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Bardin
(Etienne-Alexandre) 1774-1841 |
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Etienne-Alexandre
Bardin, né à Paris en 1774, s’engage en 1792 (à
18 ans) dans le 8e bataillon de Volontaires nationaux de la réserve.
Très rapidement, il est promu au grade d’adjudant-major,
et il fait toutes les campagnes de l’armée du Nord, sous
les ordres de Dumouriez, Custine, Pichegru. En l’an IV, il commande
une compagnie de la 8e demi-brigade légère, unité
avec laquelle il combattra successivement dans l’armée de
Sambre-et-Meuse, dans celle de Naples et d’Italie. Après
avoir pris part à la défense héroïque
de Gênes sous les ordres de Masséna, le capitaine Bardin
est nommé aide de camp du général Junot, commandant
de Paris. Deux ans plus tard, il est fait chef de bataillon du 1er
régiment de la Garde de Paris, et il commandera les troupes
de ce corps qui prirent part à la campagne de 1806 et de
1807. |
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Dumouriez
Custine
Pichegru
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Il publia,
afin de pallier le manque de d’ouvrages pratiques, le Manuel
d’infanterie et le Mémorial de l’officier d’infanterie.
En 1811, il est nommé pour faire partie d’une commission
chargée de mettre un peu d’ordre dans l’uniforme de l’armée
française, c’est-à-dire de faire façonner des
modèles types de tous les effets d’habillement et de harnachement.
Le major Bardin, constatant que le dernier règlement d’uniforme
censé être en vigueur, celui de 1786, était
tombé dans l’oubli et que de ce fait l’armée française
ne disposait plus d’un texte de référence légal
en la matière, proposa de faire un nouveau règlement
d’uniforme, comprenant une description détaillée des
effets accompagnée de dessins en nombre suffisant pour l’intelligence
du texte. |
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Pendant qu’il travaillait à cet ouvrage,
le major Bardin fut nommé colonel du régiment des
Pupilles de la Garde, ex-vélites royaux de Hollande que le
régiment des grenadiers hollandais avait traîné
à sa suite, “c’était, écrira-t-il,
une cohorte de géants ayant pour queue un manipule de
nains”. Il y a d’ailleurs peut-être plus que de la coïncidence
si le nouveau règlement d’uniforme imposa à toute
l’armée l’habit-veste tel que le portaient déjà
les pupilles. Bardin raconte lui-même que l’Empereur nomma
à la tête des Pupilles "un major français,
connu par des ouvrages militaires classiques qui avaient été
traduits en plusieurs langues" (Dict. 4564).
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Le nouveau
règlement fut promulgué avant d’être terminé,
ce furent les décrets du 19 janvier 1812 concernant l’uniforme
de l’infanterie, et celui de février 1812 concernant la cavalerie.
La commission fut dissoute, et le colonel Bardin continua à
diriger d’une main ferme le plus gros régiment de l’armée
française, neuf bataillons d’enfants-soldats. Après
le désastre de Russie, l’Empereur puisa à pleines mains
dans le régiment des Pupilles pour reconstituer sa Jeune Garde.
Le colonel Bardin reçut le commandement d’un des régiments
dont le cadre était issu des Pupilles, le 9e de Tirailleurs,
et il fit à la tête de ce corps les campagnes de 1813
et de 1814. |
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Mis à la demi-solde à la chute de
l’Empire, il fut remis en activité le 23 février 1815
et attaché au dépôt de la guerre en qualité
de colonel d’état-major. Il reprit alors son travail sur
l’uniforme de l’armée dans l’état où il l’avait
laissé. Les Cent-Jours n’interrompirent pas le travail de
Bardin, ils ne firent que le compliquer par l’obligation où
il se trouva de substituer les marques royales aux marques impériales
et inversément, selon les jours. Sous les ministères
du maréchal Gouvion et du duc de Feltre, Bardin continue
son travail sur l’uniforme de l’armée française. Lorsque
son travail fut presque achevé, le maréchal Gouvion
revint au ministère et, trouvant le règlement trop
gros, le fit mettre au pilon sans même l’avoir ouvert.
Admis à la retraite en 1823 avec le grade
de maréchal de camp, Bardin s’est attaché dès
lors à terminer l'ouvrage qu’il avait entrepris en 1810,
et dont il s’était occupé sans relâche depuis
lors, le "Dictionnaire de l’Armée de terre".
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Dictionnaire
de la conversation et de la lecture, tome 2, 1852. |
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BARDIN
(Étienne-Alexandre, baron), maréchal de camp, commandeur
de la Légion d’Honneur et chevalier de Saint-Louis, né
à Paris, le 31 mai 1774, était fils de Jean Bardin,
de Montbard, qui remporta, au concours de 1764, le premier grand
prix de peinture, fut envoyé à Rome aux frais du gouvernement,
devint maître du célèbre David, puis professeur
de dessin a l’école Centrale, ensuite lycée d'Orléans,
fonda dans cette ville une académie de peinture, qu‘il dirigea
jusqu’à sa mort, et figura avec honneur parmi les correspondants
de l’Institut de France.
