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          |  | Farine 
               (Pierre-Joseph) 
              1770-1833
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          |  | Courcelles 
            (Chevalier de), 
            Dictionnaire historique et biographique des généraux 
            français, depuis le onzième siècle jusqu’en 1822, 
            Tome sixième, Paris 1822. |  |  |  |   
          |  | Farine 
              (Pierre-Joseph, vicomte), maréchal-de-camp, 
              naquit à Danrichard, en Franche-Comté, le 2 octobre 
              1770. Il fit de bonnes études au collège et à 
              l'université de Besançon, où il se fit remarquer 
              par une grande facilité et beaucoup d'application. Il entra, 
              le 9 octobre 1791, dans le 2e bataillon 
              des volontaires du Doubs, où il refusa d'être nommé 
              capitaine des grenadiers, et accepta le grade de sous-lieutenant. 
              Détaché, avec sa compagnie, à Mayence, à 
              la fin de 1792, il fit, au commencement de 1793, la retraite avec 
              l'armée du général Custines, et se distingua 
              plusieurs fois dans les affaires de guerre qui amenèrent, 
              peu de temps après, le déblocus de Landau ; entre 
              autres, dans les bois de Saverne, où, constamment à 
              la tête des tirailleurs, il fut blessé de deux balles, 
              qui lui firent de fortes contusions à la tête et à 
              la cuisse. Il se fit également remarquer à la bataille 
              de Kaiserslautern, livrée au prince de Brunswick par le général 
              Hoche. Nommé lieutenant de grenadiers, le 25 septembre 1794, et 
              capitaine, le 22 février 1795, il fut appelé à 
              l'état-major des armées, comme adjoint 
              aux adjudants-généraux ; et, en cette qualité, 
              il fut attaché à la division Saint-Cyr, faisant partie 
              de l'armée qui bloqua Mayence, et qui eut tant à souffrir 
              de la faim et du froid.
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          |  | En 
            1796, le capitaine Farine fit partie de la division Delmas, et passa 
            le Rhin avec l'armée de Moreau. Il se trouva aux affaires de 
            Renchen, Rastadt, Bopfingen , Nortlingen, Neubourg, etc. ,etc. L'armée 
            étant sur le Leck, il fut choisi, par le général 
            Desaix, pour aller, à la tête d'un parti de hussards, 
            établir une communication avec l'armée de Sambre-et-Meuse, 
            sous les ordres du général Jourdan, 
            auquel il porta l'avis de la marche que faisait sur elle un gros corps 
            ennemi, détaché de l'armée autrichienne opposée 
            an général Moreau. Le capitaine Farine avait à 
            parcourir au moins 40 lieues à travers un pays insurgé, 
            et battu en tous sens par des corps ennemis. Après mille dangers 
            et plusieurs engagements, il arriva à Lichtenau, près 
            d'Anspach, y fut accueilli par des coups de canon, et une vive fusillade 
            tirée des murs de la ville, et eut bientôt toute la population 
            armée du bailliage à l'entour de son bivouac. Il parvint 
            néanmoins a remplir sa mission d'une manière qui lui 
            attira des témoignages de satisfaction, tant de la part du 
            général Bernadotte, commandant 
            l'aile droite de l'armée de Sambre-et-Meuse, avec lequel il 
            se mit en communication, que de la part des généraux 
            Desaix et Moreau, qui l'avaient envoyé. Lors de la retraite 
            du général Moreau, le capitaine d'état-major 
            Farine fut chargé, par ce général, de ramener, 
            de Stockach à Huningue, le parc général de l'armée, 
            plusieurs centaines de prisonniers de guerre, ainsi que tous les bagages 
            des corps et de l'armée. Ayant été rencontré, 
            le 3 octobre 1796, dans la plaine, entre Aach et Engen, par l'avant-garde 
            autrichienne du corps du général Meerfeld, et n'ayant 
            d'autres moyens, pour couvrir et sauver son immense et riche convoi, 
            que de combattre à outrance, avec le peu de cavalerie à 
            ses ordres, contre celle beaucoup plus nombreuse des Autrichiens, 
            il fit tête à l'ennemi, et reçut, dans une mêlée 
            très vive, plusieurs coups de sabre à l'épaule 
            gauche et à la tête : la calotte de fer placée 
            sur son chapeau fut coupée de coups si violents, qu'il fut 
            renversé de son cheval, fait prisonnier, et conduit en Bohême 
            ; mais les dispositions prises à l'avance par le capitaine 
            Farine, et la courageuse détermination qui l'avait porté 
            à engager le combat, sauvèrent son convoi, qui rétrograda 
            intact sur l'armée. Après 6 mois ou environ de captivité 
            dans la forteresse de Thérésienstadt, le capitaine Farine 
            revint en France sur parole, et fut bientôt échangé. 
