'arriver à des évaluations qui soient basées sur les documents officiels les plus authentiques et les auteurs les plus dignes de foi. Il est question ici du dispositif de la loi et des formations ordonnées, plus que des effectifs réalisés.() une exactitude parfaite est impossible ; ceux qui nous accuseraient d'erreur entameraient un procès dont le jugement serait au-dessus des forces humaines.  (295Db)

Armée française - Uniforme. (...) Le caprice a présidé au choix des couleurs d'habillement ; les calculs de la raison n'ont influé que rarement sur leur adoption. Quoi de plus utile pour des troupes légères que des nuances peu éclatantes et qui se noient, pour ainsi dire, dans l'horizon, dans la teinte des bois, dans la verdure des campagnes ; c'est ce que presque tous les peuples ont senti ; de là, le vert de l'habit russe ; de là, le vert des riflemen anglais ; de là, cette même couleur pour la plus grande partie des corps légers. Saint-Germain et Ségur l'avaient bien compris et en avaient appliqué le principe. – Au contraire, maintenant, l'infanterie légère a des pantalons garance et des fusils luisants au lieu d'être bronzés. Les hussards ont un costume brillant et tout de coquetterie ; les tirailleurs à pied ne sauraient se mettre en embuscade, sans trahir leur cachette ; des lanciers à qui toute autre nuance eût mieux convenu, ont été vêtus de rouge. (304Gh)

ASTIC : Mot emprunté à la profession du cordonnier. Polissoir de bois ou d’une matière dure, au moyen duquel on étend la cire sur une giberne, ce qui s’appelle astiquer. C’est la première opération du cirage ; on achève ensuite de lisser et de miroiter le cuir, en employant un astic de bois, dont l’extrémité opposée au bout par lequel on tient l’outil est solidement garnie d’un morceau de buffle. - L’astic a cessé d’être en usage depuis qu’un vernis encaustique a été substitué à l’emploi de la cire à giberne.

AUGE de COFFRET : Sorte d’auge ou de petite cuvette carrée, creusée dans un coffret de giberne, à l’effet de contenir des cartouches. -Les auges sont au nombre de deux, nommées auge de droite et auge de gauche ; elles se distinguent en auge de coffret de soldat et en auge de coffret de sous-officier.

AUGE de COFFRET DE SOLDAT : Sorte d’auges de coffret destinées à contenir deux paquet de cartouches. Sa largeur, dans œuvre, est de soixante-cinq millimètres ; sa longueur, à partir de la cloison, de quatre-vingts ; sa profondeur, de soixante-dix millimètres.

AUGE de COFFRET DE SOUS-OFFICIER : Sorte d’auges de coffret destinées à contenir un paquet de cartouches. Leur largeur, dans œuvre, est de quarante-cinq millimètres ; leur longueur, de soixante-quinze ; leur profondeur, de soixante-dix millimètres.

Balle de fusil, ou balle de fusil de munition. (...) Dans le seizième siècle, on empoisonnait des balles, ou du moins on croyait les empoisonner en les enduisant de graisse imprégnée d'arsenic. M. Meyer (Moritz) le témoigne. Longtemps s'est maintenu le préjugé que des balles d'étain étaient des balles empoisonnées ; c'étaient de pareilles pauvretés qui entraient en considération dans les prévisions du droit de la guerre, et qui se pesaient dans la balance de la jurisprudence militaire ; ainsi en 1675 les Français et les Alliés s'engagèrent réciproquement à ne point faire usage de balles empoisonnées. Dans la guerre de 1741, un cartel de bonne guerre, dressé entre les Autrichiens et la France, portait article 60 : Qu'il était défendu de part et d'autre, sous peine de la vie, de se servir de balles d'étain ou d'autre métal que de celles de plomb, comme de balles empoisonnées, ou ramées, ou autrement figurées, ou de se servir d'aucunes choses illicites parmi les Chrétiens, contre la vie des hommes et des animaux.  Dans cette catégorie de balles empoisonnées entrait aussi certain genre de carcasses, ainsi que certaines balles de fusil dont on rendait plus terrible la blessure et impossible l'extraction en hérissant de pointes d'acier une partie de la sphéricité. Ce raffinement de cruauté, ce système de balles ramées n'était point inconnu des insurgés en 1798, dans l'état de Rome ; nous avons vu des balles italiennes accouplées et liées par un ressort de fil de fer contourné en spirale ; un camarade en fut frappé à nos côtés. Un usage tout semblable s'est reproduit encore dans la guerre de l'indépendance grecque. C'est une invention albanaise.
(...)
Les balles anglaises, plus fortes que les nôtres, ont dix-sept millimètres et un tiers de diamètre ; leur poids est de trente et un grammes et demi, comme le dit M. Dupin. ; ces balles sont fondues et calibrées avec le plus grand soin ; leur queue est coupée si parfaitement avec un instrument à tranchant circulaire inventé depuis peu, que leur sphéricité n'en est en rien altérée, et que ces balles, qui n'ont ni bavures, suite de l'imperfection du moulage et des retouches, ni soufflures ou cavités, suites de la fusion trop chaude du métal, atteignent précisément le maximum possible du poids.

Batteries de caisse : "Bombelles (1754) proposa le premier d'approprier les batteries à la cadence du pas et à l'indication de la simultanéité des mouvements des pieds, ce qui se réalisa dans l'instruction de 1754 (14 mai). Cette ordonnance nota d'une manière neuve et habile les divers rythmes des batteries ; les unes à soixante à la minute, les autres à cent vingt. L'ordonnance de 1755 (6 mai) en détermina les signaux. Telle est l'origine de l'art du tambour, réduit en principes, art qu'on a nommé la tympanonique. Nous donnerons à la suite du présent article cette notographie ; genre de représentation de notes musicales longtemps tombé en oubli ; malheureusement il y manquait plusieurs batteries d'un usage actuel. Car depuis trois quarts de siècle, le ministre de la guerre ne s'était nullement occupé de ce genre d'étude et de perfectionnement. Il a réparé, en partie, cette lacune dans l'ordonnance de 1831 (4 mars) qui reconnaît quinze genres de batteries, non compris cinq batteries de tirailleurs ; mais la nomenclature des batteries n'en est pas moins une des plus inexcusables défectuosités de la langue. (...)"

Biscaïen,  subs. masc. Mot d'abord employé comme adjectif, et qui se retrouve dans les mots mousquet biscaïen, ou de Bicaïe, c'est-à-dire mousquet à fort calibre, ou espèce de fusil de rempart. On a, par abréviation, nommé biscaïen la balle de ces armes à feu. Ce projectile, dont la portée est de quatre cents à six cents mètres, est devenu le plus petit des boulets de canon. – Dans le siècle dernier, on nommait grappes de mitraille l'ensemble des biscaïens rangés par couches sur un culot. On compose de biscaïens des boîtes de mitraille.

