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 Nouvelles du Jour   >  

Dernière modification: 24/01/2006

 

Reprise des Nouvelles du Jour, selon une formule légèrement modifiée : en effet, les envois ne seront plus quotidiens, mais ils se rapporteront toujours à des journées successives, ce qui permettra de suivre les événements non plus selon leur rythme original, mais plus en profondeur. En savoir plus.

 

1er juillet 1804

12 messidor an XII

    1804
On lit dans l’ «Oracle » (de Bruxelles) de ce jour :  

L'Oracle

Italie.
De Rome, le 11 juin.
Des lettres d’Espagne disent que S. M. catholique a déjà reconnu le nouveau titre et la dignité héréditaire du chef du gouvernement français, et que par conséquent la même reconnaissance a dû s’effectuer de la part des cours de Portugal et de Naples.
   
De Livourne, le 12 juin. Plusieurs bâtiments viennent d’arriver d’Alexandrie, et ont apporté des nouvelles d’Egypte. Deux vaisseaux, trois frégates, trois bricks turcs sont dans le port. Un vaisseau anglais est mouillé dans la rade d’Aboukir. Les nouvelles de cette contrée sont toujours désastreuses. Le gouvernement de Mohamed-Pacha n’a pas été longtemps heureux. Soutenu par les Arnautes, il a déjà vu une grande partie de ceux-ci battus et défaits par les mamelucks. Les Arnautes avaient eu des avantages sur les beys, tant qu’ils étaient dans la ville, et qu’ils se battaient dans les maisons.
Le 23 mars, ils ne tuèrent que 60 mamelucks ; le reste se réfugia sur différents points à plusieurs lieues de la ville. Dès l’instant qu’ils furent renforcés, ils vinrent jusqu’à Gizé et Ecutabé. Le Caire n’ayant plus de communications, souffrait de la faim. Les Arnautes passèrent le Nil, et allèrent à leur rencontre. Le combat s’engagea. Les Arnautes furent complètement défaits, et laissèrent 2000 hommes sur le champ de bataille. Les mamelucks avec leurs renforts, composés de bédouins et fellahs, bloquent le Caire, et tout fait penser que les Arnautes et Mohamed-Pacha, commandant pour la Porte, ne resteront pas longtemps maîtres de cette ville.
 

Egypte

 

 

Arnautes

 

 

 

 

Angleterre.
De Londres, le 17 juin. Par les derniers papiers américains, on apprend que les Français, au nombre de 800, se maintenaient toujours à Santo-Domingo (partie espagnole de l’île).
   
On lit dans les mêmes papiers que M. Bowen, premier magistrat de la ville de Savannah, dans l’Etat de Géorgie, s’étant permis de recommander au grand jury l’émancipation des nègres, et ayant été jusqu’à dire que si la législature se refusait à cet acte philanthropique, il se mettrait lui-même à la tête des esclaves, et leur aiderait à couper la gorge aux blancs ; et les membres du grand jury ayant protesté contre une semblable déclaration, M. Bowen, en sa qualité de premier juge, les fit arrêter et mettre en prison. Cet acte extraordinaire ayant révolté tous les citoyens, ils se réunirent sur-le-champ en assemblée pour délibérer sur les moyens de mettre en liberté les membres du grand jury. Les compagnies de milice reçurent l’ordre de se mettre sur pied, et le soir même, le juge Bowen fut enlevé et mis, à son tour, en prison. Sans les militaires qui l’escortaient, le peuple l’aurait mis en pièces.
 

Georgie

 

 

 

 

 

