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Rome,
14 janvier 1815.
Nous nous attendons chaque jour à des événements.
Ils paraissent inévitables. On garde le silence ; on évite
de s'expliquer de vive voix ; mais on adresse-notes sur notes,
notifications sur notifications. Quels que soient les nouveaux malheurs
qui puissent enlever le S. P. de son siège, tout est prévu,
les instructions sont données. S. S. est disposée
à étonner encore le monde par sa fermeté et
sa résignation.
(Journal des Deux-Sèvres, 4 février 1815.) |
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Paris
le 14 janvier.
Une ordonnance du Roi, du 13 janvier, porte : « Nous
sommes informés que dans le courant de l'année qui
vient de finir, un grand nombre d’habitants de plusieurs villes
et communes de notre royaume, égarés par le désir
irréfléchi ou par l'espérance mal fondée
de voir abolir entièrement le système d'imposition
indirecte précédemment établi sous la domination
de droits-réunis, se sont livrés à des excès
très répréhensibles, en pillant ou détruisant
des bureaux de perception : lacérant ou brûlant
les registres ; exerçant des violences et voies de fait,
tant contre la personne des employés que contre les fonctionnaires
publics et la force armée chargée de les protéger.
Ces mouvements séditieux, et ces désordres ont éclaté,
principalement à l'occasion des droits établis sur
les boissons, les sels et les tabacs, dont la législation
vicieuse à certains égards avait excité toute
notre sollicitude, et a été depuis modifiée
et améliorée, de manière à prévenir
les abus et vexations qui pouvaient excuser les plaintes des contribuables.
Nous sommes fermement résolus à assurer, pour l'avenir,
la stricte et rigoureuse exécution des lois et règlements
que nous avons rendus sur ces matières, de concert avec les
deux chambres. Mais si rien ne peut désormais nous porter
à adoucir la sévérité des règles
nouvellement établies et au maintien desquelles toutes les
autorités concourront avec la même énergie,
nous aimons à user d'indulgence pour le passé, envers
ceux de nos sujets qui, plus égarés encore que coupables
et trompés peut-être par notre désir si connu
d'alléger le fardeau qui pesait sur nos peuples, ont eu le
malheur de prendre part aux troubles dont le mode surtout de perception
des droits-réunis a été la cause ou le prétexte.
A ces causes, sur le rapport de notre amé et féal
chevalier, chancelier de France, le sieur Dambray, et de l'avis
de notre conseil,
Nous avons déclaré et déclarons, ordonné
et ordonnons ce qui suit :
Art. Ier Amnistie pleine et entière est accordée à
tous individus actuellement poursuivis, détenus ou condamnés
pour avoir pris part aux désordres qui ont eu lieu dans le
courant de 1814, et qui ont eu pour objet de provoquer l'abolition
des droits réunis, ou de s'opposer à la continuation
des exercices.
Sont seulement exceptés des dispositions ci-dessus les individus
prévenus de meurtre ou de blessures graves, qui peuvent entraîner
la peine des travaux forcés, et les préposés
des droits-réunis qui auraient coopéré à
troubler la perception.
2. Il est fait remise des amendes encourues pour fait de rébellion,
ainsi que pour les simples fraudes ou contraventions sur les boissons,
les sels et les tabacs ; à charge par les délinquants,
d'acquitter le simple droit dont les objets saisis étaient
passibles, et encore de payer les frais de poursuite auxquels ils
auraient été condamnés, sans que, dans aucun
cas, il puisse y avoir lieu à la restitution des sommes payées,
ni des objets confisqués.
3. A l'égard des saisies sur lesquelles il n'a pas encore
été définitivement prononcé, il en sera
accordé main-levée ; à la charge, par
les propriétaires ou consignataires, d'acquitter les droits
et les frais, suivant la liquidation qui en sera faite, à
moins que l'administration des impositions indirectes ne consente
à transiger sur le tout, ainsi qu'elle y est autorisée
par les lois et règlements.
4. Nonobstant les précédentes dispositions, la faculté
de se pourvoir civilement en dommages et intérêts,
indemnité, restitution et recouvrement de droits et de créances,
est réservée aux particuliers ainsi qu'au gouvernement,
tant contre les individus que contre les communes, dans les cas
prévus par la loi.
(Journal de Lyon, 19 janvier 1815.) |
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Droits
reunis
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Paris,
14 janvier.
D'après une ordonnance royale, en date du 30 décembre,
tout homme qui, réunissant les qualités requises,
contractera l'obligation de servir pendant 6 ans dans l'un des corps
de l'armée française, recevra comme prix d'engagement,
une somme de 50 fr.Il ne sera fait sur cette somme aucune retenue.
La moitié des 50 fr. sera touchée au départ ;
l'autre moitié à l'arrivée aux drapeaux. |
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Conformément au vœu du Roi, il sera célébré,
le 21 de ce mois, un service solennel dans toutes les églises
de France, pour S. M. Louis XVI.
Ce jour, les restes précieux de ce Roi martyr seront transportés
à Saint-Denis, dans le tombeau des Rois.
(Journal des Deux-Sèvres, 21 janvier 1815.) |
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Vienne,
le 14 janvier.
Il circule ici deux versions : suivant l'une, les affaires
du congrès ne tarderont pas à être terminées,
tandis que l'autre retarde beaucoup la fin des délibérations
attendue par l'Europe entière avec tant d'impatience.
- La plus grande intimité continue à régner
entre l'Empereur de Russie et le Roi de Prusse. Ce dernier n'a point
renoncé à ses prétentions sur la Saxe. On espère
toujours que la paix ne sera pas rompue.
(Journal des Deux-Sèvres, 28 janvier 1815.) |
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Nouvelles
des science , des arts et de la littérature. — Sa Majesté
l'Empereur de Russie vient de récompenser, d'une manière
bien honorable, les talens et le zèle de M. Pestalozzi, directeur
de l'institut d'éducation à Yverdun en Suisse. Il
lui a envoyé la croix de chevalier de l'ordre de S. Vladimir.
Cet habile instituteur a réalisé complètement,
mais en le refondant habilement pour constituer une excellente éducation
publique, le plan tracé par J.-J. Rousseau pour une parfaite
éducation domestique. La manière d'enseigner du sage
Pestalozzi est fondée invariablement sur ce principe :
qu'il faut toujours offrir à l'élève l'exemple
avant la règle, la chose avant le mot, et l’idée avant
le signe qui doit le représenter.
(Journal des Deux-Sèvres, 14 janvier 1815.) |
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