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Encyclopédie,
tome 7, 1757, p. 640
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Géorgie
: Pays d’Asie qui fait partie de la Perse entre la mer Noire
et la mer Caspienne.(...)
Cette
vaste région pour la protection de laquelle les Perrsans et les
Turcs ont si longtemps combattu, et qui est enfin restée aux premiers,
fait un des états les plus fertiles de l’Asie. Il n’en est guère
de plus abondant, ni où le bétail, le gibier, le poisson, la volaille,
les fruits, les vins soient plus délicieux.
Les
vins du pays, surtout ceux de Téflis, se transportent en Arménie,
en Médie et jusqu’à Ispahan, où ils sont réservés pour la table
du Sophi.
La
soie s’y recueille en quantité ; mais les Géorgiens qui la savent
mal apprêter, et qui n’ont guère de manufactures chez eux pour l’employer,
la portent chez leurs voisins, et en font un grand négoce en plusieurs
endroits de Turquie, surtout à Arzeron et aux environs.
Les
seigneurs et les pères étant maîtres en Géorgie de la liberté et
de la vie, ceux-ci de leurs enfants, et ceux-là de leurs vassaux,
le commerce des esclaves y est très considérable, et il sort chaque
année plusieurs milliers de ces malheureux de l’un et l’autre sexe
avant l’âge de puberté, lesquels pour ainsi dire, se partagent entre
les Turcs et les Persans qui en remplissent leurs sérails.
C’est
particulièrement parmi les jeunes filles de cette nation (dont le
sang est si beau qu’on n’y voit aucun visage qui soit laid), que
les rois et les seigneurs de Perse choisissent ce grand nombre de
concubines, dont les orientaux se font honneur. Il y a même des
défenses très expresses d’en trafiquer ailleurs qu’en Perse ; les
filles géorgiennes étant, si l’on peut parler ainsi, regardées comme
une marchandise de contrebande qu’il n’est pas permis de faire sortir
hors du pays.
Il
faut remarquer que de tout temps on a fait ce commerce ; on y vendait
autrefois les beaux garçons aux Grecs. Ils sont, dit Strabon, plus
grands et plus beaux que les autres hommes, et les Géorgiennes plus
grandes et plus belles que les autres . Le sang de Géorgie est le
plus beau du monde, dit Chardin : la nature, ajoute-t-il, a répandu
sur la plupart des des grâces qu’on ne voit point ailleurs ; et
l’on ne trouve en aucun lieu ni de plus jolis visages, ni de plus
fines taille que celles des Géorgiennes ; mais, continue-t-il, leur
impudicité est excessive.
On
voit en Géorgie des Grecs, des Juifs, des Turcs, des Persans, des
Indiens, des Tartares et des Européens. Les Arméniens y sont presqu’en
aussi grand nombre que les naturels même. Souverainement méprisés
ils remplissent les petites charges, sont la plus considérable partie
du commerce de Géorgie, et s’enrichissent aux dépens du pays.
Quoique
les mœurs et les coutumes des Géorgiens soient un mélange de celles
de la plupart des peuples qui les environnent, ils ont en particulier
cet étrange usage, que les gens de qualité y exercent l’emploi de
bourreau ; bien loin qu’il soit réputé infâme en Géorgie, comme
dans le reste du monde, c’est un titre glorieux pour les familles.
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Dictionnaire
géographique portatif, par M. Vosgien,
1758 : |
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Géorgie
ou Gurgistan, Georgia, province d'Asie
qui fait partie de la Perse et de la Turquie asiatique, aux environs
du Caucase, entre la mer Noire et la mer Caspienne. Il y a peu de
villes : le pain, le vin, les grenades, le bétail, et tout
ce qui est nécessaire à la vie y est excellent et
en abondance. Le sang y est le plus beau du monde dans les deux
sexes. Les femmes y passent pour les plus belles de l'Univers, mais
on leur reproche d’aimer trop à se farder. Les Géorgiens
ont naturellement beaucoup d'esprit, sont civils, doux, honnêtes,
mais ignorants, ivrognes et sensuels. Ils sont presque tous Chrétiens,
ont plusieurs évêques et un patriarche. Le Viceroi,
qui y est envoyé par les Persans, est Mahométan. La
rivière de Kur traverse tout le pays et porte bateaux ; ce
qui n’est pas commun aux rivières de Perse. Teflis en est
la capitale. |
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Dictionnaire
géographique portatif, par M. Vosgien,
1789 : |
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Géorgie
ou Gurgistan, Georgia, province d'Asie,
qui fait partie de la Perse et de la Turquie asiatique, aux environs
du Caucase, entre la mer Noire et la mer Caspienne. Il y a peu de
villes. Le pain, le vin, les grenades, le bétail, et tout
ce qui est nécessaire à la vie y est excellent et
en abondance. Le sang y est le plus beau du monde, dans les deux
sexes. Les femmes y passent pour les plus belles de l'Univers ;
mais on leur reproche d’aimer trop à se farder. Les Géorgiens
ont naturellement beaucoup d'esprit, sont civils, doux, honnêtes,
