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Anvers |
| Dictionnaire géographique portatif, par M. Vosgien, Bruxelles, an VII - mai 1799 : | ||||
| Anvers, Antverpia, grande et belle ville autrefois une des plus riches villes du monde, enclavée dans le ci-devant duché de Brabant, autrefois capitale du marquisat du Saint-Empire ; avec un évêque suffragant de Malines, et une citadelle forte et régulière. Cette ville est aujourd'hui le chef-lieu du département des Deux-Nèthes. Anvers a la figure d’un arc tendu, dont le bord de la rivière représente la corde. Amsterdam lui a enlevé une grande partie de son commerce depuis le traité de Munster. Les édifices publics sont en grand nombre et d’une grande beauté. La cathédrale est un édifice très vaste, et orné d’une tour fort élevée. L’hôtel de ville a été regardé comme un des plus beaux de l’univers ; la maison des Osterlingues, la bourse et la galerie de peinture sont dignes d’être vues ; la plupart des rues sont très larges et régulières. La place de Meer forme un charmant coup d’œil. Le duc de Parme prit cette ville le 17 août 1585, après un siège de près d’un an, et qui est un des plus mémorables dont parle l’histoire. Après la bataille de Ramillies, en juin 1706, elle se rendit au duc de Malborough. Les Français la prirent en 1746. Le château se rendit aux insurgents le 29 mars 1790. Les Français le prirent par capitulation le 29 novembre 1792. Les Autrichiens le reprirent le 26 mars 1793. Enfin, les Français y sont de nouveau entrés le 24 juillet 1794 ; depuis ce temps il est resté en leur pouvoir. La navigation de l’Escaut ayant été déclarée libre par le traité conclu à La Haye, le 17 mai 1795, entre les républiques française et hollandaise, Anvers pourra reprendre dans la suite une partie de l’antique splendeur que cette ville devait jadis au commerce. Elle regrette une grande partie des chefs-d’œuvre de peinture de l’école flamande, qui y ont été enlevés en 1794 et 1795, pour être conduits à Paris, et qui y attiraient tous les amateurs de la peinture. C’est la patrie d’un grand nombre d’hommes illustres, entr’autres d’Abraham Ortelius, de Jean-Baptiste Grammaye, des Baccarelles, de Dominique Snellaerts, de Gabriel Ajala, de Swertius et des typographes Plantins, etc. Il y a une académie de peinture, très distinguée par le nombre de bons peintres qu’elle a donnés. Elle est sur l’Escaut à 8 lieues de Bruxelles, avec lequel elle communique par un canal, 9 N.E. de Gand, 27 S. d’Amsterdam, 37 O. de Cologne, 68 N. par E. de Paris, 70 de Londres Long. 21.50. lat. 51.12. |
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| Journal de Paris, 1er vendémiaire an 10 : | ||||
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Anvers. Le préfet de ce département a été appelé à Paris pour conférer avec le gouvernement sur les moyens de rendre au port de cette ville son antique splendeur. |
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| L'Oracle, 6 juillet 1804 : | ||||
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D’Anvers, le 12 messidor. Le 9, on a lancé au grand chantier une corvette de 18 canons, nommée la Phaëton. Il y avait une foule considérable ; plus de 300 personnes étaient montées sur la corvette. Deux tombèrent du haut du bâtiment, et furent grièvement blessées. Le bruit court que l’empereur arrivera ici incessamment, après un voyage qu’il doit faire à Boulogne. Le général de division Belliard est venu passer, dimanche dernier, la revue des troupes qui sont ici. Depuis le 1er germinal jusqu’au 1er messidor, il est entré dans notre port, 25 navires russes, 6 papenbourgeois et un oldenbourgeois, chargés de sel ; 7 danois, chargés de corton, huile, potasse, poisson salé, thé, café, nankin, écaille de tortue ; 12 américains, chargés de sucre, thé, café, riz, tabac, coton, potasse, indigo, bois de teinture et d’ébène, et canelle ; 2 espagnols, chargés de cuirs et bois de réglisse ; un suédois, chargé d’indigo et de bois de teinture. Total, 54 bâtiments. La ville d’Anvers a dans peu de temps éprouvé une métamorphose presqu’incroyable ; l’abbaye de St Michel, ajoutée à l’arsenal, en fait aujourd'hui un établissement superbe. Elle se lie à d’autres bâtiments qui se développent déjà sur un plan régulier, quoiqu’il n’y ait d’autres constructions nouvelles que le mur d’enceinte et les calles des vaisseaux. On en voit six sur la même ligne, sur les bords de l’Escaut, et quatre sont occupés par des vaisseaux de ligne. Le Commerce de Lyon est le plus avancé dans sa construction. |
corvette |
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