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Mingrélie, Mingrelia, province
d'Asie, qui fait partie de la Géorgie, bornée O. par
la mer noire, E. par le Caucase et l'Immerette, S. par une partie
de la Géorgie, N. par la Circassie. C'est un pays couvert
de bois, où il n'y a presque point de terres labourables.
Les pluies y sont fréqeuntes, ce qui fait qu'en été
l'air y est très mauvais et nuisible, surtout aux étrangers
; aussi les Mingréliens ne vivent-ils pas plus de soixante
ans. Il y a beaucoup de vignes qui produisent d'excellent vin. Elles
croissent autour des arbres, et ont des seps si gros, qu'un homme
peut à peine les embrasser. Il y a beaucoup de bons pâturages
qui nourrissent quantité de chevaux. Il y a des endroits
où la terre résonne sous les pieds, comme si elle
était creuse ; ce qui a fait croire à quelques-uns
qu'il y avait par là une communication souterraine de la
mer noire et de la mer Caspienne. Les Mingréliens sont bien
faits, surtout les femmes ; ils sont grands voleurs, fiers, perfides,
cruels, ivrognes, impudiques ; ils épousent, sans scrupule,
leurs nièces et leurs belles sœurs. Si un mari vient à
attraper sa femme avec son amant, le galant en est quitte pour un
cochon, qu'ils mangent tous trois ensemble. Les Mingréliens
croient que c'est une charité de tuer les enfants nouveaux
nés, quand on n'a pas le moyen de les nourrir, et ceux qui
sont malades, sans espérance de guérison. La chasse
est leur occupation ordinaire ; ils font consister la félicité
à avoir un cheval, un bon chien et un excellent faucon. Leur
principal commerce consiste en esclaves. Leur religion a assez de
rapport avec celle des Grecs, si ce n'est qu'elle est mêlée
d'une infinité de superstitions. Ils ont un prince tributaire
des Persans. La Mingrélie ne comprend que des bourgs et des
villages : voyez Géorgie.
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Géorgie
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