La
Belgique a été réunie à la république française par le décret du
9 vendémiaire an 4 (1er
octobre 1795).
Ce
décret divisait le territoire de la Belgique et du pays de Liège
en neuf départements :
celui
de la Dyle (Bruxelles, chef-lieu) ;
celui de l’Escaut (Gand, chef-lieu) ;
celui de la Lys (Bruges, chef-lieu) ;
celui de Jemmapes (Mons, chef-lieu) ;
celui des Forêts (Luxembourg, chef-lieu) ;
celui de Sambre-et-Meuse (Namur, chef-lieu) ;
celui de l’Ourte (Liége, chef-lieu) ;
celui de la Meuse-Inférieure (Maëstricht, chef-lieu) ;
celui des Deux-Nèthes (Anvers, chef-lieu).
Le
24 pluviôse an 9, une députation du Corps législatif est allée féliciter
les Consuls au sujet de la conclusion du traité de paix de Lunéville.
On
lit dans le Journal de Paris :
“Les
Belges qui sont membres du corps législatif, ont parlé ensuite et
se sont félicités d’appartenir définitivement à la république française.
Le
premier consul leur a fait une réponse terminée par cette phrase
: “Dans la guerre qui a suivi le traité de Campo-Formio, les armées
ont éprouvé quelques revers ; mais quand même l’ennemi aurait eu
son quartier-général au faubourg Saint-Antoine, le peuple français
n’eût jamais cédé ses droits, ni renoncé à la réunion de la Belgique.”
Le
Moniteur a donné une version plus complète de la réponse du Premier
Consul :
“Il
n’était plus au pouvoir du Gouvernement de transiger pour les neuf
départements qui formaient autrefois la Belgique, puisque, depuis
leur réunion, ils font partie intégrante du territoire français.
Il est cependant vrai de dire que le droit public, tel qu’il était
à cette époque reconnu en Europe, a pu autoriser des individus,
qui voyaient dans S.M. l’Empereur leur légitime souverain, à ne
pas se reconnaître comme Français.
Mais,
depuis le traité de Campo-Formio, tout habitant de la Belgique qui
a continué à reconnaître l’Empereur pour son souverain et est resté
à son service a par cela seul trahi son devoir et sa patrie. Depuis
ce traité, les Belges étaient donc Français, comme le sont les Normands,
les Languedociens, les Bourguignons.
Dans
la guerre qui a suivi ce traité, les armées ont éprouvé quelques
revers ; mais quand même l’ennemi aurait eu son quartier-général
au faubourg Saint-Antoine, le peuple français n’eût jamais cédé
ses droits, ni renoncé à la réunion de la Belgique.”
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La
Belgique existait-elle avant 1830 ?
voir : Belgique