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GODART
(Roch), général français, né à
Arras le 19 mars 1761, de parents obscurs, s'enrôla fort jeune
dans le régiment d'Orléans infanterie, où il
devint caporal et finit un engagement de huit ans. Il était
rentré dans sa famille lorsque la révolution commença.
Il en embrassa la cause avec zèle et s'enrôla, en 1792,
dans un bataillon de volontaires du Pas-de-Calais où il fut
bientôt capitaine, puis chef de bataillon. Il fit avec ce
corps les campagnes de la Belgique sous Dumouriez, et celles du
Nord et du Rhin sous Jourdan et Moreau. Devenu chef de brigade en
1796, il passa en Italie et fut envoyé à Corfou dont
il eut le commandement pendant deux ans. Obligé de rendre
cette place aux Turcs et aux Russes réunis en 1799, il rentra
en France par suite de la capitulation, et vint à Paris,
d'où son régiment alla combattre les royalistes de
l'ouest sous Brune et Bernadotte, et passa en 1803 au camp de Bayonne,
commandé par Augereau. Devenu colonel du 79e régiment,
Godart se rendit, en 1805, à l'armée d'Italie et s'y
distingua à la sanglante bataille de Caldiéro, gagnée
par Masséna. Il fit ensuite partie de plusieurs expéditions
en Dalmatie et Croatie. Enfin il concourut à la victoire
de Wagram et il obtint, le 11 septembre 1809, le grade de général
de brigade pour la valeur qu'il y avait déployée.
Il passa en 1810 aux armées d'Espagne et de Portugal où
il servit avec la même distinction jusqu'en 1812. A cette
époque il eut pendant quelques mois le commandement du Tarn,
d'où il fut appelé à la grande armée
qui allait faire l'invasion de la Russie. Nommé dès
le commencement gouverneur de Wilna, il échappa aux désastres
de cette expédition. Ayant eu le commandement d'une brigade
dans la campagne de Saxe, il y donna des preuves d'une grande valeur,
et fut blessé d'un coup de feu devant Dresde. Resté
malade dans cette ville, il fut fait prisonnier, conduit en Hongrie,
et n'en revint qu'après la conclusion de la paix de 1814.
Il reçut alors la croix de Saint-Louis des mains de Louis
XVIII, et fut mis à la retraite en 1815. Ce général
mourut en 1834, à Rennes où il s'était retiré.
M—D j (Michaud jeune).
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