D’Ostende, le 24 juin (5 messidor). Une division de la flottille batave, se rendant de Hollande à Flessingue, a été attaquée par une forte division anglaise, composée de 11 bâtiments, parmi lesquels plusieurs à deux ponts ; les ennemis n’ont pu l’entamer. Le feu a été très vif de part et d’autre. Notre artillerie mobile a été dans le cas de se distinguer et de rendre de grands services. Nous avons eu 10 ou 12 hommes tués ou blessés. La perte de l’ennemi a été très considérable.    
On lit dans “le Moniteur” de ce jour :
République batave. La Haye, le 24 juin (5 messidor). - Les nouvelles d’Angleterre annoncent actuellement que l’expédition préparée pour le Cap de Bonne-Espérance ne partira pas. C'est une feuille ministérielle qui a été la première à le dire ; ce qui doit faire regarder cette nouvelle comme à peu près sûre. Voici quel était l’état de cette colonie, lorsque le général Dundas la remit aux Hollandais : on y comptait 6890 colons ou employés européens ; le nombre de leurs femmes se montait à 4761 ; celui de leurs enfants à 13.127 ; ils avaient 482 domestiques européens ; 20.960 esclaves mâles, 9169 de l’autre sexe, dont les enfants étaient au nombre de 5.720. Il s’y trouvait aussi 7365 Hottentots. Près de 50 mille chevaux, plus de 225 mille bœufs et près de 1.500.000 moutons prouvent la prospérité de l’agriculture dans cette colonie, que sa position d’ailleurs rend importante.
 

Cap de Bonne-Espérance

 

 

 

 

Amsterdam, 23 juin (4 messidor). Les lettres de Surinam, du 8 avril, sont très satisfaisantes ; l’ennemi n’y avait pas paru ; les nouveaux corps de gardes nationales qu’on y avait érigés, et la bonne disposition des habitants avec les troupes européennes qui s’y trouvaient, et qui n’avaient presque rien souffert par le climat et les maladies, faisaient qu’on y attendait sans crainte toute l’expédition ennemie.  

Surinam

 

 

On a reçu au Texel des lettres de l’Amérique septentrionale, qui nous donnent des nouvelles de Batavia, du 10 janvier dernier, d’après lesquelles tout y était dans le meilleur état ; plusieurs vaisseaux de guerre bataves et français, avec un nombre considérable de prises anglaises, se trouvaient dans les ports de l’île de Java.
Melun, le 10 messidor. L’Empereur est arrivé dans notre ville, aujourd'hui à 2 heures après-midi. Nous n’avons été prévenus de son passage qu’à une heure, par l’arrivée de M. le maréchal Moncey qui précédait Sa Majesté. Tous les habitants de la ville et ceux des villages voisins étaient accourus sur son passage. Sa Majesté a pu voir à quel degré tous les cœurs de notre département lui sont dévoués.
 

Batavia

 

 

 

 

Ouvriers. Nouvel avis. - Conformément à l’arrêté du gouvernement du 9 frimaire an 12, à l’ordonnance de police du 20 pluviôse dernier, et à l’avis du 5 germinal suivant, les ouvriers domiciliés à Paris et des professions composant la classe ci-après, étaient tenus de se pourvoir d’un livret, et les apprentis à la même classe, de se faire inscrire avant le 30 floréal dernier au bureau du commissaire de police de la division du Finistère, Presbytère Saint-Marcel, cloître idem, N° 16.
Le conseiller d’état, préfet de police, informé que beaucoup d’ouvriers et apprentis de cette classe n’ont pu se mettre en règle à cet égard et voulant leur en faciliter les moyens, les prévient que, malgré l’expiration du délai fixé par l’avis précité, la délivrance des livrets aux ouvriers et l’inscription des apprentis continueront d’avoir lieu au même bureau, pour la classe dont il s’agit, jusqu’au 1er thermidor prochain, terme de rigueur.
Désignation des professions : tanneurs – hongroyeurs, mégissiers, peaussiers, corroyeurs, parcheminiers, maroquiniers, gaziers, rubaniers, passementiers, fabricants de toile et d’étoffe de coton, fileurs de laine et de coton, et toutes autres professions relatives aux manufactures de ce genre. Fabricants d’étoffe de laine et de couverture, teinturiers, apprêteurs de draps, dégraisseurs.
 

Livrets ouvriers

 

 

 

 

 

 

 

 

Paris, ce 1er messidor, an 12 de la République.
le conseiller-d’état, préfet, signe, DUBOIS.
  Dubois
     
 Faits historiques. (Almanach de Bruxelles, an XII)
1er juillet 1753. On ressent à Bruxelles des chaleurs excessives.
   

 

  Correspondance de l’Empereur.
Lettres du 1er juillet 1804.

 

 

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L'armée française en 1804,
tableau général (en construction)
.

 

 

 

 


   

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