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Le Publiciste,
7 floréal an 8 : |
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Les
coiffures en cheveux, modelées sur l'antique, triomphent pour la
grande parure de toutes les modes courantes. Les fichus marmottes
ont repris faveur. On fait, avant de les poser, un très large effilé
sur les bords : chamois, serin et jonquille en sont les couleurs
ordinaires. Pour donner aux chapeaux de paille le mérite d'une grande
singularité, on avait essayé de former, avec le pinceau, de larges
bandes verdâtres, qui imitaient, en tranchant sur le blanc de la
forme, les volutes d'une coquille ; mais le goût du beau a fait
justice de la pauvreté de l'exécution. Toutes les robes, pour parure,
tiennent du genre turc : on les garnit en satin appliqué ou en clinquant.
Depuis quelques jours on en voit qui sont boutonnées du haut en
bas par derrière : elles portent trente-deux boutons. Les rubans
sont, ou rayés à très petits carreaux, ou cannelés sur les bords.
Les fleurs à la mode sont les jacinthes, les lilas, les boutons
d'or et les coquelicots.
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Le
Moniteur, 5 nivôse an 8. : |
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-
Les femmes reprennent les étoffes de soie. Ce n'est point parce
que le froid force à se couvrir ; mais parce que la mode veut bien
s'accorder avec la décence. On assure que Bonaparte a témoigné plusieurs
fois qu'il n'aimait pas les nues dans un salon, et l'on s'habille
aujourd'hui pour plaire.
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Le Journal de Paris,
14 germinal an 8 : |
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La
modes à Paris
Le
fichu-marmotte, sur un chapeau de paille, est toujours la coiffure
dominante : on le porte blanc, rose, violet ou serin, bordé
d'une petite comète, ou effilé. Sur le devant des capotes, qui ne
sont autres que les chapeaux de paille, recouverts de florence,
on met, au lieu de fleurs rouges, du lilas, des primevères ou des
violettes ; en général, des fleurs de la saison, et assorties à
la couleur du chapeau. Pour les robes, après le blanc, dont on ne
se lasse point, le satin chamois est le plus fréquemment employé.
On a fait pour Longchamp plusieurs commandes de serin et de violet.
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Journal de Paris
11 vendémiaire an 10-3 octobre 1801 : |
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Modes.
Ce n'est que dans la classe des demi-élégantes que l'on a repris
les spencers, ils sont à revers coupés. Les femmes bien mises font
usage de schalls longs, de cachemire, ou de schalls carrés, de cinq-quarts,
dont une pointe descend jusqu'aux talons. Les manches presque justes
au bras, ou larges à l'excès, ont ordinairement deux ou trois boutons
qui servent à fixer chacun un retroussis.
Quelques élégantes mettent en bandeau des cordes de perles, au lieu
de chefs, sur leurs cheveux. On a perdu l'habitude d'huiler les
cheveux, on les pommade aujourd'hui, en sorte que, sur le front,
on peut compter les mèches.
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Journal
de Paris, 16 vendémiaire an 10
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Modes.
Les voiles sont le principe de la plupart des coiffures. Pour la
grande parure, on confie ces voiles à un coiffeur, qui, avec
des chefs ou des rubans-argent, en fait des turbans allongés.
Au lieu de chefs, beaucoup d’élégantes font employer
des rubans d’argent mat. Dans la demi-parure, on porte les voiles
tombants, à la religieuse. Sur beaucoup de coiffures élégantes,
on remarque une aigrette de cheveux, fixée avec une épingle.
Les chapeaux de crêpe noir et les tuniques noires sont encore
de mode. Au surplus, c’est le rose qui domine. Les robes du dernier
goût sont coupées à la Psyché. On porte
les rubans rayés, à petites raies, ou chinés,
de couleurs très vives. Les bonnets de lingères ont
la plus grande vogue pour le matin : on en brode en or, de même
que des canezous.
Le collet des habits d’hommes est extraordinairement étroit.
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Journal
de Paris 21 vendémiaire an 10
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Modes.
