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Annuaire
des cinq départements de la Normandie, publié par
l'Association normande, 1865, p. 607 et suivantes.
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Sur M.
le général marquis de Grouchy, sénateur, membre
de l'association normande.
Par M. Hennet.
De Grouchy (Alphonse-Frédéric-Emmanuel),
fils aîné du maréchal de Grouchy (1), naquit le
5 septembre 1789, au château de Villette, dépendant de
la commune de Condécourt ( Seine-et-Oise ). Son père
était alors sous-lieutenant (avec brevet de lieutenant-colonel)
dans la compagnie écossaise des Gardes du corps du roi. |
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Gardes
du corps
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Admis à
l'École militaire de Fontainebleau dès l'âge de
dix-sept ans, le 20 août 1806, caporal le 27 octobre, caporal-fourrier
le lendemain 28, Alphonse de Grouchy partit pour la Grande-Armée
le 9. novembre, et fut nommé sous-lieutenant au 10e régiment
de dragons par un décret daté de Posen, le 15 novembre
1806. |
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En 1807,
il combattit a Eylau et y reçut sa première blessure,
un coup de lance à l'épaule. Bientôt après,
il était promu au grade de lieutenant (25 mai ) et attaché
comme aide de camp au général de Grouchy, son père.
Le ministre de la guerre l'ayant autorisé, le 12 septembre
1808, à servir à l'armée d'Espagne, il en profita
pour se distinguer à la prise de Madrid, où il fut blessé
d'un coup de feu à la jambe droite. |
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L'année
suivante, il était à Wagram. Il s'y fit remarquer par
sa bravoure dans une charge exécutée par le 7e de dragons,
et sa conduite dans cette circonstance lui valut la croix de la Légion-d'Honneur
(9 juillet 1809) et le grade de capitaine (17 juillet).
Grouchy fit la campagne de 1810 en Espagne et celle de 1811 en Allemagne.
Placé à la suite du 1er régiment de chasseurs
à cheval le 5 février 1811, il fut nommé chef
d'escadron au 19e de même arme, le 3 juin. |
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7e de dragons
1er
rgt de chass.à cheval
19e
régiment de chasseurs à cheval |
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En 1812,
il fait partie de la Grande-Armée de Russie et s'y distingue
comme officier de cavalerie légère. Il est blessé
d'un coup de biscaïen à la poitrine à la bataille
de la Moskowa, et d'un éclat d'obus à la jambe gauche
au combat de Viazma.
Il se distingue de nouveau pendant la campagne de Saxe, en 1813. La
veille de la bataille de Bautzen, à la tête de deux cents
cavaliers, il traverse le corps d'armée du général
russe Lanskoï, pour porter des ordres au maréchal Ney,
qui était à Hoyerswerda. Le 13 septembre, il obtient
la décoration d'officier de la Légion d'Honneur, et
le 15 décembre le grade de colonel. |
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En 1814,
il commande le 19e de chasseurs à cheval à l'armée
d'Italie, sous le prince Eugène.
Lors de la réorganisation de l'armée, au mois de juillet
1814, le colonel de Grouchy se trouva placé à la tête
du 12e de chasseurs, que son père avait commandé en
1791, et avec lequel il combattit lui-même à Waterloo.
Il fut blessé à la jambe gauche dans cette journée.
Le 2 septembre 1815, il était mis en non-activité, avec
traitement de demi-solde. |
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Le
colonel de Grouchy ne fut rappelé à l'activité
que douze ans plus tard (16 février 1827), comme membre du
conseil de révision du département du Cantal. Il était
particulièrement chargé, en cette qualité,
de mettre en route les jeunes soldats pour les divers régiments
auxquels ils avaient été affectés. Le 2 novembre
1828, il fut admis au traitement de réforme, par suppression
d'emploi.
La Révolution de juillet 1830, qui rendit au père
le bâton de maréchal de France, rendit également
au fils le commandement d'un régiment de chasseurs à
cheval (3 août). Ce régiment était le 3e de
l'arme.