            Nommé aide de camp du général de division Michaud, 
            le 3 décembre 1797, il suivit en Bretagne cet officier général, 
            appelé au commandement de la 13e division militaire. Il fut 
            nommé chef de bataillon d'état-major le 10 septembre 
            1799. En 1800, il accompagna son général à l'armée 
            d'Italie, qui était alors sur le Var. Le 26 décembre 
            de la même année, au passage du Mincio, par le général 
            en chef Brune, le chef de bataillon Farine 
            fut un des 7 ou 8 officiers d'état-major cités dans 
            le rapport officiel de cette journée, pour avoir accompagné 
            le général Oudinot dans la charge hardie qu'il fit sur 
            l'artillerie ennemie, qui ébranlait un corps de la division 
            Boudet : cette charge enleva une pièce 
            de canon à l'ennemi, et rétablit la confiance du soldat 
            français. Devenu chef d'escadron au 13e 
            régiment de dragons, Farine fit la campagne de 1805, en 
            Italie, sous le maréchal Masséna, 
            se distingua au passage du Tagliamento, et fut cité honorablement 
            dans les rapports de cette affaire. Dans la même campagne, il 
            fut chargé du commandement d'un parti composé d'infanterie 
            et de cavalerie, avec ordre d'explorer et d'observer les gorges de 
            la Carinthie : il s'avança jusqu'au-delà de Tarvis, 
            et sa mission lui attira des éloges de la part des généraux 
            Mermet et Frésia, sous les ordres immédiats desquels 
            il se trouvait. En 1806, le chef d'escadron Farine fit, avec son régiment, 
            la campagne de Naples, sous le maréchal Masséna, et 
            fut nommé commandant de la place et de l'arrondissement de 
            Salerne, emploi qu'il exerça à la satisfaction de l'autorité 
            et des habitants, jusqu'au départ de son régiment pour 
            l'Italie supérieure. Il fut nommé major du 29e de dragons 
            le 7 janvier 1807, et devint, le 7 avril 1809, colonel du 4e de même 
            arme, qui servait alors au 1er corps de l'armée d'Espagne, 
            et qu'il s'empressa de joindre. Dans la nuit du 20 au 21 décembre 
            1809, le colonel Farine, avec l'agrément du général 
            Victor de Latour-Maubourg, sous le commandement duquel il était, 
            fit exécuter, par une partie de son régiment, une surprise 
            nocturne qu'il avait conçue contre un fort poste de cavalerie 
            espagnole, placé au village del Visillo (Manche), et distant 
            de trois lieues de son cantonnement : la réussite de ce coup 
            de main fut si complète, que, sans perdre un homme ni un cheval, 
            on ramena 22 prisonniers et 61 chevaux enlevés à l'ennemi. 
            Cette action fut mise avec éloge à l'ordre du jour de 
            la division Latour-Maubourg, et du 1er corps d'armée, commandé 
            par le maréchal duc de Bellune. Après le passage de 
            la Sierra-Morena, au commencement de 1810, le colonel Farine, avec 
            son régiment et un bataillon d'infanterie, occupa Veier de 
            la Frontera et Conil, postes intermédiaires entre Cadix et 
            Tariffa. Il observa en même temps la côte de l'Océan 
            , et les points de Tariffa , Algésiras et Gibraltar. Le 14 
            mars 1810, ayant sous ses ordres le 3e bataillon du 95e régiment 
            d'infanterie, et un escadron de son régiment, le colonel Farine 
            fut chargé, par le général Latour Maubourg, d'une 
            forte reconnaissance sur Tariffa. Ayant trouvé 1500 Espagnols 
            retranchés dans un camp sur les montagnes de la Torre-Pena, 
            il n'hésita point, malgré l'infériorité 
            numérique de sa troupe, à ordonner l'attaque de ce camp. 
            Son infanterie marcha aux Espagnols au pas de charge, pendant que 
            la cavalerie passait au galop sous les feux de la tour, pour tourner 
            la position de l'ennemi. Plus de 150 Espagnols furent tués, 
            et toutes les munitions et équipages furent pris et brûlés. 