Boîte de giberne : sorte de boîte d'effet d'équipement qui forme la partie principale de la giberne du soldat ou du sous-officier d'infanterie. La boîte est en cuir ; elle porte la bourse ; s'attache à la banderole par les boucles ; contient le coffret ; ferme au moyen d'un contresanglon ; se fixe au moyen de la martingale ; se compose des pièces et de la bordure, et se divise en corps de boîte et en patelette ; la face qui portait le bouton, et maintenant une boucle, s'appelle le devant. La longueur et la largeur de la boîte sont coordonnées avec le coffret de manière qu'il s'y introduise juste et que les cartouches puissent se tenir debout au-dessous du cintre de la patelette.

BOUCLE DE CHEVEUX, ou Boucles de chevelure militaire. Sorte de boucles adoptées postérieurement à l’usage des perruques à la brigadière. L’ordonnance de 1767 (25 avril) voulait que les faces fussent roulées sur une lame de plomb ou sur un carton. L’ordonnance de 1776 (25 mars) voulait que le soldat eût une boucle raccourcie qui ne l’incommodât ni ne l’assujettît. Le règlement de 1779 (21 février) voulait que chaque face formât une boucle à quatre lignes au dessus du bout de l’oreille. Le règlement de 1786 (1er octobre) institue l’accommodage nommé avant-garde. Le règlement de 1792 (24 juin) dispose que l’ancienne boucle fera partie de l’accommodage des cheveux des officiers, et que l’avant-garde fera partie de l’accommodage des cheveux des hommes de troupe. Une mode plus mâle a fait justice de toutes ces puérilités, dont le ridicule était poussé à l’excès dans les milices prussiennes, etc..

BOUCLE de giberne. Sorte de boucles d’équipement qui ont les mêmes dimensions que celles des courroies de charge ; elles sont de l’espèce dite demi-boucle et au nombre de trois, non compris celles des courroies porte-bonnet maintenant supprimées ; elles adhèrent au moyen d’enchapures contre la face extérieure du dessous du corps de la boîte ; elles ont dans œuvre quinze millimètres sur vingt-cinq, et pèsent chacune huit grammes. Les fondeurs nomment rouleaux ce genre de boucles. - La première des boucles de la giberne est au milieu, et elle a l’ardillon en dehors ; les autres sont à chaque extrémité, dans une direction inverse, et elles ont l’ardillon en dedans.

Bourse de giberne de soldat : Sorte de bourse ou plutôt de petite poche en cuir destinée à contenir la pièce grasse et les pierres de rechange. La bourse est en basane noire, lustrée, et cousue la fleur en dehors contre le milieu de la face extérieure du deavnt de la boîte de la giberne. – La bourse forme de chaque côté un pli de soufflet de vingt millimètres de profondeur, de manière à se tenir plate étant vide ; elle a cent quatre-vingt millimètres de développement ; sa hauteur apparente est de quatre-vingt-dix millimètres ; sa longueur d'une couture à l'autre, pli non compris, est de cent vingt millimètres ; sa partie supérieure ferme au moyen d'un bouton à bourse et d'une boutonnière.

BOUTEILLE CLISSEE. La bouteille dont il est ici question est en verre blanc de forme aplatie ; elle a son extrémité inférieure arrondie, et elle est recouverte en osier. Un décret de 1806 (25 février) a disposé qu’au lieu de petit bidon, il serait fourni à chaque homme de troupe, sur le compte de la masse de campement, une bouteille clissée. Cette disposition mal calculée est restée sans résultat, et est tombée en oubli. (Bardin 831)

Bouton roulé : Sorte de bouton d'équipement formés d'une lanière de peau dont une partie fait spirale et se traverse elle-même ; tels sont les boutons de banderole, de collier, de giberne, de tablier.

Cantabre : subs. masc. Sorte de troupe dont le nom rappelle les guerriers d'une peuplade qui habitait le nord de l'Esapgne. Il y a eu, à plusieurs époques, dans l'armée française, des corps basques, biscaiens, pyrénéens, nommés Cantabres, et coiffés d'un Baret ou Béret. Il a existé un régiment cantabre créé en 1745, comme le témoigne Potier (1779). Ils étaient regardés comme experts dans la guerre de tirailleurs. Il y avait, au commencement de la révolution, des Chasseurs cantabres.

Capitaine adjoint. Sorte de capitaines qui faisaient partie des officiers d'etat-major général. Leur création datait de 1791 (1er juin). Leurs fonctions étaient pareilles á celles que remplissent aujourd'hui les capitaines d'état-major général. (966).

Catogan.

Chef (chefs) d’escadron (F). Sorte de chefs militaires ou d’officiers supérieurs à l’égard desquels nous nous étendrons peu ; leur nom répond à celui du Rittmeister d’Autriche, de Bavière, de Prusse, etc. – Les chefs d’escadron, considérés sous le point de vue de leur grade actuel, et comme un des échelons hiérarchiques institués dans la cavalerie française, ont été crées par le conseil de la guerre en 1788. Cependant il y avait déjà des chefs d’escadron dans les chevau-légers et les gendarmes de la garde de Louis Quatorze ; mais en général la désignation de Chef d’escadron indiquait non un grade, mais un emploi donné à un capitaine. Ainsi, suivant que l’escadron a signifié compagnie de cavaliers, ou accouplement de compagnies, ou agrégation de trois, de quatre compagnies, le Chef d’escadron était un capitaine dont l’emploi prenait plus d’extension tactiquement, et qui, en manœuvres, remplissait des fonctions qui avaient quelque analogie avec celles des chefs de division d’infanterie. L’ordonnance de 1825 (27 février) ne reconnaissait dans la cavalerie de la garde que trois Chefs d’escadron ; dans la cavalerie de ligne, que deux chefs d’escadron : ainsi un Chef d’escadron ne commandait plus comme autrefois un escadron ou deux compagnies ; mais il commandait, suivant le régiment où il servait, deux escadrons ou bien trois escadrons. Le mot ne devrait donc plus s’écrire Chef d’escadron, comme l’ordonnance l’écrit encore, mais bien Chef d’escadrons : c’est encore une irrégularité à reprocher à notre langue militaire. – On peut également blâmer une autre inexactitude : il y a des chefs d’escadrons qui n’appartiennent pas à une arme personnelle, et n’ont pas d’escadron : tel était autrefois le cas du Grand Prévôt de l’Hôtel, etc. ; mais voici le grand reproche à faire : que signifie maintenant dans la cavalerie française ce titre puisque, depuis la création des compagnies-escadrons, c’est le capitaine commandant qui est chef d’escadron ? Voilà donc un grade, d’une désignation autrefois juste, qui ne répond plus à ce qu’il devrait signifier ; c’est une de ces anomalies en linguistique qui naissent si fréquemment de l’insouciance des commis de la guerre. Il est plus aisé dans certains services d’Europe de bouleverser la constitution d’une armée que d’effacer ou de modifier des grades ou des titres inventés à tort, ou devenus inutiles par circonstance et suivant des systèmes plus ou moins fondés. – Les chefs d’escadron peuvent être employés comme commandants de place de seconde classe.