Le jeune Bardin achevait à peine ses études a l‘école
Centrale que nous venons de citer, lorsque, le 12 septembre 1791,
il entra comme capitaine adjudant-major dans le 8e bataillon de
volontaires du Loiret. Il fit, dans ce grade, les campagnes de 1792
à 1790, à l'armée du Nord ; passa plus
tard à la 8e demi-brigade d‘infanterie légère,
servit avec distinction, de l‘an V à l’an VIII, aux armées
de Sambre-et-Meuse et d’Italie, sous Beurnonville, Jourdan, Macdonald
et Masséna, et prit part aux brillantes défenses d'Ancône
et de Gênes.
A la fin de 1800 il fut attaché en qualité d‘aide
de camp au général Junot, gouverneur de Paris, et
nommé en 1803 chef de bataillon au 1er régiment d’infanterie
de la garde de Paris. Il fit avec une partie de ce corps la campagne
de Hollande de 1806. Nommé la même année major
du 2e régiment de la garde de Paris, l‘empereur lui confia,
en 1809, le commandement d‘une cohorte de la garde nationale destinée
à reprendre l’île de Flessingue aux Anglais.
Nommé officier de la Légion d’Honneur en 1804, le
major Bardin organisa en 1811 le régiment des pupilles de
la garde, dont il devint colonel peu de temps après.
Placé à la tête du 9e régiment de tirailleurs
de la jeune garde en 1813, il fit avec ce corps la campagne de Saxe,
y remplit les fonctions de général de brigade, se
distingua particulièrement a la bataille de Dresde, et contribua
en 1814 à la défense d'Anvers.
Rentré en France après la première abdication
de l’empereur, le colonel Bardin se livra à l’étude
des sciences et de l'art de la guerre. Admis à la retraite
en 1822, Louis XVIII lui confiera l‘année suivante le grade
honorifique de maréchal de camp, et le décora de la
croix de Saint-Louis.
Il est mort à Montargis, en novembre 1840.
On a de lui, outre un grand nombre d’articles relatifs à
l’histoire de l‘art militaire, insérés dans le Dictionnaire
de la Conversation,
1° Manuel de l’Infanterie, in-8°, qui a été
traduit dans plusieurs langues;
2° Mémorial de l’officier d’infanterie, 2 vol.;
3° Cours d’Instruction à l‘usage des élèves
de l’école de Fontainebleau ;
4° Examen de la législation des troupes en campagne.
Après sa mort on a publié sur ses manuscrits le Dictionnaire
de l’Armée de terre, 6 vol. grand in-8°. |
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Carnets
de la Sabretache 1901, p. 707 : |
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Bardin
(Étienne-Alexandre), né à Paris le 31 mai 1774,
fils de Jean et de Madeleine Legein. Entré au service comme
capitaine adjudant-major le 12 septembre 1792 dans le 8e bataillon
des volontaires nationaux de la réserve. Incorporé
dans la 30e demi-brigade d'infanterie légère (devenue
8e). Capitaine commandant de compagnie le 11 floréal an II
(30 avril 1794). Passé à la 8e demi-brigade d'infanterie
légère le 24 ventôse an IV (14 mars 1796). Aide
de camp du général Castelvert le 12 thermidor An IV
(30 juillet 1796). Rentré à son corps comme capitaine
le 24 ventôse an V (14 mars 1797). Aide de camp du général
Junot le 21 vendémiaire an IX (13 octobre 1800). Chef de
bataillon au 1er régiment de la Garde de Paris le 12 germinal
an XI (2 avril 1803). Major au 2e régiment de la Garde de
Paris le 12 juillet 1806. Colonel du régiment des pupilles
de la Garde impériale le 25 novembre 1811. Colonel major
du 9e régiment de tirailleurs de la Garde impériale
le 8 avril 1813. Incorporé au 32e régiment de ligne
(ancien 33e de l'Empire) le 13 août 1814. Employé comme
colonel d'état-major au dépôt de la Guerre le
7 novembre 1814. En non-activité le 1er mai 1818. Retraité
pour ancienneté de service par ordonnance du 18 décembre
1822. Maréchal de camp honoraire le 28 mai 1823. Décédé
en 1841.
Campagnes. - 1792, 1793, ans II, III et IV à l'Armée
du Nord ; ans V et VI à l'armée de Sambre-et-Meuse
; an VII à Naples ; an VIII en Italie ; an XIV et 1806 au
Nord ; 1809 en Hollande ; 1813 en Saxe ; 1814 en Belgique.
Légionnaire le 17 messidor an XII (6 juillet 1804). Officier
de la Légion d'honneur le 23 mars 1813. Commandant de la
Légion d'honneur le 14 septembre 1813. Chevalier de Saint-Louis
le 16 octobre 1814. Baron de l'Empire le 16 août 1813.
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Victoires
et Conquêtes des Français de 1792 à 1815,
Tome 31, Biographie militaire française. Tables du Temple
de la Gloire : |
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Bardin
(Hypolite), fils du peintre de ce nom ; il partit comme réquisitionnaire
en 1792, avec un des bataillons du Loiret ; sa valeur le fit avancer
rapidement ; colonel du 9e régiment de tirailleurs de
la garde, il s'empara dans la nuit du 8 mars 1814 du beau village
de St.-Nicolas à 4 lieues d'Anvers, après avoir attaqué à l'improviste
un corps de cosaques qui prit la fuite ; il a publié plusieurs Odes,
et a coopéré aux Annales militaires. |
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