Le noir et le rose sont encore les deux couleurs à la mode,
on porte des chapeaux de crêpe de ces deux couleurs. Les chapeaux
de velours noirs sont encore très rares, ils ont le dessus
plat et la forme ovale que l’on a longtemps donnée aux chapeaux
de crêpe noir. Dans la grande parure, ce sont toujours les
coiffures oblongues, à chefs d’argent, qui dominent. Le 18,
au concert de l’Opéra, ces coiffures étaient celles
qui accompagnaient les toilettes les plus brillantes l: sur presque
toutes on remarquait en devant une pyramide très régulière,
prise dans la mousseline dont était formée la coiffure.
Les coiffures en cheveux étaient rares. On ne voyait que
quelques plumes, peu de fleurs, deux ou trois seulement de ces longues
aigrettes que l’on nomme esprits ; le principal ornement des coiffures
consistait dans des chefs. Quelques voiles, bordés de ces
mêms chefs et servant à former une coiffure oblongue,
avaient tout un côté pendant sur l’épaule gauche,
et un gland d’argent à chaque pointe. Sur les robes, dont
plusieurs étaient de crêpe rose ou bleu de ciel, on
voyait encore des chefs d’argent. - Généralement les
tailles sont remontées. Les femmes très élégantes
font faire des douillettes courtes, de Florence café brûlé,
terre d’Egypte, ou manteau Sainte Thérèse, qui ne
vont qu’au genou. Les schalls sont fond rouge ou chamois ; au défaut
de schalls longs, de cachemire, on porte des schalls carrés
dits foulards, de sept quarts.
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Journal
de Paris, 21 pluviôse an X
–10 février 1802 : |
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MODES.
- Les jeunes gens portent toujours l'habit très court, excessivement
dégagé, et ils en tiennent les revers boutonnés : chaque revers
a actuellement sept boutons, au lieu de six. La chapeau à trois
cornes est de rigueur pour la grande parure. La cocarde est sujette,
comme les zéphyrs qui la surmontent, à des variations presque
journalières, pour la combinaison des trois couleurs. La cravate
n'est plus si large. Bon nombre de jeunes gens portent des jabots
: ils mettent aux jarretières de très petites boucles d'or, unies,
rondes ou quarrées à coins arrondis ; aux souliers, des boucles
d'argent, de moyenne grandeur (14 lignes sur 16) à cordes ou perles
mattes, également rondes, ou carrées à coins arrondis (quarrées).
L'usage des épingles d'or, pour hommes comme pour femmes, n'est
plus aussi général. On porte les bottes à la Souvarow, sans couture
(au moins apparente), ou à retroussis lâche de la couleur du cuir.
Dans
la parure des dames, rose, orange et ponceau sont les trois couleurs
à la mode ; cette dernière a la préférence. On met autour de la
forme des chapeaux blancs,à la Paméla, qui ne sont pas encore
sortis de la classe des femmes très élégantes, un large ruban-velours,
couleur ponceau, à liserets noirs. Les coiffures en cheveux, qui
balancent les turbans pour la grande parure, sont assez souvent
ornées d'une guirlande à deux branches en façon de diadème, de fleurs
de merisier, doubles, sans feuilles, quelquefois de fleurs de camomille.
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Journal
de la Belgique du lundi 9 janvier 1815 : |
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Paris, 5 janvier. - On ne saura guère dans le siècle
à venir comment caractériser le costume de nos jours.
Tout était analogue dans le costume d'un chevalier français
du temps de François 1er. Rien de plus caractérisé
que l'habit des hommes sous Louis XIV. Les vêtements des époques
plus modernes manquaient de sévérité et avaient
même quelque chose de ridicule, mais du moins il régnait
une espèce de rapport entre toutes les parties. Mais comment
définir le costume du jour qui se compose d'une coiffure
à la Charles XII, d'une cravate au prince Régent,
d'un habit en veste de chasse, d'un chapeau bourgeois et d'un pantalon
militaire ; vraiment le jeune homme le plus élégamment
mis ressemble à un malheureux dépouillé sur
la grande route, et qui se serait vêtu à la hâte
d'emprunt ou à la friperie. "
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