CHEMISE d’équipement, ou chemise de troupe, car il n’y a que celles des hommes de troupe qui doivent être mentionnées ici. Cette sorte de chemise est un des principaux effets de petit équipement. - Le règlement de 1779 (21 février) autorisait les fourriers et les sergents à porter des manchettes de mousseline, à l’instar des officiers, dont les chemises étaient même à jabot. Cet usage, maintenu dans les milices voisines, a disparu depuis les règlements subséquents. - Les règlements ont en général voulu que les soldats eussent trois chemises, et il leur en est fourni deux comme première mise au compte de la masse de petit équipement. - Le prix de la chemise est fixé par des tarifs nécessairement variables ; leurs dimensions, qui ne doivent jamais varier, n’ont été fixées jusqu’ici que par de simples devis établis avec peu de soin, tandis qu’elles eussent dû l’être par un règlement d’uniforme. - Le blanchissage et l’entretien des chemises sont surveillés par le caporal d’ordinaire. L’officier de section doit s’assurer que ses hommes de troupe en changent tous les dimanches. - En route les chemises blanches doivent être pliées, fortement attachées ensemble et placées au fond du havresac. - La chemise doit être en forte toile blanche de cent quatre centimètres de largeur, conforme au modèle envoyé au corps pour échantillon, et de l’espèce nommée toile de lin ; elle se compose du collet fermé à bouton, du corps, des épaulettes et du gousset. - Les chemises se façonnent à raison d’un cinquième de première taille, de deux cinquièmes de seconde et de deux cinquièmes de troisième. Les règlements veulent que la chemise soit marquée de la lettre de compagnie. - Il y a fort longtemps déjà que les auteurs ont proposé de donner aux troupes des chemises de coton comme plus saines. Guynet ouvrait cet avis déjà en 1771. Des épreuves, des essais, des recherches à cet égard ne seraient pas indignes du ministère ; mais il ne s’occupe pas de ces détails. - Colombier (1772) s’étonne qu’en guerre on ne donne pas aux troupes des chemises de toile bleue, et il justifie cette opinion par de sages et de nombreuses raisons. - On trouve une description détaillée de la chemise militaire dans un ouvrage moderne (1818). La circulaire de 1832 (25 janvier) les donnait en toile de lin ou de chanvre à raison de deux en première mise ; elle en fixait en tout le nombre à trois.

Chevrette, subs. fém. (F). Ce mot, qui est un diminutif du mot chèvre mécanique, a la même origine que le mot chevron ; il exprime ici une plaque de corne ou de cuir bouilli qui était faite en demi-carcan ; elle servait de lien et d’ornement aux catogans, dont elle environnait en son milieu la partie extérieure ; elle s’y fixait au moyen de deux clous ou de deux épingles à grosse tête d’étain. Cet usage a fait place à celui de la queue.

COFFRET de giberne, ou bois à cartouches. Sorte de coffret contenu dans la boîte de la giberne dont les corps de l’infanterie française de ligne font usage. - Le coffret est en bois blanc et d’un seul morceau ; il s’introduit juste dans la boîte. Son milieu forme cloison ; ses côtés sont taillés en auges ; sa hauteur est de quatre-vingts millimètres ; sa longueur hors œuvre est de deux cent cinq millimètres ; il est destiné à contenir les cartouches et quelques menus objets. - L’ordonnance d’exercice de 1766 disposait que, les jours d’exercice à feu, les coffrets des gibernes seraient laissés dans les chambres des soldats, et que les cartouches à poudre seraient mises dans la boîte même de la giberne. Cette mesure avait pour objet de ménager les cartouches à balles, et d’éviter que les deux espèces de cartouches à fusil pussent être confondues par erreur. - Le coffret de giberne se distingue en coffret de giberne de soldat et en coffret de giberne de sous-officier.

COFFRET de giberne de soldat. Sorte de coffret de giberne qui a, hors œuvre, une largeur de soixante-quinze millimètres, et dont la partie postérieure est entaillée en niche à tournevis. Ce coffret diffère de celui de la giberne des sous-officiers par la dimension de ses auges et par la forme de sa cloison percée de trois trous.

COFFRET de giberne de sous-officier. Sorte de coffret de giberne qui a, hors œuvre, une largeur de cinquante millimètres ; il diffère de celui de la giberne des soldats par une moindre proportion de ses auges ; sa cloison forme une loge à monte-ressort, et il n’y est pas entaillé de niche à tournevis.

Comité : Mot tout anglais, committee,  qui était peu connu avant Furetière ; il s'écrivait commité. Il signifiait assise parlementaire, soit petite, soit grande ; techniquement, il indiquait une assemblée à laquelle certains examens étaient confiés, committed.

Comité militaire : Sorte de comité qui était un de ceux que l'assemblée constituante avait établis dans son sein. Il remplaça le conseil de la guerre. . Il régla le chiffre, jusque-là indéterminé, des officiers de l'armée ; embrassa la question difficile des peines ; refondit l'organisation des régiments d'infanterie ; remania plusieurs ordonnances ; imprima aux armées une organisation plus simple, plus nerveuse, qui ne fut pas sans influence sur les succès de l'époque. (1408)

