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Valais

Vosgien, Dictionnaire géographique portatif, Paris 1758 :

Vallais, Vallesia, pays qui forme une république voisine et alliée des Suisses. C'est une vallée entourée de hautes montagnes, et longue de 34 li, mais assez étroite. Elle est bornée N. par les terres du canton de Berne, S. par le duché de Milan et le Val d'Aoste, E. par les montagnes de la Fourche, et O. par la Savoye et la République de Genève. Le Rhône qui traverse le Vallais de l'E. à l'O. le divise en haut et en bas ; l'un et l'autre fournissent du vin en quantité, et du grain suffisamment pour les habitants. Les Vallaisans sont courageux, endurcis au travail et à la fatigue, graves et hardis. Ils ont depuis longtemps une façon singulière de réprimer les grands, dont la puissance leur est suspecte ; ils l'appellent la Masse.  Quand le peuple en veut à quelqu'un, il prend un tronc d'arbre avec ses racines, sur lequel il met une laide figure de tête d'homme ; tous les conjurés mettent un clou à cette masse ; et quand ils voient par le nombre de clous, qu'ils sont en assez grand nombre, ils vont mettre cette masse à la porte de celui à qui ils en veulent, et cela signifie que le peuple veut qu'il soit chassé du lieu, et ses biens confisqués.  (Vosgien, Dictionnaire géographique portatif, Paris 1758.)

Vosgien, Dictionnaire géographique portatif, Paris 1789 :

Valais, Vallesia, pays qui forme une république voisine et alliée des Suisses. C'est une vallée entourée de hautes montagnes, et longue de 34 li, mais assez étroite. Elle est bornée N. par les terres du canton de Berne et le lac de Genève, et par le duché de Milan et le Val d'Aoste, E. par les montagnes de la Fourche, et O. par la Savoie. Le Rhône, qui traverse le Vallais de l'E. à l'O. le divise en haut et en bas ; l'un et l'autre fournissent du vin en quantité, et peu de grain, mais suffisamment pour les habitants, qui sont d'une grande frugalité. Cette variété de sites, de climats ou de température locale et de productions naturelles, qu'on observe en général dans la Suisse, s'offre plus particulièrement encore , et dans une  espace plus resserré, dans le Vallais. Il présente aux regards du voyageur une succession aussi rapide que variée de tableaux et de points de vue ; tant les sommets glacés des Hautes-Alpes l'étonnent par leur élévation, en se montrant derrière des rochers d'une hauteur effrayante et couronnés de pointes bizarres ; tantôt cette décoration magique disparaît derrière un bois touffu, ou un coteau agréable ; aux ombres d'une forêt humide succède un tapis d'une verdure riche et agréable. Les Vallaisans sont courageux, endurcis au travail et à la fatigue, graves et hardis, bons catholiques, sincères et hospitaliers. Leur nombre monte à peu près à cinquante  mille âmes ; on trouve parmi eux des vieillards robustes et bien conservés. Sion en est la capitale. Ce pays fait actuellement partie de la république Helvétique. (Dictionnaire géographique portatif, par M. Vosgien, an VII - mai 1799.)

Vosgien, Dictionnaire géographique portatif, troisième édition, an VII-mai 1799 :

Vallais, Vallesia, pays qui forme une république voisine des Suisses. C'est une vallée entourée de hautes montagnes, et longue d'environ 40 lieues de l'E. à l'O. et sa plus grande largeur estde 8 à 10. Elle est bornée N. par les cantons de Berne et de Vaud, S. par le Milanez et le Val d'Aoste, E. par le canton d'Uri, O. par le lac de Genève et la Savoie. Le Rhône traverse toute la vallée, qui est divisée en haute et basse. Le bas-Vallais était sujet du haut. Ce pays était allié des Suisses. En 1798, il devint canton de l'Helvétie, et depuis il a formé une république à part. Il produit du vin, du safran, blé, amandes. Il y a des mines de divers métaux. Les Vallaisans sont catholiques romains. Dans le haut Vallais, le peuple parle allemand, et dans le bas, le français. On évalue la population de cette république à 90.000 âmes. Sion en est la capitale. (Dictionnaire géographique portatif, par Vosgien, 1809.

Boiste, Dictionnaire de Géographie Universelle, 1806 :

Valais : Le Haut-Valais jouit de la souveraineté et de l'indépendance.
Il est composé de sept districts ou république indépendantes. La diète du Valais se tient deux fois l'an à Sion. Elle est présidée par l'évêque.
"On évalue la population du Valais à cent mille habitants : d'autres la réduisent à quatre-vingt mille ; mais comme la Suisse compte autant de soldats que d'hommes en état de porter les armes, on estime que sa milice est de dix-huit mille hommes.
Le bas-Valais forme sept châtellenies, sujettes des hauts-Valaisans. Les sept républiques envoient de deux ans en deux ans des baillifs tirés successivement de leur sein à ces sept cantons, qui sont sous leur domination : dans le Valais, la servitude se trouve aux pieds de la souveraineté.
(De La Croix, Constitution des principaux états de l"Europe et des Etats-Unis de l'Amérique, tome troisième 1793.)

Le Publiciste, 19 ventôse an 9-10 mars 1801 :

- Une lettre de Berne assure que le gouvernement français a fait demander à celui d’Helvétie l’échange du Valais contre le Frichtal. Le Valais, borné au nord par le canton de Berne et le lac de Genève, à l’ouest par la Savoie, au midi par le Piémont, peut avoir 55 lieues de longueur et de largeur. Le Rhône le parcourt d’un bout à l’autre. Le pays professe en entier la religion catholique et compose l’évêché de Sion. C’était autrefois la patrie des peuples appelés Sedani et Veragri. Il faisait partie du second royaume de Bourgogne, et il fut réuni en 1032 avec ce royaume à l’Empire germanique, sous le règne de Conrad II. Les habitants s’unirent à la ligue helvétique en 1533.