Accueil 

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Armées

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

Nouvelles du Jour

Plan du site

Balises

 

 

 

 

1789-1815.com

     Sources  >  Documents   >  Bibliographie   >

.

 

Mémoires de Marbot

     
 

     
 

Les Mémoires du général Marbot ont été publiés en 1891, à l'apogée de la grande vague de la littérature napoléonienne. Ils ont connu un succès considérable. Jean Tulard, dans sa bibliographie des Mémoires sur le Consulat et l'Empire, signale qu'ils ont suscité de vives critiques, de la part notamment d'Albert Sorel, Ernest Daudet et Emile Bourgeois, qui "ont mis en doute l'exactitude du récit et dressé un parallèle avec les romans de Dumas". Et il cite P. Conard : "Les détails nouveaux qu'on peut lui emprunter sont suspects ; le reste n'est pas de lui". Et Jean Tulard conclut : "Ecrits après 1847, ces mémoires font en effet de grands emprunts à Thiébault, Fain et Thiers. La verve de Marbot le conduit souvent à bien des exagérations."

Pour beaucoup, les Mémoires de Marbot passent pour un roman, sans valeur historique.

J'ai personnellement montré, dans les Carnets de Campagne n° 4, que la relation de la bataille de Waterloo écrite par Marbot en 1830 était en contradiction complète avec une lettre écrite par lui en 1815, et avec d'autres témoignages de combattants. Mais ce n'est pas pour ça que je pense qu'il faut ranger ses Mémoires au rayon des romans.

Marbot était bel et bien fils d'un général de premier plan de la République (Antoine Marbot), mort au siège de Gênes en 1800. Marbot a bien réellement été aide de camp des maréchaux Augereau, Lannes et Masséna.

Il a réellement été colonel du 23e chasseurs à cheval, et il était, semble-t-il, un colonel capable et distingué.

Il était réellement colonel du 7e régiment de hussards à Waterloo.

Il a eu une vie extraordinaire, probablement plus extraordinaire que n'importe quel roman... A un scénariste qui proposerait un personnage ayant le parcours de Marbot, on répondrait : "tu ne crois pas que tu en mets un peu trop ?..." 

Marbot est Gascon, et il raconte bien, c'est entendu. Mais si on écarte dédaigneusement les témoignages de ceux qui écrivent bien (comme la duchesse d'Abrantès), on risque de passer à côté d'éléments historiques importants. Autre chose est de se livrer à un véritable travail de critique historique, et de voir, lorsque ces auteurs sont surpris à arranger les faits, voire même à mentir, pourquoi ils le font.

Quant à dresser un parallèle avec les romans d'Alexandre Dumas... Pourquoi pas ? Le père d'Alexandre Dumas, un mulâtre originaire de Saint-Domingue, était lui aussi général de la République, et l'un des plus extraordinaires personnages de cette époque, qui n'en manquait pourtant pas.

 
 

 

Page d'accueil

Plan du site

Nouvelles du Jour

Pour écrire

La Patience - 1789-1815.com © Bernard Coppens 2015 - Tous droits réservés.