Couvre-schako : Effet de coiffure qui enveloppe tout l'extérieur du schako, et dont l'usage a été tour à tour ordonné ou aboli. - Le couvre-schako qui, depuis la décision de 1812 (17 septembre), a été le mieux approprié à la coiffure des troupes de ligne, et qui était encore reconnu par l'ordonnance de 1818  (13 mai), était en toile noircie, cirée, vernie et employée le lustre en dehors ; il était formé de la calotte, du tour et du couvre-nuque. Ces trois morceaux étaient joints au moyen de coutures à revers, et fermaient au moyen de cordons. La couture de la calotte et du tour était interrompue de manière à laisser un passage à la tige du pompon. Le tour était ouvert le long de son côté de droite, afin de faciliter l'introduction du schako dans le couvre-schako. - La hauteur du tour du couvre-schako était telle, que par devant il venait appuyer au point de jonction de la visière, et que par derrière il arrivait, couvre-nuque non compris, le long du bas de la forme. Sa longueur était telle, que ses bords latéraux croisaient l'un sur l'autre dans une largeur de vingt millimètres mesurée près de la calotte, et de cinquante millimètres prés de la partie inférieure. -
Le couvre-nuque était d'un seul morceau, et fixé le long du bas du derrière du couvre-schako. Sa longueur, le long de la couture, était de trois cent quarante millimètres ; sa longueur, le long du bord opposé, était de quatre cents millimètres; sa hauteur, rempli de coutures non compris, était de cent quarante millimètres. - Le couvre-schako d'infanterie avait été regardé comme inutile sous le ministère du général Clermont-Tonnerre; une décision de 1828 (11 mars) et une circulaire de 1828 (31 mai) en rétablissaient l'usage : elles le composaient de la calotte, du couvre-nuque et du turban. Le numéro du corps était peint sur le devant en couleur pareille à celle du bouton ; la durée était fixée à quatre ans. - Ce couvre-schako imperméable était, suivant les termes de la décision, en toile de lin non poncée, noircie et rendue imperméable par immersion dans un enduit hydrofuge où il n'entre pas de vernis. (voir couvre-shako et toile cirée).

Crapaud de chevelure (E.) Sorte de crapaud qui consistait en une petite bourse à cheveux, en étoffe de laine noire : elle enfermait la partie postérieure de la chevelure militaire. Parrocel témoigne de cette coutume au dix-septième siècle. – L’usage des crapauds a remplacé celui des cadenettes, et était prescrit par l’ordonnance de 1776 (31 mai) ; mais la plupart des corps portaient le catogan sans crapaud. La queue a fait oublier l’un et l’autre.

Dragonne d’officier : (...)En 1792, on reconnut que la dragonne était un ornement coûteux et incommode pour l’officier d’infanterie : coûteux, parce qu’elle était promptement usée par les frottements ; incommode parce qu’elle gênait le maniement de l’épée et noircissait la culotte blanche ; aussi pour concilier la mode, l’économie, la vanité, le règlement du 24 juin 1792 prescrivait-il aux ofs de ne plus porter de dragonne d’or excepté en grande tenue, et ils y substituèrent, dans la tenue ordinaire, une dragonne de fil blanc ; celle-ci joignait à son inutilité un autre inconvénient, c’éatit de ne désigner en rien le grade et d’être salie en peu de jours. La durée de la dragonne de fil fut courte, parce que le blanc fut proscrit ; quelques corps y substituèrent des dragonnes en fil tricolore ; celles-ci disparurent à l’époque où l’infanterie fut amalgamée. La simplicité du costume des guerriers de la Révolution fit oublier toute espèce de dragonnes. Au temps du faste impérial, on rattacha la dragonne d’or aux épées et aux sabres. Les décisions ou règlements d’uniformes promulgués en 1812 abolirent la dragonne, qui a eu à peine en France une durée d’un siècle. (Bardin, Dictionnaire, 1960)

EAU-DE-VIE : Sorte d’eau, ou plutôt de liqueur distillée, que les anciennes ordonnances appelaient brandevin. Ce liquide est mentionné ici comme faisant partie des boissons d’approvisionnement, ainsi que des médicaments que doit renfermer une caisse de pharmacie. - L’eau-de-vie est un objet de distributions en nature, une des fournitures de campagne, un des accessoires de la nourriture, une gratification. - L’arrêté de l’an quatre (22 vendémiaire) disposait qu’il en serait délivré une ration à chaque officier, quand il en serait distribué en campagne aux soldats. - La circulaire de l’an sept (29 floréal) réglait quelle quantité d’eau-de-vie est nécessaire pendant la durée présumée d’un siège défensif. - L’eau-de-vie, considérée comme une denrée de forteresse, ou, en tout autre lieu, comme un objet de distribution extraordinaire, est regardée en général comme une gratification accordée aux hommes de troupe et officiers dans les marches forcées, dans des circonstances particulières et difficiles, ou dans le cas où le service occasionne de grandes fatigues ; aussi les enfants des hommes de troupe n’y ont-ils pzas droit. - L’eau-de-vie ne peut être délivrée que sur l’ordre du général commandant ; la ration se compose d’un seizième de litre par homme et par jour.

ESCAMOTER l'arme, le fusil. Le mot escamoter vient, suivant Gibelin, de l'espagnol acamodar. Militairement il signifie porter le fusil, le présenter, etc., en supprimant quelques-uns des temps dont le maniement d'armes doit être composé. – Le règlement d'exercice de 1791 interdit aux soldats cette suppression, cette abréviation, ce tour d'adresse.  

FLANC tactique : (...) Ce qu'on appelle se donner ou prendre des flancs, c'est insulter en rase campagne les flancs de l'ennemi, au lieu de pousser sur lui des attaques de front. (...) Assurer ses flancs, et principalement contre les charges de cavalerie, est la première règle de l'art de la défense en plaine ; ce principe n'intéresse pas moins sur le champ de bataille une armée qu'un bataillon isolé. (...) (2328)

Flanquer  verbe act. Ce mot, qui a pour racine l'expression flanc, est pris ordinairement dans le même sens que si l'on disait : défendre, soit au moyen de troupes de tirailleurs, soit par des ouvrages ou des redoutes, le côté d'un terrain ou d'un corps, une aile ou un flanc de fortification, une face de bastion, les pans d'une forteresse, le front d'un ordre de bataille, les faces d'un ordre en carré.  (...) A la guerre un des devoirs du chef d'un détachement est de le faire flanquer par des pelotons ou des patrouilles. (...)

Flanqueur subst. masc. Mot dont le substantif flanc est l'origine ; il exprime des soldats ou des corps qui, en temps de guerre, sont chargés d'éclairer les flancs d'une armée, de garder les ailes d'une troupe, d'y jouer le rôle de tirailleurs. (...) Le plus ordinairement maintenant, une des fonctions des compagnies de voltigeurs est d'agir comme flanqueurs, soit ensemble, soit individuellement ; mais c'est une question de tactique mal résolue. Le mot flanqueur a, quelquefois, pris une acception plus étendue : ainsi, pendant la campagne de 1799, Vandamme commandait un corps de flanqueurs. – Il a existé dans l'infanterie de la Garde impériale des régiments de flanqueurs, mais ils ne l'étaient que de nom.

FOUET à VETEMENTS ou MARTINET :Sorte de fouet composé de plusieurs lanières ou pendants de bufffle. Le règlement de 1775 (2 septembre) prescrivait l’usage de ce fouet pour épousseter les effets d’habillement ; il devait y en avoir deux par escouade.