mais ignorants, ivrognes et sensuels. Ils sont presque tous Chrétiens,
ont plusieurs évêques et un patriarche. Quelques-uns
de leurs prices tributaires du Grand-Seigneur, se sont révolyés
contre lui, pour se soustraire au tribut de filles qu’ils sont obligés
d’envoyer à son sérail, et ont reconnu, pour souverain,
le prince Heraclius ; par le traité conclu en 1774, entre
la Porte et la Russie, ils ont été affranchis de ce
tribut. Le Vice-Roi, qui y est envoyé dans la partie Persienne,
est Mahométan. La rivière de Kur traverse tout le
pays et porte bateaux, ce qui n’est pas commun aux rivières
de Perse. Teflis en est la capitale. Voyez Mingrelie. |
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Mingrélie
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Dictionnaire
géographique portatif, par M. Vosgien,
Bruxelles, an VII - mai 1799 : |
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Géorgie
ou Gurgistan, Georgia, province d'Asie
qui fait partie de la Perse et de la Turquie asiatique, aux environs
du Caucase, entre la mer Noire et la mer Caspienne. Il y a peu de
villes. Elle a 280 lieues de long et 210 de large. Le pain, le vin,
les grenades, le bétail, et tout ce qui est nécessaire
à la vie y est excellent et en abondance. Les femmes y passent
pour les plus belles de l'univers, ce qui a néanmoins été
plus d'une fois contredit. Les Georgiens ont naturellement beaucoup
d'esprit, sont civils, doux, honnêtes mais ignorants, ivrognes
et sensuels. Ils sont presque tous Chrétiens du rite grec,
ont plusieurs évêques et un patriarche. Il y a aussi
des Mahométans et des Catholiques-Romains. Les Géorgiens
vendent leurs filles, mais ils ne vendent pas leurs enfants mâles,
et tous les esclaves géorgiens ou Circassiens qu'on trouve
en Asie ont été enlevés de force par les Tartares
et les Lesguis. Ce pays est partagé entre le grand-seigneur,
le roi de Perse, et entre quelques peuples et provinces libres.
Le Gaguel et le Carduel obéissent à la Perse (mais
depuis les troubles de Perse, cette contrée paraît
être indépendante) ; le Guriel, l'Imerette et la Mingrelie
reconnaissent le grand-seigneur. La Russie a cherché depuis
quelques années à avoir influence dans ce pays, et
le prince Heraclius, ayant reconnu l'impératrice pour son
seigneur suzerain, en a reçu un sceptre et une couronne.
Le commerce de Géorgie consiste en soie, en vin, en eau-de-vie
qu'ils changent avec des fourrures de Russie. Teflis en est la principale.
La rivière de Kur traverse de l’O. à l'E toute la
Géorgie orientale. Voyez Mingrelie. |
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Mingrélie
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Dictionnaire
géographique portatif, par M. Vosgien,
Paris, Lyon 1809 : |
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Géorgie
ou Gurgistan, Georgia, province d'Asie
qui fait partie de la Perse et de la Turquie asiatique, aux environs
du Caucase, entre la mer Noire et la mer Caspienne. Il y a peu de
villes. Elle a 280 lieues de long et 210 de large. Le pain, le vin,
le bétail, et tout ce qui est nécessaire à
la vie y est excellent et en abondance. Le sang y est le plus beau
du monde dans les deux sexes. Les femmes y passent pour les plus
belles de l'Univers ; il en sort chaque année beaucoup de
jeunes gens des deux sexes pour les sérails de Perse et de
Turquie. Les Georgiens ont beaucoup d'esprit, sont civils, doux,
mais ignorants, paresseux, ivrognes et sensuels. Ils sont presque
tous Chrétiens, ont plusieurs évêques et un
patriarche. Par le traité de 1783, le prince s’est mis sous
la protection de la Russie, et a renoncé à celle de
la Porte et de la Perse. Il avait été investi de cette
principauté par Thmas-Kouli-Kan, au commencement du 18e siècle.
La rivière de Kur traverse tout le pays, et porte bateau
; ce qui n’est pas commun aux rivières de Perse. Téflis
en est la capitale. Voyez Mingrélie. |
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Mingrélie
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Dictionnaire
historique, critique et bibliographique, par une société
de gens de lettres (Biographie Chaudon), Volume 29, Paris 1823.
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Au
mois d'octobre 1795, Mehemet, souverain de Perse, s'empare de Tiflis,
capitale de la Géorgie, qu'il pille, et dont il massacre ou
fait esclaves les habitants. Les Russes, alliés d'Héraclius,
prince de Géorgie, se préparent à la guerre contre
Mehemet. |
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1795
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Le
10 février 1801, les États de Géorgie du prince
George Heracliowitz sont réunis à l'empire de Russie. |
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1801
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