Accueil 

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Armées

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

Nouvelles du Jour

Plan du site

Balises

   

Waterloo battle 1815

 

 

1789-1815.com

   Annuaire 1789-1815   >    Faits et événements  >    1812 Campagne de Russie  >

.

14 août 1812     15 août 1812    16 août 1812

 

     

Napoléon est aux portes de Smolensk.

 
 

 

Itinéraire des Archives de Caulaincourt :

   
 

Le 15, monté l'Émir à 7 heures du matin, visité le champ de bataille de la cavalerie, marché avec elle jusqu'à Korytnia : 6 lieues. Rentré au bivouac dans le bois, derrière la maison de poste, à 7 heures du soir.

     

 

Le général de Caulaincourt, Grand Ecuyer de l'Empereur :

   
  Le 15, de grand matin, l'Empereur se porta au grand galop à l'avant-garde, aux portes de Smolensk. Après avoir fait resserrer la ville, il fit rapidement la reconnaissance de tous les environs. L'ennemi paraissait en forces, nos troupes arrivaient et la journée se passa en canonnades et en petites attaques pour rectifier ses positions et s'approcher autant que possible de la ville.      

 

Le baron Denniée, attaché à l'état major général de la Grande Armée :

   
 

Le 15, l'Empereur voit défiler l'armée ; l'anniversaire de sa fête anime tous les cœurs ; on oublie les souffrances du passé ; on supporte avec résignation les privations du présent ; on attend le jour d'une bataille : la paix doit en être le salaire !
Néanmoins, l'ennemi continue en bon ordre son mouvement rétrograde.

     

 

Le général de Ségur, maréchal-des-logis du Palais :

   
 

Le prince Eugène crut aussi devoir lui apporter ses vœux. L'empereur lui dit : « Tout se prépare pour une bataille; je la gagnerai, et nous verrons Moscou. » Le prince garda le silence ; mais en sortant il répondit aux questions du maréchal Mortier : « Moscou nous perdra ! » Ainsi l'on commençait à désapprouver. Duroc, le plus réservé de tous, l'ami, le confident de l'empereur, disait hautement qu'il ne prévoyait pas d'époque à notre retour. Toutefois ce n'était qu'entre soi qu'en s'épanchait ainsi ; car on sentait que, la décision prise, tous devaient concourir à son exécution ; que plus la position devenait périlleuse, plus il y fallait de courage, et qu'une parole qui refroidirait le zèle serait une trahison : voilà pourquoi nous vîmes ceux dont le silence ou même les paroles combattaient l'Empereur dans sa tente paraître au dehors confiants et pleins d'espoir. Cette attitude leur était dictée par l'honneur ; la foule l'a imputée à la flatterie.

     

 

Journal de l'Empire du samedi 15 août 1812 :

   
 

Royaume de Westphalie.
Cassel, 7 août. M. Le chambellan comte d'Oberg, l'un des officiers d'ordonnance de S.M., vient d'arriver en courrier pour annoncer à S.M. la reine le prochain retour de notre auguste souverain dans ses Etats. Nous sommes vivement peinés d'apprendre que la santé de S.M. a été altérée par l'inconstance du climat ; ce qui a nécessité son retour, et a forcé S.M. à séjourner quelques jours à Varsovie. Nous avons tout lieu d'espérer que la santé de S.M. se rétablira bientôt. (Gazette de Cassel.)

 
 
  Sur l'Anniversaire de la Naissance de l'Empereur.
Le signal de l'allégresse publique est donné : sur toute l'étendue de l'Empire, la grande famille du peuple français célèbre, par une fête solennelle, un des ces jours heureux qui font époque dans l'histoire de ses brillantes destinées. La guerre n'interrompt jamais nos fêtes ; elle en étend même le cercle : aux cris de joie des paisibles habitants des villes répondent, en ce moment, des cris partis d'un camp placé à cinq cents lieues de nous ; et les bords de la Dwina et du Borysthène, comme ceux de la Seine et de la Loire, retentissent des accents et des vœux de la reconnaissance ; ils se mêlent aux chants du triomphe, et les embellissent ; ils sont répétés par tout un peuple, que nous venons de conquérir à la gloire, en brisant ses fers, et qui, sortant enfin d'une servitude avilissante, et rassemblant ses débris épars, relève à notre voix un front trop longtemps courbé sous le joug étranger : quelle puissance, en effet, jalouse de nos destins, pourrait troubler notre sécurité ? Que pourrait redouter la France, appuyée sur tant de trophées ? La victoire n'appelle-t-elle pas la victoire, et dix années de succès continus ne nous répondent-elles pas des succès que le ciel nous réserve encore ? Les ennemis qui nous restent à vaincre n'acceptent pas même le combat. Plus heureux et plus sages, si, détrompés du fol espoir d'éluder ainsi les coups du sort, abjurant des plans inspirés par un esprit de vertige, et résistant aux impulsions funestes du génie qui trouble l'Europe, ils se réunissaient au génie qui la régénère, pour y répandre les bienfaits d'une paix solide et durable ! Et quel autre vœu devons-nous former en ce jour, où fut donné au Monde un héros qui n'a jamais fait la guerre que pour obtenir la paix ; qui, venu aux jours d'une civilisation vieillie, et tombant en ruines de toutes parts, n'a porté la main dans les fondements de l'édifice que pour substituer des appuis à des décombres ; qui, d'un coup d’œil rapide et vaste, embrassant tous les rapports de la société européenne, n'en a renouvelé les combinaisons que pour en rajeunir l'existence, et pour en assurer le bonheur ; qui, semblable autant que la supériorité admet la ressemblance à tous les grands hommes des siècles précédents, a réuni les vues d'une haute politique aux inspirations du génie militaire, la considérations des intérêts majeurs de l'humanité aux calculs d'un art terrible, mais indispensable, et l'emploi d'une sagesse sublime à celui d'une force irrésistible ? (...)
L’ouvrage du Héros de la France et de l'Europe s'avance vers son terme ; bientôt nous le reverrons couronné de nouveaux lauriers : la patrie embellie par ses bienfaits, brillante des rayons de sa gloire, le recevra au sein des arts qu'il vivifie et qu'il agrandit, parmi ces monuments empreints du sceau de l'utilité publique qui se sont multipliés à sa voix comme par enchantement, parmi ces prodiges de l'architecture qui répandent aujourd'hui tant d'éclat sur le sol français, et dont jamais la guerre n'a suspendu les développements magiques : époux et père, il reviendra goûter, à l'ombre de ses pompeux jardins et sous les lambris magnifiques, toutes les douceurs que lui promettent et la tendresse de sa compagne auguste, et les premiers sourires d'un fils héritier de tant d'espérances ; et que ne peut-il, en ce jour même, jouir de l'enthousiasme et des transports de son peuple, recueillir tant de témoignages de reconnaissance et d'amour, et mêler nos guirlandes aux palmes du triomphe !
Y.
     

 

 

L'Aveuglement de Napoléon  par Bernard Coppens

 

16 août 1812

 

 

_ Retour au haut de la page.

Page d'accueil

Plan du site

Nouvelles du Jour

Pour écrire

La Patience - 1789-1815.com - waterloo1815.com  © Bernard Coppens 2013 - Tous droits réservés.