GENERAL D’ARMEE : (...) Dans les notes qu’il met au Manuscrit de Sainte-Hélène, Bonaparte déclare qu’il a livré cinquante batailles rangées et les a toutes gagnées, excepté deux (Leipzig et Waterloo). - Le bénéfice de quarante-huit victoires si mémorables s’est donc dissipé par une seule défaite ! Quel champ immense ouvert à nos réflexions ! Quelle carrière que celle où la gloire s’efface, si elle ne s’augmente ; où la ruine commence, dès que la fortune cesse de croître ! C’est l’enfance montant lentement à la maturité pour retomber subitement à l’enfance.

HAUT LES ARMES : Quand il (le terme marche) vient après le mot HAUT LES ARMES, il signifie disloquez-vous ; ces locutions, qui auraient été d’un français plus correct, n’ont pas été admises, mais auraient eu l’inconvénient de la longueur de la désinence ; on leur a préféré, à tort ou à raison, l’impératif singulier Marche, qui se prononce comme d’une seule syllabe, ce qui favorise l’accomplissement plus instantané du commandement.

Infirmiers. Dix compagnies d'infirmiers ont été créées par décret de 1809 (13 avril); elles étaient commandées par des centeniers et des sous-centeniers. On y encadrait les conscrits regardés comme impropres au service de guerre. Ces corps n'ont été que d'une médiocre utilité. (Bardin, Dictionnaire, p. 2924.)

INGENIEURS MILITAIRES : L’ordonnance du 25 avril 1767, celle du 1er mars 1768, le règlement du 30 thermidor an 2, et la loi du 30 vendémiaire an 4 maintenaient la qualification d’ingénieur ; mais dès qu’il fut créé des capitaines et des lieutenants du génie, et dès l’époque de la séparation des deux corps, le titre d’ingénieurs avait commencé à perdre faveur. Dans le langage de la société, ceux qui l’avaient jusque là porté, y substituaient, par de petits motifs de vanité, la dénomination d’officiers du génie, pour n’être pas confondus avec les ingénieurs civils ou les ingénieurs géographes, et parce que l’autre désignation ne témoignait pas assez qu’ils étaient officiers combattants.

Major général. Sorte de majors dont la dénomination, les fonctions, le rang, ont éprouvé des variations infinies ; il faut se garder de confondre les majors généraux des siècles passés, ceux de la guerre de 1775, ceux de Bonaparte, ceux de la Garde royale, ceux de la guerre de 1823 et les généraux majors et les feld-maréchaux des milices étrangères. – Tous les grades ont été s’amoindrissant, parce qu’à la longue la désignation s’en délaye, s’énerve à force de passer de bouche en bouche ; le titre de major général est le seul qui ait été grandissant.
(...)
L’emploi de major général était en désuétude depuis la guerre d’Amérique. – Tant que les divisions ont été la grande unité de l’armée française, des chefs d’état-major divisionnaires et un chef d’état-major général suffisaient au jeu de leur mécanisme ; mais quand les corps d’armée ont englouti les divisions, quand tout grandissait de nom ou de fait, le titre de major général a été rétabli : on n’avait pas d’idée juste de l’ancien emploi : on trouva ronflant la désignation ; on l’adopta au hasard ; on l’appliqua à faux ; on la conçut sous des formes nouvelles. – Elle indiquait autrefois, sous le régime royal, certaines attributions d’un simple major, d’un sergent de bataille, ou d’un colonel, distribuant les ordres du maréchal de camp aux majors de brigade ; elle devint, sous le régime impérial, la qualification d’un vice connétable distribuant les ordres du quartier impérial aux divers corps d’armée. – La langue militaire a offert fréquemment en France de pareils disparates. (...)
Conformément à l’ordonnance de 1778 (28 avril), la major général était, en campagne, l’aide du maréchal de camp du jour ; il commandait des majors de brigade ; il leur distribuait le terrain de campement ; il réglait les détachements et les postes ; il assistait au rassemblement des gardes montantes ; il désignait et rassemblait les troupes pour l’assaut ; il réglait les travaux de campagne ; il visitait les postes. Telles étaient les fonctions du général Lafayette, major général dans la guerre d’Amérique. – Le major général était chargé, comme l’explique Grimoard (1809 D), de recueillir les revues et les résultats des inspections ; de surveiller et de visiter les hôpitaux ; de viser les congés, permissions, demandes, réclamations ; d’ordonner les paiements, soit de solde, soit des travaux d’armée, soit extraordinaires. La plupart de ces fonctions répondaient à celles du quartier-maître général des milices étrangères ; mais ce quartier-maître était initié à un secret à un secret ignoré des anciens majors généraux ; il savait sur quel théâtre l’armée opérerait, et il dirigeait en conséquence les préparatifs. – Depuis le régime impérial, le major général était nécessairement dans cette confidence ; il était par son rang devenu plus qu’un quartier-maître général. (...)

MARAUDAGE : En 1812 [1813?], un spectacle et des excès pareils se renouvelèrent en Saxe ; la maraude et l’abandon de corps étaient poussés au point que les maraudeurs établis dans les maisons dévastées y vivaient par petites républiques, et s’y défendaient à main armée contre les invasions d’usurpateurs nouveaux, ou contre les poursuites de la gendarmerie ; un ordre du jour signé du major général et imprimé à Dresde, que nous reçûmes officiellement, enjoignait de les fusiller prévôtalement. Nous n’avons pas vu mettre à exécution la menace. (3309)

MARTINET correctionnel : Le Dictionnaire de la Conversation, au mot Baïonnette, dit que le colonel Martinet, inspecteur d’infanterie sous Louis XIV, introduisit dans la discipline française la flagellation au moyen du fouet ou de l’ancienne boulaie, qui prit de son nom le nom de martinet. Cet usage, qui ne prit pas de racines en France où d’autres supplices furent préférés, donne une idée du chat à neuf queues des Anglais. - Des ordonnances ont aussi donné le nom de Martinet à un fouet à vêtements, parce que le fouet correctionnel servait à ce double usage. Voir Fouet à vêtements.

MARTINGALE DE GIBERNE : Sorte de martingale ou de patte en buffle fixée par un de ses bouts à la boîte de al giberne ; l'extrémité opposée de la martingale est percée d'une boutonnière qui s'attache au bouton à martingale de l'habit, de la capote, du pantalon ou du baudrier de sabre.

