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Paris,
le 14 frimaire an 7.
Nous croyons qu'on a toujours de bonnes raisons pour croire à
la paix avec l'empereur ; il n'a pas encore pris part à
la coalition, ou du moins nous en avons une sorte de preuve dans
le silence absolu que le roi d'Angleterre a gardé sur le
compte de la maison d'Autriche dans son pompeux discours où
il n'épargne pas les éloges à ses chers auxiliaires,
la Russie et la Turquie. Le départ du citoyen Bottot, qu'on
assure avoir pris la toute de Rastadt, muni d'instructions conciliatoires,
confirme encore cette heureuse opinion.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 15 frimaire an 7.)
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Extrait des Nouvelles de Paris, du 4 décembre 1798.
Avant hier, une grande partie des négociants et marchands
de Paris s'est assemblée place des Victoires nationales,
au cercle des négociants. Chacun y ayant fait part des mesures
qu’exige la circonstance, la majorité s’est réunie
en faveur de l’établissement d’une caisse d’échange
de billets de portefeuille, qui doit suppléer au défaut
du numéraire en acquittant l’un par l’autre. Cet établissement
se réunira a celui de la caisse du commerce, déjà
si avantageusement connu.
- On assure
que quelques émigrés sont nouvellement débarqués
sur les côtes du Morbihan, et qu’ils cherchent encore à
en soulever les habitants ; mais que toutes les mesures font
prises contre eux ; que le général Michaud, qui
commande dans ces contrées, est à leur poursuite,
etc. (L'Ami des Loix.)
- Les ci-devant
chevaliers Seris et Forestier, déjà connus par le
rôle actif qu’ils ont joué dans la guerre de la Vendée,
ont été débarqués sur les côtes
de l’Ouest. Ils ont été chez tous les ex-nobles du
canton de Cerisai, et chez tous les anciens chefs des révoltés,
et leur ont exhibé les pouvoirs qu’ils tenaient du gouvernement
anglais. Ils ont poussé l’audace jusqu’à afficher
dans la commune de Bretignolle que quiconque reprendrait les armes
sous leur commandement, serait gratifié d'une rente de 300
francs. (Propagateur.)
- On trouve
dans quelques journaux une lettre d’Alexandrie, du 29 vendémiaire
(9 Septembre) ainsi conçue :
« Buonaparte, avant de quitter le Grand Caire, y a organisé
un gouvernement semblable a celui des nouvelles Républiques
d'Europe : il y a un Directoire de cinq membres, et les administrations
respectives ont été installées dans les différents
cantons. Les Français ont bâti de toutes parts des
forts semblables a ceux d’Europe ; ils ont dégorgé
les canaux qui portaient les eaux du Nil dans les citernes d’Alexandrie.
Quand Buonaparte assista à la fête de l’anniversaire
de la naissance de Mahomet, il prit le costume oriental, et se déclara
le protecteur de toutes les religions, aussi l’appelle-t-on dans
le pays Ali Buonaparte ; et c'est un avantage qui
n’est pas indifférent, que d’avoir su gagner un pareil surnom. »
(Journal
de Francfort, 11 décembre 1798.) |
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Bruxelles,
le 14 frimaire an 7.
On parle de former sous les murs de notre ville un camp où
se réuniront des forces imposantes pour assurer définitivement
la tranquillité dans nos contrées.
La majeure partie des otages, des prisonniers d'Etat et des prêtres
insermentés qui étaient renfermés dans l'une
de nos prisons, en sont partis hier, sous une forte escorte, pour
la citadelle de Valenciennes et l'intérieur de la République.
On a encore préparé des logements dans nos prisons
pour un grand nombre d'individus qui doivent, dit-on, y être
conduits incessamment. Hier, on y a traduit beaucoup de jeunes gens
pris sur les grandes routes, sans passeports.
Dans les départements des Deux-Nèthes, de la Lys et
de l'Escaut, on s'occupe de faire rentrer toutes les contributions
et impositions arriérées. Des colonnes mobiles iront
les prélever dans les communes de ce dernier département,
où l'insurrection a éclaté ; ces colonnes
feront en même temps marcher vers l'armée tous les
jeunes gens de la conscription militaire. Depuis deux jours on n'en
a plus arrêté en cette ville.
Deux prêtres assermentés, qui avaient été
emprisonnés ici, sont relâchés par ordre du
directoire.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 17 frimaire an 7.)
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Insurrection
en Belgique 1798
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De Gênes, le 4 décembre 1798.
Il règne depuis quelques jours beaucoup d’agitation dans
cette ville. La nomination du général Lapoype au commandement
des troupes liguriennes, la demande faite par le ministre Faypoult
(arrivé à Gênes le 29 novembre) d’une somme
de 500 mille livres, par forme d’emprunt (elle a été
accordée par le corps législatif) ; enfin l’occupation
de Livourne par les Napolitains, et le bruit qui s’est répandu
que les Anglais méditaient une attaque contre Gênes :
toutes ces causes réunies ont jeté dans les esprits
une anxiété et un mécontentement qui paraît
inquiéter le gouvernement. Depuis le 30, les gardes ont été
doublées, et l’on a pris d’autres mesures de précaution.
Une partie des troupes françaises qui se trouvaient dans
notre république se sont mises en marche sur Milan. Cette
circonstance fait croire que l’armée aux ordres du général
Championnet a eu besoin de renforts.
Le bruit courait, ces jours derniers, que les Anglais avoient occupé
Portoferrajo ; mais jusqu’à présent, cette nouvelle
ne s'est pas confirmée.
(Journal
de Francfort, 18 décembre 1798.) |
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