            Le colonel Farine s'étant porté rapidement, avec sa 
            cavalerie, sous les murs de Tariffa, profita de la terreur des habitants 
            pour s'en faire ouvrir les portes, y entrer avec sa compagnie d'élite, 
            et y rester le temps nécessaire pour bien reconnaître 
            la place, ses fortifications et celles de l'Ile Verte, qui y touche. 
            L'ordre du jour du 1er corps s'exprima ainsi : « Cette expédition, 
            qui fait le plus grand honneur à M. le colonel Farine, ne nous 
            a coûté que 4 hommes. » Lorsqu'au 
            commencement de 1811 le colonel Farine quitta, avec son régiment, 
            Vejer de la Frontera et arrondissement (1), 
            pour se rendre au siége de Badajoz, que l'on fit dans les mois 
            de février et de mars 1811, il s'y distingua de manière 
            à être cité honorablement dans les rapports officiels 
            du général en chef maréchal Soult. Le 16 mai 
            1811, à la bataille d'Albuhera, le colonel Farine, à 
            la tête de son régiment, fournit, sur l'infanterie anglaise, 
            plusieurs belles charges, qui furent citées avec éloges 
            dans le rapport officiel du même maréchal. Le colonel 
            Farine eut, à cette affaire, un cheval blessé grièvement 
            sous lui d'un biscayen. Le 25 du même mois, à Usagré, 
            en Estramadure, le 4e régiment de dragons étant tête 
            de colonne, reçut ordre du général de division 
            Latour- Maubourg de passer le défilé de ce village, 
            et de se porter sur les hauteurs en avant. Le colonel Farine, malgré 
            l'artillerie ennemie qui foudroyait l'étroit défilé, 
            parvint à le passer, et à se former de l'autre côté 
            ; mais, à peine eut-il gagné la sommité des hauteurs, 
            qu'il vit à 10 pas de lui plusieurs escadrons anglais qui s'avançaient 
            au pas, ayant derrière eux et sur leurs flancs toute la cavalerie 
            anglaise, espagnole et portugaise : son cheval fut aussitôt 
            tué d'un coup de pistolet par un officier anglais, qui n'en 
            était pas à 4 pas. Tombé sous son cheval, le 
            colonel Farine en fut dégagé de la manière la 
            plus courageuse par l'adjudant sous-officier Dumoutier, et le maréchal 
            des logis Herbut, et sauta rapidement sur le cheval de ce dernier. 
            Bientôt la mêlée eut lieu ; le cheval de troupe 
            qu'il montait ayant encore été tué d'un coup 
            de feu, il tomba au pouvoir de l'ennemi, et fut conduit à Lisbonne, 
            et de là en Angleterre, où il débarqua à 
            Plimouth, le 28 juillet, après une traversée d'un mois 
            : il y fut jeté, quoique malade, dans un cachot humide, obscur 
            et non pavé, où il resta pendant 10 jours, avec plusieurs 
            officiers français, prisonniers de guerre comme lui, et même 
            quelques femmes de ces mêmes officiers. Cette conduite irrita 
            tellement le colonel Farine, qu'il forma le projet de se soustraire, 
            aussitôt qu'il le pourrait, à une captivité qui, 
            sans aucun motif, commençait tous des auspices si étranges. 
            Il exécuta ce projet, au prix de beaucoup d'argent, dans les 
            derniers jours de décembre 1811 : ce fut pendant sa captivité 
            en Angleterre que le colonel Farine fut nommé baron, le 6 août 
            1811. Au mois de mars 1812, le colonel Farine fut envoyé à 
            l'armée de Russie, avec l'ordre d'y commander le dépôt 
            général de cavalerie et des remontes de l'armée, 
            d'abord à Varsovie, puis à Elbing, dans la Prusse-Orientale. 