Mitraille : mot dont les étymologistes n'ont pas recherché la racine, car les expressions le moins anciennement en usage sont celles dont l'origine est la plus inconnue ; on doit ce terme à la marine qui, la première, a tiré à mitraille. C'est un vieux mot imaginé par les artisans en fer ; dans leur langage, il signifiait : déchet de métal, objets de rebut, fragments hors de service et réunis comme en un dépôt : de là, cette vieille locution : mettre à la mitraille,  pour signifier jeter au rebut ; de là cette comparaison établie entre les monnaies de peu de valeur et la mitraille. Les Italiens nos maîtres en fait de langue se sont d'abord servi du mot scaglia, éclat de marbre ou de pierre, parce que, dans l'origine, les boulets de leurs bouches à feu n'étaient que de ces matières, et que leurs débris, c'est-à-dire le résidu des travaux des tailleurs de boulets s'embarquaient et s'employaient en mitraille. L'usage des boulets de fer a fait tomber en désuétude le mot scaglia, et les Italiens se sont servi du mot metraglia , c'est un de ceux, en très petit nombre, qu'ils nous ont empruntés. - La mitraille est une pensée de toute antiquité ; les faisceaux ou gerbes de flèches ou de traits que lançaient les grandes armes des anciens, étaient un ensemble de projectiles de ce genre.- La milice chinoise se servai, deux cents ans après l'ère chrétienne, de mitraille pareille à celle des modernes. - L'usage du tir à mitraille des canons et des obusiers appartient au seizième siècle. M. Moritz Meyer rapporte qu'en 1515 on se servait de cartouches à mitraille, et qu'on les disposait en boîtes cylindriques et en grappes de raisin en 1596 ; mais c'était, dit-il, seulement dans les sièges. Suivant lui, ce fut Gustave-Adolphe qui, en 1620, en appliqua 1'usage à la guerre de campagne. Mais ce même écrivain, se contredisant, affirme ailleurs qu'à Marignan les Français avaient trois cents canons de deux pieds de long, portés à dos de mulets, et que ces pièces tiraient chacune cinquante balles à la fois. Dans cette même année, devant Vérone, dit aussi M. Meyer, des pièces étaient chargées de morceaux de fer jusqu'à la bouche, et des auteurs français vont jusqu'à prétendre que nos troupes n'ont commencé à pratiquer, dans la guerre de campagne, le tir à mitraille que depuis le commencement du dix-huitième siècle. Les pièces de canon qu'on y employait s'appelaient, au dire de Ganeau, grêlier comme on dirait : qui lance la grêle. - Cet auteur et Lachesnaie (1758) témoignent que la mitraille était contenue d'abord dans des sacs ou sachets de toile; elle l'a été ensuite dans des boîtes de fer-blanc, que Saint-Remy prenait comme synonymes de boulets creux et que Ganeau appelle lanternes à mitraille. L'artillerie de campagne, de côte, de rempart, sont principalement celles qui s'en servent ; ses coups ou paquets se composent de biscaïens, de balles de tout calibre et de tout métal , de clouterie, et même, au besoin, de cailloux ou de pierres Dans les sièges défensifs, l'artillerie des casemates accueille les assaillants à coups de mitraille ou à cartouches  ; dans ce cas, le mot cartouche se prend par opposition à gargousse - Gribeauval à perfectionné le tir de la mitraille, et a substitué aux balles de plomb les boîtes de balles de fonte, nommées biscaïens. La mitraille protège les passages de rivières ; elle s'envoie à faible portée. Elle se tire à cent pas contre l'infanterie et à cinquante ou soixante contre la cavalerie. L'obusier passe pour la porter mieux et plus loin que le canon.

Nom de guerre. Sorte de nom qui, dans l’acception vulgaire, sert à déguiser le nom véritable ; cet usage vient de loin. Les aventuriers, les soudoyers ne se mettaient au service que sous des noms d’emprunt, parce que bon nombre d’entre eux n’auraient pas voulu que la justice les retrouvât sous leur vrai nom, et que, dans l’intérêt de leur avenir, c’était un moyen commode de changer de parti et de capitaine. Ces hommes, qui alliaient l’esprit de trahison à la superstition, se faisaient connaître, la plupart, sous une invocation sacrée. Au quinzième siècle, tels d’entre eux avaient adopté, comme M. Monteil le dit, les premiers mots d’un psaume, tels que Laus Deo, Laudate pueri, Da nobis, etc.
- A des époques plus modernes, les soldats de la grosse cavalerie, ou les maîtres (car alors c’était tout un) ne portaient que des noms de saints : de là le nom de gros frères qui leur a été longtemps donné, parce qu’on les comparait à des moines, à des frères lais. Dans le dix-huitième siècle, chaque soldat, en s’engageant, prenait ou recevait, au lieu d’un nom de saint, un sobriquet, comme le faisait un laquais de grande maison ; car, dans l’opinion d’une certaine classe de la société, il n’était guère plus honorable d’avoir été simple soldat que d’avoir été laquais ; en quittant à la fois et la profession des armes et le nom de guerre, on faisait en quelque sorte oublier ce que la vanité des gens comme il faut regardait comme une tache. – L’ordonnance de 1749 (3 juillet) réservait sur les contrôles une colonne pour les noms de guerre. – Depuis que les volontaires de la révolution ont été incorporés dans les corps de ligne, et surtout depuis que l’état civil de l’armée est devenu une chose sérieuse et d’une importance sentie, les noms de guerre ont passé de mode ; il n’est resté, avec l’assentiment de la loi, et dans des circonstances prévues, que l’usage des sobriquets ; ainsi, toutes les fois qu’un enrôlé est porteur d’un nom propre pareil à celui d’un immatriculé actuellement en service dans le même corps, le surnom que reçoit le nouveau venu prend un caractère légal, par le fait de l’inscription dans le contrôle annuel de la compagnie et dans une des cases de la matricule.

 

NUIT DE REPOS : L’ordonnance de 1768 voulait que les soldats d’infanterie ne fussent appelés à monter la garde qu’après six ou au moins cinq nuits de repos. La loi de 1791 (10 juillet), le règlement de l’an 8 (1er fructidor), l’instruction de 1806 (16 août) reproduisaient en partie cette disposition sage ; elle a été rarement observée : les soldats avaient à peine, dans beaucoup de garnisons, deux nuits, maintes fois ils n’en avaient qu’une ; quelquefois ils redoublaient la garde. Cette infraction aux règlements était une conséquence de la quantité abusive des sentinelles, de la multiplication des corps de garde inutiles, de ce luxe d’appareil militaire auquel les commandants de place sont si enclins. Une autre cause rendait impossible cette disposition de la loi : c’était le trop grand nombre de travailleurs tolérés dans les corps. De là l’oubli dans lequel on laissait tomber tant d’exercices utiles, tant de pratiques plus profitables qui formeraient de vrais soldats, au lieu de les transformer en portiers armés.

