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Itinéraire des Archives
de Caulaincourt :
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Le
14, monté la Léonore à 5 heures du
matin, déjeuné en avant de Liadouï, été
jusqu'en avant de Krasnoë : 6 lieues. Reçu les sept
pièces prises par les cavaliers. Revenu en voiture au bivouac
à Boyarinkowa. . |
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Le
général de Caulaincourt, Grand Ecuyer de l'Empereur
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Le
lendemain (14 août), il (l'Empereur) était à cheval
à la pointe du jour. Il côtoya le Dnieper, prit des renseignements
et attendit le rapport de plusieurs reconnaissances composées
de Polonais, qui avaient eu ordre de parcourir les deux rives du fleuve.
La Garde reçut l'ordre de se mettre en mouvement et l'Empereur
se porta aussi de sa personne sur Krasnoé. Chemin faisant,
il apprit que la cavalerie était aux prises avec une division
russe qu'on croyait chargée de couvrir Krasnoé. Il s'y
porta au galop, mais il apprit peu après que l'affaire était
finie et il rencontra les pièces de canon que nos troupes venaient
de prendre et qui étaient ramenées par les braves qui
les avaient enlevées. Chacun d'eux reçut une bonne gratification
et les pièces furent remises à la Garde, chargée
de conserver le premier trophée de la campagne. D'après
les rapports que reçut l'Empereur, la division russe, appuyée
sur quelques escadrons de cosaques, était loin de s'attendre
à soutenir tout le choc de notre cavalerie. Elle fit cependant
bonne contenance, forma ses carrés et défendit vaillamment
ses pièces et le terrain. On ne put l'enfoncer mais, écornée
à chaque charge, elle avait quelques hommes sabrés dans
l'intervalle des carrés et perdit, dans sa retraite, sept pièces
de canon. Sa contenance fut telle qu'elle gagna la fin du jour et
des défilés qui la sauvèrent d'une entière
destruction.
A la nuit, l'Empereur revint au bivouac de la Garde près de
Liadouï. Les renseignements qu'on obtint de quelques blessés
faits prisonniers firent cesser toutes les incertitudes de l'Empereur
et lui confirmèrent le mouvement du général Barclay
de Tolly sur la rive droite, que lui avait fait soupçonner,
dès midi, le rapport d'une reconnaissance. Tous les corps eurent
l'ordre de presser leur marche sur Smolensk. L'Empereur partit avec
la Garde avant le jour, espérant y arriver avant l'armée
russe, devant laquelle nous avions défilé sans le savoir
en nous rendant à Rossasna par Babinowitschi. . |
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de
Baudus, aide de camp du maréchal Bessières :
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Au
moment où nous allions nous porter en avant et probablement
marcher sur Moscou, les officiers qui avaient attentivement étudié
les mouvements de l'armée suédoise dans les campagnes
de 1708 et de 1709, firent un rapprochement assez piquant. Napoléon
se trouvait placé absolument sur le terrain où Charles
XII, après avoir manœuvré vainement pendant six semaines
pour décider le czar à lui livrer bataille, avait
pris la fatale détermination de porter la guerre au cœur
de l'empire russe. C'était à Mohilow, à peu
de distance de Rasasna, qu'un siècle avant, et aussi dans
le mois d'août, ce monarque avait passé le Dniéper.
Il y avait dans ces souvenirs matière à de sérieuses
réflexions, et les circonstances qui avaient précédé
notre concentration sur ce point étaient de nature à
les rendre fort tristes. Ces rapprochements présentaient
de fâcheux auspices pour courir, comme Charles XII, et probablement
avec aussi peu de succès que l'avait fait ce prince, à
la recherche d'une bataille, pour aller, à son exemple, s'enfoncer
jusqu'au centre de la Moscovie.
Les historiens qui s'occuperont de cette catastrophe de 1812 ne
devront pas se borner à faire remarquer que la fortune longtemps
constante de ces deux hommes si extraordinaires par leur audace
et leur génie guerrier vint échouer sur le même
théâtre ; ils signaleront aussi une étonnante
conformité dans les fautes et dans les événements
fortuits auxquels on peut attribuer ces deux grands désastres.
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Journal
de l'Empire du vendredi 14
août 1812 : |
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Russie.
Moscou, 15 juillet. Le comte Rastopschine, gouverneur militaire
de Moscou, prévient qu'il a paru ici un écrit très
hardi, où il est dit, entr'autres platitudes, que
l'Empereur Napoléon avait promis d'être, avant six
mois, dans les deux capitales de la Russie. La police a trouvé
l'auteur de cet écrit et celui qui l'avait distribué
dans le public. C'est le fils d'un marchand de 2e classe, nommé
Verestiaguine. Il a été élevé par un
étranger, et corrompu par la mauvaise société.
Le comte Rastopschine regarde comme nécessaire de publier
le présent avis, afin de pouvoir arrêter à temps
les libelles de cet auteur, et d'empêcher qu'ils ne tombent
entre les mains de personnes qui seraient portées, par l'égaerment
ou la faiblesse de leur esprit, à croire des choses de toute
impossibilité.
Verestiaguine et son complice Marchkoff, secrétaire du gouvernement,
sont mis en jugement, et recevront la peine due à leur crime.
(Gazette de Moscou.) |
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Empire
français.
Paris, 13 août. - Le quartier- général
de la Grande Armée était toujours à Witepsk
le 30 juillet. Le même jour, le maréchal duc de Tarente
s'est emparé de Dunabourg, après avoir attaqué
de vive force cette forteresse, qui avait coûté tant
de travaux et d'argent, et qui devait être le boulevard de
la Russie. |
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La
cour spéciale de Paris a condamné hier, à la
peine de mort, Jean-François-Firmin Ganneron, convaincu du
crime de fausse monnaie. La femme Ganneron, impliquée dans
le même procès, comme complice de son mari, a été
acquittée. |
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