            Envoyé, à la fin de cette campagne, avec 300 chevaux 
            de toutes les armes, organisés par lui, au-devant du maréchal 
            Macdonald, dont il devait protéger la retraite, il le joignit 
            au-delà de Koenigsberg ; et, après avoir pris part au 
            combat de Braunsberg, ainsi qu'à divers autres que le corps 
            du duc de Tarente eut à soutenir jusqu'à son entrée 
            à Dantzick, il se jeta dans cette place, d'après l'ordre 
            qu'il en reçut, avec la cavalerie qu'il commandait. Le baron 
            Farine eut, dans la belle et longue défense de Dantzick, le 
            bonheur de se distinguer plusieurs fois, et d'y rendre des services 
            toujours utiles. Le 4 février 1813, lors de la forte reconnaissance 
            confiée au lieutenant- général napolitain Detrez, 
            le baron Farine commandait les 4 escadrons de cavalerie qui en firent 
            partie. L'infanterie napolitaine s'étant engagée imprudemment, 
            elle fut bientôt ramenée en désordre par 1500 
            Cosaques ; « et, sans une charge faite à propos par le 
            colonel Farine, les Napolitains auraient tous été infailliblement 
            pris on tués ». C'est en ces termes que s'exprimait le 
            rapport officiel, et, d'après lui, la relation de la défense 
            de la place de Dantzick, publiée, en 1813, par le capitaine 
            d'Artois  
            ( 2 ). 
            Dans une sortie faite, le 27 avril, dans le Nehrung, sortie qui fut 
            si heureuse pour le ravitaillement de la place, et qui dura 4 jours, 
            le baron Farine fut chargé du commandement des 400 hommes de 
            cavalerie qui y furent employés, et qui, par de belles charges 
            sur l'infanterie russe, et par leur vigueur, contribuèrent 
            si puissamment au succès de cette opération, aussi utile 
            que glorieuse , et à l'occasion de laquelle le colonel Farine 
            fut cité particulièrement par le gouverneur. Pendant 
            l'armistice conclu, le 4 juin, en Silésie, après les 
            batailles de Lutzen et Bautzen, la garnison de Dantzick ayant communiqué 
            avec la grande-armée, le colonel Farine fut promu, le 26 juin, 
            au grade de général de brigades d'après les rapports 
            avantageux faits sur son compte par ce même gouverneur. Les 
            hostilités ayant recommencé, le 24 août, le général 
            Farine put, par sa conduite, se montrer digne de l'avancement qu'il 
            venait d'obtenir. Le 29 du même mois, il commandait la première 
            ligne de cavalerie qui chargea si vivement les redoutes russes établies 
            sur le front de Pitzkendorf, et qui s'en empara , après avoir 
            sabré ou fait prisonniers tous les fantassins qui les occupaient 
             
            (3) . 
            Quelque temps après, les chevaux de la cavalerie, qui avaient 
            survécu , ayant été mangés par la garnison, 
            le général Farine fut chargé du commandement 
            d'une brigade d'infanterie, en remplacement du général 
            Breissand, mort de ses blessures. On lui donna à remplir les 
            fonctions de chef d'état-major général, à 
            la place du général d'Héricourt, atteint d'une 
            maladie très grave ; fonctions qui, pendant les deux derniers 
            mois du siège, firent peser sur lui tous les détails 
            de la capitulation et de l'évacuation de la place. Le 2 janvier 
            1814, la garnison ayant été forcée de se rendre 
            prisonnière de guerre, le général Farine suivit 
            son sort, et fut emmené à Kiow, en Ukraine, d'où 
            il envoya, le 4 juin, de concert avec les autres généraux 
            français, également prisonniers de guerre, son adhésion 
            à la déchéance de Buonaparte, et au retour des 
            Bourbons. Il partit bientôt après pour rentrer en France, 
            où, le 29 juillet, il fut nommé par le roi chevalier 
            de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et, le 23 août, 
            commandeur de celui de la Légion-d'Honneur. Au mois de février 
            1815, le général Farine fut envoyé en Alsace, 
            comme adjoint à l'inspection générale de la cavalerie, 
            et il exerçait cette fonction , à Strasbourg, lors de 
            la rentrée de Buonaparte à Paris, le 20 mars. Le 7 avril 
            suivant (le roi ayant alors quitté la France depuis quinze 
            jours), le général Farine reçut du ministre de 
            la guerre l'ordre de prendre le commandement de la 1re brigade de 
            la 3e division de cuirassiers, brigade composée des 5e et 10e 
            régiments de cuirassiers, alors cantonnés en Alsace. 
            Cette division reçut, le 6 juin, l'ordre de se rendre, à 
            marches forcées, à Metz, puis à Mézières, 
            et enfin a Charleroi, où elle arriva, le 15 au soir. Le lendemain, 
            16 juin, à la bataille de Fleurus, la brigade du général 
            Farine, et une partie de la division Delort, firent, en avant de Ligny, 
            une charge qui eut le plus grand succès, et décida la 
            retraite de l'armée prussienne(*) 
            : ce fut dans cette charge que le prince Blucher fut terrassé 
            et courut de si grands dangers. Le général Farine y 
            fut blessé d'un coup de sabre à l'épaule gauche. 