Promu au grade de maréchal de camp le 2 avril 1831, le général
de Grouchy commanda successivement une brigade de la division de
dragons de l'armée du Nord (26 juin 1832), une brigade de
lanciers sur la frontière de l'Est (29 novembre 1832), et
enfin une brigade de cavalerie au camp de Compiègne ( 18
juin 1834).
A la levée de ce camp, au mois d'octobre 1834, il demanda
sa mise en disponibilité, et demeura dans cette position
jusqu'au 24 novembre 1837, époque à laquelle il fut
investi du commandement des départements du Puy-de-Dôme
et de la Haute-Loire.
En 1838, il était nommé membre du comité de
l'infanterie et de la cavalerie (21 décembre) ; il exerça
ces fonctions concurremment avec son commandement territorial. En
1839, il commanda une brigade de cavalerie légère
du corps de rassemblement sur la frontière du nord (22 janvier,
25 mai ) lors du différend pour le règlement des limites
de la Hollande et de la Belgique, et après la dissolution
de ce corps, il eut une inspection générale de gendarmerie.
Enfin, chargé en 1840 d'une inspection générale
de cavalerie, et, en 1841, de l'inspection de toutes les troupes
de cavalerie en Algérie, il remplit encore ces fonctions
en 1842, 1843, 1844, 1846, 1847 et 1848.
Le général de Grouchy cessa d'appartenir au comité
de l'infanterie et de la cavalerie, dont il était rapporteur
depuis 1838, lors de la suppression de ce comité, prononcée
par l'ordonnance du 17 décembre 1840, qui a créé
des comités spéciaux pour chacune de ces armes.
Lieutenant-général le 28 avril 1842, le général
de Grouchy fut nommé membre du comité consultatif
de la cavalerie le 15 novembre 1843, et commandant de la 12e division
militaire, à Bordeaux, le 3 mars 1848. La fermeté,
la sagesse et la modération dont il fit preuve en ces temps
difficiles lui méritèrent la confiance des populations
de la Gironde, qui l'élurent, par 70,000 suffrages, représentant
à l'Assemblée législative. Il avait fait partie,
en 1830, de la Chambre des députés et du Conseil général
du département de l'Allier.
Le général de Grouchy quitta son commandement le 5
mars 1849 et siégea à l'Assemblée jusqu'au
2 décembre 1851. Le 31 décembre 1852, l'Empereur l'éleva
à la dignité de sénateur. Dix ans après
(31 décembre 1862), celle de grand-croix de la Légion-d'Honneur
lui était conférée. Il avait obtenu la décoration
de commandeur le 5 janvier 1834 et la plaque de grand-officier le
10 décembre 1849.
L'honorable général prit place dans la section de
réserve de l'état-major général le 6
septembre 1854. Il est mort le 21 août dernier, au moment
où il venait d'achever une œuvre de piété filiale
(Le Maréchal de Grouchy, du 16 au 19 juin 1815), dont un
de nos collaborateurs a rendu compte dans le Moniteur de l'Armée
du 6 août, ouvrage dans lequel il réfute beaucoup de
faits avancés dans l'Histoire du Consulat et de l'Empire.
Le général de Grouchy, d'un abord plein d'aménité,
d'un esprit distingué, d'une instruction solide et variée,
avait toujours montré, dans les moments critiques et dans
les crises politiques, autant de fermeté dans l'accomplissement
de ses devoirs de citoyen qu'il avait fait preuve d'intrépidité
sur le champ de bataille.
Nous avons vu le général assister à plusieurs
réunions de l'Association normande , notamment à la
réunion du Congrès provincial, à Vire, en 1858
: il portait un vif intérêt à tous les progrès
qui pouvaient enrichir son pays.
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(1) Le
maréchal de Grouchy appartenait à une des anciennes
familles de la Normandie. On célèbre encore chaque année,
le 4 novembre, à Harfleur, un service commémoratif en
l'honneur de Jean de Grouchy, sire de Montezoliers, tué sur
la brèche, à l'âge de 81 ans, au siége
de la ville, en 1435. |
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