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Waterloo battle 1815

 

 

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25 janvier 1815     26 janvier 1815    27 janvier 1815

Début de la série : 
       

 

Italie.
Turin, 26 janvier 1815.
Les nouvelles de Rome continuent à être alarmantes. On ne connaît cependant encore aucun événement positif. On prétend que Joseph et Lucien Buonaparte se sont rendus à Naples pour dissuader le Roi Joachim de toute mesure militaire contre le Saint-Siège.
(Journal des Deux-Sèvres, 11 février 1815.)

     

 

Belgique
De Bruxelles, le 26 janvier.
De grands mouvements s'opèrent en ce moment parmi les troupes prussiennes qui occupent le pays situé entre la Meuse, le Rhin et la Moselle. Plusieurs régiments de cuirassiers ont reçu l'ordre de repasser le Rhin et de se réunir aux environs de Dusseldorf. Deux régiments de cuirassiers, cantonnés dans le Condroz, sont arrivés à Liège le 22 et le 23 ; ils en sont partis le 23 et le 24. La garnison de Verviers s'est mise aussi en mouvement pour se rendre à la même destination. D'un autre côté, cinq bataillons d'infanterie prussienne viennent d'arriver de la province de Luxembourg, pour remplacer un pareil nombre de bataillons qui ont quitté le département de l'Ourte ces jours derniers, afin de retourner sur la rive droite du Rhin. Des lettres particulières assurent que le sort de tout le pays situé jusqu'au Rhin est définitivement fixé, et qu'on ne tardera pas à recevoir à cet égard les communications les plus importantes et les plus agréables pour les provinces belgiques.

 
 
  - Le général Excelmans a été acquitté par le conseil de guerre assemblé à Lille pour le juger.
(L'Oracle, du 27 janvier 1815.)
   

 

- On lit dans les journaux allemands l'aperçu suivant, sur la perte d'hommes qu'ont causée les guerres de Buonaparte, depuis 1802 : 1° la guerre de St-Domingue, de 1801 à 1806, a enlevé, soldats et matelots français, 60.000 hommes ; habitants blancs de l'île, au moins 50.000 hommes ; nègres, 50.000 hommes. 2°. La guerre maritime d'Angleterre, de 1802 à 1814, a coûté aux deux parties et à leurs alliés, au moins 200.000 hommes. 3°. La guerre de l'hiver de 1805 à 1806, qui fut courte, mais très sanglante, enleva aux puissances belligérantes, 150.000 hommes. 4° Celle de Calabre, de 1805 à 1807, 100.000 hommes. 5.° La guerre du Nord, de 1806 à 1807, 300.000 hommes. 6.° La guerre d'Espagne, la plus meurtrière de toutes, de 1807 à 1813, 2.400.000 hommes. Ce n'est pas porter trop haut la perte annuelle que cette même guerre a occasionnée, tant aux Français et à leurs alliés qu'aux Anglais, aux Espagnols, aux Portugais, soit dans les combats et les sièges, soit par les maladies contagieuses, les assassinats et autres désastres, que de l'évaluer à 200.000 hommes. 7°.La guerre d'Allemagne et de Pologne, en 1809, 300.000 hommes. 8.° La. campagne de 1812, 500.000 Français et alliés, 300.000 Russes ; dans les combats, les hôpitaux , les villes et les villages brûlés, 200.000 Polonais, Allemands, Français, victimes des maladies contagieuses, résultant de la faim et de la mauvaise nourriture. 9°. La campagne de 1813, 450.000 h. Total, 5.800.000 hommes en dix ans, ce qui fait annuellement un demi-million. Ce calcul ne peut embrasser un grand nombre de morts prématurées causées par les suites de la guerre, la frayeur, le désespoir, etc.
(Journal de Lyon, 26 janvier 1815.)

 

 

 

 

Trait de Bienfaisance.
Un jour du mois dernier, un petit Savoyard montrait une marmotte dans ce carrefour que forment, par leur rencontre, la rue Mercière et la rue de la Monnaie. Pendant que l'animal dormeur exécutait ses exercices grotesques, l'enfant sautait autour de lui, chantait et frappait sur un mauvais tambour de basque. Un chien errant, que ce vacarme irritait sans doute, a terminé le spectacle d'une manière tragique ; il a terrassé la bête d'un coup de patte, l'a saisie au milieu du corps et l'a étouffée entre ses dents. Assis sur la dalle, l'enfant paraissait inconsolable de la perte qu'il venait de faire ; il ne pouvait pleurer, tant il était saisi et pénétré ; quelques sanglots s'échappaient de sa poitrine oppressée ; il élevait tristement ses regards vers le ciel, et les abaissait ensuite sur sa marmotte étendue à ses pieds sans mouvement et sans vie. Un prince qui perd sa couronne par le sort d'un dernier combat, un négociant à qui une lettre fatale annonce la ruine entière de sa fortune, ne montrent pas une affliction plus vraie, plus profonde, plus touchante. On l'entourait ; on le plaignait; on le consolait ; l'humble liard glacé de vert-de-gris et le bruyant gros sou tombaient pêle-mêle dans son chapeau placé à côté de lui. Il paraissait peu sensible à toutes ces marques d'intérêt, à toutes ces charités, faibles dédommagements pour une perte si chère. Peut-être avait-il à répondre des jours de cet animal à un père injuste, à un maître brutal dont il craignait les reproches et les mauvais traitements. Peut-être son jeune cœur souffrait-il en pensant que désormais il lui faudrait tendre, pour vivre, une main flétrie et déshonorée. Un particulier a percé la foule, est arrivé jusqu'à lui, a interrogé avec bonté, et a voulu connaître tous les détails de ce déplorable événement. Encouragé par cette voix consolante qui parlait à son cœur, l'enfant s'est un peu remis de son trouble, et a conté son malheur avec beaucoup de naïveté. L'inconnu a paru vivement touché ; il a tiré de sa poche une pièce d'or, l'a glissée dans les mains du pauvre enfant, et s'est dérobé en grande hâte aux transports de sa reconnaissance et aux bénédictions de la multitude attendrie. Si cette feuille tombe dans les mains de cet homme bienfaisant, je le prie d'excuser la liberté que j'ai prisé de me constituer son historien ; si mon indiscrétion afflige sa modestie, je le prie de m'excuser encore ; je n'ai point sans doute manqué aux convenances, pour avoir pensé que des traits pareils ne sont pas seulement la propriété de leurs auteurs, et qu'ils sont trop intéressants pour être livrés à l'oubli. Assez d'autres enregistrent avec soin dans leurs sombres histoires, toutes les noirceurs, toutes les perfidies qui déshonorent l'humanité. Pourquoi la bienfaisance n'aurait-elle pas dans nos feuilles publiques sa page réservée, où une main fidèle et guidée par l'amour du bien général, viendrait déposer quelquefois le récit des bonnes œuvres et des actions louables ? S'il est des êtres vils, corrompus, dégradés, à l'espèce desquels on rougit d'appartenir, il en est d'autres, plus nombreux qu'on ne pense, avec qui l'on est fier de partager le nom sacré d'homme et de frère.
E. Sainte-Marie, Docteur en médecine, et membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon.
(Journal de Lyon, 26 janvier 1815.)

 

 

 

 

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