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Zambeccari |
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Zambeccari
(Francesco) 1750-1812, savant et aéronaute italien, est né
à Bologne d’une famille patricienne. Il reçut une
éducation qualifiée de "très soignée"
et s’était consacré de bonne heure à l’étude
des sciences.
Esprit curieux, il eut l’attention attirée par les premières
expériences aéronautiques des frères Montgolfier
(Annonay, 4 juin 1783), et il fut le premier, en novembre 1783,
à lancer un ballon en Angleterre.
Entré au service de la marine d’Espagne, il fut pris en 1787
par un navire turc, et envoyé au bagne de Constantinople
où, paraît-il, il put, pendant les trois années
de sa captivité, étudier la théorie de l’aérostation.
Après avoir été remis en liberté, il
fit un voyage scientifique dans le Levant et en Afrique. De retour
à Bologne, il écrivit un ouvrage sur l’aérostation
qu’il soumit à l’appréciation des savants de son pays.
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Naufrage
de Zambeccari
et de ses compagnons,
le 8 septembre 1804
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Il tenta de résoudre le problème
de la navigation des ballons au moyen de rames, se basant sur l’existence
de courants d’air à différentes hauteurs, et comptant
sur l’augmentation ou la diminution du gaz pour régler l’altitude.
On trouve dans les journaux de janvier 1802 que Zambeccari prétendait
avoir résolu le problème de la directions des aérostats,
et qu’il faisait appel à des généreux mécènes
pour pouvoir mener ses expériences à leur terme. (Voir
Nouvelles du 7 janvier 1802.)
Malheureusement, Zambeccari avait imaginé d’utiliser une lampe
à esprit de vin circulaire percée sur son pourtour de
24 trous dont il pouvait régler le débit. Au cours d’une
première ascension, la lampe se brisa suite à une collision
avec un arbre, l’esprit de vin enflammé se répandit
sur les vêtements de l’aéronaute.
Le 8 septembre 1804, il entreprit une ascension avec deux compagnons,
Andréoli et Grassetti ; mais il le fit dans de mauvaises conditions,
parce qu’il ne voulait pas laisser échapper une prime de huit
mille écus qui lui avait été promise en cas de
réussite. Ayant décollé à minuit, le ballon
fut emporté rapidement à une grande altitude, et les
aéronautes furent transis de froid ; leur lanterne, manquant
d’oxygène, s’éteignit. Vers deux heures du matin, le
ballon commença à descendre et tomba dans la mer Adriatique.
Zambeccari et ses compagnons jetèrent tout leur lest d’un seul
coup : le ballon remonta et les transporta à nouveau vers des
altitudes où l’eau dont étaient imbibés leurs
vêtements se transforma en glace. Au bout d’une demi-heure,
le ballon redescendit et retomba dans la mer. Les naufragés
restèrent plusieurs heures dans leur nacelle immergée,
accrochés aux cordages du ballon qui flottait sur l’eau. Plusieurs
bâtiments qu’ils aperçurent s’éloignèrent
à toute allure, leurs équipages superstitieux ou ignorants
ne se souciant pas d’aller voir de plus près cette inquiétante
apparition. Enfin un marin plus hardi ou plus éclairé
vint à leur secours et les débarqua sur la côte.
Les blessures que Zambeccari avait eues à la main nécessitèrent
l’amputation de trois doigts.
Toutes ces mésaventures ne découragèrent pas
le vaillant aéronaute. Comme le royaume d’Italie ne lui donnait
pas les moyens nécessaires à la poursuite de ses expériences
– ce qui n’a rien d’étonnant quand on connaît le peu
de goût de Napoléon pour les nouveautés- Zambeccari
s’adressa au roi de Prusse, qui lui accorda les moyens de poursuivre
ses expériences.
Le 21 septembre 1812, lors d’une ascension à Bologne, son ballon
s’accrocha à un arbre et prit feu, et Zambeccari périt
« victime de son zèle pour la science ». |
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