|
Catogan
: subs. masc. (F), ou Cadogan, comme le disait
l’Académie ; mot qui n’a pas un siècle d’existence,
et que Furetière ne mentionne pas : son étymologie
est inconnue ; l’alternatif usage du D et du T dans la seconde syllabe
de ce substantif autorise à le supposer une corruption de
l’allemand. Il exprime la réunion de la partie postérieure
d’une chevelure longue, se retroussant en faisceau : tel était
l’accommodage des cheveux de l’infanterie, dans l’autre siècle
; c’était une imitation des modes des grenadiers prussiens.
Le catogan a succédé à la cadenette ; c’était
un chignon ou une pelote de cheveux se roulant sur eux-mêmes,
noués à son milieu, et pendant à une hauteur
prescrite. – Le catogan des hommes de troupe a d’abord été
renfermé dans un crapaud
; ensuite on l’a recouvert d’une chevrette.
Le règlement de 1775 (2 septembre) le supprimait ; les règlements
de 1779 (21 février) et de 1788 (1er juillet) maintenaient
au contraire ce genre d’accommodage, auquel la queue a succédé
en 1792 ; au reste, une uniformité parfaite n’existait pas
; ainsi, en 1790, le régiment d’Anjou-infanterie portait
la queue, Royal-Comtois portait le catogan. – A des époques
plus modernes, le catogan était encore un usage dans des
corps de hussards. |
|
Régiment
d’Anjou-infanterie
Royal-Comtois |
|