| Dernière modification: 04/01/2004 Guibert
En 1770, il fait paraître sous l'anonyme en Hollande l'Essai général de Tactique, ouvrage qui sera réédité à partir de 1772 sous son nom. Cet ouvrage révolutionnaire soulève les passions, au point que Guibert est invité à s'éloigner de France. Il voyage alors en Europe, et est reçu par Frédéric II de Prusse et Joseph II d'Autriche. Guibert sera l'un des principaux collaborateurs du comte de Saint-Germain pendant son ministère (1775-1777), et l'artisan de ses réformes, notamment du règlement d'exercice et de manœuvre de 1776. A la disgrâce de Saint-Gemain, Guibert est également éloigné du ministère, et il reçoit le commandement du régiment de Neustrie. Il est élu à l'Académie française le 15 décembre 1785, et est reçu par le marquis de Saint-Lambert le 13 février 1786. Appelé au conseil de l'administration de la guerre en 1787, il en sera la cheville ouvrière. Mais les réformes qu'il introduit le rendent très impopulaire, au point qu'il est hué et obligé de quitter l'assemblée de la noblesse du bailliage de Bourges en janvier 1789. Il meurt le 6 mai 1790, âgé de 47 ans seulement.
D'après le général Bardin, l'Essai
général de Tactique a "dû une partie des sa célébrité à son discours
préliminaire et aux prédictions frappantes et justifiées que ce discours
contenait ; elle a été éclaircie par plusieurs publications". L'œuvre de Guibert a eu une grande influence sur les conceptions militaires de Napoléon, qui avait lu et médité ses écrits.
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