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Possession génoise
depuis 1284, la Corse s'était révoltée
à plusieurs reprises.
Après plusieurs
tentatives d'indépendance, réprimées par Gênes au moyen d'interventions
autrichiennes ou françaises, les Corses se choisissent un chef en
1755, dans la personne de Pascal
Paoli, qui est nommé général en chef de la nation. Il tente
d'assurer l'indépendance de l'île, mais doit affronter des oppositions
intérieures. Gênes fait appel une fois de plus à la France pour
rétablir son autorité : par le traité de Compiègne d'août 1756,
le cabinet de Versailles accorde son aide, mais les opérations de
la guerre de Sept ans ne permettent
pas à la France de s'emparer effectivement de l'île.
Après le Traité
de Paris (1763), le ministre Choiseul
se montre soucieux d'éviter que les Anglais n'étendent leur influence
sur la Corse qu'ils convoitent afin de menacer le littoral français
de la Méditerranée.
Le 15 mai 1768,
par le traité de Versailles, la république de Gênes cède à la France
sa souveraineté sur l'île, tout en se réservant de rentrer dans
ses droits en remboursant au Roi les frais consentis pour l'opération.
Le 22 mai 1768,
Paoli, après avoir convoqué une Consulta à Corte, appelle le peuple
aux armes.
Une expédition débarque
le 28 août à Saint-Florent, sous la conduite du marquis de Chauvelin.
Mais les troupes françaises se heurtent à une résistance décidée,
et l'expédition est un échec. Le 9 avril 1769, une nouvelle expédition,
conduite par le comte de Vaux, débarque à son tour. Parmi les officiers
français du corps expéditionnaire, on relève les noms de
Dumouriez et du comte de Mirabeau.
Le 9 mai, les troupes de Paoli sont défaites à Pontenuovo. Paoli
se réfugie en Angleterre. Ses partisans se dispersent, certains,
tel Charles Bonaparte, se soumettent
aux nouveaux maîtres.
Le 23 juin 1769,
une Consulta prête serment de fidélité au roi de France.
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