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14 juin 1815   Jeudi 15 juin 1815    16 juin 1815

Début de la série : 
       

 

On lit dans le Journal de Paris de ce jeudi 15 juin 1815 :

 
  Paris, 15 juin.
L'Empereur était le 12 à Soissons à 10 h du matin. Il a reçu les autorités civiles et militaires. Il a trouvé la ville dans le meilleur état de défense.
Le même jour, à quatre heures de l'après-midi, S.M. est arrivée à Laon. Après avoir reçu les autorités, elle a fait le tour de la place. Elle a examiné avec détails les grands travaux que l'on a déjà exécutés.
Une population très nombreuse s'était réunie de tous les environs et se portait partout sur le passage de S.M. en faisant retentir l'air d'acclamations continuelles.
 
 
 

- On dit que l'Empereur a quitté Laon dans la nuit du 13, pour se rendre au grand quartier général à Avesnes.

 
 
 

- Le bruit s'est répandu généralement, hier, que nos troupes sont entrées le 13 à Mons, qui leur a ouvert ses portes. On s'accordait aussi à espérer que la journée du 14, anniversaire des batailles de Marengo et de Friedland, pourrait être signalée par une nouvelle victoire.

 

 

 

 
  - Six cents pièces de canon attelées ont été dirigées vers l'arsenal de Vincennes sur la Fère et Avesnes. Plus de 300 pièces de campagne sont encore prêtes à partir : on ne sait pas encore quelle sera leur destination. Cette artillerie est magnifique ; et quand on se rappelle les pertes que que cette arme a faites, principalement par la trahison du comte d'Artois, on, s'étonne avec raison de voir un parc d'artillerie aussi considérable, rassemblé en moins de deux mois.
On a dirigé également sur Avesnes et la Fère, 5 millions de cartouches ; 150.000 fusils, français et étrangers, réparés et mis en bon état vont partir pour la Picardie, la Champagne et la Flandre. Ils sont destinés à la population de ces contrées, laquelle est disposée à opposer la plus vive résistance à l'ennemi si les chances de la guerre l'amenait en France.
On s'occupe avec une activité incroyable de l'armement des retranchements élevés autour de Paris. Les 3000 pièces de canon destinées à les armer, sont presque toutes arrivées ; un grand nombre est déjà sur l'affût, et quelques unes en place.
     
  - M. le duc de Bassano n'a point accompagné S.M. comme l'annonça un de nos journaux. Il est parti hier pour rejoindre l'Empereur.
   
  - On écrit de Rouen, le 13 juin : deux déserteurs anglais du 95ème régiment d'infanterie sont arrivés à Amiens. Ils ont déclaré avoir quitté leur corps en avant de Condé. Ils disent que Lord Wellington se flatte d'entrer en France et même à Paris sans tirer un coup de fusil ; mais ils ajoutent que toute son armée n'en croit rien. Ils ont ajouté que la désertion y est fréquente, que les différentes nations qui la composent ne peuvent s'accorder et qu'elle se battent souvent ensemble.    
  - Un particulier qui vient de parcourir la Belgique, et qui a séjourné à Gand, nous a donné des renseignements assez curieux sur ce pays. Ce voyageur a traversé les armées anglaise et prussienne ; l'armée anglaise est forte en cavalerie et artillerie mais faible en infanterie. Il a remarqué surtout dans les corps d'artillerie des mouvements qui sembleraient annoncer que lord Wellington veut évacuer las Pays Bas. Les Prussiens montrent beaucoup d'exaspération ; ils témoignent hautement leur mécontentement contre l'empereur Alexandre, qu'ils accusent de faiblesse et auquel ils reprochent d'avoir préservé Paris d'une ruine totale en 1814. Comme les Prussiens n'élèvent aucun doute sur l'issue des opérations des alliés, ils se promettent d'être moins cléments en 1815.
On tient, en Belgique, le peuple dans l'ignorance totale de ce qui se passe en France, et surtout à Paris.
On dit à Gand que depuis deux mois, on délivre à la préfecture de police quinze cents passe-ports par jour; on dit que les boutiques du Palais Royal sont fermées, que toutes les nuits des corps d'infanterie, et cavalerie et d'artillerie bivouaquent sur les places principales pour comprimer les mouvements séditieux et qu'enfin, la terreur est aussi grande à Paris qu'en 1793. Lorsque les gens sages objectent que les journaux de la capitale ne contiennent rien de semblable, on réplique que les feuilles publiques n'impriment que ce qui convient au gouvernement.
La veille de son départ, notre voyageur, dînant à table d'hôtes, entendit un émigré annoncer une nouvelle importante. Le prince royal de Suède était, disait-il, attendu incessamment sur les côtes de Flandre, il devait se joindre à Louis XVIII, débarquer avec le roi dans la Vendée, à la tête d'une nombreuse armée suédoise et le ramener en triomphe à Paris. Pour ce petit service, on promettait au prince de Suède, l'épée de connétable de France.
Nous nous abstiendrons de faire aucun commentaire sir les « on dit » de Gand, nous sommes persuadés qu'ils divertiront beaucoup nos lecteurs.
 

Belgique

 

 

 


 

 

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