 

OFFICIER A LA SUITE, ou officier honoraire. Sorte d’officiers d’infanterie française qui, sans avoir d’emploi effectif, font cependant partie des corps de troupes, remplacent les titulaires en cas d’absence, concourent au service de semaine, aux diverses fonctions d’administration, etc. En temps de guerre, ils roulent, pour tout service et corvée, avec les officiers en pied du même grade ; ils rentrent, s’il y a lieu, dans la classe des officiers disponibles, et sont traités comme tels. – Le décret de 1809 (9 mars) considérait comme à la suite les officiers rentrant des prisons de l’ennemi. – Les ordonnances de 1818 (13 mai) et 1833 (2 novembre) prévoyant et supposant possible leur existence dans les corps, leur donnait rang après les officiers titulaires. – L’ordonnance de 1823 (19 mars), supposant également qu’il en serait reconnu, accordait aux chefs de bataillon à la suite, lorsqu’ils étaient en fonctions, les mêmes prestations qu’aux officiers en pied. (page 4150.)

ORDRE EN POTENCE : Sorte d’ordre de bataille ainsi nommé parce qu’il figure une hache ou une équerre. Il obvie au danger d’être pris en flanc. C’est la disposition, en station ou en marche, d’une troupe qui fait des flancs, et dont une partie se tient parallèlement à l’ennemi, et l’autre partie perpendiculairement ; la partie ployée latéralement en arrière fait front au besoin. - Le saillant que forme la potence en est la partie faible. (...)

PAS OBLIQUE. Sorte de pas cadencé ainsi nommé par opposition au pas direct ; il a été inventé par Frédéric Deux pour gagner, sans perdre accoudement, du terrain à la fois en avant et de côté, pour les formations en avant en bataille, et pour ce qu’on appelait jadis les mouvements de biais. – L’ordonnance de 1755 (6 mai) l’a donné à l’infanterie française. – Le mécanisme du pas oblique est ingénieux, mais compliqué ; il a été peu exécuté devant l’ennemi pendant la guerre de la révolution ; de là vient que M. le colonel Carrion (1824 A, t. 1, p. 231) conseillait, un peu à la légère, d’en abolir l’usage. – Le pas oblique a été nommé pas de côté par Bombelles (1754), Despagnac (1757), Dubousquet (1769), l’Encyclopédie (1751). – Mais ce nom est inexact, parce qu’il peut donner l’idée d’un pas qui ne gagne du terrain que d’un côté ; tandis que la pas oblique gagne diagonalement du terrain, soit à droite, soit à gauche. – Le pas oblique doit commencer à s’exécuter à l’instant où le pied opposé à l’obliquité est près de poser à terre. Cette attention de la part de celui qui commande est une des difficultés de cette marche. – Le pas oblique est quelquefois le seul moyen de réparer, dans une marche en bataille, la déviation où serait tombé le porte-drapeau d’un bataillon de direction. – Le pas oblique de l’infanterie anglaise était d’un tiers plus lent que celui de l’infanterie française. – Les ordonnances de 1755 (6 mai), 1766 (1er janvier), 1769 (1er mai) considéraient le pas oblique comme susceptible d’être, suivant les cas, ou ordinaire, ou accéléré. – L’ordonnance de 1766 (1er juin) ne mentionnait pas précisément ce précepte et s’exprimait avec ambiguïté. – L’instruction de 1788 (20 mai) et le règlement de 1791 (1er août) ne donnaient, au pas oblique, que la vitesse du pas ordinaire direct ; sa mesure était de dix-sept et de vingt-quatre pouces. – Le pas oblique sert à partager et à raccorder des subdivisions qui rompent et se remettent en ligne ; il sert à rapprocher des rangs qui baillent, à exécuter des formations en colonne en cas d’attaque, etc., etc. – Renoncer au pas oblique était un des projets des chefs de l’école de Cambray ; ils y substituaient un demi à droite ou un demi à gauche par homme ; ce mode ne brisait pas le rang, mais produisait une espèce de changement de position ; c’était la manière d’obliquer de la cavalerie. Cet essai n’a pas eu de suite en France, parce qu’il était impossible de démontrer ce mouvement avec une exactitude mathématique, et que le rang privé d’accoudement s’ondulait et se tourmentait. – Cependant la milice néerlandaise a consacré en principe cette innovation. – L’ordonnance de 1831 (4 mars) ayant supprimé le pas ordinaire, maintenait, cependant, le pas oblique et permettait qu’on l’accélérât, mais elle s’expliquait peu clairement : permettait-elle qu’on l’accélérât jusqu’à cent quarante à la minute ? Ce serait permettre l’impossible : ce pas est difficile à soixante-seize, et inexécutable même à cent : Servan (1780) le témoigne. – La note de 1836 (9 juin) disait quelques mots du pas oblique. – Vacca (1806) proposait d’adopter un genre de pas oblique pareil celui des Anglais. – On peut consulter à l’égard du pas oblique, Dubousquet (1769), Encyclopédie (1785, supplément, aux mots forces et pas), Laurens (1773), Leblond (1758), Mirabeau (1788), Servan (1788), Schultz d’Aschéraden (1789), Sinclair (1775), Traverse (1758), Turpin (1783), Vacca (1806).

Patience, subs. fém. Mot imité par allusion. Il exprime un chevalet de petite monture, une planchette mince, de cinq à six pouces de long et de deux pouces de large, percée d'une ouverture en forme de raquette. C'est un effet de petit équipement destiné au nettoyage des boutons massifs; on les enchâsse dans cette ouverture, et l'on peut ainsi les éclaircir sans endommager l'étoffe.

Position sous les armes, ou position corporelle du soldat d’infanterie. Sorte de position tactique exprimée par un terme vague et incorrect. Les règlements l’emploient pour donner idée du maintien de l’homme de pied à qui il a été commandé : Portez vos armes !  Elle est la même que sans armes , sauf le placement de la main gauche au port d’armes . Son uniformité est un des principaux moyens d’alignement. Les études dont la position était l’objet étaient autrefois tellement compliquées, que l’instruction de 1774 (11 juin) défendait de se servir à l’avenir du moyen de la muraille ou de la planche pour dresser les recrues et les mettre à la position. La position doit être telle, que les épaules s’effacent, que le ventre se dissimule, que l’inclinaison de l’homme réponde à une ligne perpendiculaire qui, partant de la nuque, arriverait au centre de gravité, ou point milieu entre la pointe des pieds. La position sous les armes a d’abord longtemps différé des usages actuels par l’espace laissé entre les deux talons de l’homme, comme le témoigne l’Encyclopédie (1785, au mot A droite ). Un des devoirs des inspecteurs d’armes est de s’assurer de la correction de la position. A l’annonce des repos , la position cesse d’être exigée.

