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Waterloo battle 1815

 

 

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13 août 1812     14 août 1812    15 août 1812

 

     

 

 
 

 

Itinéraire des Archives de Caulaincourt :

   
 

Le 14, monté la Léonore à 5 heures du matin, déjeuné en avant de Liadouï, été jusqu'en avant de Krasnoë : 6 lieues. Reçu les sept pièces prises par les cavaliers. Revenu en voiture au bivouac à Boyarinkowa. .

     

 

Le général de Caulaincourt, Grand Ecuyer de l'Empereur :

   
  Le lendemain (14 août), il (l'Empereur) était à cheval à la pointe du jour. Il côtoya le Dnieper, prit des renseignements et attendit le rapport de plusieurs reconnaissances composées de Polonais, qui avaient eu ordre de parcourir les deux rives du fleuve. La Garde reçut l'ordre de se mettre en mouvement et l'Empereur se porta aussi de sa personne sur Krasnoé. Chemin faisant, il apprit que la cavalerie était aux prises avec une division russe qu'on croyait chargée de couvrir Krasnoé. Il s'y porta au galop, mais il apprit peu après que l'affaire était finie et il rencontra les pièces de canon que nos troupes venaient de prendre et qui étaient ramenées par les braves qui les avaient enlevées. Chacun d'eux reçut une bonne gratification et les pièces furent remises à la Garde, chargée de conserver le premier trophée de la campagne. D'après les rapports que reçut l'Empereur, la division russe, appuyée sur quelques escadrons de cosaques, était loin de s'attendre à soutenir tout le choc de notre cavalerie. Elle fit cependant bonne contenance, forma ses carrés et défendit vaillamment ses pièces et le terrain. On ne put l'enfoncer mais, écornée à chaque charge, elle avait quelques hommes sabrés dans l'intervalle des carrés et perdit, dans sa retraite, sept pièces de canon. Sa contenance fut telle qu'elle gagna la fin du jour et des défilés qui la sauvèrent d'une entière destruction.
A la nuit, l'Empereur revint au bivouac de la Garde près de Liadouï. Les renseignements qu'on obtint de quelques blessés faits prisonniers firent cesser toutes les incertitudes de l'Empereur et lui confirmèrent le mouvement du général Barclay de Tolly sur la rive droite, que lui avait fait soupçonner, dès midi, le rapport d'une reconnaissance. Tous les corps eurent l'ordre de presser leur marche sur Smolensk. L'Empereur partit avec la Garde avant le jour, espérant y arriver avant l'armée russe, devant laquelle nous avions défilé sans le savoir en nous rendant à Rossasna par Babinowitschi. .
     

 

de Baudus, aide de camp du maréchal Bessières :

   
 

Au moment où nous allions nous porter en avant et probablement marcher sur Moscou, les officiers qui avaient attentivement étudié les mouvements de l'armée suédoise dans les campagnes de 1708 et de 1709, firent un rapprochement assez piquant. Napoléon se trouvait placé absolument sur le terrain où Charles XII, après avoir manœuvré vainement pendant six semaines pour décider le czar à lui livrer bataille, avait pris la fatale détermination de porter la guerre au cœur de l'empire russe. C'était à Mohilow, à peu de distance de Rasasna, qu'un siècle avant, et aussi dans le mois d'août, ce monarque avait passé le Dniéper. Il y avait dans ces souvenirs matière à de sérieuses réflexions, et les circonstances qui avaient précédé notre concentration sur ce point étaient de nature à les rendre fort tristes. Ces rapprochements présentaient de fâcheux auspices pour courir, comme Charles XII, et probablement avec aussi peu de succès que l'avait fait ce prince, à la recherche d'une bataille, pour aller, à son exemple, s'enfoncer jusqu'au centre de la Moscovie.
Les historiens qui s'occuperont de cette catastrophe de 1812 ne devront pas se borner à faire remarquer que la fortune longtemps constante de ces deux hommes si extraordinaires par leur audace et leur génie guerrier vint échouer sur le même théâtre ; ils signaleront aussi une étonnante conformité dans les fautes et dans les événements fortuits auxquels on peut attribuer ces deux grands désastres.

     

 

Journal de l'Empire du vendredi 14 août 1812 :

   
 

Russie.
Moscou, 15 juillet.
Le comte Rastopschine, gouverneur militaire de Moscou, prévient qu'il a paru ici un écrit très hardi, où il est dit, entr'autres platitudes, que l'Empereur Napoléon avait promis d'être, avant six mois, dans les deux capitales de la Russie. La police a trouvé l'auteur de cet écrit et celui qui l'avait distribué dans le public. C'est le fils d'un marchand de 2e classe, nommé Verestiaguine. Il a été élevé par un étranger, et corrompu par la mauvaise société.
Le comte Rastopschine regarde comme nécessaire de publier le présent avis, afin de pouvoir arrêter à temps les libelles de cet auteur, et d'empêcher qu'ils ne tombent entre les mains de personnes qui seraient portées, par l'égaerment ou la faiblesse de leur esprit, à croire des choses de toute impossibilité.
Verestiaguine et son complice Marchkoff, secrétaire du gouvernement, sont mis en jugement, et recevront la peine due à leur crime. (Gazette de Moscou.)

     
 

Empire français.
Paris, 13 août. - Le quartier- général de la Grande Armée était toujours à Witepsk le 30 juillet. Le même jour, le maréchal duc de Tarente s'est emparé de Dunabourg, après avoir attaqué de vive force cette forteresse, qui avait coûté tant de travaux et d'argent, et qui devait être le boulevard de la Russie.

     
 

La cour spéciale de Paris a condamné hier, à la peine de mort, Jean-François-Firmin Ganneron, convaincu du crime de fausse monnaie. La femme Ganneron, impliquée dans le même procès, comme complice de son mari, a été acquittée.

     

 

L'Aveuglement de Napoléon  par Bernard Coppens

 

15 août 1812

 

 

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