Accueil 

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Armées

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

Nouvelles du Jour

Plan du site

Balises

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1789-1815.com

  Annuaire 1789-1815   >   Personnages  >

.

 

Peltier

 
*
         
 

Journaliste français né à Nantes. Opposé au mouvement révolutionnaire, il publia en août 1789 un pamphlet contre la politique de l’Assemblée nationale intitulé : Sauvez-nous ou sauvons-nous. A la fin de la même année, il publia un écrit intitulé Domine, salve fac regem, dans lequel il dénonçait le duc d’Orléans et Mirabeau comme les auteurs des excès commis les 5 et 6 octobre.
Il entreprit la publication d’un journal contre-révolutionnaire, les Actes des Apôtres, auquel collaborèrent Rivarol, Chamcenetz, Suleau et le vicomte de Mirabeau (dit Mirabeau-Tonnneau). Après le 10 août 1792, il se réfugia à Londres, où il publia des mémoires sur la révolution, et un Tableau de Paris depuis 1794 jusqu’en 1802. Il créa en 1803 le journal l’Ambigu, journal essentiellement dirigé contre Bonaparte et sa politique. Celui-ci, ayant échoué dans ses tentatives pour le rallier à sa cause, fit pression sur le gouvernement anglais, après la paix d’Amiens, pour le faire interdire et pour faire expulser Peltier du territoire britannique. M. Addington répondit que la législation britannique protégeait la liberté de la presse, que le premier consul avait le droit de porter l’affaire devant un tribunal s’il s’estimait lésé, tout en lui déconseillant de le faire, et de suivre ainsi l’exemple des membres du gouvernement britannique qui savaient qu’ils n’avaient rien à gagner à se mesurer aux journalistes et qui préféraient ignorer les insultes. Mais Bonaparte ne voulut pas écouter le sage conseil de M. Addington. Peltier fut habilement défendu par l’avocat Mackintosh, qui releva que le premier consul se montrait souvent plus violent que Peltier dans les colonnes du Moniteur, et que le cabinet anglais n’avait jamais fait de procès aux auteurs des écrits diffamatoires qui s’écrivaient en France sous la direction de la police consulaire. Peltier ne fut condamné qu’à une peine d’argent, et la somme fut rapidement réunie par une souscription publique. Ce procès auquel se rabaissa le Premier Consul fit considérablement baisser sa popularité en Angleterre.
Pendant toute la durée de l’Empire, Peltier continua à publier l’Ambigu. Rentré en France sous les deux Restaurations, il n’y reçut pas l’accueil que sa guerre de plume lui avait fait espérer, et il retourna en Angleterre où il s’était marié et où il touchait une pension du gouvernement britannique.
Le Dictionnaire biographique de Feller résume de la façon suivante la fin de la vie de Peltier :
"En 1817, il attaqua avec beaucoup de véhémence le ministère de M. Decazes, et quelques années après il revint à Paris, où il mourut en mars 1825. On lui a reproché son peu d'ordre et d'économie, qui le réduisit plusieurs fois aux expédients , et lui fit accepter l'emploi de chargé d'affaires du roi noir Christophe, de Saint-Domingue, qui, pour honoraire de ses bons offices, lui envoyait de fortes cargaisons de café ou d'autres denrées coloniales. A cette occasion , ses ennemis disaient qu'il avait changé du blanc au noir."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Hatin, Bibliographie historique et critique de la presse périodique française, Paris, 1866 :    
 

Après la cessation forcée des Actes des Apôtres, Peltier avait entrepris la publication de la Correspondance politique des véritables amis du roi, que nous avons enregistrée en son lieu, et qui fut interrompue par le canon du 10 août (1792). La place n’étant plus tenable alors, Peltier se réfugia à Londres, où, après divers écrits, notamment une histoire du 10 août fort remarquable, il publia le recueil périodique qui fait l’objet de cet article. Cette publication, faite sans beaucoup de soin et très rapidement, comme tout ce que faisait Peltier, renferme cependant, sur l’époque si mémorable qu’elle embrasse, des détails et des pièces historiques qui ne sont nulle part ailleurs, et que, par exemple, on chercherait vainement dans les journaux et les recueils français, réduits alors à un mutisme presque absolu. – Voyez t. 7, p. 578, et aussi l’Ambigu comique, 1803.

     

 

 



     
 

     

 

Page d'accueil

Plan du site

Nouvelles du Jour

Pour écrire

La Patience - 1789-1815.com - waterloo1815.com  © Bernard Coppens 2012 - Tous droits réservés.