            Le 18, à Waterloo, le général Farine eut trois 
            chevaux tués sous lui, et fut blessé d'une balle à 
            la tête. Dans cet état, il se retira dans ses foyers, 
            à Paris, et ne suivit point l'armée au-delà de 
            la Loire. En décembre 1815, le général Farine 
            fut chargé, par le ministre de la guerre, duc de Feltre, d'aller 
            licencier plusieurs corps de cavalerie, dans la 21e division militaire. 
            En1816, il fut envoyé dans la 4e division militaire (à 
            Nancy et à Lunéville), comme inspecteur de cavalerie. 
            En 1817, il eut la même mission dans la 10e division militaire 
            (à Toulouse, Auch et Carcassonne). En 1818, il prit le commandement 
            du dépôt général des remontes de Caen, 
            commandement qu'il exerce encore, en 1822. Le roi, en témoignage 
            de sa satisfaction pour les services du général Farine, 
            daigna lui accorder, le 1er mai 1821, le titre de vicomte, et le nommer, 
            par ordonnance du 20 juin 1822, inspecteur d'armes pour la cavalerie. 
            (Etats militaires, annales du temps.) |  |  |  |   
          |  | _________________________ (1) Les habitants 
              de cette contrée manifestèrent leur regret de ce départ 
              d'une manière fort honorable pour le colonel Farine, qui 
              trouva en cette occasion une récompense flatteuse des soins 
              qu'il avait mis à maintenir sa troupe dans une excellente 
              discipline. (Retour 
              au texte.)
 
 (2) Voyez 
              la page 54 de cette relation. (Retour 
              au texte.)
 (3) Voyez 
              les pages 229 et 230 de la relation de la défense de Dantzick, 
              déjà citée.(Retour 
              au texte.)
 * 
              Correction du tome VII (1823) : au lieu de ces mots : « en 
              avant de Ligny, la brigade du général Farine, et une 
              partie de la division Delort, firent », lisez : « la 
              brigade du général Farine exécuta, en avant 
              de Ligny, avec toute la division Delort dont elle faisait partie 
              ». (Retour 
              au texte.)   |  |  |  |   
         
         
         
          |  | Biographie 
            universelle, ancienne et moderne (Michaud), tome 13, Paris 1855. |  |  |  |   
          |  |  
              FARINE (Pierre-Joseph, vicomte), maréchal de camp, né 
              le 2 octobre 1770 à Damrichard, bailliage de Baume, entra 
              sous-lieutenant en 1791 dans le deuxième bataillon des volontaires 
              du Doubs, fit les premières campagnes sur le Rhin, et se 
              distingua dans plusieurs affaires, notamment à Kaiserlautern. 
              Nommé successivement lieutenant et capitaine de grenadiers, 
              puis adjoint aux adjudants généraux, il fit en cette 
              qualité partie de l'état-major de la division St-Cyr, 
              employée au blocus de Mayence. Il fut attaché depuis à la division Delmas, passa 
              le Rhin avec l'armée de Moreau en 1796, donna des preuves 
              de valeur et de sang-froid dans plusieurs occasions, et fut chargé 
              par Desaix d'établir une communication avec l'armée 
              de Sambre-et-Meuse.
 Lors de la retraite si célèbre de Moreau il revenait 
              avec le parc général d'artillerie ; attaqué 
              par l'avant-garde autrichienne, il fit tête à l'ennemi, 
              dont les forces étaient bien supérieures, et parvint 
              à sauver son convoi ; mais blessé de plusieurs 
              coups de sabre à l'épaule gauche et à la tête, 
              il fut renversé de son cheval, fait prisonnier et conduit 
              dans une forteresse de Bohême. Echangé quelques mois 
              après, il rejoignit son compatriote, le général 
              Michaud (voy. ce nom), qui venait de le choisir pour son aide de 
              camp, et le suivit en 1800 à l'armée d'Italie. Sa 
              belle conduite à Valleggio, dans la journée du 26 
              décembre, est mentionnée dans le rapport d'Oudinot.
 Chef d'escadron au vingt-troisième régiment de dragons, 
              il fit sous les ordres de Masséna la campagne de 1805, se 
              signala au passage du Tagliamento, et fut ensuite chargé 
              d'explorer les gorges de la Carinthie.
