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Le
24 juin 1812, Napoléon pénètre dans l'Empire
russe à la tête du plus grand rassemblement de troupes
jamais vu à ce jour : la Grande Armée, composée
d'un demi million d'hommes de toutes les nationalités d'Europe.
Pour Napoléon, il s'agit d'obliger la Russie à appliquer
le blocus dirigé contre l'Angleterre. Car si celle-ci est
vaincue, il sera le maître du monde.
Au
terme d'une marche harassante dans les immensités de la Russie,
à la recherche de la bataille que les Russes lui refusent
obstinément, Napoléon ne pourra affronter les Russes
qu'à Borodino. Mais il a déjà perdu les trois
quarts de ses effectifs, épuisés par les marches interminables
ou morts de faim.
Vainqueur, il entre à Moscou le 14 septembre ; mais le gouverneur
Rostopchine fait incendier la ville.
Sourd aux prières de son entourage, Napoléon s'attarde
à Moscou dans l'espoir de négociations de paix. Ce
n'est que le 19 octobre qu'il se décide à opérer
sa retraite. Trop tard ! Le terrible hiver russe survient, qui anéantit
ce qui restait de la Grande Armée.
Malgré les avertissements qui lui ont été prodigués,
l'Empereur est tombé dans le piège que lui ont tendu
les Russes. Il ne se remettra jamais de cette catastrophe.
Comment un des plus grands génies militaires de tous les
temps a-t-il pu s'aveugler à ce point ?
Pour la première fois, les témoignages rassemblés
ici, provenant de membres de l’État-major général,
apportent un éclairage nouveau sur cette question. En accompagnant
Napoléon jour après jour, en lisant les observations
de ses proches, on voit un homme, convaincu de son génie,
qui a perdu le sens des réalités et qui va entraîner
son armée dans une des plus épouvantables catastrophes
de l'histoire.
Une vision nouvelle de la Campagne de Russie. |
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