PUNAISE : Nom que, par allusion à la petitesse de l’insecte ainsi nommé, les fabricants et les fondeurs ont donné aux moindres boucles d’équipement. - Il y a des punaises en cuivre, fondues et limées; il y en a en fer forgé et étamé. Les unes et les autres sont du genre des demi-boucles et pèsent quatre grammes ; elles ont, dans œuvre, quinze millimètres sur vingt-cinq. Elles sont attachées aux baudriers, aux gibernes, aux havre-sacs; elles arrêtent des contre-sanglons.

 

 

 
 
  Qui-vive, interj. et subs. masc. (E). Mot tout italien dont l'origine se révèle d'elle-même. Depuis l'ordonnance de 1768 (1er mars) ce cri a succédé à qui-va-la ; mais il était usité, depuis les expéditions en Italie, dans le service de campagne ; de là cette vieille expression : être sur le qui-vive. - La reconnaissance des troupes arrivantes, des patrouilles, des rondes, se fait au cri de qui-vive. - En temps de guerre, la consigne enjoint aux sentinelles de faire feu, s'il n'est pas fait de réponse au troisième qui-vive ; la consigne des sentinelles en garnison, de nuit, la prescrivait aussi. - Un caporal de consigne, un caporal de patrouille crient qui-vive à toute rencontre de militaires en armes, comme indice qu'ils vont, s'il y a lieu, reconnaître ; ils crient, à cet effet : avance qui à l'ordre. - Il était d'usage, en campagne, de faire suivre le qui-vive du cri : Halte-là ; mais l'usage s'est de lui-même établi de crier, au contraire : Halte-là, Qui-vive. - Lorsqu'un corps en route arrive sur le glacis d'une place, ou bien en cas de rencontre de deux corps, la tambour-major répond au qui-vive en indiquant le nom ou le numéro de son régiment.  

Ordonnance du 1er mars 1768

 

 

 

 
 

Rangs d'infanterie : (...) C’est depuis ces époques* que l’abolition du troisième rang, admise en principe dans plusieurs infanteries, est devenue une question si débattue, si irrésolue. (…)
La formation sur trois rangs paralyse le troisième rang pendant les feux, à moins que le premier rang ne s’agenouille pour tirer ; mais les feux à génuflexion ont perdu toute estime, moins parce qu’ils ne valent rien, que parce qu’ils veulent une infanterie dressée dans la perfection. La formation sur deux rangs occupe un tiers de terrain en plus ; c’est un immense désavantage, puisque déjà les lignes de bataille sont trop frêles à trois rangs. La formations sur trois rangs offre plus de ressources contre le choc de la cavalerie, surtout si le premier rang s’agenouille, non pour tirer, mais pour présenter la baïonnette, tandis que le second et le troisième rang font feu. Les milices autrichienne, badoise, piémontaise, prussienne, semblent avoir résolu le problème en employant le troisième rang en tirailleurs ; il revient, au besoin, renforcer la ligne. Ce système obvie au fâcheux allongement du front d’une troupe à deux rangs ; mais il demande des hommes très obéissants, parfaitement dressés, et qu’on puisse livrer à eux-mêmes. L’infanterie russe tire, au contraire, de son second rang ses tirailleurs. Les armées du Nord sont dispensées ainsi d’une surcharge et d’une anomalie, puisqu’elles n’ont que faire de compagnies de voltigeurs. Mais en manœuvre sérieuse, le départ d’un rang se dispersant pour tirailler est une occasion d’agitation, de trouble, de bruit qui peut avoir de fâcheuses conséquences. La milice anglaise n’a que deux rangs ; mais le faible nombre, la rare agglomération de son infanterie, rendent moins sensibles les désavantages de l’allongement. Bonaparte s’est déclaré pour les deux rangs, pour justifier une mesure qu’il avait adoptée par nécessité, quand il lui importait d’imposer à l’ennemi par l’étendue du front et de lui en imposer par une force simulée. M. le général Philippe de Ségur (1826, 1834) en explique l’occasion et les causes ; les ressources du génie de Napoléon et l’habile emploi des masses remédiaient à cette fragilité de ses lignes. Gouvion, homme de talent, mais qui ne voyait pas toujours juste, et qui était peu rompu aux détails, prétend que le grand vice du règlement de 1791 consistait surtout dans la forme de ses feux ; mais les théories de ce document tenaient d’obligation à l’ensemble d’un système admirable. Il prétend, en assez incorrect langage, que : ce n’est pas exagérer de dire que le troisième rang met hors de combat la quart des hommes blessés un jour d’affaire. On peut lui répondre en français équivalent : Ce n’est pas exagérer de dire que l’assertion de Gouvion est une rêverie. Il en fut ainsi, dit ce célèbre capitaine, à Lützen et à Bautzen ; Napoléon prit alors la résolution de ne faire combattre les troupes que sur deux rangs ; il adopta cette mesure à la bataille de Leipzig et pendant les batailles de France. Les régiments que commandait, à Leipzig, le rédacteur du présent article, y combattaient sur trois rangs qui ne se succédèrent point. Bonaparte avait besoin d’un prétexte pour faire croire à son armée elle-même qu’elle était nombreuse encore.
Dans la formation sur deux rangs, comparée à celle sur trois, reprendre ses rangs, est d’un tiers plus long ; les trouées de l’ordre en bataille sont d’un tiers plus fréquentes, puisqu’il est dans la même proportion plus facile de ne pas garder ses rangs ; la défaite d’une armée est donc d’un tiers plus probable. La formation sur deux rangs convenait mal à l’ordre en carré, puisque, même sur trois rangs, le carré était regardé comme faible par des militaires habiles ; l’adoption de l’ordre binaire nécessiterait donc un doublement qui fortifiât le carré ; cette difficulté est la cause de l’espèce d’indécision et de système bâtard qui se manifeste dans l’ordonnance de 1831 ; elle tolère, mais n’ose prescrire la formation sur deux rangs ; elle a le plus grave tort que puisse avoir un règlement : elle manque de volonté. (...)

* Les guerres de la Révolution et de l'Empire.

Savate (f) Mot dérivé, suivant Roquefort, du bas latin sapata,  ou de l'italien  ciavatta. Les hommes de troupe en ont détourné le sens pour exprimer un genre de punition de soldats ; elle s'administrait sans la participation des chefs, ou à leur insu et à huis clos. L'instrument de cette correction au lieu d'être un fouet était un vieux soulier. C'était une trace du morion ; c'était, au petit pied, l'ancienne calotte, et il s'y retrouvait quelque chose des tribunaux fraternels de la milice prussienne. Dans la milice anglaise, c'était la courroie qui servait en guise de savate.

SURBANDE : On appelle surbande le léger mouvement de recul que peut encore faire le chien quand il est bandé. Le bruit que fait le chien quand on arme s’exprime par le verbe appeler”.

(à suivre.)

 

balle de fusil

     

 

 

 

 

 

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