 Il fut envoyé l'année suivante à l'armée 
              de Naples, et nommé commandant de Salerne.
 Major en 1807, puis en 1809 colonel du quatrième de dragons, 
              il rejoignit ce corps en Espagne, et fut chargé de différentes 
              expéditions, dont il s'acquitta constamment avec succès. 
              Il se signala depuis au siège de Badajoz, à la bataille 
              d'Albuféra, et enfin à Usagré. Dans cette dernière 
              affaire, il eut son cheval tué sous lui, et n'ayant pu se 
              dégager, il fut fait prisonnier et conduit en Angleterre. 
              S'étant évadé dans les derniers jours de décembre 
              1811, il revint à Paris, d'où, au mois de mars 1812, 
              il fut envoyé à l'armée de Russie. Il rejoignit 
              Macdonald au delà de Kœnigsberg, prit part au combat de Brunsberg 
              et fut avec son régiment enfermé dans Dantzig, dont 
              il partagea la glorieuse défense.
 Créé général de brigade en 1813, il 
              fut après la capitulation de Dantzig conduit à Kiow. 
              Il adhéra, de concert avec les autres généraux 
              prisonniers, à la déchéance de Napoléon, 
              et fut à son retour en France nommé par le roi chevalier 
              de St-Louis et commandant de la Légion d'honneur.
 Dans la courte campagne de 1815 il commandait une brigade de cuirassiers, 
              et fit en avant de Ligny, le 15 juin, une charge qui détermina 
              la retraite des Prussiens. A Waterloo, il eut trois chevaux tués 
              sous lui et fut blessé d'une balle à la tête. 
              Cette blessure l'empêcha de suivre l'armée au-delà 
              de la Loire ; mais il concourut au licenciement de la cavalerie. 
              Nommé inspecteur en 1816, il fut chargé en 1818 d'organiser 
              à Caen le dépôt général des remontes, 
              dont il eut ensuite la direction. Il reçut en 1821 le titre 
              de vicomte, fut nommé inspecteur général de 
              la cavalerie, et quelque temps après mis en disponibilité.
 A la révolution de 1830, il fut fait commandant du département 
              de Seine-et-Marne; mais, atteint par l'ordonnance sur les retraites, 
              il ne tarda pas à être remplacé, et revint à 
              Paris, où il mourut dans les derniers jours d'octobre 1833, 
              laissant une fille unique mariée à M. Brach, colonel 
              du quatrième régiment de hussards.
 W—s.
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          |  |  
              On trouve sur le site du 7e régiment de cuirassiers (www.7cuirassiers.be) 
              le document suivant concernant l'action du général 
              Farine pendant la campagne de 1815 : |  |  |  |   
          |  | " 
              Le Général Delort, certifie en sa qualité de 
              commandant d’une division de cuirassiers, pendant la campagne de 
              1815, que le maréchal de camp, vicomte Farine, commandant 
              la 1ère brigade de cette division composée des 5e 
              et 10e régiments de cuirassiers, a été blessé 
              d’un coup de pointe à l’épaule gauche en chargeant 
              à la tête de sa brigade sur le plateau de Ligny, la 
              cavalerie et l’infanterie prussienne.C’est dans cette charge que le feld-maréchal Blücher 
              a été renversé de cheval et est resté 
              longtemps au pouvoir de nos cuirassiers. Le lieutenant général 
              certifie ensuite que le maréchal de camp Farine a encore 
              été blessé d’une balle à la tête 
              à Waterloo en chargeant les carrés anglais qui ont 
              été enfoncés par la même division de 
              cuirassiers ; qu’enfin le général Farine qui a eu 
              trois chevaux tués sous lui a la bataille de Waterloo, s’est 
              particulièrement distingué dans la charge faite la 
              même journée contre la brigade de cavalerie de la Garde 
              royale anglaise, commandée par lord Sommerset et où 
              cette même cavalerie a été mise en pleine déroute 
              par les deux brigades de la division ; c’est à dire par les 
              5e, 10e, 6e et 9e Cuirassiers.
 (Sé) Le lt général député du 
              Jura,
 Baron Delort
 Paris le 6 mai 1831."
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          |  | http://www.7cuirassiers.be/index.php?option=com_content&view=article&id=82:farine&catid=43:les-cuirassiers |  |  |  |        -     |