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Pestalozzi (Henri) 1745-1827

 
 

 

F.X. de Feller, Dictionnaire historique, ou Histoire abrégée (...), tome 13, Paris 1828.

   
 

PESTALOZZI, ou Pestaluz (Henri), instituteur, naquit à Zurich, le 12 janvier 1745, d'une famille distinguée de cette ville. Resté orphelin et presque sans fortune , il y pourvut par ses talents, et obtint une réputation européenne. Après qu'il eut fait de très bonnes études, ses mœurs douces et son caractère philanthropique l'entraînèrent à entreprendre l'éducation du peuple, alors très négligée dans la Suisse. C'est dans cet objet qu'il publia une espèce de roman intitulé : Lienhard et Gertrude, imprimé à Leipsick, 1781-1787, puis à Zurich, 1791-1792, qui a eu plusieurs éditions, et qui fut traduit en plusieurs langues. Il fait connaître dans cet ouvrage, qui devint populaire, la situation déplorable où se trouvaient les habitants des campagnes, et propose les moyens d'y remédier. A cette époque, la révolution française qui menaçait d'envahir toute l'Europe, avait trouvé des prosélytes en Suisse, et surtout parmi les classes inférieures. Le gouvernement de Berne chargea Pestalozzi de la rédaction de la Feuille helvétique à l'usage du peuple. Il parvint, par ses maximes saines, à modérer l'effervescence des esprits. Quelque temps après, le même gouvernement ayant établi, en 1799, une maison d'orphelins à Stantz, canton d'Underwald, en nomma Pestalozzi directeur. Il ne se borna point à y admettre les enfants privés de leurs parents, mais il y recueillit aussi tous ceux qui, cruellement abandonnés, erraient sans secours dans les montagnes, et devenaient, avec l'âge, sauvages, vicieux, ou même des brigands. Les revenus de cet établissement étaient assez modiques ; Pestalozzi les augmenta par la générosité de plusieurs bienfaiteurs, et notamment par celle de M. Tsharner, bailli de Waldenstein. L'établissement de Stantz ayant été supprimé, le gouvernement de Berne concéda à Pestalozzi le château de Berthoud (dans le Burgelorf), à cinq lieues de Berne, où il put généraliser sa méthode d'enseignement. Les nombreux élèves qui y arrivèrent de toutes parts forcèrent Pestalozzi à chercher un local plus spacieux, et le canton de Vaud lui céda la jouissance du château de Yverdun. Pendant ce temps, en 1803, le canton de Zurich le nomma membre de la Consulte helvétique, qui fut appelée à Paris par Buonaparte, afin de statuer sur les réformes des anciennes institutions de la Suisse. Pestalozzi s'empressa de revenir dans son établissement chéri, qui prospéra de jour en jour, et jusqu'à sa mort, c'est-à dire jusqu'au 20 février 1827 ; il avait alors 82 ans. MM. Chavannes, Amaury Duval, Jullien, Raymond, etc., ont développé la méthode de cet instituteur. L'abbé Gérard de Fribourg dit, dans son rapport publié en 1805 : « que le système de Pestalozzi consiste bien moins à rendre un élève éminemment propre à l'exercice de telle ou telle profession, qu'à le disposer par une marche lente, rationnelle et sûre, exempte de toute routine et de tout charlatanisme, et basée sur la marche que suit la nature elle-même, à pouvoir développer dans une partie quelconque les facultés qu'elle a reçues en naissant, et dont l'instituteur s'attache à tirer le plus grand parti possible, en lui formant un jugement sain, et en lui donnant cette justesse d'esprit si précieuse quand elle est jointe à la droiture du cœur. » Pestalozzi a laissé les ouvrages suivants :
1° Dissertation sur les lois somptuaires, Bâle, 4 vol. in-8° ;
2° Dissertation sur la législation et l'infanticide, 1781-1783 ;
3° Feuille hebdomadaire pour les campagnes, formant 2 vol. in-8° ;
4° Lecture de Lienhard et Gertrude, faite par Christophe et Elise, et leurs remarques pendant la lecture, Dessau, 1782, 2 vol. in-8° ;
5° Lettres sur l'éducation des enfants de parents indigents, insérées dans les Éphémérides de l'humanité, par M. Iselin, chancelier de la république de Bâle ;
6° Réflexions sur la marche de la nature dans le développement (ou Education) de l'espèce humaine, Zurich, 1797, 1 vol- in-8° ;
7° Images pour mon abécédaire, ou Éléments de logique pour mon usage, Bâle, 1797, 1 vol. in-8°. C'est un recueil de fables morales et critiques ;
8° Réflexions sur les besoins de la patrie, principalement sur l'éducation et le soulagement des pauvres, 1798 ;
9° Sur les droits féodaux, 1798.
Presque tous les souverains du Nord ont souscrit pour un grand nombre d'exemplaires des Œuvres complètes de Pestalozzi ; l'empereur Alexandre l'avait décoré de l'ordre de Saint-Wladimir.

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Journal des Deux-Sèvres, 14 janvier 1815.

   
 

Sa Majesté l'Empereur de Russie vient de récompenser, d'une manière bien honorable, les talens et le zèle de M. Pestalozzi, directeur de l'institut d'éducation à Yverdun en Suisse. Il lui a envoyé la croix de chevalier de l'ordre de S. Vladimir. Cet habile instituteur a réalisé complètement, mais en le refondant habilement pour constituer une excellente éducation publique, le plan tracé par J.-J. Rousseau pour une parfaite éducation domestique. La manière d'enseigner du sage Pestalozzi est fondée invariablement sur ce principe : qu'il faut toujours offrir à l'élève l'exemple avant la règle, la chose avant le mot, et l’idée avant le signe qui doit le représenter.

     

 

 

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