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Peltier
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Journaliste
français né à Nantes. Opposé au mouvement
révolutionnaire, il publia en août 1789 un pamphlet
contre la politique de l’Assemblée nationale intitulé
: Sauvez-nous ou sauvons-nous. A la fin de la même
année, il publia un écrit intitulé Domine,
salve fac regem, dans lequel il dénonçait le
duc d’Orléans et Mirabeau comme les auteurs des excès
commis les 5 et 6 octobre.
Il entreprit la publication d’un journal contre-révolutionnaire,
les Actes des Apôtres, auquel collaborèrent
Rivarol, Chamcenetz, Suleau et le vicomte de Mirabeau (dit Mirabeau-Tonnneau).
Après le 10 août 1792, il se réfugia à
Londres, où il publia des mémoires sur la révolution,
et un Tableau de Paris depuis 1794 jusqu’en 1802. Il créa
en 1803 le journal l’Ambigu, journal essentiellement dirigé
contre Bonaparte et sa politique. Celui-ci, ayant échoué
dans ses tentatives pour le rallier à sa cause, fit pression
sur le gouvernement anglais, après la paix d’Amiens, pour
le faire interdire et pour faire expulser Peltier du territoire
britannique. M. Addington répondit que la législation
britannique protégeait la liberté de la presse, que
le premier consul avait le droit de porter l’affaire devant un tribunal
s’il s’estimait lésé, tout en lui déconseillant
de le faire, et de suivre ainsi l’exemple des membres du gouvernement
britannique qui savaient qu’ils n’avaient rien à gagner à
se mesurer aux journalistes et qui préféraient ignorer
les insultes. Mais Bonaparte ne voulut pas écouter le sage
conseil de M. Addington. Peltier fut habilement défendu par
l’avocat Mackintosh, qui releva que le premier consul se montrait
souvent plus violent que Peltier dans les colonnes du Moniteur,
et que le cabinet anglais n’avait jamais fait de procès aux
auteurs des écrits diffamatoires qui s’écrivaient
en France sous la direction de la police consulaire. Peltier ne
fut condamné qu’à une peine d’argent, et la somme
fut rapidement réunie par une souscription publique. Ce procès
auquel se rabaissa le Premier Consul fit considérablement
baisser sa popularité en Angleterre.
Pendant toute la durée de l’Empire, Peltier continua à
publier l’Ambigu. Rentré en France sous les deux
Restaurations, il n’y reçut pas l’accueil que sa guerre de
plume lui avait fait espérer, et il retourna en Angleterre
où il s’était marié et où il touchait
une pension du gouvernement britannique.
Le Dictionnaire
biographique de Feller résume de
la façon suivante la fin de la vie de Peltier :
"En 1817, il attaqua avec beaucoup de véhémence
le ministère de M. Decazes, et quelques années après
il revint à Paris, où il mourut en mars 1825. On lui
a reproché son peu d'ordre et d'économie, qui le réduisit
plusieurs fois aux expédients , et lui fit accepter l'emploi
de chargé d'affaires du roi noir Christophe, de Saint-Domingue,
qui, pour honoraire de ses bons offices, lui envoyait de fortes
cargaisons de café ou d'autres denrées coloniales.
A cette occasion , ses ennemis disaient qu'il avait changé
du blanc au noir."
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Hatin,
Bibliographie
historique et critique de la presse périodique française,
Paris, 1866
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Après
la cessation forcée des Actes des Apôtres,
Peltier avait entrepris la publication de la Correspondance
politique des véritables amis du roi, que nous avons
enregistrée en son lieu, et qui fut interrompue par le canon
du 10 août (1792). La place n’étant plus tenable alors,
Peltier se réfugia à Londres, où, après
divers écrits, notamment une histoire du 10 août fort
remarquable, il publia le recueil périodique qui fait l’objet
de cet article. Cette publication, faite sans beaucoup de soin et
très rapidement, comme tout ce que faisait Peltier, renferme
cependant, sur l’époque si mémorable qu’elle embrasse,
des détails et des pièces historiques qui ne sont
nulle part ailleurs, et que, par exemple, on chercherait vainement
dans les journaux et les recueils français, réduits
alors à un mutisme presque absolu. – Voyez t. 7, p. 578,
et aussi l’Ambigu comique, 1803. |
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