1789-1815 - 13 janvier 1815

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Lyon, le 13 janvier.
Nous touchons à un anniversaire qui renouvellera la juste douleur de tous les Français, celui du 21 janvier, jour de funeste mémoire, où le meilleur des Rois qui ait été donné aux hommes tomba sous la hache des assassins. C'est la première fois, depuis 22 ans, qu'il nous est permis de solenniser ce jour de deuil et de larmes, par des témoignages publics d'expiation. Toutes les églises de France vont retentir de chants funèbres. MM. les vicaires-généraux du diocèse de Lyon ont adressé aujourd'hui une circulaire à ce sujet à MM. les chanoines, curés et autres prêtres du même diocèse : nous l'insérerons dans le prochain n°. On annonce que M. Bonnevie prononcera un discours dans l'église primatiale de St. Jean, et M. Guyon, dans celle de St. Nizier. (Journal de Lyon, 14 janvier 1815.)

Louis XVI

	Londres, le 13 janvier 1815. Le major général G.W. Ramsay, gouverneur de l'île de Sainte Croix, a rendu le 16 novembre une proclamation par laquelle il annonce que la remise de cette île au Danemarck, stipulée par le traité de paix définitif entre les deux puissances, ne sera effectué qu’après que toutes les sommes dues par les habitants au gouvernement britannique, pour des emprunts, arriérés d'impôts, ou autres objets, auront été préalablement acquittés. Il fait observer que ces arriérés forment une créance qui n'a point été annulée ou cédée par le traité, et requiert les habitants de la liquider, afin d’accélérer l'évacuation de la colonie.
	Le Congrès général des provinces de l'Amérique espagnole qui se sont déclarées indépendantes de l'Espagne, qui ont pris le titre de Confédération de la Nouvelle-Grenade, a envoyé des agents à notre gouvernement. Ils sont en ce moment à Londres. Les relations qui subsistent entre notre cour et celle d'Espagne ne laissent point de doute sur le parti que prendront les ministres du Roi. (Journal des Débats, 18 janvier 1815.)

Espagne. Madrid, 13 janvier.
L'expédition de Cadix paraît destinée contre Buenos-Ayres. Mais que pourra une armée de 7.000 hommes contre un État indépendant, devenu très fort par la prise de Monte-Video. Cette victoire a procuré aux indépendants 5.700 prisonniers, 400 pièces de canon, 11.760 fusils et 99 bâtiments de guerre et de commerce. Le rejet de la constitution décrétée par les cortès a mis les républiques du nouveau monde dans la nécessité de tout risquer.
(Journal des Deux-Sèvres, 4 février 1815.)

14 janvier 1815

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